Paris Grasset 1931 In-8 Broché Ed. originale
Reference : 014415
EDITION ORIGINALE collective. En frontispice, main de Cendrars dessinée par Conrad Moricand. Un des 46 exemplaires numérotés sur pur fil Lafuma. >>L'Auteur reprend des titres anciens : Profond Aujourd'hui - J'Ai tué - Éloge de la vie dangereuse - L'A B C du cinéma & compile des textes parus seulement en revue : Le Principe de l'utilité - Le Roman français - Peintres [ Modernités - Marc Chagall ...] - Publicité = poésie - Actualités. Quelques inédits ajoutés. 252 pp. Très bon 0
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Emmanuel Hutin
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Selon Cohen, ce recueil vaut 30 fois le prix des Fables de la Fontaine illustrées par Oudry en 4 volumes in-folio, Paris, 1755-1759. A Paris, Fixé à cent exemplaires de pres épreuves. Imprimez sur grand papier. 2 volumes grand in-folio, vers 1735. 261 planches gravées. - Vol. 1 : 1 titre gravé, 1 f. de texte gravé, 1 frontispice gravé. 38 planches ; Figures de mode, dessinées et gravées à l’eau forte par Vatteau (sic). Paris : Duchange et Jeaurat, s.d. : 1 titre gravé, 11 planches ; Figures Françaises et comiques, nouvellement inventées par M. Watteau. Paris, Duchange et Jeaurat, s.d. : 1 titre gravé, 7 planches. Autres vues. Paris Duchange, Gautrot et Joullain, s.d : 52 planches dont 8 doubles. - Vol. II : Œuvres des estampes gravées, d’après les tableaux et dessins de feu Antoine Watteau. Quatrième et dernière partie. Paris, Gersaint, s.d. : 1 titre gravé et 153 planches. Soit un total de 261 gravures. Reliure en veau marbré, triple filet doré en encadrement sur les plats, dos à nerfs et caissons ornés, pièce de titre rouge et tomaison citron. Reliure de l’époque. Provenances : Comte Henry Greffulhe (1848-1932) (ex-libris gravés à ses armes) ; André Langlois (ex-libris). 637 x 468 mm.
Edition originale. « Ce somptueux recueil en deux volumes est un des livres les plus beaux et les plus rares du XVIIIe siècle. Des cent exemplaires qui furent tirés, à peine une trentaine existe encore aujourd’hui (en 1910, il y a 109 ans) les autres ayant été cassés par les marchands d’estampes. » (Cohen). Il est à observer que le Tome I contient uniquement des pièces à regarder en hauteur et le tome II des pièces à regarder en largeur. Quand il y a deux pièces sur la même planche, au tome I, ce sont donc des pièces en largeur au tome II, des pièces en hauteur. - [Avec] : WATTEAU, Antoine. Figures de différents caractères de Paysages & d’Etudes dessinées d’après nature, par Antoine Watteau. Peintre du Roy en son Académie Royale de peinture et Sculpture, Gravées à l’Eau-forte par des plus habiles Peintres et Graveurs du temps, tirées des plus beaux cabinets de Paris. A Paris, chez Audran, graveur du Roy en son Hôtel royal des Goblins et chez F. Chereau, graveur du Roy, rue Saint-Jacques, aux deux pilliers d’or, Roland scrips. F. Baillieul l’aisné sculpsit, s.d. (vers 1735). 2 tomes reliés en 1 volume grand in-folio. Tome I : (7) ff. gravés (titre, portrait de Watteau par lui-même gravé par Boucher, Vie, 2 ff. ; épitaphe, 2 ff., préface 1 f. et 132 sujets sur 101 planches. Tome II : (3) ff. (titre, avertissement, frontispice par Boucher) et 120 (ou parfois 121) ff. contenant les sujets 133 à 350. Reliure en veau marbré, aux armes de Samuel Bernard (OHR, 1043), triple filet doré en encadrement sur les plats, dos à nerfs, caissons ornés, pièce de titre et de tomaison en maroquin rouge, roulette sur les chasses, tranches rouges. Provenance : Samuel Bernard, comte Coubert (1651-1739). Reliure armoriée de l’époque. 