Alger, 1894 126 p., nombreuses illustrations, 23 planches, relié. 23,5 x 32,5
Reference : 12299
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[Congrégation de Notre Dame, Chanoinesses de St Augustin] - Anonyme ; CAIRE, André Antoine Esprit Vincent
Reference : 26578
(1880)
Manuscrit de travail anonyme et original, abondamment corrigé et annoté, et reproduisant abondamment la correspondance de Mgr. Caire, en 1 vol. in-8 relié demi-basane marron, Congrégation de Notre Dame, Chanoinesses de St Augustin, s.d. (circa 1880), 401 pp. (rel. frottée avec le premier plats et les premiers ff. détachés). Un passionnant document retraçant un intéressant parcours ecclésiastique dans la première moitié du XIXe siècle (avec un saisissant récit de l'épidémie de choléra de 1832 à Paris)
Fils du fervent légitimiste marseillais André Antoine Esprit Caire et de Joséphine Pinatel, André Antoine Esprit Vincent Caire, né le 5 avril 1797, manifesta dès son plus jeune âge les meilleures dispositions pour la piété et les études sérieuses. Alors qu'il était âgé de six ans, en 1804, son père fut emprisonné mais Napoléon "convaincu qu'il n'avait pas trempé dans la conspiration de Pichegru, lui rendit la liberté et voulut l'attacher à sa cause en lui faisant offrir ... les postes les plus éminents". En 1811, suite à l'assassinat de 11 personnes en quelques mois, Mme Caire effrayé obtint de son mari un déplacement de Creisseaux vers Aubagne ; le petit André poursuivit alors ses études au petit séminaire fondé à Marseille par le père Ripert. Après un bref séjour à Aix, il retrouve le père Ripert aux Aygalades. Epuisé par 25 années de lutte, son père meurt en 1816, mais malgré les pressions qu'il eût à subir en tant qu'aîné, André persévère dans sa vocation ecclésiastique ; âgé de 19 ans, et seulement tonsuré, il enseigne déjà au petit séminaire. Ordonné diacre à 22 ans, puis prêtre avant ses 25 ans, il est mandé par Mgr Perigord, archevêque de Paris, et Mgr de Beausset lui accorda l'exeat. L'abbé Caire quitte donc Marseille le 28 août 1821, et est accueilli au séminaire d'Issy par le supérieur M. Duclos. Celui-ci lui annonce alors, comme André Caire l'écrit à sa mère : "vous êtes appelé à remplir de hautes destinées, le coadjuteur me charge de vous envoyer chez Mr Frayssinous, qui doit vous faire une proposition". On déjeune et puis je cours chez Mr. Frayssinous (la tête trottait bien plus encore) cet homme si justement célèbre me propose l'éducation des enfants de Mr. de Clermont-Tonnerre, pair de France. ... " On lui prédit même que viendra ensuite l'éducation du Duc de Bordeaux, "dont le marquis de Clermont-Tonnerre sera très probablement le gouverneur". Devant l'insistance du coadjuteur, il rencontre le marquis de Clermont-Tonnerre qui le considère comme engagé. "Je sors étourdi et presque décidé mais la nuit porte conseil. Je considère d'un côté tous les pour : la volonté de l'archevêque, l'avis de son conseil, et surtout de Mr. de Frayssinous, les avantages du poste : logement très agréable, bonne table, excellente société (le grand chancelier, les plus illustres pairs : les Bonald, les Villèle, etc. etc. car tout ce qu'il y a de mieux va là !) Voiture à mon service, campagnes en Normandie, en Picardie, etc. etc. Le marquis et la marquise me plurent (celle-ci par parenthèse est dans ce moment le précepteur de ses enfants ; elle lit Virgile et Tacite comme l'almanach). Mais voici les Contre : d'abord, j'étais perdu pour mon état... considération d'un poids immense ; ... Ensuite, un précepteur est toujours le premier domestique et je suis, sans prétention, le fils de mon père... " Le jeune abbé réussit à se sortir avec tact de cette situation délicate, et conserve l'amitié de Mgr. de Quélen et de Mr. Frayssinous. Il est alors admis comme prêtre administrateur à la paroisse des Missions étrangère ; il continue ses visites régulières chez Monsieur Frayssinous, croise le duc de Rivière, M. de Pastoret. L'abbé