Alvares 1854 In-12 cartonné, 310 pp. Portrait frontispice gravé par Nargeot et un fac-sim.
Reference : 9325
Edition originale rare. “En 1850, Monsieur Nicolas, le meilleur ou tout au moins le plus curieux ouvrage de Rétif, se vendait en nombre à vingt centimes le volume, rue de Touraine-Saint-Germain, aujourd'hui rue Dupuytren. Un petit libraire de la rue de la Lune, Alvarès, acheta tout en bloc et imagina d'en constituer une valeur à la hausse, en demandant à Monselet une biographie bibliographique qui remit Rétif à la mode.” (Jules Richard , L'art de former une bibliothèque, 1883) Bon état d’occasion Edition originale
Librairie de l'Avenue
M. Henri Veyrier
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93400 Saint-Ouen
France
01 40 11 95 85
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[Binet] - Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretone]
Reference : AMO-4497
(1782)
Imprimé à La Haie [La Haye], et se trouve à Paris chés [la d.me Veuve Duchesne, libraire], 1784 8 parties en 4 volumes in-12 de 344, 320, 320-(4) et 344-8-[clxix à ccxliv]-(10) pages. 38 figures hors-texte dont 8 frontispices. Soit un ensemble complet de 16 parties reliées en 8 volumes in-12 (17 x 10,5 cm). Reliure demi-maroquin rouge à petits coins. Reliure pastiche XVIIIe siècle (exécutée dans la première moitié du XXe siècle). Tête dorée. Tranches inégales (non rognées après reliure). Particularités de l'exemplaire : Notre exemplaire est bien complet de 120 figures hors-texte. A noter qu'une des figures pour la Paysanne a été reliée par erreur dans un des volumes du Paysan. Par ailleurs notre exemplaire contient 2 états en couleurs (aquarellés anciennement à la main) pour le Paysan ainsi que 4 états supplémentaires (3 pour le Paysan et 2 pour la Paysanne). La figure de l'attentat est ici en 2 états, avant et après la censure (jambes en l'air visibles et non visibles pour le viol de Madame Parangon). Les reliures sont en excellent état et de très bonne facture. Les dos ornés sont à l'imitation des meilleures reliures décorées de la fin du XVIIIe siècle avec petits fers dorés et pièces de titre et tomaison de maroquin citron. Le quatrième et dernier volume de la Paysanne a les premiers feuillets partiellement délavés (mouillures anciennes sans doute au moment même de l'impression des feuillets). Ce défaut a été fixé par un encollage et un lavage professionnel des feuillets concernés. Le reste des volumes est très frais. Le tirage des figures est de très bonne qualité.
Concernant Le Paysan : Quatrième édition, la plus correcte, donnée par Rétif de la Bretonne lui-même. Exemplaire bien complet de la suite de 82 figures en excellent tirage publiée courant 1781-1782. Le Paysan perverti est aujourd'hui reconnu comme l'ouvrage le plus important de Rétif de la Bretonne et il fut en son temps aussi celui qui fit le succès de son auteur. Son style et son fond en font l'un des ouvrages du XVIIIe siècle précurseurs du genre naturaliste par bien des aspects. Avec le Paysan perverti de Rétif on est très loin des marivaudages creux et autres romans sans tenue de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Rétif insuffle à la psychologie des personnages une teneur inégalée alors. Le mode d'écriture épistolaire ajoute à l'intensité dramatique et ancre le tout dans la réalité non-romanesque. Avec ce long roman par lettres Rétif obtient la reconnaissance d'homme de lettres tant recherchée par lui depuis ses débuts en littérature en 1764 (La Famille vertueuse). La remarquable illustration renferme 82 figures gravées en taille-douce, 8 frontispices, dont quatre signés par Berthet, et 74 planches par Le Roy, le tout d'après Louis Binet sous la direction de Restif. Cette quatrième édition du Paysan, pourtant décriée par lui-même (Monsieur Nicolas), a en réalité été exécutée à Paris par lui et/ou sous ses ordres. C'est la seule édition du Paysan à posséder un errata et la seule pour laquelle le placement des figures correspond à la pagination. Cette édition s'accorde avec la