509 x 337 mm. Edition originale de ce précieux recueil publié par les ordres de M. de Julienne qui, selon Mariette, grava lui-même les n°221 et 222. Les aquafortistes des autres planches sont Jean et Benoît Audran, Boucher, Cars, Caylus, Cochin, Desplaces, Lépicié, Sylvestre et Carle Vanloo. Cette édition, la seule bonne est fort rare. Cartonné, non rogné, 1 500 fr. OR, catalogue Fontaine 1874, n°2493. En veau ancien, 2 500 frs Or Bulletin Morgand (1891), n°20348. En demi-reliure de Pagnant 3 000 frs Or, Bulletin Morgand (1899), n° 35457 ; en feuilles, 3 500 frs Or ibid. n°36821. Soit de 18 000 à 23 000 F Or pour les deux œuvres en 1912 selon Cohen soit 30 fois la valeur de la grande édition des Fables de La Fontaine illustrées par Oudry en 4 volumes in-folio, Paris 1755-1759 dont un bel exemplaire de premier tirage en maroquin se vend aujourd’hui 30 000 €. L’œuvre de Watteau est le plus rare des recueils de gravures du XVIIIe siècle. Il a été formé par les soins de Jean de Jullienne, ami et protecteur de Watteau, et tiré chez lui, à la manufacture des Gobelins, à cent exemplaires. Nous résumons brièvement, d'après les précieuses recherches de MM. Dacier et Vuaflart (Jean de Jullienne et les graveurs de Watteau), l'historique de cette magnifique entreprise. Le travail de gravure débuta en 1717, soit quatre ans avant la mort d'Antoine Watteau, et se continua jusqu'en 1735. Pour ces gravures, M. de Jullienne sut faire appel aux meilleurs artistes du moment : Jean Audran, Desplaces, Dupuy, Cochin père, Edme Jeaurat, Benoît Audran, fils de Jean, Siivestre, Laurent Cars, Bernard Lépicié, Carle Vanloo, Trémolières, François Boucher, alors âgé de dix-neuf ans, Jean de Jullienne lui-même, son ami le comte de Caylus et un anonyme qui signe M et pourrait être M. de Montullé, cousin germain de Jullienne, Tardieu, Maurice Baquoy, Louis Crépy, Nicolas de Larmessin, Thomassin, Jean Moyreau, Gabriel Huquier, spécialiste des arabesques, Bernard Baron, François Joullain, les frères Liotard, de Genève, Aveline, François Chédel, Jacques Ph. Le Bas, Marie-Jeanne Renard du Bos, Louis Jacob, Etienne Fessard, soit en tout trente-six artistes. Watteau lui-même a gravé dix pièces qui furent retouchées par les graveurs professionnels. « En 1716 Watteau céda aux instances de Crozat et vint s'installer chez le célèbre collectionneur. Crozat possédait, rue de Richelieu, au coin des boulevards un magnifique hôtel avec parc. Il avait à Montmorency un château somptueux. Watteau bénéficia de ce luxe, mais pas longtemps. La brillante société qui fréquentait chez le financier lui prenait beaucoup trop d'instants qu'il eut préféré consacrer aux commandes dont il était surchargé. Il quitta Crozat pour aller chez Sirois dont il accepta l'hospitalité, défendant qu'on fit connaître sa demeure à ceux qui la demanderaient. » « C'est à partir de cette époque que Watteau se libéra des manières et des influences précédentes et trouva définitivement et l'esprit et la technique qui allaient constituer cette poésie qui est si particulière à son œuvre. Quant à l'esprit, il abandonne les scènes de mascarades du répertoire de Gillot, et se consacre désormais aux manèges de l'amour, depuis les jeux retenus des premières rencontres : « La proposition embarrassante », jusqu'aux ultimes passes d'armes : « La surprise ». Il aime aussi à décrire les plaisirs de la musique : « Les Charmes de la vie ». Il isole parfois des personnages dans le but d'approfondir leur portrait psychologique : « La Finette » et « L'indifférent », tous deux au Louvre, « Le donneur de sérénades » de Chantilly. Mais c'est peut-être encore plus la technique picturale nouvelle qui constitue la grande originalité de l'art de Watteau dans sa brève maturité : d'une part il ne met plus en scène des personnages détachés devant un fond de décor, au contraire, par une touche hachurée, il fait un tout des personnages et de l'espace dans lequel il se meuvent ou se situent, s'imbriquant dans les herbes, les branchages, la brume légère. S'il avait été auparavant sensible aux exemples des peintres de genre flamands, la pratique des collections de Crozat lui permet de découvrir ses véritables sources avec le sens de la grande décoration, l'aisance du dessin, des raccourcis, des arabesques élégantes, chez Véronèse, et le sens de la pâte picturale généreuse et sensuelle, la traduction