1 page in8 - Nice - En tête à la guèpe -
Reference : GF21138
A propos de sa comédie : Les Roses Jaunes, à ses quelques amis dans la presse: "Allez au théatre avec le désir que ma pièce soit bonne - et, si elle vous semble bonne, faites la réussir"...- Signed autograph letter -
Galerie Fert
Mme Nathalie Fert-Charmoy
30 Place du Docteur Bourdongle
26110 Nyons
France
33 04 75 26 13 80
Expédition après réception du réglement par chèque, carte bancaire, virement ou espèces - Frais d'envoi - En général 15 euro pour la France ou l'Europe - 25 euro pour le reste du monde -
s.l. (Tahiti) août (1896), 20,5x27cm, quatre pages sur deux feuillets.
| "Oui j'ai du sarcasme en paroles, oui je ne sais pas flatter et plier l'échine, quémander dans les Salons officiels [...] je ne suis plus qu'un intrigant braillard, maissi je m'étais soumis - oui je serais dans l'aisance" |<br>* Longue lettre autographe datée d'août 1896 et signée de Paul Gauguin adressée au peintre Daniel de Monfreid. Quatre pages à l'encre noire sur deux feuillets. Petites déchirures marginales sans atteinte au texte, traces de pli inhérentes à l'envoi. En pleine descente aux enfers, abandonné dans son paradis artificiel tahitien, Gauguin se sent maudit : "Décidément, je suis né sous une mauvaise étoile" se lamente-t-il.Sa quête de liberté primitive le laisse dans le dénuement et la misère. Souffrant le martyre, le peintre envoie des tableaux à l'un de ses rares soutiens, son fidèle ami Daniel de Monfreid - mais se trompe d'adresse... Publiée dans les Lettres de Paul Gauguin à Georges-Daniel de Monfreid, 1918, p. 146, n° XXIII ; notre lettre révèle le nom d'Émile Schuffenecker, son ami et comparse de la bourse de Paris puis de Pont-Aven - anonymisé dans la version publiée - que Gauguin vilipende à de nombreuses reprises dans ces pages. Cette exceptionnelle missive est écrite à Tahiti, où le peintre était retourné l'année précédente, faisant sesadieux définitifs à la vieille Europe. Gauguin ressort tout juste d'un séjour à l'hôpital de Papeete afin de soigner ses jambes meurtries à la suite de coups reçus à Concarneau deux ans plus tôt, pour avoir défendu sa muse, Annah la javanaise. Le peintre n'échappe pas aux séquelles de cette altercation et souffre d'un terrible eczéma purulent à la jambe mais aussi de sa syphilis, noyant ses affres dans l'alcool. Les lettres de Gauguin de l'été 1896, dont celle-ci est un parfait exemple, "sentent la fièvre qui s'est emparée d'un esprit surchauffé par la douleur et le manque de sommeil" (David Haziot). Dans sa confusion,le peintre a mal rédigé l'adresse de l'atelier de Monfreid à la Cité Fleurie,célèbre résidence d'artistes aux allures de chalet où Gauguin avait séjourné: "Je vous ai envoyé le mois dernier un paquet de tableaux. J'ai bien peur pour eux car il me semble que j'ai mis 55 Bd Arago au lieu de 65". Dans cet envoi, figurait sa composition Eihaha Ohipa, peinte dans son atelier de Punaauia et désormais conservée au musée Pouchkine de Moscou. Expédiées par l'intermédiaire d'un officier de marine - le port restant à la charge de Monfreid - les toiles n'arriveront qu'en novembre. Au-delà de ses craintes enfiévrées, Gauguin livre dans ces lignes un véritable manifeste de son intégrité d'artiste - pendant parfait de son célèbre autoportrait christiquePrès du Golgothaque le peintre réalise à la même période. Tout comme dans cette toile, son destin se confond avec celui du Christ :"dans les moments les plus difficiles de ma vie j'ai plus que partagé avec des malheureux et sans jamais d'autre récompense que le lâchage complet".Il avait en effet imposé les toiles de Schuffenecker dans des expositions impressionnistes, sauvé son ami Laval du suicide, et ouvert sa bourse à tant d'autres. Au lieu de lui rendre la pareille, Schuffenecker préfère se lamenter sur son propre sort : "Schuff m'écrit vraiment une lettre insensée et injuste et je ne sais que répondre car c'est un esprit malade [...] qu'il est plus malheureux que moi qui ai la gloire la force la santé. Parlons-en ! Jesuis doué dit-il à en rendre les autres jaloux". Gauguinqui s'est toujours refusé à transiger et se compromettre, est finalement trahi par une de ses plus proches relations, Schuffenecker, qui devient dans la lettre un véritable Judas Iscariote :"Schuff vient de faire une pétition inutile je crois, pour que l'État vienne à mon aide. C'est la chose qui peut le plus me froisser. Je demande aux amisde me venir en aide pendant le temps qu'il faut pour rentrer dans mon argent qui m'est dû, et leurs efforts pour le recouvrer, mais mendier à l'État n'a jamais été mon intention". Le peintre arrive à un point de non-retour, non seulement meurtri dans sa chair, mais dans son amour-propre :"Tous mes efforts de lutte en dehors de l'officiel,la dignité que je me suis efforcé d'avoir toute ma vie, perdent de ce jour de leur caractère. De ce jour je ne suis plus qu'un intrigant braillard, mais si je m'étais soumis - oui je serais dans l'aisance. Ah vraiment, voilà un chagrin que je ne comptais pas avoir. Décidément je suis né sous une mauvaise étoile." Après cet ultime abandon, Gauguin laissera libre cours à sa frénésie artistique et sensuelle dans sa Maison du Jouir aux Marquises. À bout de souffrance et sans le sou, Gauguin clame sa détresse et son orgueil brisé - un Christ Nabi délaissant sa croix, prêt à tomber dans la luxure et l'ivresse du pinceau. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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MIRBEAU (Octave). LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE [À PAUL HERVIEU]. 1 page sur un bifeuillet de papier bleuté à en-tête imprimé « 3 boulevard Delessert », 18 × 13,5 cm. Remarquable lettre écrite en pleine Affaire Dreyfus. « [Paris, 21 février 1898] Cher ami, Vous n’avez pas à être touché de ces mots stupides sur vous. Hélas, depuis cette affaire, je ne puis plus rien faire ; je ne pourrais écrire que là-dessus, et je n’en ai pas le moyen. Aujourd’hui, à la sortie, nous avons été fortement hués et poursuivis. C’était admirable ! Mercredi je serai encore au procès. Pour le dernier jour, je ne puis abandonner cet admirable Zola. Ah ! J’aurais voulu que vous fussiez là, vendredi et samedi ! Ç’a été une chose que vous ne pouvez concevoir. Et vos yeux de voyant eussent vu le crime ! Le crime de Pellieux et de Boisdeffre ! Aussi visiblement que vous me voyez quand je suis devant vous. Ce sont de bien grands bandits. Et cet Esterhazy ! Ah ! Lui du moins, c’est un gredin magnifique ! Je vous embrasse bien tendrement. Octave Mirbeau » Cette lettre est restée inédite jusqu’en 2017, lors de la parution d’un article de Pierre Michel : « Lettres inédites d’Octave Mirbeau à Paul Hervieu », dans les « Cahiers Octave Mirbeau », n° 24, 2017, pages 163-207. Cette lettre y figure sous le numéro 51. C’est cet article qui nous permet d’apporter les précisions suivantes : — « [c]es mots stupides sur vous » : allusion à un article paru dans le Journal du 20 février. — Zola se trouve en procès depuis le 7 février et Mirbeau, qui l’accompagne chaque jour, lui tient parfois lieu de garde du corps. — « [j]e n’en ai pas le moyen » : « Les colonnes du Journal lui seraient fermées s’il y développait des analyses dreyfusardes » (Pierre Michel, article cité). — « à la sortie » : à la sortie du tribunal, où le procès de Zola s’est tenu du 7 au 23 février 1898. — « Mercredi » désigne le 23 février — il s’agit bien du dernier jour du procès de Zola.
0 1 lettre autographe de 2 pages, signée par Paul de Cassagnac, sur papier blanc filigrané original Turkey Mill Kent. Feuillet double de format in 8: 200x125mm. Ce document original est présenté à plat sur un montage ancien du début du XXème siècle, la lettre est collée au verso par un fin onglet posé le long de l'extrémité de la marge inférieure et sur un feuillet de beau papier vergé fort (format: 325x250mm). Paul de Cassagnac demande à son son ami de lui rendre un service: '' aidez moi à le tirer d'affaire..''. Paul Adolphe Marie Prosper Granier de Cassagnac, dit Paul de Cassagnac, Paris, 1842 - Saint-Viâtre, 1904, journaliste politique, et député bonapartiste
Très bon Pas de couverture Signé par l'auteur
Paris 23 décembre 1925, 13,8x21,7cm, une feuille.
Lettre autographe signée de Paul Léautaud adressée à Marcel Lebarbier, son éditeur des Editions de la Belle Page,29 lignes à l'encre noireécrites sur un double feuillet à en-tête et vignette du Mercure de France où il officia pendant plus de trente ans. Léautaud avait publié plus tôt dans l'année son volume de chroniques intituléVillégiature aux Editions de la Belle Page. «Vous êtes décidément une merveille d'éditeur, avec ce supplément de droits. vous me donnerez cela quand vous aurez l'occasion de venir à Paris - où j'irai le chercher rue de Vaugirard. Je vais plusieurs fois par semaine à deux pas de là. Je ne suis pas près d'aller à Lisieux. Je suis empêtré dansune affaire d'habitation. Le Sénat a enlevé dans la loi sur le loyers qui vient d'être prolongée, tout ce qui était favorable aux locataires, au sujet du droit de reprise par ces propriétaires, en supprimant pour cs derniers l'obligation rigoureuse de faire la preuve de la véracité de cette reprise - obligation qui figurait dans le texte établi par la Chambre. Je prévois dons que uje ne l'emporterai pas et que je devrai déguerpir. Je me demande comment je me tirerai d'affaire avec toute ma famille à quatre pattes. Alors, allez me promener, vous de[...]. J'espère bien cependant que ce n'est que partie remise et que je pourrai un jour m'offrir ce plaisir. Je vois que de votre côté vous vous promenez souvent part de Lisieux. Avez-vous de la chance ! Duhamel[?] m'a dit il y a quelques jours qu'il a rencontré le Révérend "qui lui plait beaucoup, tout à fait". Dites-le à l'intéressé cela l'amusera.» - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paris 1910, 13,5x21,5cm, un feuillet remplié.
Lettre autographe signée de Paul Mounet probablement adressée à une comédienne, 30 lignes à l'encre noire sur papier vergé comportant l'adresse du café la Régence en tête. Pliures inhérentes à la mise sous pli, petite déchirure sans manque de texte. La missive porte sur les détails d'une production théâtrale à venir que Mounet, alors comédien à la Comédie-Française, réclame avec insistance auprès de son interlocutrice: «Il faut que j'aie l'autorisation - [de jouer hors du Français]» - Photos sur www.Edition-originale.com -
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