Paysane pervertie publiée seulement en 1784 mais rédigée en seulement 30 jours en septembre 1780 (Monsieur Nicolas). Rétif insiste sur les difficultés qu'il rencontra pour son Paysan avec la censure. Ce sont 3 figures qu'il dut faire refaire (fig. n°8, 24 et 33. Cf. liste P. Lacroix). La figure 8 montre Edmond et Gaudet d'Arras dans un cabinet dont les murs sont recouverts de peintures obscènes (la censure obligea Rétif à faire gratter ces peintures - dans la version censurée on ne les distingue plus). La figure 24 quant à elle montre Edmond et Gaudet d'Arras en habit religieux (la censure obligea Rétif à faire revêtir Gaudet d'Arras d'un habit civil). Enfin, la figure 33 représente Madame Parangon en train de se faire trousser par Edmond (la censure obligea Rétif à supprimer les jambes "un peu trop en l'air" de ladite dame). Nous avons dans notre exemplaire la figure 33 en double, une pour chaque état censuré et non censuré. Les 2 autres figures sont ici dans l'état censuré. Le Paysan perverti rapportera à Rétif, avec les rééditions, neuf mille livres, soit une dizaine d’années de son salaire à l’imprimerie quand il y était bien payé. Le Paysan perverti a été publié pour la première fois en 1775 (sous la date de 1776, date que Rétif conservera pour toutes ses éditions du Paysan). Né au sein d’une famille nombreuse, Edmond, fils de paysan, est envoyé par ses parents à la ville dans l’espoir de "parvenir" et de faciliter ainsi l’avenir de toute la famille. Enthousiaste, l’adolescent compte bien tirer profit de toutes les opportunités qui ne manqueront pas de se présenter à lui. Mais si la ville est le lieu de tous les possibles, elle est aussi celui de tous les dangers : la beauté inaccessible de Mme Parangon, les leçons du sulfureux Gaudet, les discours des femmes trop faciles, les mirages d’un orgueil que l’on ne combat plus, les belles promesses des pensées libertines… autant d’attirantes lumières qui éblouissent le naïf Edmond, et qui, s’il n’y prend garde, pourraient bien l’aveugler…"(extrait de la présentation de l'édition du Paysan perverti donnée par Norbert Crochet, 2016). Il y a énormément de Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne dans Edmond, pour ne pas dire tout ! Sa venue à Auxerre en tant qu'apprenti imprimeur (Edmond est apprenti peintre dans une ville qu'on ne peine pas à reconnaître pour Auxerre). Son arrivée à Paris, ses illusions et ses désillusions, etc. Tout y est, fardé, changé, un peu, beaucoup ou à peine. Les lecteurs de son temps, eux, n'en savaient rien et lisaient le Paysan comme une jolie histoire véritable (ce qu'elle était presque entièrement). Références : Cohen, 498-499 ; Rives Childs, p. 236, n°10 ; Paul Lacroix, pp. 131-132, n°5. Concernant La Paysane : Exemplaire bien complet des 38 figures d'après Binet. Exemplaire bien complet des pages additionnelles à la fin du tome IV. Ouvrage composé en 30 jours par Rétif, dans le mois de septembre 1780, pour servir de suite et de complément à son Paysan perverti paru en 1776, la Paysane pervertie connut quelques déboires avec la censure qui ne lui permit pas de voir le jour avant 1784. "C'est l'ouvrage de prédilection de l'auteur qui a beaucoup plus pensé que le Paysan perverti" (Revue des ouvrages, p. ccxxxivj). La censure exigea que les titres fussent changés (notre exemplaire). De Paysane pervertie elle devient "Dangers de la ville" seulement (de nouveaux titres et faux-titres recollés sur les premiers émis). Rétif trembla tout 1785 de voir encore sa Paysane suspendue à chaque instant. Les exemplaires s'écoulèrent cependant. Aucune autre édition de la Paysane ne vit le jour (seules 2 contrefaçons circulèrent entre 1785 et 1786). Les 38 estampes de la Paysane étaient déjà achevées au mois de juin 1783 et annoncées au public au commencement de 1784. 