Très Belles lettres au poète. Dans la lettre rédigée de Toulouse, lettre qu’il a ornée de plusieurs tracés fantaisistes et d’un petit dessin d’une fleur chevauchant une boucle de sa signature, il lui propose une rencontre à l’hôtel Bedford afin de passer un moment avec lui, pour « jacasser… en cassant une croûte… ». Pour Dieppe, à propos de Gounod, il l’informe à regret qu’il n’a pas pu mettre la main dans sa grande réserve épistolaire, le conservateur du Musée étant absent. « Je n’ai trouvé qu’un petit paquet d’autographes, dans lequel figurait une demi-douzaine de billets de Gounod, sans grand intérêt. Je vous copie la seule qui puisse intéresser le public. Quant à faire plus, je ne le puis, occupé que je suis à l’orchestre de Salle Athéné, ouvrage précis s’il en fut, étant donné que les parties d’orchestre doivent être gravées et imprimées et prêtes pour le 15 octobre ; et c’est un ouvrage dont vous ne pouvez vous désintéresser. " Les vieux sont laids, leurs culs sont ridés, c’est à peine si leur groin pour une face humaine peut encore passer !" Quels beaux vers, quel grand poète. Que j’ose, O Croze ! Louer !!!..... ». Enfin, au verso sur la dernière page de cette lettre, il ajoute : « Cette lettre de Gounod est une réponse à un mot que lui avais écrit après l’exécution de Mors et Vita au Trocadéro. ». [Cette œuvre de musique sacrée de Gounod, qui fut donnée au Trocadéro en mai 1886, fut accueillie avec enthousiasme. Selon les critiques, « Mors et Vita », se voulait exemplaire pour signifier la manière dont la mort, ouvre à la vie éternelle). A noter également que 1894, fut l’année de composition de l’Hymne pour soprano et orchestre, « Pallas Athéné », (voix et piano, Opus 98) de Camille Saint-Saëns, œuvre dans laquelle Croze fut le parolier et Lucienne Bréval, l’interprète.
Reference : 131C21
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