Il informe son correspondant de son départ « pour un petit voyage », et regrette de ne pas pouvoir assister et « venir Jeudi pour le jugement ».
Reference : 18C29
Librairie Monogramme
Mme, M. Marie Claire et Daniel Brukarz
Village Suisse - Galerie 105, 78 avenue de suffren
75015 Paris
France
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Alphonse de Lamartine (1790-1869) écrivain français Lettre autographe signée à Monsieur Moral (?) ou Morel (?) 1 double f., 2 p. et demi in-8, en-tête avec son chiffre A L surmonté d'une couronne 20x13 cm [sans lieu], 18 mars 1834 ou 1844 (?) Lamartine indique à son interlocuteur qu'il ne l'oublie pas mais a été empêché d'écrire. Il se propose d'écrire à Monsieur [nom barré] à propos de 'l'adjuration éloquente" qu'il lui adresse "dans son beau discours". Il part ce jour pour Paris à l'issue d'un banquet de 300 couverts ! Très beau document.
RACHEL (Rachel Félix) artiste française de théâtre, une des plus grandes tragédiennes du XIXème siècle (1821-1858)
Reference : 142C30
Jolie lettre. Elle accepte bien volontiers de montrer « sa maisonnette » à une grande dame de la haute noblesse bruxelloise, visite qu’il fera en sa compagnie. « Il y a si longtemps que je n’ai pas eu le plaisir de vous voir vous et votre écriture que j’allais ne pas répondre à votre lettre mais j’ai reconnu votre fidèle serviteur, et je ne pense pas qu’il se soit résigné à servir plus mauvais maître… ». Elle a des répétitions tous les jours et si elles devaient la retenir au théâtre, elle lui demande de bien vouloir faire accepter ses regrets « à Mme la comtesse de Cornelissen », ajoutant : « tous les jours sont bons pour vous ? ».
Longue lettre à sa « chère Amie ». Il a reçu ce matin sous enveloppe, une brochure « que j’ai lue, avec moins de développements, il est vrai. Je l’ai relue, et ma seconde impression a été plus forte que la première. Je trouve la chose hors ligne de toute façon. Bref, comme dirait mon professeur de rhétorique, c’est un morceau, bien que ça ne sente guère la rhétorique, Dieu merci. Je vous en dirai plus long (et même trop long) si je ne craignais que mes paroles, dans votre bonne amitié pour moi, ne fussent rapportées. Car on n’a pas envers certaines personnes toute la liberté possible. Je ne sais quoi, une fausse honte vous retient. On a peur que la vérité ne ressemble à une flagornerie, la justice à de l’intrigue et l’enthousiasme à de la bassesse. N’importe ! voilà deux crânes discours, deux protestations splendides, deux grands actes, et nous ne sommes pas au bout, espérons-le. Je suis très fier de ce qu’un pareil homme ne me serre la main quand il me rencontre. Mais ce qui m’a flatté et presque attendri, c’est le souvenir ! Avoir pensé à moi, de loin, est une amabilité charmante. Ce qui serait aimable aussi ce serait de m’écrire un peu, beaucoup, très longuement pour me donner des nouvelles de cette chère petite Jane que je baise sur les deux joues et que j’embrasse à pleins bras. Avec des ardeurs folles, telles qu’on a toujours à ses côtés et de loin. Son vieil ami. ». Jean Bruneau, dans sa correspondance (Gallimard), indique qu’il s’agit d’un autographe non retrouvé. Il indique également que cette lettre a été publiée par Auriant dans « les Secrets de la comtesse de Castiglione », précisant qu’il y est question d’un discours prononcé à Ajaccio, en mai 1865, pour l’inauguration d’un monument à la gloire de Napoléon 1er par le prince Jérôme, alors protecteur de Jeanne de Tourbey. Elle fait la connaissance de Gustave Flaubert et de Khalil-Bey, qui tombent tous deux amoureux d'elle. En 2011, l’historien Gérard Desanges reprend une autre hypothèse concernant le tableau de Gustave Courbet « L’Origine du monde », selon laquelle le modèle aurait pu être Jeanne de Tourbey (surnommée « La dame aux violettes »), qui fut la maîtresse du diplomate turc Khalil-Bey, le commanditaire de L'Origine du monde. Les auteurs précisent toutefois qu'ils ne disposent pas de témoignages de l'époque pouvant étayer cette hypothèse.
LEROY-BEAULIEU (Paul), essayiste et économiste français (1843-1916).
Reference : HCLM64
Il répond par la négative à la demande de son confrère « Il me serait impossible de vous fournir les renseignements que vous me demandez. Je suis avec intérêt vos recherches de famille en Lorraine… ».
PAJOL (Charles Pierre Victor dit Comte Pajol), militaire, historien et sculpteur français (1812-1891).
Reference : 11C27
Belle lettre de celui qui deviendra en 1870, général de Division, lettre dans laquelle il lui fait part de son actualité, et notamment de son souhait de faire une « pause » militaire, afin de se consacrer à la finalisation d’une statue qu’il destine à l’exposition. « Merci mon cher Général, de votre affectueux souvenir. Il m’a fait bien plaisir et il fallait cette douce et tendre compensation à bien des épreuves pour calmer cet amour-propre, trop souvent froissé. Remerciez bien le Gal Bourgon (le Général François Martin de Bourgon) de sa douce pensée; ainsi que celle de sa femme, j’y suis accoutumé. J’ignore quelle sera ma destination, je m’occupe peu de l’avenir, pour le moment, je demande une douce disponibilité, non pas pour me reposer ; mais pour terminer une grande statue de neuf pieds et demi, que je destine à l’exposition, et jusqu’à ce moment en très heureuse voie. Après, je m’attends momentanément à Carpentras ou quelque coin infect. Bien que mes intentions soient d’avoir une brigade d’infanterie, j’ai assez de l’état-major et la cavalerie, ils ne m’ont pas assez poussé. C’est à peine si j’ai aperçu Castelnau [le général de division Henri Pierre Castelnau] depuis son retour de Suisse, j’arrive de Murville passer une huitaine avec ma femme et mes enfants et lui est parti avec l’Empereur pour Chalons, comptant je crois, de suite après, gagner son Conseil Général… ».