2 figures (qui manquent souvent) n'ont été livrées qu'après la mise en vente de l'ouvrage (elles sont bien présentes dans notre exemplaire - figures III bis et VIII bis). La Paysane pervertie a été imprimée à 3.000 exemplaires mis en vente par la Veuve Duchesne. "La Paysane approfondit les caractères qui n'étaient qu'esquissés dans le Paysan : Fanchon, Pierre, Gaudet d'Arras surtout, y sont parfaitement achevés [...] Ces deux ouvrages, qui n'en sont réellement qu'un seul, sont peut-être la plus utile production qu'on ait mise au jour depuis le commencement du siècle." (Rétif de la Bretonne, Mes ouvrages, p. 34-35). "Je n'ai jamais rencontré une nature aussi violemment sensuelle. Il est impossible de ne pas s'intéresser à la variété des personnages, des femmes surtout, qu'on voit passer sous ses yeux, et à ces nombreux tableaux caractéristiques qui peignent d'une manière si vivante les mœurs et les allures des Français de la classe populaire. Pour moi qui ai eu si peu l'occasion de penser au-dehors et d'étudier les hommes dans la vie réelle, cette œuvre a une valeur inappréciable." (Schiller). "Jamais écrivain ne posséda peut-être à un aussi haut degré que Rétif les qualités précieuses de l'imagination. " (Gérard de Nerval) Références : Paul Lacroix, Rétif de la Bretonne, pp. 224-232 ; Rive-Childs, pp. 289-291 Provenance : de la bibliothèque Bertrand Hugonnard-Roche avec ex libris contrecollé dans chacun des volumes. Rare ensemble de cet ouvrage richement illustré et toujours recherché en belle condition.
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Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretone]
Reference : AMO-3553
(1825)
Paris, Peytieux libraire, Galerie Delorme, 1825 [i.e. 1781-1792] 38 tomes reliés en 19 volumes in-12. Reliure de l'époque plein cartonnage papier bleu nuit à la bradel. Pièce de titre de cuir rouge : "LES CONTEMPORAINES". Filets horizontaux dorés aux dos. Numéro de volumes au dos (double numéro " 23-24" etc. Exemplaire relié sur brochure, non rogné, tranches ébarbées. De nombreux cahiers restés encore non coupés. Le tirage des gravures présentes dans les 38 tomes sont la plupart d'un tirage assez médiocre assez pâle. Ex libris malheureusement gratté présent dans tous les volumes. Description de l'exemplaire : LES // CONTEMPORAINES, // OU // AVENTURES DES PLUS JOLIES FEMMES // DE TOUTES LES CLASSES DE LA SOCIÉTÉ. // recueillies // Par RÉTIF DE LA BRETONNE. // (Imprimé en 1790 par Büschel, à Leipsick.) // AVEC GRAVURES. // TOME I. (à XXXVIII) // PARIS, // PEYTIEUX LIBRAIRE, GALERIE DELORME. // 1825. // Imprimerie de A. Belin. Description sur l'exemplaire (*) ------------------------------- VOLUME 1. TOME 1-2. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome I. I. Vol. paginé (3) à 290. + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome II. II. Vol. paginé (291) à 552. VOLUME 2. TOME 3-4. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome III. III. Vol. paginé (3) à 292. + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome IV. IV. Vol. paginé (295) à 600. VOLUME 3. TOME 5-6. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome V. V. Vol. paginé (3) à 343. + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome VI. VI. Vol. paginé (347) à 672. VOLUME 4. TOME 7-8. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome VII. VII. Vol. paginé (3) à 264. + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome VIII. VIII. Vol. paginé (291) à 655-(5). [Il manque à cette remise en vente les parties IX, X, XI et XII] (**). Le libraire Peytieux n'a pu en disposer (volumes alors épuisés). VOLUME 5. TOME 9-10. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome IX. XIII. Vol. paginé (3) à 370-(14). + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome X. XIV. Vol. paginé (387) à 672. VOLUME 6. TOME 11-12. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XI. XV. Vol. paginé (3) à 364-(12). + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XII. XVI. Vol. paginé (371) à 734-(22). VOLUME 7. TOME 13-14. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XIII. XVII. Vol. paginé (3) à 318-(42). + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XIV. I & XVIII. Vol. paginé (3) à 326-(54). VOLUME 8. TOME 15-16. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XV. II. & XIX. Vol. paginé (9) à 208-(112). + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XVI. III. & XX. Vol. paginé (291) à 579-(21). VOLUME 9. TOME 17-18. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XVII. IV. & XXI. Vol. paginé (3) à 346-(14). + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XVIII. V. & XXII. Vol. paginé (355) à 666-(26). VOLUME 10. TOME 19-20. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XIX. VI. & XXIII. Vol. paginé (3) à 264-(24) puis paginé 265 à 280. + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XX. VII. & XXIV. Vol. paginé (283) à 541-(11). VOLUME 11. TOME 21-22. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXI. VIII. & XXV. Vol. paginé (3) à 278-(10) + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXII. IX. & XXVI. Vol. paginé (291) à 648. VOLUME 12. TOME 23-24. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXIII. X. & XXVII. Vol. paginé (3) à 280-(8) puis paginé de 281 à 352 + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXIV. XI. & XXVIII. Vol. paginé (355) à 661-(3). VOLUME 13. TOME 25-26. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXV. XII. & XXIX. Vol. paginé (3) à 367-(3) + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXVI. XIII. & XXX. Vol. paginé (363) à 604-(66). VOLUME 14. TOME 27-28. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXVII. I. & XXXI. Vol. paginé (3) à 266 et paginé ([3]) à [16]-(8) + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXVIII. II. & XXXII. Vol. paginé (291) à 600. VOLUME 15. TOME 29-30. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXIX. III. & XXXIII. Vol. paginé (3) à 292-(28) + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXX. IV. & XXXIV. Vol. paginé (323) à 598-(2). VOLUME 16. TOME 31-32. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXXI. V. & XXXV. Vol. paginé (3) à 334-(2) + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXXII. VI. & XXXVI. Vol. paginé (309) à 548-(14). VOLUME 17. TOME 33-34. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXXIII. VII. & XXXVII. Vol. paginé (3) à 310-(2) + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXXIV. VIII. & XXXVIII. Vol. paginé (315) à 600. VOLUME 18. TOME 35-36. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXXV. IX. & XXXIX. Vol. paginé (3) à 368 + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXXVI. X. & XL. Vol. paginé (371) à 702-(2). VOLUME 19. TOME 37-38. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXXVII. XI. & XLI. Vol. paginé (3) à 282-(22) + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXXVIII. XII. & XLII. Vol. paginé (307) à 568-(22). ---------------------------------- (**) les parties IX, X, XI et XII qui manquent ici contiennent les nouvelles 53 à 80. ---------------------------------- Répartition des gravures présentes dans l'exemplaire. VOLUME 1 : Il a perdu la mémoire + Les Associés VOLUME 2 : La mort d'amour + L'ancienne inclination VOLUME 3 : Le Mari-Dieu + La Belle-Laide VOLUME 4 : Le Mari-père + La Vertu inutile VOLUME 5 : Le Mariage enfantin + La Fille volée (sic) VOLUME 6 : La fille à la mode + La Femme aveugle et le mari sourd VOLUME 7 : Hélène + La jolie Vielleuse VOLUME 8 : La Mercière + Les Rôtisseuses VOLUME 9 : L'Agremeniste + La Confiseuse VOLUME 10 : Les onze marchandes + La Tonnelière VOLUME 11 : Les Épouses par quartier + Femmes qui rendent heureux (leur mari) VOLUME 12 : La Petite Coureuse + La Femme de chambre VOLUME 13 : Les Journalières + La Vigneronne VOLUME 14 : La Marquise et la Comtesse + Les Femmes de garnison VOLUME 15 : La Mère grosse pour sa fille + Les Soeurs-Maîtresses VOLUME 16 : L'Intendante + La Procureuse VOLUME 17 : La Bourgeoise + La Garde Malade VOLUME 18 : figure avant la lettre (acteurs) + figure avant la lettre (deux femmes) VOLUME 19 : figure avant la lettre (chanteuses) + figure avant la lettre (danseurs) Soit 38 gravures en tout pour les 38 volumes (1 gravure en frontispice de chaque tome).
