‎Nerciat Andrea de ; Josserand Pierre (avant-propos)‎
‎Félicia ou mes fredaines‎

‎L’Or du Temps, coll. « La Bibliothèque Privée » 1969 Un des exemplaires numérotés. In-8 reliure éditeur rouge. Dos et premier plat avec motifs floraux dorés et titre doré au dos. 20,5 cm sur 13. XX-327 pages. Bon état d’occasion.‎

Reference : 111649


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‎NERCIAT, Andréa de.‎

Reference : LCS-18595

‎Félicia ou mes Fredaines, Orné de Figures en taille-douce. Superbe édition du premier roman érotique d’André de Nerciat, ornée de 24 figures libres par Eluin d’après Borel.‎

‎L’illustration de la présente édition, superbe, se compose d’un frontispice en double-état et de 23 figures gravées par Elluin d’après Borel non signées. Londres, s.d. [Paris, Cazin, 1782]. 4 parties en 2 volumes in-16 de: I/ (2) ff., 1 frontispice grave en double-état, 159 pp., (2) ff., pp. 160 à 352, 13 planches hors-texte; II/ (2) ff., 204 pp., (2) ff., pp. 205 à 396, 10 planches hors-texte. Chagrin bordeaux, encadrements de triple filets dorés sur les plats avec fleurons d’angles, dos à nerfs ornés, filet or sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Reliure du XIXe siècle. 124 x 80 mm.‎


