Belles lettres. A propos de sa candidature à l’Académie des Beaux-Arts. Il espère le soutient du peintre pour sa candidature, afin de succéder au fauteuil vacant de son ami, Darius Milhaud. « Une longue et parfaite amitié de cinquante années qui m’a liée à lui est, évidemment, une raison bien insuffisante pour justifier l’ambition de siéger dans votre illustre compagnie. Puis-je cependant espérer que vous voudrez bien m’accorder votre voix amicale, en cette occasion solennelle, que je viens solliciter ? Ce serait pour moi, vous le pensez une grande fierté de l’obtenir…». Les années ont passées et en 1985, c’est à l’ami et maintenant au confrère qu’il s’adresse, manifestant sa reconnaissance pour lui avoir adressé « une charmante lettre après l’émission TV du samedi soir », où il a pu y dire, « des choses qui sont chères à ma pensée d’artistes brimés par un faux modernisme… ». Il est fermement hostile et opposé comme de nombreux intellectuels, à la réalisation programmée des travaux relatifs aux « Colonnes de Buren », travaux qu’il caractérise de dépenses inutiles et absurdes. « Quant aux Colonnes du Palais Royal c’est le comble de l’absurde. Il y a cinquante ans les surréalistes mettaient des moustaches à la Joconde mais c’était en effigie, PAS sur le tableau de Léonard de Vinci… ». Pressé de le retrouver « Quai Conti où vous manquez trop, je fais des vœux pour le prochain et complet rétablissement de votre santé… », lui avouant qu’il n’avait pas encore pu se rendre et visiter son exposition, mais songeant à la rejoindre très prochainement, « On a dit mercredi passé qu’elle est admirable… ». [Les Colonnes de Buren. Ce projet vit le jour malgré le refus de la Commission supérieure des monuments historiques, celle-ci se prononçant le 14 octobre 1985 contre le projet qu'elle jugeait « trop moderne et hautement intellectuel ». Ce refus fut encouragé par les nombreux amis du patrimoine formant association, tels que Claude Lévi-Strauss, Jacques Soustelle, Henri Troyat, Michel Déon qui protestèrent, et se manifestèrent en écrivant au président de la République, alors François Mitterrand, afin d’abandonner ce projet et de veiller à protéger la beauté du site. Bernard-Henri Lévy défendit au contraire, le projet de Daniel Buren.].
Reference : 109C24
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