« ... En ce moment mes journées frisent la démence car je cherche de l’argent pour filer en vacances... ».
Reference : 163C26
Librairie Monogramme
Mme, M. Marie Claire et Daniel Brukarz
Village Suisse - Galerie 105, 78 avenue de suffren
75015 Paris
France
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33 01 45 66 48 65
Question et réponse au sujet des problèmes de la librairie et de la diffusion du livre au Québec, où les profits sont dérobés par les commissions scolaires et les bibliothèques. À l’époque, M. Tranquille est le principal protagoniste du « Rapport Bouchard ». Lévy Beaulieu, stagiaire aux « Nouvelles Littéraires », qui ne signe pas encore du prénom « Victor Lévy », veut écrire un article au sujet des problèmes des libraires ]. Très bel état.
22/12/1930 London indique ...J'ai bien reçu votre aimable lettre mais les numéros de la Revue de la Gendarmerie que vous m'annoncez ne me sont pas parvenus. Peut-être est-ce un oubli... Il précise ...Puis-je vous demander si je dois m'adresser à la maison Lavauzelle en ce qui concerne le paiement de mon article ?... Il ajoute avec quelques mots autographes ...Je reçois à l'instant les articles !...
Très intéressantes lettres relatives à la publication des mémoires de l’explorateur, mémoires demandées par l’éditeur Stock. Il lui apprend son installation définitive dans le lagon de Bora-Bora, « sur notre propre île (4 ha) » et le questionne sur leur passé. « As-tu quelques souvenirs communs à me rappeler ? Comment nous nous sommes nous rencontrés ? Quel était le groupe dont nous faisions partie ? (Ne s’appelait-il pas "les fœtus de 1914") […] Toi qui peins les pays de soleil, celui-ci manque encore à ta panoplie. N’envisages-tu pas de venir y faire un tour… ». A une réponse favorable du peintre, il se félicite de « l’ahurissant hasard » qu’a été leur rencontre, « toi et les autres peintres de ta génération », Il subsiste un certain flou. « Ce qui est certain, c’est que la période d’avant ma première expédition et en particulier celle de mes études à Paris en 1932-1933 et l’année de préparation de ma première expédition en 33-34, sont assez floues et manquent de précisions. Et pourtant, comme tu me le rappelles, cette période a été très riche pour moi ». Il le questionne de nouveau sur d’autres détails, en particulier sur une petite fête donnée en son honneur au retour de sa première expédition du Groenland. « Les Fœtus de 1914 ont donné une petite fête pour moi chez Solange. Gruber a fait un discours brillant dans lequel il comparait le Groenland à un kugelhupf (sic, pour kougelhopf)… Il y avait aussi une fillette décharnée que nous avions hissé sans peine sur une table pour qu’elle nous chante quelque chose : sa voix était rauque et gouailleuse et crois bien me souvenir qu’elle s’appelait la môme Moineau. As-tu des souvenirs plus précis sur ces points ? La môme Moineau n’est-elle pas devenue par la suite la môme Piaf ? Tu vois que ma mémoire est assez fumeuse… ». Enfin au verso de cette très longue lettre, l’explorateur ajoute de sa main : « Pourrais-tu me suggérer noms et adresses à qui je pourrai écrire dans le même but que je t’écris ? Gruber et Humblot sont morts, je sais - mais Despierre, Tauzin, Yves-Bonnat, Chesnais ? Et chez Solange ? existe toujours ? nous pourrions y faire un pèlerinage… Des souvenirs aussi, si possible du Bal des Anglais ! Les dîners du Vieux Paris… ».
PAULHAN (Jean) écrivain, critique et éditeur français, animateur de la Nouvelle Revue française (1884-1968)
Reference : 148C26
On joint la lettre signée de Gaston Gallimard en réponse à Daniel Dreuil, (1 p. in-8, datée du 30 mai 1949), lui indiquant qu’il n’avait pas retenu ses écrits pour une future édition. « Nous ne pouvons malheureusement songer à les retenir, car notre programme est établi d’une manière très stricte, et nous devons nous limiter aux engagements que nous avons déjà contractés… ». Après avoir lu les deux ouvrages reçus « L’homme de couleur » et le « Garçon précoce », Paulhan lui assure qu’il va les remettre à Gaston Gallimard, « sans lui dire combien j’en aime le ton et l’allure. (Pourtant je voudrais reprocher à votre pièce un peu de convention (à l’envers) - votre récit certaines influences qui le rendent à la fois plaisant et un peu irritant… ». Sur ce dernier point selon son terme « irritant », il s’explique. « votre roman est plus curieux. J’en aime beaucoup les dernières scènes (la chance, etc.) mais le style et le ton m’en paraissent encore un peu trop vulgaires, avec trop de laisser aller. ».
A propos d’une lettre reçue, lettre pour laquelle Coccioli n’a pu en déchiffrer l’adresse, afin de pouvoir répondre au journaliste, celle-ci, mal rédigée par Dreuil. « Ceci dit, laissez que je vous remercie de votre lettre, bien que je la trouve riche d’un détail qui me fait tiquer un peu. Non, pas une question de scandale, seulement une question de goût - mais je vous en parlerai de vive voix si, un de ces jours-ci, vous viendrez jusqu’à rue Chappe, 14 où j’habite quand je ne suis pas en Italie ou au Mexique… » Carlo Coccioli résida au Mexique dès les premières années de 1950.