Philippe Rey 2016 In-4 cartonné 29 cm sur 25,5. 157 pages. Jaquette en bon état. Bon état d’occasion.
Reference : 123823
ISBN : 2848765399 9782848765396
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Florence, Alinari frères,1905 ; in-12° broché, couverture rempliée crème illustrée en noir , titre en noir; 287pp., très nombreuses illustrations photographiques en noir.
Guide du visiteur à Florence très illustré. ( CO1)
, Sans lieu ni date, [1747]. In-folio de 1 titre, 332 pp. (saut de chiffrage de 154 à 147), [3] ff.n.ch. de table, veau brun marbré, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, encadrement de double filet à froid sur les plats, double filet doré sur les coupes, tranches rouges (reliure de l'époque).
Très important manuscrit qui regroupe plusieurs textes de Pierre-Joseph de Bourcet, dont une partie a servi à la publication posthume des Mémoires militaires sur les frontières de la France, du Piémont et de la Savoie (Berlin, Decker, 1801), couvert d'une écriture moyenne, très lisible (environ 25 lignes par page), texte entièrement réglé.A. Description. Le texte se structure de la façon suivante : trois pièces liminaires précèdent six mémoires en soi indépendants, mais liés par leur matière :I. Pièces liminaires. Leur présence se justifie, selon un feuillet d'observations préliminaires, comme complément au premier mémoire, rédigé essentiellement à l'issue de la Guerre de Succession d'Espagne, pour intégrer de nouvelles dispositions des forteresses :1. Nouvelle description d'Exilles en 1745 (pp. 3-6). - 2. Description moderne de Fénestrelles (pp. 7-15). - 3. Nouveau projet de deffensive [c'est-à-dire par rapport à celui de 1713 exposé dans le premier mémoire] (pp. 15-16). Suivent deux feuillets vierges de séparation.II. Six Mémoires topographiques et militaires :1. Mémoire concernant les frontières de Piémont & de Savoye pour servir d'instruction tant pour le campement des armées que les faire manoeuvrer (pp. 21-115). Nous reviendrons en détail sur ce premier mémoire dans la seconde partie (cf. infra : Attribution). Il a en effet servi de matrice principale aux Mémoires militaires publiés en 1801.2. Le Briançonnois (pp. 117-149, suivi d'un feuillet vierge de séparation).3. Mémoires concernant les cols ou passages des Alpes, depuis le Montcenis jusqu'à la vallée de Barcellonnette, servant à se rendre de France en Piémont qui est la route la plus ordinaire des troupes qui vont en Lombardie (pp. 153-194).4. Mémoire concernant les places fortes du Milanais, du Mantoüan, & du Modénois, les passages des Monts Apennins pour entrer en Lombardie, le cours des rivières principalles, les lacs qui sont dans le pais, et les routes les plus usitées pour se rendre d'une place à l'autre (pp. 195-284). - Cette partie qui concerne entièrement l'Italie semble n'avoir jamais connu d'édition imprimée.5. Mémoire concernant les passages des Monts Apennins pour entrer en Lombardie depuis le Col de Tende à hauteur de Nice jusqu'au mont Zova à la hauteur de Florence et de la côte de la mer depuis Nice jusqu'à Livorne (pp. 285-316).6. Mémoire concernant l'intérest que la France a de réunir au Dauphiné les vallées du Briançonnois cédées au Roy de Sardaigne par le traité d'Utrecht, avec un projet pour asseurer la subsistance de l'armée françoise qui agira en Piémont pendant la campagne de 1747 (pp. 317-332). C'est en substance le dernier texte des Mémoires militaires de 1801, retravaillé et composé dans un style plus ramassé (pp. 259-298 de l'imprimé). L'original avait eu l'honneur d'une présentation au ministre de la Guerre.B. Attribution. Une brève notation manuscrite sur la page de titre, d'une écriture différente du reste du texte, précise : « On croit que ces mémoires sont de M. de Bourcet, père de M. de Bourcet, lieutenant-général des armées du Roy ; il avoit servi pendant la guerre de 1700 comme maréchal général des armées de Mrs de Villars, et de Berwick et de Tessé ». Nous verrons que cette attribution qui se fonde sur la partie oculaire contenue dans le premier mémoire, est surtout appuyée