Curieux témoignage de ce fougueux polémiste, dont on ne peut citer qu’un mince extrait tant ce contenu est à chaque ligne, une véritable représentation du prêtre catholique qui veut être l’instrument le plus actif et en même temps le plus indispensable de la civilisation. « Je vous remercie Messieurs d’avoir bien présumé de mon zèle pour la civilisation du genre humain et pour celle de l’Afrique » répond-t-il aux membres du Conseil Supérieur de l’Institut d’Afrique, qui l’avait proposé comme vice-président de cette association. « Vous ne vous êtes point trompé et c’est comme prêtre surtout que je crois mériter d’appartenir à l’Institut d’Afrique […] cependant avant de m’associer à vos travaux , j’ai besoin de vous faire quelques observations sur les moyens que vous prétendez mettre en œuvre pour rendre aux habitants de l’Afrique toutes les lumières morales qui font maître le besoin des arts, qui préparent les succès de l’industrie et qui font germer dans le cœur cet amour de la liberté qui n’est incompatible ni avec l’ordre ni avec l’autorité… ». Toutefois à la lecture du prospectus reçu pour cette occasion, il tient à exprimer aux membres du Conseil, ses craintes et en particulier sur l’un des articles. « … en considérant le principe religieux comme éminemment civilisateur vous voulez introduire en Afrique, des missionnaires de toutes les religions et favoriser les influences de toutes les sectes. Si telle est votre pensée, vous comprendrez facilement que la coopération à une œuvre de telle nature ne peut convenir à un prêtre catholique. Organe de la vérité venue d’en haut le prêtre catholique ne pourrait pactiser avec l’erreur alors même que l’erreur pourrait conduire au but louable qu’il se propose. La seule idée d’un prêtre catholique appartenant à une société formée pour envoyer chez les peuples barbares des missionnaires schismatiques, méthodistes, Juifs, Luthériens contient quelque chose qui répugne à la droite raison. […] En effet en appelant chacun à travailler selon sa foi à la régénération de l’Afrique, vous admettrez donc des missionnaires de l’Islamisme ?... Mais n’est-ce pas pour détruire, dans ces belles contrées, les mœurs barbares que les disciples de Mahomet y ont fait naître…. Vous admettrez donc les Israélites à porter, à propager leurs croyance dans des contrées où déjà elles ne font que trop de mal ; mais le Judaïsme qui était une religion d’attente et pour ainsi dire une doctrine de transition, le Judaïsme ne peut être favorable à la civilisation, ni par son actualité, ni par son actualité, ni par ses sympathies pour le progrès… ».
Reference : 149C30
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