Paul Lacroix (Bibliophile Jacob) pris les doigts dans le pot de confiture ! On retiendra que Paul Lacroix, dans sa Bibliographie des ouvrages de Rétif de la Bretonne publiée en 1875 chez le libraire Auguste Fontaine, à l'occasion de la description de cette remise en vente de 1825, est pris en flagrant délit de Bibliographie-Fiction voire d'invention bibliographique pure et simple. Explication. Paul Lacroix écrit page 197 : "En 1825, le libraire Peytieux, se trouvant propriétaire d'un certain nombre d'exemplaires des Contemporaines, les fit brocher avec une nouvelle étiquette (i.e. page de titre) et en annonça la vente, par livraisons. Mais ces exemplaires, dont les figures sont quelquefois en bonnes épreuves, ne contiennent que trente-huit volumes, les six derniers de l'ouvrage ayant été épuisés, avant les premiers qui étaient, comme nous l'avons dit, tirés à plus grand nombre." Mais où a-t-il été pêcher de telles informations ? Certainement pas en consultant un exemplaire de cette remise en vente comme nous pouvons le faire aujourd'hui ! Ce ne sont les les 6 derniers volumes des Contemporaines "épuisés" qui manquent à la remise en vente Peytieux de 1825 mais les tomes IX, X, XI et XII qui appartiennent à la première série normalement complète en 17 tomes. Paul Lacroix invente donc ... Pour quelle raison ? on ne sait pas ... De même pour les épreuves des gravures qu'il dit "quelquefois en bonnes épreuves" ... on sait qu'il n'y a que quelques gravures (en général 1 en frontispice de chaque volume) pour cette remise en vente. Nous avons eu en mains 18 volumes d'un autre exemplaire de cette remise en vente et nous avons ainsi pu constater que seulement 1 gravure était placée en frontispice ou au milieu du volume. Le tirage des gravures de cette remise en vente de 1825 est généralement pâle. Rives Childs n'a fait que reprendre l'information de Lacroix dans sa bibliographe des ouvrages de Restif de la Bretonne. Sans précision supplémentaires ni même sans reprendre le détail de Lacroix. Rives Childs n'a donc jamais eu en mains non plus cette remise en vente. Voir ci-dessous : Par ailleurs, c'est Charles Monselet qui évoque le premier cette remise en vente en 1854. Il écrit alors : "En 1825, le libraire Peytieux, se trouvant propriétaire d'un certain nombre de Contemporaines, fit faire une nouvelle couverture et en annonça la vente. 38 vol." Cela ressemble furieusement à ce qu'écrira Lacroix 20 ans plus tard ... les précisions affabulées par Lacroix en moins ! En conclusion, disons qu'il est impératif d'avoir un exemplaire en mains pour pouvoir en dire quelque chose de précis et juste. Visiblement ni Lacroix, ni Rives Childs, ni Monselet n'ont fait preuve de cette justesse. Etat de conservation de cette série : Bon état général. A noter des usures marquées sur les coupes pour les 3 premiers volumes. Usures normales aux coins et coiffe pour tous les volumes. Un volume avec mouillure en tête du volume (premiers feuillets) sans gravité pour le papier. Photos de la reliure de la série sur demande. Les volumes des deux premières séries sont ici en seconde édition avec les pages additionnelles requises. La seconde édition étant la plus intéressante pour les ajouts notables qu'elle contient. Détails sur demande. Bon exemplaire complet de ce qui a paru de cette très rare remise en vente des Contemporaines de Rétif de la Bretonne.