sur le jeune âge de Pierre-Joseph de Bourcet au moment des opérations décrites. L'opinion semble avoir été commune tout au long du XVIIIe siècle, puisque nous la trouvons reprise à la p. IX de l'introduction des Mémoires militaires : « Mr de Bourcet a composé ce [premier] mémoire en grande partie, d'après ceux de son père, qui connoissait parfaitement le pays, ayant été obligé, par son état de guide des armées, d'en faire une étude toute sa vie ». L'objection n'est cependant pas rédhibitoire, d'autant que le dernier mémoire, entre autres, composé à l'occasion de la campagne de 1747 pendant la Guerre de Succession d'Autriche, ne peut en aucun cas être l'oeuvre de Daniel-André de Bourcet, dont les activités militaires s'achevèrent avec la démobilisation de 1713.L'analyse fine du premier mémoire permet en revanche d'attribuer le texte à Pierre-Joseph. En effet, ce texte a été composé par un officier français qui se présente dans l'introduction (pp. 1-2) comme ayant eu l'expérience de toutes les campagnes militaires menées sur ce théâtre européen depuis 1707 jusqu'en 1713, à savoir pendant les opérations de la Guerre de Succession d'Espagne, où le Piémont joua habilement le rôle de bascule qui lui allait si bien.Le texte, très dense, se divise en trois parties très caractérisées :1. Une partie historique : soit un récit du détail des campagnes du Piémont pendant la Guerre de Succession d'Espagne, en commençant par celle que Tessé initia en 1707 à partir du Dauphiné. Sont successivement traitées : cette campagne de 1707 ; la campagne de 1708 sous les ordres de Villars ; la campagne de 1709 sous Berwick ; la campagne de 1710, toujours avec Berwick ; la campagne de 1711 et enfin celle de 1712.2. Une partie théorique, à savoir un plan d'offensive, puis de défensive, dans le cas d'un nouveau conflit avec le Roi de Sardaigne, dont les territoires avaient été augmentés à la suite des Traités d'Utrecht).3. Une partie topographique, la plus développée, intitulée "Explication de toutes les vallées, des rivières, des ruisseaux, et de tous les cols et passages qui sont dans le Briançonnois et dans l'Embrunois comme aussi dans les vallées de Cézanne, de Bardonnèche, d'Oulx, d'Exilles, de Chaumont, de Suze, de Pragelas, de Pérouze, de Saint-Martin, d'Angrogne, de Luzerne, de Barcellonette, du Château-Dauphin, de Pô et de Mayre, les endroits où ces passages vont aboutir et le tems qu'il faut d'un pas réglé pour aller d'un lieu à un autre (...)". S'étendant de la page 72 à la fin du texte, elle détaille les vallées, cols, rivières et localités tant de Savoie, de Piémont (domaines du Roi de Sardaigne) que de Dauphiné et de Provence (à la Couronne de France). Voici l'ordre observé : [Piémont :] Novalaise - Vallées de Chaumont, d'Oulx et d'Exilles. - Vallée de Bardonnèche. - Vallée de Cézanne. - Col du Mont-Genèvre. - Col de Cestrières. - Vallée de Pragelas. - Vallée de Pérouze. - Vallée de Saint-Martin. - [Dauphiné :] Vallée de Queyras. - Vallée de Cervière. - Vallée des Prés. - Vallée de Monestier. - Vallouise. - Vallée de Barcelonnette (enlevée au Dauphiné depuis le Traité d'Utrecht en 1713). - [Places de Provence :] Antibes. - Toulon. - Entrevaux. - Colmar et Guillaume. - Sisteron. - Seyne. - Saint-Vincent. - [Places de Dauphiné :] Mont-Dauphin. - Embrun. - Château-Queyras. - Briançon. - Barraux. - Grenoble. - [En dehors de la zone :] Fort de l'Ecluse. Cette dernière partie se conclut enfin par une série de tableaux regroupant localités et toponymes.Un examen comparatif permet de préciser un peu plus la date et l'auteur de cette composition remarquable.1. Pour la date, elle est nécessairement postérieure non seulement à l'année 1713 et au Traité d'Utrecht, mais également à 1720 puisque le Duc de Savoie est qualifié de Roi de Sardaigne, titre que Victor-Amédée II (1666-1732) n'acquit qu'à cette date par suite de sa renonciation à celui de Roi de Sicile, obtenu en 1713.2. En ce qui concerne l'auteur, des rapprochements concordants et précis peuvent être établis avec des parties de l'ouvrage posthume de Pierre-Joseph de