Charmante et rare lettre d’amour à celle qui fut la maitresse de Musset et bien d’autres encore. Sa santé s’est « gravement altérée » et l’éloignement d’« Anaïs » ne facilite pas sa guérison. « Dimanche j’ai éprouvé des accidents à la suite desquels j’ai perdu connaissance et où l’on pouvait craindre que l’influence du choléra ne fût pas étrangère. Depuis j’ai été saigné, et peut-être faudra-t-il recommencer cette désagréable opération car ma tête ne s’en remet pas… ». Il lui avoue que la lettre reçue « bien douce », lui redonne un peu d’espoir et c’est « à la dérobée et contre les ordonnances formelles du médecin » qu’il a saisi sa plume, pour écrire quelques lignes. « mais j’ai besoin de soulager mon cœur en vous disant combien je vous aime et cela me fera plus de bien, même pour ma pauvre tête, que toutes les saignées du monde […] j’espère pourtant une prompte convalescence et pour cela il me faudrait que votre présence, la douce certitude que vous rendez justice à mes sentiments et que vous leur accordez quelque peu de retour… ». Il a rempli ses « intentions » auprès d’Auber, « et son billet que je vous envoie vous prouvera que vous retrouverez en lui à votre retour les dispositions que vous y avez laissés à votre départ. ». Il lui avoue que son retour lui rendra la vie. « Adieu mon Anaïs, mon amie, la femme à qui je veux dévouer toute mon existence à quelque titre que ce soit, un mot de vous me fera grand bien si vous daignez l’écrire….».
Reference : 94C27
Librairie Monogramme
Mme, M. Marie Claire et Daniel Brukarz
Village Suisse - Galerie 105, 78 avenue de suffren
75015 Paris
France
monogram.autographe@wanadoo.fr
33 01 45 66 48 65