Aubier, coll. « Histoires » 1991 In-8 broché 21,6 cm sur 13,2. 580 pages. Bon état d’occasion.
Reference : 128789
ISBN : 2700722329 9782700722321
Préface de Pierre Goubert Bon état d’occasion
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France
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Aubier, 1991, fort in-8°, 584 pp, préface de Pierre Goubert, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Histoires)
Centrés sur le XVIIe siècle (dont Denis Richet était un grand spécialiste) mais traitant aussi du XVIIIe, les textes ici rassemblés concernent l’Histoire des mentalités religieuses (jansénisme, congrégations...), l’histoire économique et, surtout, l’histoire sociale et politique (avec le long texte consacré à la famille du chancelier Séguier, grand serviteur de Louis XIII). Le centre de ce volume est donc consacré à un groupe social, la haute robe. À travers les contrats de mariage, les inventaires après décès, les achats et les ventes de terres ou d’offices, Denis Richet retrace l’itinéraire exemplaire d’une famille : en six générations, Étienne Séguier, l’apothicaire de Saint-Pourçain donne naissance à un chancelier de France dont la fille épouse un bâtard royal. Autour des Séguier, leurs collègues, les Nicolay, les Luillier, les Hennequin, les Du Tillet, les Bérulle : partis de la boutique, ils grimpent les échelons de la magistrature, depuis les auditeurs des Comptes et les secrétaires du Roi jusqu’aux présidents à mortier du Parlement de Paris. Par le jeu des intermariages et de la transmission familiale des charges, ils monopolisent une fonction : celle des grands serviteurs de l’État, source de leur fortune et de leur prestige. Pour que leur histoire particulière rejoigne l’Histoire tout court, il faut entrer en jeu un autre élément : l’évolution intellectuelle de la noblesse de robe. Rejetant la double tentation de la Réforme et de l’extrémisme catholique de la Ligue, les parlementaires se reconnaissent d’abord dans la Contre-Réforme, puis dans le jansénisme, enfin dans le courant de pensée réformateur dont Fénelon fut, pour un temps, la figure de proue. Dans Élite et despotisme, article écrit en 1969, Denis Richet prolonge son raisonnement jusqu’à la «révolution aristocratique» de 1789 : n’est-ce pas la révolte des parlementaires qui déclenche la crise où l’Ancien régime finira par sombrer ? Ainsi la filiation, au sein d’un même groupe social, des dissidences successives permet de comprendre comment le privilège a été «le véritable ancêtre, le père légitime, la source authentique» de la liberté. — "Ce recueil de ses articles, communications et conférences auquel D. Richet travailla jusqu'à ce que la mort en interrompît la préparation, retiendra surtout l'historien de la période 1560-1660, objet de prédilection de l'A. Mais il participa aussi, en collaboration avec F. Furet, à une histoire de la Révolution française qui fit date. Il fut également l'auteur d'un petit chef-d'œuvre, La France moderne : l'esprit des institutions, qui mène jusqu'au terme de cet Ancien Régime dont il refusait la dénomination. La fin du volume reprend quelques articles fondamentaux qui tournent autour des origines de la Révolution. Le premier, paru dans les Annales en 1969, « Autour des origines idéologiques lointaines de la Révolution française », mit en avant le rôle des élites conscientes de leur autonomie par rapport à l'ordre politique et de leur nécessaire contrôle du pouvoir, élites où la noblesse eut un rôle initiateur, et qui s'élargit ensuite à la richesse, à la propriété et au talent. Cette mise en cause du concept de révolution bourgeoise suscita les polémiques que l'on sait. Cela ne veut pas dire que l'A. écartait la lente mais révolutionnaire mutation économique du 18e siècle. Son article des Annales de 1968 (« Croissance et blocages en France du 15e au 18e siècle ») reprend tous les acquis depuis 1930 (Hamilton, Simiand, Labrousse, Baehrel, Meuvret, Goubert...) et examine un à un les indicateurs de croissance, rente foncière, salaire, population, produit des dîmes, production industrielle des secteurs nouveaux (houille, métallurgie, coton) et anciens (draps, toiles), pour mieux définir l'essor du siècle. Troisième article de grand prix, une comparaison des Révolutions française et anglaise, où le double décalage chronologique et spatial est expliqué dans ses composantes politique, économique et intellectuelle. Ajoutez quelques pages sur Malthus, morceau d'une conférence d'agrégation, et la lumineuse préface au livre de Léo Gershoy, L'Europe des princes éclairés, qui en dit plus sur le despotisme éclairé que bien des textes bavards, et vous aurez toute la richesse d'une moisson où on se plaît à retrouver la finesse et l'intelligence d'un historien trop tôt disparu, qui fut, pour ceux qui eurent la chance de travailler à ses côtés, un véritable maître." (C. Michaud, Dix-Huitième Siècle, 1992)
Paris, 1991, in-8, 584pp, broché, Très bel exemplaire 584pp
Aubier Couverture souple Paris 1991
Très bon In-8. 584 pages. Léger pli au dos. Coll. "Histoires". Essais socio-historiques bien documentés.
Aubier Histoires 1991
Bon état