‎Superbe édition illustrée de ce très important roman érotique d’André de Nerciat qui n’était autre que son premier livre, «l’une des plus charmantes productions du siècle» (Gay). B.N., Enfer, 442-445; Cohen 749; Galitzin 645: «Les 24 figures libres, gravées par Eluin, d’après Borel, sont très brillantes, voir sur ce charmant ouvrage érotique l’analyse chaleureuse qu’en a donné Monselet dans ses Galanteries du XVIIIe siècle»; Gay, II, 267; Pia 248; Sander 1428. La plupart des ouvrages que Nerciat a publiés sont écrits d’une façon très libre, on peut en juger par l’aveu suivant qu’il fait dans une de ses Préfaces: «L’intention de l’auteur, dit-il, est d’engager les femmes à n’être pas si timides et à trancher les difficultés; les maris à ne pas se scandaliser aisément et à savoir prendre leur parti; les jeunes gens à ne point faire ridiculement les céladons, et les ecclésiastiques à aimer les femmes malgré leur habit, et à s’arranger avec elles sans se compromettre dans l’esprit des honnêtes gens.» « Du chevalier André-Robert Andréa de Nerciat, aventurier cosmopolite et mondain, diplomate et agent secret, bibliothécaire comme Casanova et auteur fameux d'ouvrages pornographiques, on ne sait toujours, à quelques détails près, que ce qu'en disait Guillaume Apollinaire en 1911 dans son importante édition des ‘Œuvres’. Il est pourtant de ceux dont la carrière et les écrits mériteraient de plus amples investigations.» (Raymond Trousson, Romans libertins du XVIIIe siècle). Nerciat n'a pas cessé d'écrire pendant les années troublées de la Révolution, et ses romans, d'abord lestes, se font de plus en plus corsés. Le Diable au corps, qu'il disait composé en 1776, ne paraîtra qu'en 1803. Les aventures de Felicia passeront pour innocentes en regard des exploits d’une marquise et de sa coterie rapportés dans un roman dialogué riche en obscénités, jusqu'à la zoophilie. En 1792, Mon noviciat raconte les débuts de la libertine Lolotte et les expériences de sa mère et de leur servante Félicité. Tous les tabous – inceste, sodomie, saphisme – y sont allégrement bousculés, mais Nerciat, avec une prudence imposée par les circonstances, prétend donner à ses gravelures une portée politique. Il s'agit en effet de peindre « au naturel la dépravation de mœurs de ces vilains nobles [...] que nous avons si sagement chassés pour jamais de notre France ». Le propos sera patriotique et édifiant: « Je me suis donc déterminé civiquement à faire les frais de cette édition, trop heureux […] si la vue de tant d'images licencieuses, de nature à soulever le cœur de tout bon démocrate, peut envenimer encore la patriotique haine que nous devons, en francs nationaux, à ces vrais pourceaux d'Epicure.» La même année, Monrose est une suite de Félicia, où le héros, après quatre volumes d'aventures se marie et conclut : « Disons donc du libertinage, bien mieux encore que de la guerre : C'est une belle chose quand on en est revenu. » Nerciat, lui, n'en revenait pas puisqu'il publia encore, en 1793, Les Aphrodites, où il décrit, en scènes dialoguées, les pratiques d'une société secrète de débauche régentée par Mme Durut robuste ogresse, et l'insatiable comtesse de Mottenfeu qui a pris ses quatre mille neuf cent cinquante-neuf amants dans toutes les classes aussi bien que parmi ses parents et ses domestiques. Les noms seuls des personnages- Fièremotte, Confourbu, Cognefort ou Durengin - en disent assez sur les extravagances d'un libertinage qui prend des proportions épiques. Ici encore, Mme Durut encourage à une lecture antiaristocratique parfois contredite, il est vrai, par des sous-entendus ironiques. On ne sera pas surpris de voir Sabatier de Castres noter en 1797 que Nerciat est « l'auteur de quelques romans orduriers très mal écrits ». Pourtant, si Nerciat est un pornographe, il ne l'est pas à la manière de la Vénus dans le cloître ou du Portier des Chartreux. Chez lui, l'érotisme procède d'une philosophie de la vie, selon laquelle la satisfaction sexuelle est l'un des éléments essentiels du bonheur et de l'épanouissement de l'individu. Son univers ne connaît aucun prolongement métaphysique et ses personnages songent moins que jamais à l'au-delà ou aux récompenses futures. Pas de place non plus pour le sentiment, l'érotisme se bornant à la recherche effrénée de la jouissance et fondant une morale du plaisir. Seul compte le physique, appelé toujours à se surpasser, mais cet érotisme, complémentaire de celui de Sade, ne comporte jamais ni contrainte ni cruauté. Ses romans mêlent toutes les classes dans la seule égalité qui lui semble réelle, ce plaisir demeure celui d'une élite qui récuse la morale bourgeoise et les tabous du vulgaire. Par l'excès même de ses débordements joyeux, ce monde est une sorte d'utopie sexuelle, où hommes et femmes se rencontrent dans un parfait équilibre de l'offre et de la demande. Pour en montrer le fonctionnement, Nerciat a su aussi inventer une langue à lui, créer un nouveau langage du plaisir et faire preuve d'une étonnante invention verbale. Le jeune Stendhal qui lisait en même temps La Nouvelle Héloïse et aimait à se croire « à la fois un Saint-Preux et un Valmont » - s'enchanta de ces petits volumes de Nerciat dérobés dans la bibliothèque de son grand-père Gagnon : « Je deviens fou absolument ; la possession d'une maîtresse réelle, alors l'objet de tous mes vœux, ne m'eût pas plongé dans un tel torrent de volupté » Si Nerciat professe une philosophie, ses héroïnes l’incarnent : la libido est le moteur de tous les actes et rien ne doit lui être interdit. De là, impitoyable, la critique de la morale religieuse qui en interdit l'essor : scandale de « l'éducation superstitieuse » des couvents qui brime hypocritement la nature mais nourrit le vice et encourage l’homosexualité, haine du bigot Caffardot, du directeur de conscience Béatin, le « corrupteur spirituel », le « suborneur de pénitentes». La nature et le code social se contredisent : «J'ai satisfait hier un désir immense en me livrant au plus aimable des hommes : je viens de goûter des vrais plaisirs avec un autre qui n'est pas sans agréments. La nature a trouvé son compte à ce partage, que condamnent à la vérité les préjugés et le code rigoureux de la délicatesse sentimentale. Il y a donc nécessairement un vice dans la rédaction des lois peu naturelles dont ce code ridicule est composé». (Raymond Trousson, Romans libertins du XVIIIe siècle). L’illustration de la présente édition, superbe, se compose d’un frontispice en double-état et de 23 figures gravées par Elluin d’après Borel non signées. Précieux exemplaire conservé dans ses reliures uniformes en chagrin rouge du XIXe siècle finement décoré. ‎

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‎NERCIAT, Andréa de.‎

Reference : LCS-18558

‎Félicia ou mes Fredaines. Superbe édition illustrée du premier roman érotique d’André de Nerciat.‎

‎Superbe exemplaire conservé dans ses reliures uniformes de l’époque en maroquin rouge à grain long finement décoré. Londres, 1812 [Bruxelles]. 4 vol. in-16, avec 24 figures d'après Borel. I/ (2) ff., 1 frontispice, 100 pp., 7 figures hors texte. II/ (2) ff., 130 pp., (1) f., 6 figures hors texte. III/ (2) ff., 112 pp., 6 figures. IV/ (2) ff., 108 pp., 4 figures. Plein maroquin rouge à grain long, roulette florale dorée encadrant les plats, dos lisses ornés de motifs dorés et de filets dorés formant faux-nerfs, filets dorés aux pointillés sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque. 128 x 74 mm.‎