Caire évoque avec talent un souper servi aux petits Savoyards par la société des bonnes oeuvres "composée de ce qu'il y a de mieux" : "ici un grand vicaire portait du pain ; là le marquis de Montmorency versait à boire, plus loin l'abbé André que vous connaissez bien essuyait, par distraction, le bord d'une assiette contre l'habit du comte de *** qui coudoyait lui-même l'archevêque. Le spectacle était grotesque et touchant à la fois". Le 18 février 1823, M. de Frayssinous le nomme aumônier du Collège Louis le Grand. A l'occasion du passage à Paris de Mgr. de Mazenod, l'abbé Caire lui rend visite sans prétendre s'engager sur un retour à Marseille. Malgré l'irritation de Mgr. de Quélen, l'obstination de Mgr. de Mazenod porta ses fruits et l'abbé Caire retourne à Marseille en 1823, en tant que responsable du petit séminaire. Nommé chanoine honoraire de la cathédrale, il est admis dans la société des prêtres du Sacré-Coeur, mais suite à divers ennui, annonce sa démission du petit séminaire et repart à Paris, où il devient second aumônier à Henri IV. : "l'Abbé de Salinis, premier aumônier, est mon ami ; il a des qualités précieuses, nous vivrons comme deux frères. La situation du collège est charmante : derrière Ste Geneviève, beau jardin, appartement agréable pour les aumôniers, usage de la bibliothèque, voilà ce qui m'a déterminé pour Henri IV". Il dit désormais sa messe pour les religieuses de la Congrégation de Notre-Dame, près de Saint Nicolas du Chardonnet. Dans un courrier à sa mère, lors du carême de 1826, il évoque Lamennais : "M. l'abbé de Lamennais, qui partage quelquefois nos repas, prétend que nous pouvons sans scrupule prendre des forces pour tirer des coups de fusil contre l'impiété". Il évoque ensuite longuement le jubilé royal de 1826 ; il est ensuite nommé aumônier adjoint des pages du roi ; en 1828, et prononce un "panégyrique de Saint Louis" devant l'Académie Française. Il écrit notamment pour rassurer sa mère à propos des scènes révoutionnaires qui avaient eu lieu à l'occasion des élections, et s'inquiète des effets d'une épidémie à Marseille. Pour les vacances de 1828, il doit annuler son projet de descendre en Provence avec le peintre Paulin Guérin, car il est retenu par l'importante affaire du collège de Juilly. Il évoque longuement l'affaire, le tollé suscité par la reprise de l'institution par les abbés de Salinis, de Scorbiac et par lui-même, les difficultés de l'installation et son retour à Paris, chez les religieuses de la congrégation, dans l'intérêt du collège de Juilly. Il évoque ensuite le sac de Saint Germain l'Auxerrois (affaire du service du Duc de Berry). Nommé vicaire de Saint Eustache, il évoque par la suite, de manière saisissante et sur une dizaine de pages, le terrible épisode de l'épidemie de choléra, auquel succombe la mère supérieure de la Congrégation. Il est ensuite nommé premier vicaire à Saint Philippe du Roule, mais reste en charge de la congrégation, dans laquelle il accueille la marquise de Balivière, comme dame pensionnaire puis comme novice, et négocie en 1838 le mariage de Mlle de Balivière avec le comte de Guiteaut, ancien élève de Juilly. Nommé administrateur des fondations anglaises et écossaises en France, l'abbé Caire reçoit en janvier 1847 le titre honorifique de protonotaire apostolique. On suit tout le détail des ses missions et pérégrinations, à Amiens (notamment au concile d'Amiens en 1853), à Rome où il fait recevoir l'ordre des Soeurs de Saint Joseph, et où il assiste à la proclamation du Dogme de l'Immaculée Conception. Il meurt le 5 juillet 1856 et son coeur est conservé dans la chapelle des soeurs de la congrégation de Saint Joseph. On joint un intéressant document manuscrit de 8 pp., bordé de noir, reproduisant le discours prononcé par Mr Briot de la Mallerie, curé de Saint Philippe du Roule, le 9 juillet 1856. On évoque longuement (pp. 55-57) la maison de Sainte-Marguerite, située à quelques kilomètres de Marseille.