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A Paris, chez Aug. Aubry, 1858 [i.e. chez Alvarez, 1854] 1 volume in-8 (19 x 12 cm), frontispice gravé (2 états) + fac-similé de l'écriture de Rétif de la Bretonne. Reliure de l'époque demi-charin marron à coins, tête dorée, non rogné. Coins légèrement usés. Quelques légères marques à la reliure. Intérieur frais. Le fac-similé est tiré sur papier rose également. Les couvertures imprimées n'ont pas été conservées. Edition originale de 1854 avec page de titre et couverture de remise en vente par Auguste Aubry en 1858. Tirage limité à 520 exemplaires. 400 ex. sur vergé. 60 ex. sur vélin. 40 ex. sur papier de Hollande. 20 e. sur papier rose. Celui-ci, 1 des 20 ex. sur papier rose avec le portrait avant la lettre et l'eau-forte. Exemplaire de dédicace offert par Charles Monselet à un ami proche avec cette dédicace : "A mon co-religionnaire en Rétif // A Louis *** (le nom du dédicataire a été soigneusement gratté) // [signé] Charles Monselet." Quelques rares et pâles rousseurs.
Ouvrage de référence sur Rétif de la Bretonne, sa vie et son oeuvre. Premier ouvrage du genre publié en 1854 (remis en vente en 1858) et qui précède de 20 ans la bibliographie du Bibliophile Jacob (Paul Lacroix) publiée en 1875 chez le libraire Auguste Fontaine. Ce sont ces deux ouvrages qui ont redonné à Rétif ses lettres de noblesse parmi les bibliophiles et amateurs qui avaient oublié depuis longtemps cet auteur curieux et digne du plus grand intérêt. Fils de paysans de l'Yonne, devenu ouvrier typographe à Auxerre et Dijon, Nicolas Restif de La Bretonne s'installe à Paris en 1761 : c'est alors qu'il commence à écrire. Il a une vie personnelle compliquée et est sans doute indicateur de police. Polygraphe, il fait paraître de très nombreux ouvrages touchant à tous les genres, du roman érotique (L'Anti-Justine, ou les Délices de l'amour) au témoignage sur Paris et la Révolution (Les Nuits de Paris ou le Spectateur nocturne, 1788-1794, 8 volumes) en passant par la biographie avec La Vie de mon père (1779) où il brosse un tableau idyllique du monde paysan avant la Révolution avec la figure positive de son père. Il a également touché au théâtre sans grand succès. Cherchant constamment des ressources financières - il mourra d'ailleurs dans la misère -, il écrit aussi de nombreux textes pour réformer la marche du monde. Cependant l'œuvre majeure de Restif de la Bretonne est sa vaste autobiographie, Monsieur Nicolas, en huit volumes échelonnés entre 1794 et 1797. Ce livre fleuve se présente comme la reconstruction d'une existence et expose les tourments de l'auteur/narrateur comme à propos de la paternité - le titre complet est Monsieur Nicolas, ou le Cœur humain dévoilé -, mais témoigne aussi de son temps et constitue une source très abondante de renseignements sur la vie rurale et sur le monde des imprimeurs au XVIIIe siècle. C'est aussi un philosophe réformateur pénétré de rousseauisme qui publie des projets de réforme sur la prostitution, le théâtre, la situation des femmes, les mœurs, et un auteur dramatique. (source Babelio). Très bon exemplaire, sur grand papier le plus rare, bien relié à l'époque, avec envoi autographe, de ce livre qui doit avoir sa place dans toute bibliothèque rétivienne.