‎Superbe édition illustrée de ce très important roman érotique d’André de Nerciat qui n’était autre que son premier livre. La plupart des ouvrages que Nerciat a publiés sont écrits d’une façon très libre, on peut en juger par l’aveu suivant qu’il fait dans une de ses Préfaces: «L’intention de l’auteur, dit-il, est d’engager les femmes à n’être pas si timides et à trancher les difficultés; les maris à ne pas se scandaliser aisément et à savoir prendre leur parti; les jeunes gens à ne point faire ridiculement les céladons, et les ecclésiastiques à aimer les femmes malgré leur habit, et à s’arranger avec elles sans se compromettre dans l’esprit des honnêtes gens.» « Du chevalier André-Robert Andréa de Nerciat, aventurier cosmopolite et mondain, diplomate et agent secret, bibliothécaire comme Casanova et auteur fameux d'ouvrages pornographiques, on ne sait toujours, à quelques détails près, que ce qu'en disait Guillaume Apollinaire en 1911 dans son importante édition des ‘Œuvres’. Il est pourtant de ceux dont la carrière et les écrits mériteraient de plus amples investigations.» (Raymond Trousson, Romans libertins du XVIIIe siècle). Nerciat n'a pas cessé d'écrire pendant les années troublées de la Révolution, et ses romans, d'abord lestes, se font de plus en plus corsés. Le Diable au corps, qu'il disait composé en 1776, ne paraîtra qu'en 1803. Les aventures de Felicia passeront pour innocentes en regard des exploits d’une marquise et de sa coterie rapportés dans un roman dialogué riche en obscénités, jusqu'à la zoophilie. En 1792, Mon noviciat raconte les débuts de la libertine Lolotte et les expériences de sa mère et de leur servante Félicité. Tous les tabous – inceste, sodomie, saphisme – y sont allégrement bousculés, mais Nerciat, avec une prudence imposée par les circonstances, prétend donner à ses gravelures une portée politique. Il s'agit en effet de peindre « au naturel la dépravation de mœurs de ces vilains nobles [...] que nous avons si sagement chassés pour jamais de notre France ». Le propos sera patriotique et édifiant: « Je me suis donc déterminé civiquement à faire les frais de cette édition, trop heureux […] si la vue de tant d'images licencieuses, de nature à soulever le cœur de tout bon démocrate, peut envenimer encore la patriotique haine que nous devons, en francs nationaux, à ces vrais pourceaux d'Epicure.» La même année, Monrose est une suite de Félicia, où le héros, après quatre volumes d'aventures se marie et conclut : « Disons donc du libertinage, bien mieux encore que de la guerre : C'est une belle chose quand on en est revenu. » Nerciat, lui, n'en revenait pas puisqu'il publia encore, en 1793, Les Aphrodites, où il décrit, en scènes dialoguées, les pratiques d'une société secrète de débauche régentée par Mme Durut robuste ogresse, et l'insatiable comtesse de Mottenfeu qui a pris ses quatre mille neuf cent cinquante-neuf amants dans toutes les classes aussi bien que parmi ses parents et ses domestiques. Les noms seuls des personnages- Fièremotte, Confourbu, Cognefort ou Durengin - en disent assez sur les extravagances d'un libertinage qui prend des proportions épiques. Ici encore, Mme Durut encourage à une lecture antiaristocratique parfois contredite, il est vrai, par des sous-entendus ironiques. On ne sera pas surpris de voir Sabatier de Castres noter en 1797 que Nerciat est « l'auteur de quelques romans orduriers très mal écrits ». Pourtant, si Nerciat est un pornographe, il ne l'est pas à la manière de la Vénus dans le cloître ou du Portier des Chartreux. Chez lui, l'érotisme procède d'une philosophie de la vie, selon laquelle la satisfaction sexuelle est l'un des éléments essentiels du bonheur et de l'épanouissement de l'individu. Son univers ne connaît aucun prolongement métaphysique et ses personnages songent moins que jamais à l'au-delà ou aux récompenses futures. Pas de place non plus pour le sentiment, l'érotisme se bornant à la recherche effrénée de la jouissance et fondant une morale du plaisir. Seul compte le physique, appelé toujours à se surpasser, mais cet érotisme, complémentaire de celui de Sade, ne comporte jamais ni contrainte ni cruauté. Ses romans mêlent toutes les classes dans la seule égalité qui lui semble réelle, ce plaisir demeure celui d'une élite qui récuse la morale bourgeoise et les tabous du vulgaire. Par l'excès même de ses débordements joyeux, ce monde est une sorte d'utopie sexuelle, où hommes et femmes se rencontrent dans un parfait équilibre de l'offre et de la demande. Pour en montrer le fonctionnement, Nerciat a su aussi inventer une langue à lui, créer un nouveau langage du plaisir et faire preuve d'une étonnante invention verbale. Le jeune Stendhal qui lisait en même temps La Nouvelle Héloïse et aimait à se croire « à la fois un Saint-Preux et un Valmont » - s'enchanta de ces petits volumes de Nerciat dérobés dans la bibliothèque de son grand-père Gagnon : « Je deviens fou absolument ; la possession d'une maîtresse réelle, alors l'objet de tous mes vœux, ne m'eût pas plongé dans un tel torrent de volupté » Si Nerciat professe une philosophie, ses héroïnes l’incarnent : la libido est le moteur de tous les actes et rien ne doit lui être interdit. De là, impitoyable, la critique de la morale religieuse qui en interdit l'essor : scandale de « l'éducation superstitieuse » des couvents qui brime hypocritement la nature mais nourrit le vice et encourage l’homosexualité, haine du bigot Caffardot, du directeur de conscience Béatin, le « corrupteur spirituel », le « suborneur de pénitentes». La nature et le code social se contredisent : «J'ai satisfait hier un désir immense en me livrant au plus aimable des hommes : je viens de goûter des vrais plaisirs avec un autre qui n'est pas sans agréments. La nature a trouvé son compte à ce partage, que condamnent à la vérité les préjugés et le code rigoureux de la délicatesse sentimentale. Il y a donc nécessairement un vice dans la rédaction des lois peu naturelles dont ce code ridicule est composé». (Raymond Trousson, Romans libertins du XVIIIe siècle). L’illustration de la présente édition, superbe, se compose d’un frontispice et de 23 figures gravées par Elluin d’après Borel. Les figures sont ici retournées, sauf le frontispice, et la huitième figure est couverte. Superbe exemplaire conservé dans ses reliures uniformes de l’époque en maroquin rouge à grain long finement décoré.‎