Bourcet intitulé Mémoires militaires sur les frontières de la France, du Piémont et de la Savoie, depuis l'embouchure du Var jusqu'au lac de Genève (Berlin, Decker, 1801). L'on sait par l'introduction que ce volume est parfaitement composite, réunissant sept contributions différentes laissées dans les manuscrits de l'auteur, et vraisemblablement très réarrangés par les éditeurs selon la mode du temps. Or, le début de ce texte imprimé (premier mémoire) liste les places et forteresses défensives placées à la frontière des Etats de France et de Sardaigne. L'ordre n'est pas le même que dans le manuscrit, mais le texte en est très comparable, sinon identique : des détails d'Ancien Régime ont été omis, des considérations stratégiques développées, mais il est clair que l'imprimé s'inspire du manuscrit. Nous donnons à titre d'exemple une liste des passages comparables de cette partie : Toulon. - Antibes. - Entrevaux. - Guillaume et Colmar. - Seyne et Saint-Vincent. - Embrun. - Mont-Dauphin. - Château-Queyras. - Briançon. - Grenoble. - Fort-Barraux. - Fort-l'Ecluse. - Vallée de Barcelonnette. - Vallée de Queyras dans le Briançonnais. - Vallée de Saint-Martin en Piémont. - Vallée de la Pérouse en Piémont. - Vallée de Pragelas ou Val Cluson. - Vallée de Novaleze. - Vallée d'Exilles et d'Oulx en Piémont. - Vallée de Bardonnèche en Piémont - Vallée de Sézane en Piémont. - Vallée de Servières dans le Briançonnais.- Vallée des Prés dans le Briançonnais. - Vallée du Monestier dans le Briançonnais. - Vallée de Vallouise dans le Briançonnais.Notre manuscrit correspond donc partiellement à une version précoce de ce texte livré tardivement au public, comme tous ceux composés par Pierre-Joseph de Bourcet (1er mars 1700- 14 octobre 1780). La principale objection qui vient immédiatement à l'esprit est la conciliation du parcours militaire de Bourcet avec les quelques données biographiques révélées dans l'introduction (cf. supra). L'auteur du manuscrit nous explique avoir eu l'expérience des opérations de montagne depuis la campagne de 1707. La date est effectivement précoce, mais l'on admet généralement que Bourcet commença à servir dans les armées des Alpes sous les ordres de son père, le capitaine Daniel-André Bourcet, et ce dès 1709, soit à l'âge de neuf ans. Ce cas n'était pas rare et correspondait grosso modo à l'expérience des enfants de troupe à d'autres époques : les jeunes gens qui suivaient ainsi les armées n'étaient pas nécessairement employés comme combattants. Il n'est donc pas téméraire de supposer que l'expérience du jeune Pierre-Joseph commença d'une manière ou d'une autre deux ans plus tôt. De surcroît, cette première expérience militaire s'acheva en 1713, date de la démobilisation de son père, et aussi clôture des souvenirs personnels exposés dans la première partie. Bien sûr, l'on peut aussi supposer que Bourcet réutilisa plus tard des matériaux rédigés par son père ; mais cette hypothèse inspirée par une obligatoire piété filiale nous semble peu probable : le capitaine n'a laissé la mémoire d'aucun écrit, et sa formation théorique, nécessaire à la rédaction de ces textes complexes, lui manquait, à la différence de celle que reçut son rejeton. C'est en effet ensuite que le jeune Bourcet acquit une brillante formation théorique, qui le mènera de l'artillerie au Génie : c'est en 1729 qu'il intégra le corps des Ingénieurs du Génie. Sans le suivre dans le reste d'une glorieuse carrière militaire, soulignons sa compétence reconnue dans la guerre de montagne, et son emploi dans plusieurs campagnes contre la Sardaigne. Dès sa période d'activité, il rédigea des manuscrits très nombreux (la Bibliothèque de l'Arsenal seule en possède 22 rédigés entre 1747 et 1752) sur ce sujet très technique, ainsi que des cartes considérées comme excellentes. Soulignons pour terminer que cette dernière activité est relevée également dans l'introduction (« La connoissance que j'ay de ces frontières par les cartes que j'en ay levées »).Restaurations à la reliure, spécialement aux coins, aux coiffes et sur la charnière inférieure.