voluptueuse de la lumière dorée enveloppant les beaux corps chez Titien. Cependant, il n'avait toujours pas peint son morceau de réception pour l'Académie, qui l'avait accueilli en quelque sorte sur parole, et qui commençait à s'impatienter. Ce fut en 1717 que Watteau lui présenta enfin « L'embarquement pour Cythère », qui lui valut aussitôt le titre de « peintre des fêtes galantes ». Ce titre bien que justifié ne traduit que le côté le plus anecdotique du talent de Watteau. En fait on aurait pu mieux le dire « peintre de la nostalgie des fêtes galantes », ce qui aurait traduit plus justement le climat poétique propre aux prétendues fêtes de Watteau. En outre, par-delà le sujet, si prenant soit-il, c'est bien plus le rythme de la composition, la gamme colorée, chaude et dorée, la technique, légère et nerveuse, par petites touches spirituelles, entrecroisant les tons, le dessin, alerte, éblouissant, des personnages et du paysage, l'accord, la fusion, entre êtres et choses, acteurs et décor, personnages et nature, qui créent la poésie chez Watteau. » Précieux exemplaire de l’un des plus beaux livres illustrés par un peintre au XVIIIe siècle. Les exemplaires complets de toutes leurs planches, comme celui-ci, sont rarissimes : du tirage originel à cent exemplaires en 1735, un nombre infime a échappé aux marchands d'estampes qui ont souvent préféré vendre les gravures à part. (Cohen-de Ricci, col. 1053-1065).
La mosaïque du cirque d’Italica, en 22 somptueuses planches en couleurs. Paris, P. Didot l’Aîné, 1802. Très grand in-folio de (2) ff., 103 pp., 1 frontispice gravé imprimé en couleurs et rehaussé d’aquarelle et 22 planches hors texte numérotées dont 1 sur double-page. Gravures dans le texte. Qq. rousseurs. Relié en plein cuir de Russie brun de l’époque, plats richement ornés d’encadrements multiples de filets dorés et roulettes néo-classiques, dos à nerfs orné, tranches dorées. Reliure de l’époque de Ph. Selenka avec son étiquette. 680 x 510 mm.
Rare édition originale de ce superbe ouvrage imprimé à 160 exemplaires seulement. Vicaire, Manuel de l’amateur, IV, 741; Graesse, Trésor de livres rares, IV, 59; Brunet, III, 714; Cicognara 3960: «edizione di massimo lusso»; Monglond V, 1124-1125; Palau 128972. «Publié à 200 fr.; cet ouvrage a été, d’après ‘La France littéraire’ de Quérard, tiré à 160 exemplaires» (Vicaire). La mosaïque mentionnée sur le titre (d’environ 13 x 9 mètres) fut découverte le 12 décembre 1799 à Italica (aujourd’hui le village de Santiponza près de Séville), et Laborde s'empressa de publier son ouvrage, somptueusement imprimé par Didot, avant de se lancer dans la publication du Voyage d'Espagne. "La description de cette mosaïque devoit faire partie d'un voyage pittoresque d'Espagne, et ne paroître que dans un an; mais les éclaircissements qu'elle donne aux amateurs de l'Antiquité sur plusieurs points intéressants m'ont déterminé à en faire un ouvrage particulier, et par conséquent plus détaillé... Le pavé dont on donne ici la description est le plus considérable qui ait été découvert" (introduction). Lorsque cette mosaïque fut découverte, la majeure partie du char de course figurant dans sa partie centrale manquait, mais le superbe encadrement très élaboré figurant des muses et autres figures dans des médaillons était presque intact. Le présent ouvrage est indispensable pour la connaissance et l'étude iconographique de cette grande mosaïque romaine trouvée dans l’enceinte du cirque d’Italica. L’illustration superbe se compose de 9 gravures dans le texte, d’un frontispice et de 22 planches, la plupart par J. Marchand d’après les dessins de l’auteur. 18 d’entre elles, dont une sur double-page, sont des aquatintes imprimées en couleurs et rehaussées à l’aquarelle à la main, et 4 planches sont en noir. «Edizione di massimo lusso» (Cicognara 3960). Très bel exemplaire de ce rare ouvrage magnifiquement illustré en couleur, conservé dans sa riche reliure signée de l’époque en cuir de Russie décoré.