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Jean-Louis Vaudoyer / Jean Robiquet [Retif de la Bretonne / Carmontel] .
Reference : 10805
. Musée Carnavalet Paris, 1934, in-12 br., 81pp. Catalogue non illustré de l'exposition du Musée Carnavalet. L'avant-Propos du catalogue concernant Retif est de Jean-Louis Vaudoyer, celui concernant carmontel est de Jean Robiquet. Edition originale. Nous joignons à notre exemplaire une carte de visite avec note autographe de Jean-Louis Vaudoyer. Très bon état.
A Paris, chez Aug. Aubry, 1858 [i.e. chez Alvarez, 1854] 1 volume in-8 (18,5 x 11,2 cm), broché de 212 pages + frontispice gravé + fac-similé de l'écriture de Rétif de la Bretonne. Couvertures imprimées.
Edition originale de 1854 avec page de titre et couverture de remise en vente par Auguste Aubry en 1858. Tirage limité à 520 exemplaires. 400 ex. sur vergé. 60 ex. sur vélin. 40 ex. sur papier de Hollande. 20 e. sur papier rose. Celui-ci, 1 des 40 ex. sur papier fort de Hollande avec le portrait avant la lettre. La quatrième de couverture annonce que les 40 ex. sur Hollande possèdent aussi le portrait à l'eau-forte, qui n'a pas été broché dans notre exemplaire. Bel état de conservation. Légères salissures aux couvertures. Le dos est intact, non fendu. Intérieur très frais imprimé sur beau papier de Hollande épais. Quelques rares et pâles rousseurs. Ouvrage de référence sur Rétif de la Bretonne, sa vie et son oeuvre. Premier ouvrage du genre publié en 1854 (remis en vente en 1858) et qui précède de 20 ans la bibliographie du Bibliophile Jacob (Paul Lacroix) publiée en 1875 chez le libraire Auguste Fontaine. Ce sont ces deux ouvrages qui ont redonné à Rétif ses lettres de noblesse parmi les bibliophiles et amateurs qui avaient oublié depuis longtemps cet auteur curieux et digne du plus grand intérêt. Fils de paysans de l'Yonne, devenu ouvrier typographe à Auxerre et Dijon, Nicolas Restif de La Bretonne s'installe à Paris en 1761 : c'est alors qu'il commence à écrire. Il a une vie personnelle compliquée et est sans doute indicateur de police. Polygraphe, il fait paraître de très nombreux ouvrages touchant à tous les genres, du roman érotique (L'Anti-Justine, ou les Délices de l'amour) au témoignage sur Paris et la Révolution (Les Nuits de Paris ou le Spectateur nocturne, 1788-1794, 8 volumes) en passant par la biographie avec La Vie de mon père (1779) où il brosse un tableau idyllique du monde paysan avant la Révolution avec la figure positive de son père. Il a également touché au théâtre sans grand succès. Cherchant constamment des ressources financières - il mourra d'ailleurs dans la misère -, il écrit aussi de nombreux textes pour réformer la marche du monde. Cependant l'œuvre majeure de Restif de la Bretonne est sa vaste autobiographie, Monsieur Nicolas, en huit volumes échelonnés entre 1794 et 1797. Ce livre fleuve se présente comme la reconstruction d'une existence et expose les tourments de l'auteur/narrateur comme à propos de la paternité - le titre complet est Monsieur Nicolas, ou le Cœur humain dévoilé -, mais témoigne aussi de son temps et constitue une source très abondante de renseignements sur la vie rurale et sur le monde des imprimeurs au XVIIIe siècle. C'est aussi un philosophe réformateur pénétré de rousseauisme qui publie des projets de réforme sur la prostitution, le théâtre, la situation des femmes, les mœurs, et un auteur dramatique. (source Babelio). Très bon exemplaire, sur grand papier, tel que paru, de ce livre qui doit avoir sa place dans toute bibliothèque rétivienne.
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