Sans lieu, , (vers 1630). Manuscrit in-folio de (353) ff., table, veau fauve glacé, dos à nerfs richement orné aux petits fers, armes frappées sur les plats, tranches rouges (reliure de l'époque).
Important recueil diplomatique manuscrit qui réunit 59 traités entre la France et l'Italie du XIVe au XVIe siècle, établi vraisemblablement sous le règne de Louis XIII, entre le traité de Cherasco signé le 6 avril 1631 entre la France, l'empereur Ferdinand II et le duc de Savoie en règlement de la question italienne dans la Valteline et le Traité d'alliance de Rivoli ratifié à l'initiative de Richelieu le 11 juillet 1635 par le duc Victor-Amédée Ier de Savoie, réunissant contre l'Espagne à la fois la France et les ducs de Savoie, de Parme, de Modène et de Mantoue.Contient six parties : I. Traités avec les Papes (de 1514 à 1555) II. Traités avec les Ducs de Ferrare (1527 à 1556) III. Traités avec les Républiques de Florence (1396 à 1557) IV. Traités avec la République de Lucques (1328 à 1396) V. Traités avec les Ducs de Milan et Investitures (1386 à 1516) VI. Traités avec les Ducs de Mantoue, de Parme etc. (1396 à 1551).« La politique de la France au XVIIe siècle est marquée par son retour sur la scène européenne et la reprise de la confrontation avec la maison d’Habsbourg, après l’expérience dramatique des guerres de religion. (…) Dans un mémoire de 1629, Richelieu, qui était favorable à une intervention militaire en Europe et en Italie, affirmait la priorité d’ouvrir des « portes » dans les États voisins afin d’y intervenir efficacement pour arrêter les « progrès de l’Espagne ». L’année d’avant, il avait évoqué la possibilité de mener une « entreprise seure » sur Pignerol ou Saluces permettant au roi de conserver à « jamais un passage en Italie ». L’expérience des guerres d’Italie au XVIe siècle avait montré que la puissance militaire était fragile sans la capacité politique de garder les places occupées. En 1625, Richelieu avait rappelé au roi la dialectique entre conquête et conservation, en soulignant que par le passé ils « n’avaient pas été assez prudents et assez forts pour maintenir ce que nous avions conquis ». C’était une question débattue à la cour dans la décennie 1620, dont on trouve un écho dans l’histoire officielle de Richelieu par Vialart, qui relève à plusieurs reprises les difficultés de la monarchie lors de la descente en Italie au temps de Charles VIII. En 1629, à la veille de la première occupation du Piémont, Richelieu pensait résoudre la question en lui donnant une double réponse. D’une part, il fallait mesurer la force colossale de l’Espagne, face à celle de la France, en pleine expansion, mais encore inférieure sur le plan militaire, et d’autre part considérer la difficulté de conserver les fruits de la conquête dans un milieu politique complexe et fragmenté comme celui des princes italiens, dont le soutien au conquérant était incertain. La solution proposée par le cardinal était donc celle d’obtenir une base territoriale et ensuite de « dépouiller le Roy d’Espagne de ce qu’il y tient, pour en revestir les princes et potentats d’Italie ». Ouvrir une porte stable dans le pays voisin et rester en deuxième ligne, en confiant aux princes italiens la responsabilité de l’administration, voilà le plan du ministre, dont la stratégie ultime consiste à affaiblir les Habsbourg, tout en préservant les forces de la France et en les distribuant sur l’échiquier européen. Ce plan permettait d’envisager la prise d’un territoire proche de la France, en Piémont, et de traiter la conquête du Milanais, auquel la monarchie ne renonça jamais jusqu’à Napoléon Ier, dans la perspective d’une implication directe des duchés de la plaine du Pô (Piémont, Mantoue et Parme) dans la guerre contre l’Espagne. Cette solution s’avéra gagnante. La guerre éclair de 1630 avec la conquête de Pignerol et la suite des traités d’alliance imposés aux ducs de Savoie-Piémont en 1631, 1635 et 1638, instaurait une longue tutelle française sur le Piémont, dont seulement Victor-Amédée II put s’affranchir à la fin du siècle. Il convient de rappeler ici que l’attitude visionnaire de Louis XIII et de Richelieu ne négligea