Édition originale et très bel exemplaire provenant de la bibliothèque A. Brolemann. Venice, Giacomo Franco Forma in Frezzaria al Insegna del Sole con privilegio, s.d. [1610]. Petit in-folio. « 1 f. (titre gravé avec la même vue de Venise que pour « Habiti delle Donne »), 1 f. non chiffr. (dédicace à Vincent de Gonzague de Mantoue datée du 1er janvier 1610 et imprimée en caractères romains), 25 planches h. t. gr. non chiffr. Ces planches portent 34 figures d’hommes et de dames dans de très riches costumes vénitiens, des scènes de mœurs, des réjouissances. » (Colas, n° 1108). Le présent exemplaire compte 1 titre gravé avec vue de Venise et 24 planches portant 30 figures d’hommes et de dames ; manquent le feuillet de dédicace et une planche portant 4 figures mais le nombre et l’ordonnancement des gravures sont très variables entre les exemplaires d’une même édition (« this fine collection of detailed views and scenes of Venetian life and costume was issued with varying numbers of plates »). Qq. rousseurs en marge du frontispice. Le tout monté sur grand papier et relié vers 1850 par Duru en demi-maroquin rouge à coins. 360 x 260 mm. Dimensions des gravures : 258 x 190 mm.
Edition originale rarissime de l’un des livres les plus célèbres sur Venise, ses fêtes, costumes et activités vers l’année 1600. Colas, Bibliographie Générale du Costume, n°1108, col. 384-5; Katalog Der Freiherrlich Von Lipperheide'schen Kostümbibliothek (repr. 1963), n°1324, p. 527. « Ce recueil offre un grand intérêt pour les costumes de Venise pendant sa grandeur. On le recherche aujourd’hui d’autant plus qu’il est devenu d’une extrême rareté ». (Vinet, Bibliographie méthodique des Beaux-Arts). Ce recueil est si rare que Brunet n’a jamais rencontré d’exemplaire complet et ne décrit qu’un exemplaire incomplet (Brunet, II, 1378). Quant à Vinet, il doute du nombre de planches, faisant suivre le chiffre 24 d’un « ? » (Vinet, col 283, n° 2291). L’exemplaire du British Museum ne contient que 20 planches sur 25 et il manque le feuillet de titre. Titre gravé avec vue à vol d’oiseau de Venise dans un cartouche architectural, surmonté d’une vue sur le pont du Rialto et 24 gravures extrêmement fines. Le livre montre avec un détail extraordinaire les différentes festivités, processions et temps passés de la ville, ainsi que de grands moments de son histoire. « Assimilé au genre du livre de costumes, l’ouvrage de Giacomo Franco (1556 ?- 1620), dessinateur et graveur né à Venise, montre également des gravures d’un fort intérêt pour l’histoire des mœurs et coutumes de la Sérénissime aux XVIe et XVIIe siècles : fêtes, divertissements, joutes maritimes, régates… et carnaval. L’édition de 1610 est probablement la première. Le nombre et l’ordonnancement des gravures sont très variables d’une édition à l’autre et entre les exemplaires d’une même édition. L'exemplaire exposé comporte 26 planches gravées sur cuivre dont une double planche, toutes, sauf une, signées de Giacomo Franco. La gravure intitulée Feste che si sogliono fare per la città della caccia del toro, amazzar la Gata col capo raso, pigliar l’anadre, pigliar l’occa nell’acqua et altro met en scène des jeux avec des animaux : un ours se battant avec des chiens, un chat ligoté, une oie que l’on plonge dans l’eau, un canard accroché à un mât et un taureau pourchassé. Attestée depuis le Moyen Âge, la chasse au taureau est un jeu traditionnel du carnaval à la Renaissance, en particulier à Rome et à Venise ». (Exposition virtuelle organisée par la Bibliothèque Mazarine, Libri italiani lecteurs français, « Bals, fêtes et banquets »). “This book of engravings depicts the costumes, festivals, and social life of early seventeenth-century Venetians. There is no text other than a short descriptive sentence at the bottom of each engraving. Major Venetian landmarks are easily recognizable, and the small ovoid map on the title-page is regarded by some scholars as an important example of early Venetian cartography. Very little is known about the Venetian engraver Giacomo Franco. The son of painter Giovanni-Battista Franco (1510-1561), with whom he began his artistic training at the age of eleven, he worked as a painter, engraver, woodcutter, and