Un des derniers écrits de cet essayiste libertaire. Ce texte fut publié dans la "Phalange", le 15 janvier 1908, quelques jours après sa disparition (28 décembre1907). C'est le portrait d'une jeune poitrinaire pas vraiment malade. « Je vais bien » disait-elle, ne voulant même pas savoir si elle portait en elle la maladie. Elle courait pourtant d'amant en amant, les recevant dans sa maison, la « maison maudite ». Elle séduisait, sans se soucier de l'hécatombe qu'elle laissait derrière elle, du « pauvre breton albuminurique » au « gros poupard », qui trépassaient après avoir vécu l'amour. « Ses amants vont aussi du baiser à la mort, fatalement, mais sans drame, par les inexorables décrets de l'amour ». Elle passait son temps à tricoter « les jolis petits fichus » et « à faire l'amour ». Elle restait là, parmi « les épaves de la vie pour trouver des âmes ardentes, des cœurs faciles, des soupirs et des passions sans lendemain ». Elle cueillait l'amour « dans le terreau de la mort ». La jolie nymphomane, lui apparaissait comme « le corbillard de la luxure », connaissant bien les cris de l'amour « de ceux qui saignent, qui gagnent, qui souffrent et qui meurent...Ses souvenirs d'amour ensemencent les cimetières.... ». Il ne veut pas comprendre comment cette femme a pu trouver l'équilibre à chaque instant, menacée « par ceux-là même qu'elle tue, entre la passion et la mort. ».
Reference : 51C27
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