A propos de l’interprétation théâtrale de deux œuvres d’Honoré de Balzac, Le père Goriot et César Birotteau. Il précise que Le père Goriot, joué par le célèbre comédien André Antoine, « n’est pas le premier Goriot mis à la scène ». Il lui indique qu’Adolphe Jaime, Emmanuel Théaulon et Alexis Decombrousse ont déjà créé un vaudeville en trois actes. Il ajoute que François Ancelot et Nicolas-Paul Duport ont également écrit un autre vaudeville en deux actes. Et enfin pour terminer, il précise qu’Eugène Cormon, Augustin Lagrange et Michaud « ont, de plus fait représenter au th. du Panthéon un César Birotteau, vaudeville en trois actes… ». Il ajoute en post-scriptum « Ci-inclus, la très curieuse page de Bloy (Léon Bloy). ».
Reference : 79C28
Librairie Monogramme
Mme, M. Marie Claire et Daniel Brukarz
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Longue et belle lettre. Il regrette de ne pas pouvoir se trouver à Paris, les 8 et 9 avril prochain. « Mais si vous croyez pouvoir faire acheter quelque œuvre de moi à votre ami Mr François Franck - dites-moi par prochain courrier - si vous ne pourriez aller avec lui à mon atelier - où je donnerai des ordres pour vous laisser pénétrer et voir quelques toiles ». Il lui suggère « une composition avec personnages – Une marine la mer (avec 2 barques). Cela m’intéresserait de vendre (c’est entendu) mais surtout au musée d’Anvers ville qui a été un séjour d’admiration et de prédilection à plusieurs époques de ma vie d’artiste - et où j’ai d’ailleurs beaucoup travaillé ». Il lui demande une réponse rapide en souhaitant que l’affaire puisse se faire, sachant que « Si l’affaire était sûre qu’on vende un tableau très important j’aurai pu à la rigueur venir exprès… ». Il lui indique en marge de sa lettre, les prix souhaités.
Longue et très importante lettre. Ses pensées sont partagées avec celles de son ami concernant le dernier paragraphe du « Manifeste de Saumur ». Il lui avoue qu’il ne parvient pas à concilier le texte de la motion sur le débat idéologique et le paragraphe en question. « Il y a, il me semble, contradiction, étant donné que, d’une part on réserve et on maintient à l’étude en question que, d’autre part, on tranche par ailleurs. Ce n’est pas moi qui attache une particulière importance au manifeste, c’est : 1° l’ensemble des ligueurs et 2° le grand public. ». Il considère que les décisions qui y sont inscrites font autorité jusqu’au congrès suivant et lui conseille d’écrire et de publier au plus tôt leur travail, « contre l’idée de non-violence absolue […] Ce malencontreux paragraphe a créé, au sein de notre ligue, un malaise inquiétant. Beaucoup de nos amis me demandent et se demandent si la ligue n’est pas devenue une association Tolstoïenne, Gandhiste ou Chrétienne ( ?). Croyez moi : il n’y a pas que les anarchistes qui firent leur adhésion au principe de la non-violence absolue ; il y a aussi bon nombre de socialistes, syndicalistes et sans parti (Je ne parle pas des communistes qui, sur ce terrain comme sur beaucoup d’autres, n’ont ni principes, ni doctrine ou plutôt en changent sans cesse) ». Enfin, il ajoute, concernant sa démission en tant que membre du comité d’honneur, qu’elle n’a pas d’importance. « Elle n’a que celle que je lui attribue personnellement. Je ne vous demande pas qu’elle soit rendue publique ; il me déplairait qu’elle le fût…».
Longue et importante lettre. Ses pensées sont partagées avec celles de son ami concernant le dernier paragraphe du « Manifeste de Saumur ». Il lui avoue qu’il ne parvient pas à concilier le texte de la motion sur le débat idéologique et le paragraphe en question. « Il y a, il me semble, contradiction, étant donné que, d’une part on réserve et on maintient à l’étude en question que, d’autre part, on tranche par ailleurs. Ce n’est pas moi qui attache une particulière importance au manifeste, c’est : 1° l’ensemble des ligueurs et 2° le grand public. ». Il considère que les décisions qui y sont inscrites font autorité jusqu’au congrès suivant et lui conseille d’écrire et de publier au plus tôt leur travail, « contre l’idée de non-violence absolue [...] Ce malencontreux paragraphe a créé, au sein de notre ligue, un malaise inquiétant. Beaucoup de nos amis me demandent et se demandent si la ligue n’est pas devenue une association Tolstoïenne, Gandhiste ou Chrétienne ( ?). Croyez moi : il n’y a pas que les anarchistes qui firent leur adhésion au principe de la non-violence absolue ; il y a aussi bon nombre de socialistes, syndicalistes et sans parti (Je ne parle pas des communistes qui, sur ce terrain comme sur beaucoup d’autres, n’ont ni principes, ni doctrine ou plutôt en changent sans cesse). Enfin, il ajoute, concernant sa démission en tant que membre du comité d’honneur, qu’elle n’a pas d’importance. « Elle n’a que celle que je lui attribue personnellement. Je ne vous demande pas qu’elle soit rendue publique ; il me déplairait qu’elle le fût...».
Intéressante lettre du compositeur concernant « Mauprat », l’ouvrage de George Sand, paru en 1837. Il ne cache pas son désarroi face au choix de son ami et espère qu’il changera d’avis. « Je crois mon cher ami que ce que j’ai de mieux à faire c’est de me livrer complètement à vous et d’attendre votre décision définitive, et ce que vous ferez sera bien fait. Réfléchissez encore, si vous le croyez nécessaire. Quand vous serez bien résolu et que vous me direz que vous renoncez à « Mauprat », j’écrirai en conséquence à Madame Maurice Sand. ».
COCTEAU (Jean) poète français aux multiples activités dont celles de peintre, dessinateur et dramaturge (1889-1963)
Reference : 59C28
Superbe lettre. « Hélas ! Je repars (après une lecture d’Œdipe aux Annales) et j’aurais voulu connaître Schoenberg. Vous savez combien je l’admire. J’ai déjà du manquer le diner qu’on lui offrait l’autre soir. Faites vous mon interprète auprès de lui. Je vous en aurai une grande reconnaissance. ». Enfin pour terminer, il ajoute en post-scriptum : « Avez-vous reçu les dessins pour l’Antigone d’Arthur ? ».