Belle lettre. Il a bien reçu le billet de cent francs, ce qui va lui permettre de vivre mieux. « les cent francs que nous avions reçu de Mr Robert avaient bien des chances d’être épuisé avant notre retour à Paris… Je serai si heureux si je pouvais faire des affaires sérieuses avec des marchands comme Monsieur Leroy ! Je suis complètement épaté qu’il n’ait pas été effrayé du prix dont papa lui a parlé pour les petits tableaux dans le genre de celui de Fanny ». Il ne pense pas pouvoir rapporter « un beau tableau d’animaux, chevaux ou vaches » comme il leur avait dit, car un refroidissement l’a empêché de sortir pour travailler dehors, « et d’ailleurs le pays ne prête pas beaucoup à faire des choses rustiques ; ou alors, il faudrait venir au beau milieu de l’été et s’arranger de façon à connaître des fermes aux alentours ». Il veut que son père soit satisfait de son travail, « je fais tout mon possible pour cela ». Il n’a pas de nouvelles du marchand Martin et lui réclamera son tableau d’ici 3 ou 4 jours. « Je me demande ce qu’il a, à tout réfléchir et pourquoi cette hésitation et ces mic-mac. Il ne s’agit pas de l’achat d’un tableau de 600.000 francs !... ». On joint une lettre autographe signée du journaliste Philippe Gille, adressée à lui, assurant qu’il n’a pas dit grand-chose sur ses tableaux, « vous ne m’en devez donc aucun remerciement et j’espère bien pouvoir m’étendre d’avantage un jour quand je parlerai de vos œuvres… ». A son retour de l’étranger il ira le voir à son atelier. « Rappelez-moi je vous prie au souvenir de votre père que je connais depuis bien longtemps alors que nous nous rencontrions chez Emile Rousseaux, le graveur, son ami et le mien… ».
Reference : 78C19
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