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Reference : GF22916
Belle lettre un peu voltairienne - Suite à une demande de collaboration, il accepterait les "yeux fermés" cet honneur s'il n'avait d'obligations qu'envers lui-même - "Mais ne dois-je pas à la cause que je défens quelques réflexions préalable?"- Il demande de ne pas y voir de défiance car "même dans un adversaire, je me plairai à reconnaitre, à respecter, peut être à aimer un ami d'esprit" -...
Galerie Fert
Mme Nathalie Fert-Charmoy
30 Place du Docteur Bourdongle
26110 Nyons
France
33 04 75 26 13 80
Expédition après réception du réglement par chèque, carte bancaire, virement ou espèces - Frais d'envoi - En général 15 euro pour la France ou l'Europe - 25 euro pour le reste du monde -
14 Septembre 1917. Gaston Boutitie expose les tourments qu’il rencontre concernant l’édition illustrée de cet ouvrage à un confrère. « A la suite de votre aimable lettre, j’avais poussé activement les négociations pour l’édition du livre du Feu et c’était à peu près réglé quand tout revient d’être mis en question. J’irai vous voir lundi matin 17. Si vous pouvez me recevoir je crois que vous pourrez m’apporter une aide très efficace. ». 20 Septembre 1917. Afin de tenir informé son confrère, il lui adresse une coupure de presse concernant un article de Barbusse, parue le 19 Août 1917 dans le « Cri de Paris ». Dans cet article, on constate que l’auteur du « Feu » se défend et explique sa position pour mettre fin aux critiques et allégations dirigées contre lui. Il y a en effet de forts enjeux politiques dans ce récit et son engagement pacifiste dérange tout autant que la terrible description des scènes de guerre qu’il dépeint sur le front. (Cette version des faits fut contestée par John Norton Cru en 1920 dans « l’Essai d’analyse et de critique des souvenirs de combattants », notamment à propos des tranchées). Coupure de presse jointe. Dans la dernière lettre, il résume son dernier entretien avec deux directeurs littéraires de Flammarion, Alex et Max Fisher. Si cette édition se réalise, tout sera fait selon les conditions exclusives de la maison d’édition Flammarion. Il évoque également la polémique suscitée par l’ouvrage et suggère que Barbusse écrive quelques pages pour contrer ses détracteurs: « le livre a surtout été fait pour les générations futures car le meilleur moyen d’éviter des guerres futures est de décrire les horreurs de celle-ci […] J’ai du reste constaté auprès de tous les poilus qui avaient lu le livre un enthousiasme sans mélange ». Il termine en lui précisant qu’il recherche rapidement un illustrateur, pour favoriser l’édition illustrée du « Feu » : « Si vous voyez quelqu’un qui peut s’intéresser à cette affaire, je lui donnerai en plus bien volontiers en garantie pour 20000 d’eaux fortes ou de lithos originales de mes éditions. Vous savez mieux que moi quelle est leur valeur. Je cèderai volontiers une bonne partie des bénéfices que peut donner l’affaire pour qu’elle porte mon nom d’éditeur, à cause de l’élan que cela me donnerait pour l’avenir. » . Dans sa lettre du 11 Juillet 1918, Henri Barbusse précise à Boutitie qu’il passera le voir le lendemain. A cette occasion, il évoquera son entretien avec Max et Alex Fisher qui pourraient intervenir en sa faveur bénévolement et amicalement concernant les négociations de l’illustration de ce livre. La première édition illustrée du « Feu » fut réalisée en 1918 par Gaston Boutitie. C’est Raymond Renefer (1879-1957) qui réalisera les 96 croquis, dont 86 seront gravés par Eugène Dété, puis dix eaux-fortes originales gravées directement depuis le front.
GOHIER (Urbain, de son nom de naissance Urbain Degoulet), avocat, journaliste et écrivain français dreyfusard (1862-1951).
Reference : HCJA208
« J’aurai voulu, Monsieur, justifier plus en détail mon jugement sur votre livre, qui m’avait beaucoup frappé ; mais la place me manquait, et l’indépendance va recevoir une fois de plus son juste salaire : car je rédige en ce moment mon dernier numéro… » .
, , 1884. 2 feuillets manuscrits in-8.
Émouvant document autographe du directeur du Cri du Peuple affaibli par la maladie. Son destinataire est resté anonyme. Jules Vallès est mort à Paris le 14 février 1885.« Paris 16 avril 1884. Madame, Veuillez me faire savoir l'objet de votre visite et je vous répondrai si je puis avoir l'honneur de vous recevoir. Dans l'état de santé où je suis et surtout avec les nombreuses occupations que m'impose la direction d'un journal, j'ai besoin d'être renseigné sur la nature des entretiens qu'on veut bien me demander, afin de ne pas faire perdre et de ne pas perdre moi-même inutilement un temps dû aux choses précises. Veuillez me rappeler si nous nous sommes déjà vus. Votre nom ne réveille en moi aucun souvenir. Recevez mes salutations Jules Vallès ».