‎ANSIAUX (Jean-Joseph), peintre français, originaire des Pays-Bas méridionaux (1764-1840). ‎
‎Lettre autographe signée à l’homme de lettres, bibliophile et collectionneur d’autographes Mathieu-Guillaume-Thérèse Villenave (1762-1846). Paris, 13 Mai 1828. 1 p. et demie in-4. Adresse.‎

‎Très belle lettre relative à ses œuvres exposées l’année précédente au Salon de 1827. Il exprime toute sa déception des décisions prises par l’administration et le sentiment d’injustice qui le consume depuis « Vous m’avez demandé une notice sur les ouvrages, que j’ai fait et sur ceux que j’ai exposé au dernier Salon. Vous m’avez engagé à vous dire sincèrement ce que je pensais de leur mérite, j’aime mieux vous dire ce qu’on a pensé le juri nomé (sic) pour admettre les ouvrages à l’exposition. Le juri a été si content de mes tableaux représentant "l’adoration des Mages et la résurrection" qu’il les a reçu par acclamation et n’a pas voulu passer au scrutin Gérard (François Gérard) et Gros (Baron Antoine-Jean Gros) qui faisaient partie du juri ont trouvé que La Résurrection était composée avec jénie (pour génie) et d’une manière neuve. Quoique ce sujet ait été traité par les plus grands maitres, qu’il était exécuté avec un talent très remarquable […] D’après cela, j’espérais que mes ouvrages seraient bien exposé je n’ai jamais pu obtenir qu’ils le fusse passablement. Vous voyez combien je suis victimé par l’injustice et la partialité de l’administration tandi que plus de la moitié des plus belles places a été occupé par des ouvrages médiocres, pour ne pas dire plus. Cependant le plaisir qu’ont fait mes ouvrages aux véritables connaisseurs me donnait l’espoir d’obtenir ce que l’opinion des premiers artistes m’accordait pour me récompenser d’avoir lutter pendant 25 ans contre la malveillance avec une courageuse persévérance, l’administration n’a pas voulu exposer un troisième grand tableau représentant "Jésus donnant l’institution à ses Apôtres", sous le prétexte qu’il n’avait pas de bordure. Il me semble que vous pouvez dire sans blesser la vérité que les notabilités dans les arts ont été étonnée de ne pas voir mon nom parmi ceux qui ont obtenu la croix de la Légion d’honneur, qui eut été la juste récompense de mes longs travaux… ».‎

Reference : 6C23

‎‎