aucunement la dimension juridique de la conquête. Le roi et son ministre firent préparer des traités qui revendiquaient les droits de la monarchie sur nombre de territoires européens, parmi lesquels se trouvaient la Savoie-Piémont et le Milanais. On sait que pendant la guerre de Trente ans, les grandes puissances s’affrontèrent aussi à coup de traités revendiquant à chacune la possession d’une bonne partie du continent. L’érudition, l’histoire et le droit servirent visiblement les causes nationales autant que les armes. Outils juridiques à visée politique, ces traités furent commandités par la cour de France dans les années 1620-1630. Les archives diplomatiques françaises regorgent de textes qui dénoncent les « usurpations » des Habsbourg de Madrid et de Vienne. Anna Blum en a signalé un certain nombre qui concerne le duché de Savoie-Piémont et celui de Milan. Parmi les ouvrages imprimés provenant de juristes au service du roi, les plus connus sont le Traitté des usurpations des Roys d’Espagne de Christophe Baltazar (1626), les Traitez touchant les droits du Roy de Pierre Dupuy (1655) et les Recherches des droits du roi de France, de Jacques de Cassan (1632). On en saisit immédiatement le rôle d’outil de combat en y cherchant les revendications de la France. Dans l’ouvrage de Balthazar, il n’y a aucune référence au duché de Savoie, mais seulement à Naples et à Milan. En revanche, pour Dupuy et Cassan, la Savoie-Piémont occupe une place importante à côté de Milan, Naples et Gênes, pour ne mentionner que les principales villes. Cet écart entre les droits que la France revendique sur les territoires italiens n’est pas neutre. Ce qui change entre 1626 et 1632, ce ne sont pas les droits du roi, mais sa politique internationale qui inscrit maintenant les territoires du Piémont dans son horizon stratégique. On se demande même si ces revendications « historiques » n’étaient modulées que pour mieux soutenir une politique d’expansion territoriale que la guerre de Trente Ans favorisait par ses mouvements continus de territoires. Quoi qu’il en soit, la preuve d’une instrumentalisation est fournie par Richelieu lui-même, dont les papiers montrent qu’il commandita à Pierre Dupuy et à Théodore Godefroy les Traitez touchant les droits du Roy en février 1631, et que ces auteurs les terminèrent globalement au mois d’octobre de la même année. Entre ces deux dates se situent les traités de Cherasco qui réglaient la vente perpétuelle de Pignerol à la France et la succession du duché de Mantoue, sans compter que ces armes juridico-historiques furent employées dans les négociations à venir. Il y a là une preuve des temps et des lieux d’utilisation de ces livres incendiaires. Lorsque l’on regarde de près les ouvrages de Dupuy et de Cassan, on voit que les territoires revendiqués sont sensiblement les mêmes et donc que leurs différences sont moins de contenu que de style. Plus abstrait, sec, mesuré et philologique, celui de Pierre Dupuy mentionne même le Sabaudiae Principum Arbor Gentilitia de Philibert Pingon (1581) ; plus riche, somptueux, plantureux, et littéraire, celui de Cassan s’appuie sur une pléiade d’auteurs allant de Jules César à Bodin » (Giuliano Ferretti).Très bel exemplaire aux armes d'Henri-Auguste de Loménie, comte de Brienne (1596-1666) ; maître des cérémonies et prévôt des ordres du Roi du 22 mars 1619 à juillet 1621, créé chevalier du Saint-Esprit, il alla négocier en Angleterre le mariage d'Henriette de France avec le prince de Galles en 1624, reçut en juin 1643 le département des affaires étrangères qu'il céda en 1663 à Hugues de Lionne. Fine reliure décorée à petit fer sur le dos, dans le goût des reliures armoriées exécutées à la même époque par Le Gascon pour les héritiers de Thou (OHR, planche 216-218). Reliure discrètement restaurée.Provenance: René de Galard de Béarn, marquis de Brassac (1699-1767) compositeur, lieutenant général des armées du roi, avec ex-libris armorié (vente 1920, IIe partie, n°111). Olivier-Hermal-Roton, planche 1075 ; Ferretti, Giuliano. « La politique italienne de la France et le duché de Savoie au temps de Richelieu », Dix-septième siècle, vol. 262, n°1, 2014, pp. 7-20.