dealer in graphics and books. For a while he studied in Bologna with Agostino Carracci (1557-1602). In the early 1580s they opened a private teaching academy that soon became a center for progressive art. In their teaching they laid special emphasis on drawing from life, and clear draughtsmanship became a quality particularly associated with their school. In 1595 Franco took over his father’s workshop and eventually became a well-known publisher. Although he was not documented as belonging to the booksellers’ or printers’ guilds, he is recorded in 1606 and again in 1619 as belonging to the painters’ guild. Franco’s determination to be recognized as an artist is reflected in his will, in which he refers to himself as a “designer.” The Habiti d’huomini is a potpourri of depictions of Venetian costumes, processions, and celebrations. Citizens are seen watching regattas, fighting on bridges, conversing in the Piazza San Marco and on the Rialto Bridge, and marching in ceremonial procession into the Doge’s Palace with flags flying and horns and flutes playing. Even the ubiquitous laundry is seen hanging on the line in the background. Men with rifles hunt ducks in the lagoon. The Doge’s mighty Bucintoro warship returns from battle, escorted by gondolas and saluted by cannon explosions. Carnival, of course, has a page of its own, which depicts citizens in masks, some of whom seem to be making best use of the cover of darkness to contact a prospective lover. The appropriately dressed widow is pictured heavily veiled, and a married gentlewoman has two outfits from which to choose, one for inside the house, another for outside. The men are almost as ornately dressed as the women. The Doge, in his palace wearing fine brocade and a crown, moves his hand in a sort of blessing, as – through a window behind him – life in the Piazza San Marco goes on”. (The Boston Athenaeum Museum) « Dès le milieu du XVe siècle, les institutions vénitiennes sont parvenues à maturité ce qui permet à Venise de parader chaque semaine dans la plénitude de son mythe sous les yeux des Vénitiens et du monde entier (Urbi et orbi) - y compris les Turcs et les Chinois. Venise se montre alors unie, forte éternelle et indestructible. » Un des grands moments de cette proclamation forcenée de la perfection politique de Venise est le rite du trionfo - ou procession ducale - où hiérarchie, ordre, harmonie et respect collectif se veulent les caractéristiques de cette liturgie d’État. Ce rite, voire rituel, urbain est un grand moment de la vie politique - et de la vie, tout court - de Venise. En effet, la procession ducale se veut une proclamation de la cohésion de l’État et de sa forte structuration aux yeux des Vénitiens comme aux yeux des étrangers qui en recevront nécessairement des échos. Le milanais Pietro Casolo, de passage à Venise à la fin du XVIe siècle, a été impressionné par l’ordonnancement immuable - et discipliné - de ces processions vénitiennes : Selon moi, un seul homme semblait ordonner toutes choses et il était obéi de tous, sans résistance. Cela m’a rempli d’admiration car je n’ai jamais assisté à une telle discipline lors de spectacles similaires. Ils marchent deux par deux, derrière le doge, dans un ordre tout différent de ce que j’ai vu dans de nombreuses cours religieuses ou profanes où, dès que le prince est passé, tout part dans tous les sens et en désordre. Ici, devant et derrière, tout est aussi parfaitement en ordre que possible. L’ordonnancement et la place de chacun ne sont pas le fruit du hasard mais le résultat d’un cérémonial rigoureusement pensé et immuable. Cette immuabilité est démontrée par l’existence de gravures commentées c’est-à-dire que les artistes notent l’ordre de la succession des personnages comme un élément aussi pérenne que les architectures qui encadrent cette cérémonie. Un exemple, la gravure de Giacomo Franco qui nous montre le début de la procession qui entre dans la basilique. L’ordonnancement en frise évoque les triomphes romains de l’Ara pacis ou de la colonne Trajane. » (Marie-Viallon, La procession ducale à Venise). Précieux et bel exemplaire provenant de la bibliothèque du XIXe siècle A. Brölemann avec ex-libris.
