Elle lui adresse tous ses remerciements pour son article, « si élogieux ».
Reference : 74C23
Librairie Monogramme
Mme, M. Marie Claire et Daniel Brukarz
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France
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Longue et très intéressante lettre au critique, le remerciant pour ses "Portraits souvenirs" et la belle préface qui accompagne « Macédoine de Paris ». Il le félicite pour la qualité de ses textes admirables et toujours de qualité rare. Pour le remercier, il lui envoie son " Petit Charlot ", « une déjà vieille petite chose que j’ai mijotée bien avant d’oser l’écrire. Et aussi un rouleau qui est pour vous amuser : le règlement des "Phantomes et Satyres " du Palais de Fontainebleau. Le texte est une fantaisie de l’architecte en chef des palais nationaux… ». Il lui signale qu’il a envoyé selon ses recommandations, son livre "Cors de Chasse " à l’écrivain français Robert Mallet (1915-2002). Il ajoute que son livre est en cours de traduction en langue anglaise par un jeune poète, ce qui semblait impossible d’après son éditeur, Pierre Cailler. « En ce moment, "Cors de chasse" est en cours de traduction par un jeune poète anglais de 21 ans. Il soumet ses feuilles à ma femme et je crois que j’aurai une traduction parfaite. Ce que Cailler croyait impossible avec mon livre. J’y vais de ma peine aussi car ce jeune anglais ignore tellement de choses que je dois réellement l’initier à cette époque… ».
Belle lettre. Il le remercie tout d’abord pour l’envoi de son volume puis lui confie une anecdote de jeunesse. « Quel infatigable et fécond travailleur vous faites ! Merci de votre envoi. J’ai passé mon après-midi d’hier à lire le volume. Avec vous, la route est si nette, si bien éclairée, que c’est un plaisir de la parcourir sans arrêt et jusqu’au bout ! […] Vers 1850, je crois, on me conduisit au théâtre de Montpellier pour y entendre l’Alboni (la cantatrice italienne Marietta Alboni) dans la Reine de Chypre (le grand opéra composé par Fromental Halévy en 1841). C’est bien loin et j’étais bien mioche, mais je m’en suis toujours souvenu… ».
( FENEON) - DUJARDIN Edouard,(Saint-Gervais-la-Forêt 1861 - Paris 1949), écrivain, poète, essayiste.
Reference : 11423
Dujardin relance Fénéon " Félix fénéon, nous allons bientôt tirer notre prospectus de la Revue Neuve. N'oubliez pas les quelques demandes d'adhésion qui vous sont chargées, Félix Fénéon : de Sainte-Croix, Camille Lemonnier, Verlaine, Moréas, Zola… Bourget, Viguier paraissent assurés …?… Le très important est Zola". Il cite encore Morice et Alexis, il a vu Huysmans et propose à Fénéon d'aller voir le dernier des Goncourt et termine " "Votre main" pour moi l''autre pour Wyzewa".
Écrivain, poète et dramaturge, disciple de Stéphane Mallarmé (1842-1898), Dujardin fut Directeur de la "Revue wagnérienne" qu'il fonda avec Téodor de Wyzewa, puis de la "Revue de littérature et d'art" et il dirigea "La Revue Indépendante" dont était rédacteur en chef Félix Fénéon. (Cl Reu-Bur)
CORRESPONDANCE EN LIEN AVEC LA FONDATION VICTOR HUGO :Fernand Gregh envoie, dans cette lettre, sa cotisation pour devenir membre perpétuel de la Fondation Victor Hugo : …Excusez mon retard, et veuillez trouver dans ce mot un chèque barré de 200 francs pour ma souscription de membre perpétuel à la Fondation Victor Hugo. Jai essayé depuis un mois de vous avoir deux ou trois fois au téléphone, le n° nétait jamais libre. Vous avez du être très ému de la mort de M. Lapie. Je me suis inscrit mais nai pas pu aller aux obsèques, étant ce jour-là en Belgique pour une conférence… Comme en témoignent ces trois courriers, Fernand Gregh porte un intérêt tout particulier à Victor Hugo. Il sest en effet consacré, au cours de sa vie universitaire à lauteur, et a publié plusieurs études sur son œuvre. Dans le billet daté du 6 mai 1949, Fernand Gregh sadresse à un ami : …Non, mon cher ami, je ne pourrai pas venir le 22 au tombeau de Victor Hugo, et je vous prie de men excuser. La Présidence me prend beaucoup de mon temps et de mes forces et je pars tous les samedis matin passer deux jours à By...Fernand Gregh, qui a connu son premier succès à lâge de 22 ans grâce à un court poème, est Président de la Société de Gens de Lettres de 1949 à 1950. La Société des Gens de Lettres créée en 1838 par Louis Desnoyers sur une idée de Balzac permet à cette époque à lauteur dêtre reconnu et son œuvre protégée. Dans le second billet, Fernand Gregh adresse sa candidature au Recteur de lAcadémie de Paris : ...Jai lhonneur de poser ma candidature à la chaire Victor Hugo...Une photographie datée du 2 février 1926 et conservée dans les Archives de la Bibliothèque Nationale de France montre Fernand Gregh inaugurant la Chaire de Victor Hugo à la Sorbonne et permet de situer cette lettre non datée.
MAGNANI (Fausto) compositeur et violoncelliste français (1899-1980)
Reference : 100C21
Il lui apprend son arrivée à Biarritz, après un voyage agréable, « quoique assez fatiguant ». Biarritz où il restera « dans cet unique Hôtel d’ouvert, lequel fait des prix minimes, pour ne pas dire dérisoires. Biarritz est complètement désert et pourtant cette atmosphère d’isolement d’abandon et de silence a pour moi un charme incomparable ! ». Il s’attardera ainsi à Biarritz, conséquence d’une information reçue, dans laquelle, il lui a été déconseillé d’organiser un concert à Madrid. [Prémices de la guerre civile espagnole] « Toute l’Espagne est en effervescence pour les très prochaines élections et les spectacles même ceux de tout premier ordre passent presque inaperçus ! C’est cette morte-saison qui va me faire vivre, car en me reposant complètement une douzaine de jours, je retrouverai ma santé un brin secouée !!! ». Cet ami « inoubliable » lui manque terriblement et aurait tant aimé faire avec lui, « de bonnes promenades, et conserver de cette divine passion pour laquelle tous les deux nous vivons qui s’appelle MUSIQUE !! Je vous quitte pour l’instant, en vous remerciant une fois encore pour tout ce que vous avez fait pour moi ! Votre intérêt à ma cause a été conçu de votre part de telle admirable façon qu’il forme la plus belle paternité Intellectuelle qui me fût offerte par la Vie jusqu’à ce jour !! ». Il n’oublie pas « votre extraordinaire Maurice [Maurice Dandelot, son fils qui poursuivra l’œuvre de son père] toujours plein d’entrain efficace et subtil… ».