Centre Georges Pompidou, Firenze, Istituto di Edizioni Artistiche 1978, exposition d'octobre 1978 à janvier 1979, 32 pp., broché, exemplaire un peu jauni, bon état.
Phone number : 0033 (0)1 42 23 30 39
, Brepols, 2024 Hardback, 338 pages, Size:216 x 280 mm, Illustrations:30 b/w, 107 col., 1 tables b/w., Language: English. ISBN 9782503597867.
Summary From the time of Dante through the 17th century and beyond, Florence had a special relationship with the Biblical Jerusalem?with the idea, that is, of a city chosen by God to be a sign of human peace. This collection of essays traces the development of this 'Idea of Jerusalem' from the Divine Comedy and medieval Holy Land pilgrimages through the 1439 Council of Florence, Savonarola's end of the 15th-century preaching, and the astonishing project of Grand Duke Ferdinand I to transfer the Holy Sepulcher from Jerusalem to Florence. The volume also recalls the city's 19th- and 20th-century Jerusalem image. TABLE OF CONTENTS Timothy Verdon, Foreword Timothy Verdon, Introduction: Earthly City and 'Coelestis urbs'. Florence and the Idea of Jerusalem PART I: Biblical, historical, and cultural Background Timothy Verdon, Jerusalem in the Bible: Theology, Poetry, Identity Andrew Frisardi, Dante and Jerusalem Franco Cardini, Three 'Synoptic Journeys' to Jerusalem, 1384-1385 Shulamit Furstenberg-Levi, Solomon's Temple in the Writings of Jewish Humanists in the Renaissance Alexei Lidov, The Florentine Hierotopy of the Holy Land: Lo Scoppio del Carro and Re-Enactments of the Jerusalem Miracle of the Paschal Fire Gerhard Wolf, Jerusalem(s) in Florence: A Walk PART II: The 'Jerusalem moment' of the Florence Council Davide Baldi, Florence as New Jerusalem in the Documents of the Council (1439-1442) Marcello Garzaniti, The Council and the City of Florence as Seen by Russians in the 15th and 16th Centuries Alessandro Diana, Florence Between Athens and Jerusalem: Myth, Image, Reality Luca Calzetta, ?That Most Holy Although Unmovable Relic?: Ferdinando I and the Holy Sepulcher PART III: The Arts Ben Quash, ?In England's green and pleasant land?, The New Jerusalem in London Annette Hoffman, Wood, Water and Earth. The Legend of the Holy Cross in Santa Croce in Florence Lorenzo Gnocchi, Man in Heaven and the Heavenly Jerusalem on Earth: The St. John the Evangelist Sacristy in the Church of San Lorenzo in Florence Diane Apostolos Cappadona, ??The smell of her consecrate lily?: The Madonna and Child as Conduit between the Earthly City and the Heavenly City in Florentine Medieval and Renaissance Art Maria Lidova, The Mosaic Icon of Maria Orans in San Marco and Byzantine Imagery in Florence Stefano Garzonio, The Image of Florence in Russian Poetry. From the Beautiful to the Sacred PART IV: Monastic Roots Martin Shannon CJ, The New Jerusalem as Compelling Vision: Monasticism and the Liturgy of Hope Giulio Conticelli, Florence and Jerusalem. Giorgio La Pira: A 20th-Century Witness for the Third Millennium Bernardo Francesco Maria Gianni OSB, The 'Vocation and Mystery' of Florence. A Prophetic Look at the New Jerusalem from San Miniato al Monte PART V: The Exhibition Timothy Verdon, The Exhibition New Jerusalem: A Contemporary Sacred Art Exhibition by Filippo Rossi and Susan Kanaga List of Abbreviations Author and Contributor Biographies Image Credits