Editions du cerf. 3e trimestre 1968. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 192 pages.. . . . Classification Dewey : 200-RELIGION
Sommaire : L'office divin aujourd'hui, Problématique de l'Office hier et aujourd'hui par Robert Gantoy, Jésus et la prière liturgique par Jacques Dupont, L'homme d'aujourd'hui peut-il encore prier ? par A.M. Besnard, L'homme d'aujourd'hui et l'Office divin par R.G. Weakland Classification Dewey : 200-RELIGION
Corrard Pierre Modes et manières d'aujourd'hui Plaque de graveur 1913 "EXCEPTIONNEL ET SANS ÉQUIVALENT ! ""Modes et manières d'aujourd'hui"" est la publication du meilleur de la mode du début du XXe siècle, par les artistes l'ayant faite, au plus haut de leur art. Le projet est porté par Pierre Corrard, écrivain et éditeur de grand talent. Afin d'accompagner la révolution artistique et vestimentaire des années folles, il publie, en 1912, une première chemise, avec des illustrations de Georges Lepape. Devant l'accueil fait à cette première publication, il décide, chaque année, de proposer une chemise identique, avec des auteurs et des artistes différents. Pour la deuxième année, il demande à Nozière et à Charles Martin. Nous proposons ici certaines des plaques de zinc ayant servi à imprimer les compositions de Charles Martin pour la chemise de 1913. Ces 3 plaques ont permis de reproduire 5 des 12 gravures réalisées par Charles Martin (2 présentent deux illustrations, et 1 en présente une seule), à savoir : une plaque pour les planches II (La Neige) et XI (Les Cerises), une pour les planches VIII (Les Lucioles) et IX (La Passerelle), et enfin une pour la planche X (L'Orage). La provenance de cet ensemble est exceptionnelle : il provient directement de la famille Corrard. Nous joignons à ces planches, qui plus est, un bon de commande à l'entête de ""Modes et manières d'aujourd'hui"", vierge, ainsi qu'une carte à l'entête des ""Collections Pierre Corrard"", vierge également. /////// EXCEPTIONAL AND ONE OF A KIND ! “Modes et manières d’aujourd’hui” showcased the best of early twentieth century fashion through artists at the height of their talent. This project was led by Pierre Corrard, author and publisher of great renown. In 1912, in order to promote the revolution of arts and fashion of the Jazz Age, he published a first portfolio containing illustrations by Georges Lepape. Following the enthusiastic reception of this first issue, he decided to release each year an identical portfolio featuring different authors and artists. For the second year, he asked Nozière and Charles Martin. We offer for sale three of the zinc plates used for the reproduction of the works of Charles Martin for the 1913 issue. These 3 plates have been used for the reproduction of 5 of the 12 engravings by Charles Martin (two of them have two distinct illustrations, the third one has one illustration only): one zinc plate for illustrations: II (La Neige / Snow) and XI (Les Cerises / The Cherries), one plate for illustrations: VIII (Les Lucioles / The Fireflies) and IX (La Passerelle / The Walkway), and one plate for the illustration X (L’Orage / The Storm). The provenance of these plates is itself exceptional, as they came to us directly from the Corrard Family. We add to this ensemble an order slip bearing the header of “Modes et manières d’aujourd’hui”, as well as a card with the “Collections Pierre Corrard” header, both blank. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande."