Belle lettre. « Pour la première fois de ma vie, je suis désolé de n’être point organiste de la Madeleine ! Mais mon orgue de St Sulpice est beaucoup plus grand et plus beau…mon escalier plus clair, et je ne le troquerais contre indigne rival que s’il ne devait jamais avoir l’honneur de votre visite. J’ai osé vous espérer tout dimanche ! Daignez-vous souvenir de l’église St Sulpice près du Luxembourg. Et daignez agréer tous mes remerciements de cette aimable invitation que j’accepte avec ma très respectueuse reconnaissance. ».
Reference : 116C19
Librairie Monogramme
Mme, M. Marie Claire et Daniel Brukarz
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Très belle lettre. Elle tient à lui exprimer sa reconnaissance pour les compliments que la comtesse a témoignés à son élève pianiste. « Elle est exceptionnelle, mais il lui faut une grande persévérance, une grand foi en elle-même pour triompher des lacunes de son éducation pianistique. Elle a été studieuse à Weimar. Elle a fait des progrès qui doivent l’encourager. Vos éloges aussi lui son allées au cœur. Il faut maintenant qu’elle fasse preuve de force de volonté jusqu’au bout. Votre bienveillance lui sera un appui précieux. Je pense être de retour à Weimar avec Liszt le 10 ou le 11 août. N’étendezvous pas votre excursion de Munich jusqu’à Weimar ? Je serais si heureuse de pouvoir vous présenter à mon cher ami et maître ?... ».
Il est heureux d’apprendre le retour de la comtesse. « Je suis heureux de l’apprendre afin de venir bientôt nous excuser tous deux, Saint-Saëns et moi de notre faux bond dernier ». Dans l’immédiat il lui adresse les invitations « pour les petits grands norvégiens », lui précisant qu’il est cette semaine « sur les dents », jouant dimanche chez Godard. « Ne viendrez-vous pas ? La semaine prochaine, je pense être plus libre pour venir vous voir et vous demander si la musique est toujours en honneur… ».
[MARCELLO] - CASTIGLIONE COLONNA (Adèle d’Affry, duchesse de) plus connue sous son pseudonyme « Marcello » peintre et sculptrice suisse (1836-1879)
Reference : 54C19
Afin d’échapper à cette époque au double handicap d’être une femme et une aristocrate, elle prend le pseudonyme masculin de « Marcello », afin de présenter lors de son premier salon, celui de 1863, une sculpture ayant pour titre « Bianca Capello », une intrigante de la Renaissance italienne, sculpture qui rencontra un très grand succès auprès du public et qui lui valu une considération immédiate, marquant ainsi, le début de sa carrière officielle. « Votre lettre me parvient après un long circuit à ma recherche. Je ne puis que confirmer les bons renseignements qu’on vous adonné sur Mr Bruyer, (sculpteur Léon Bruyer) praticien, n’ayant eu qu’à m’en louer durant nos courts rapports ensemble. Il m’avait été très recommandé, au double point de vue de l’honnêteté, et du talent, par le pauvre Carpeaux. J’espère Madame, qu’il vous secondera dans les ouvrages dont j’ai déjà entendu dire tant de bien, que vous produisez en sculpture, et j’aurais été charmée de vous apporter la réponse, moi-même, si je m’étais trouvée à Paris ce printemps. Ma santé m’en éloigne, bien à regret… ».