P., Armand Colin et SEVPEN, 1955-1960, 2 vol. in-8°, (6)-451 et viii-579 pp, copieux index, reliures demi-basane carmin à coins, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés, filets à froid sur les plats (rel. de l'époque), pt accroc en tête du tome II, bon état (Bibliothèque générale de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, VIe section). Rare
"Le Journal d'un Bourgeois du Caire est dû à Ibn Iyâs et, dans l'oeuvre de G. Wiet, forme la suite de l'Histoire des Mamlouks Circassiens, t. II, éditée en 1945 par l'Institut français d'archéologie orientale du Caire et relatant les évènements entre les années 1467 et 1500. Les présents volumes traitent du début du XVIe siècle jusqu'en novembre 1522, époque capitale puisqu'elle prépare la fin des sultans mamlouks et consomme la décadence de la puissance égyptienne. Le premier volume s'arrête avant la victoire de Selim Ier à Merdj Dabiq (près Alep) sur les troupes du sultan d'Egypte Malik Ashraf, de son vrai nom Qun-suh al-Ghûri, qui y trouva la mort. Après cette victoire amenée par la défection de l'aile droite d'Al-Ghûri, les Ottomans ne devaient pas tarder à mettre la main sur l'Egypte. Ibn Iyâs nous montre Malik Ashraf se débattant dans les difficultés financières les plus graves qui entraînaient la désaffection de ses troupes et l'hostilité de ses sujets. C'est que la découverte de Vasco de Gama amenait une perte considérable pour le commerce égyptien. Encouragé, dit-on, par les Vénitiens, le sultan organisa une flotte qui inquiéta les Portugais sur les côtes des Indes. L'état des finances égyptiennes accule le sultan d'Egypte aux expédients les plus fâcheux. Il pressure les marchands et les pensionnés, supprime la solde des mamlouks les plus anciens, dépouille les fondations pieuses, abaisse le titre de la monnaie. La vénalité des charges ne développe pas la moralité des fonctionnaires qui se rattrapent sur le particulier. Les conséquences ne tardent pas à se faire sentir. Les mamlouks en arrivent même à se plaindre moins du retard de leur solde qu'à réclamer « l'abolition des taxes mensuelles et hebdomadaires qui pèsent sur les petits boutiquiers, sur toutes les denrées, si bien qu'ils ne trouvent plus à manger... la suppression de toutes les mesures arbitraires, les confiscations par exemple (p. 447) ». A la fin de 1515, un grand fonctionnaire s'était enfui auprès de Selim Ier, excitant ce dernier contre les actes tyranniques du sultan d'Egypte, le mettant au courant des abus et de la situation financière, le renseignant sur l'armée d'Egypte. « II l'encouragea vivement à envahir l'Egypte, en lui présentant l'opération comme aisée » (p. 435). Ainsi fut fait. Du même coup la dynastie circassienne disparut et le commerce des Portugais ne fut plus inquiété." (René Dussaud, Syria, 1955)
Le Caire: Publications de l'Institut Français d'Archéologie Orientale du Caire, 1973 in-8, xiii-203 pages, frontispice, 24 planches hors-texte, carte-guide se dépliant. Bibliographie, index, glossaire. Demi reliure toile moderne, dos muet (mouillure au frontispice).
Le Caire 969-1969. Histoire de la ville des "Mille et une nuits". (Le Caire: Publications de l'Institut Français d'Archéologie Orientale du Caire, 1973). [M.C.: Egypte, Le Caire, histoire]
<p></p><p><strong>Une réédition exceptionnelle du dernier volume de la série<span></span><em>Palais et maisons du Caire</em>.</strong></p><p>Sur les 600 palais et maisons recensés par les savants de l’Expédition d’Égypte en 1800, il en subsistait 29 en 1970, inscrits à l’Inventaire des monuments historiques. Si certains de ces palais ont été remarquablement restaurés, comme celui de l’émir Ṭāz ou la maison Sennari, d’autres ont continué à se dégrader et certains sont aujourd’hui disparus. Les plans et photographies qui en subsistent ont acquis de ce fait une valeur inestimable.<br>L’Ifao a décidé de rééditer cette étude pionnière, publiée entre 1972 et 1983. Très vite épuisé,<em><span></span>Palais et Maisons du Caire</em>, œuvre d’un spécialiste des métiers et des arts du Maghreb et du Moyen-Orient et d’un architecte engagé dans la restauration de certains de ces bâtiments, a constitué un jalon dans la conscience patrimoniale qui a émergé dans les années 1990 autour du Caire islamique. Les plans, relevés architecturaux et photographies qui composent l’ouvrage permettront au lecteur de redécouvrir les quartiers, rues, cours, pièces, passages et toits des derniers plus beaux palais et demeures bourgeoises du Caire mamelouk et ottoman. Ce quatrième volume présente trois maisons(la maison Šabšīrī, la maison Harawī et la maison al-Sādāt) et trois palais (Gamal ad Din adh Dhahabi, ʿAli Katkhuda et Sitt Wassila) d’époque ottomane.</p><!----> Le Caire, 2024 IFAO 440 p., relié, cartonnage éditeur. 24,5 X 32,5
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