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EUR8,000.00 (€8,000.00 )

‎[Collot] - ‎ ‎ANDREA DE NERCIAT (André Robert) - [André COLLOT, illustrateur]‎

Reference : AMO-2166

(1928)

‎FELICIA OU MES FREDAINES. Orné de vingt eaux-fortes coloriées à la main par l'artiste.‎

‎Félicia ou Mes fredaines par André de Nerciat, illustrée de 20 eaux-fortes coloriées à la main par l'artiste (André Collot). Belle reliure de l'époque en maroquin. Tirage à 300 exemplaires sur vélin blanc. ANDREA DE NERCIAT (André Robert) - [André COLLOT, illustrateur] FELICIA OU MES FREDAINES. Orné de vingt eaux-fortes coloriées à la main par l'artiste. Paris. 1928 1 volume in-4 (25,5 x 20 cm), de 238-(1) pages. 20 eaux-fortes dans le texte (à mi-page) coloriées à la main au crayon de couleurs par l'artiste. Reliure plein maroquin caramel, pastiche de reliure du XVIIIe siècle, dos à faux-nerfs richement orné aux petits fers dorés, triple-filet doré en encadrement extérieur des plats, roulette dorée en encadrement intérieur des plats, doublures et gardes de papier marbré, relié sur brochure, non rogné, couverture crème imprimée en bleu (titre). Superbe exemplaire dans une fine reliure (non signée). A noter des mors partiellement fendus, sans incidence sur la solidité de la reliure. Cuir des mors bruni. Le dos est légèrement plus foncé que les plats. Superbe condition malgré cela. TIRAGE A 331 EXEMPLAIRES SEULEMENT. CELUI-CI, 1 DES 300 EXEMPLAIRES SUR VÉLIN BLANC. Le détail du tirage est le suivant : 1 ex. sur Japon nacré blanc avec plusieurs suites ; 30 ex. sur Japon avec aquarelle et suite des remarques et 300 ex. sur vélin blanc. Ce roman libertin d'Andréa de Nerciat (un bourguignon salé ... de naissance) a été réimprimé de nombreuses fois au cours des dernières années du XVIIIe et des premières années du XIXe siècle, et ce, malgré une condamnation à la destruction. Dutel, dans sa bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1650 et 1880, n'en compte pas moins de 17 impressions entre 1775 et 1869. Dutel indique que ce roman aurait été publié vers 1775, et donne pour première édition, l'édition sans figures d'Amsterdam, sans date, en 221 et 256 pages, sans doute à cause des erreurs de pagination relevées. Ce roman libertin concentre l'essence du romanesque libertin en un dosage subtil d'humour, d'évasion et d'élan passionnel. Le tour de force de l'auteur est de se livrer à une parodie jubilatoire tout en écrivant un vrai roman d'aventure, avec ses mystères, ses épisodes palpitants, ses improbables coïncidences et hasards merveilleux... Avec Margot, Thérèse ou Juliette, Félicia est à coup sûr l'une des plus grandes courtisanes de la littérature du XVIIIe siècle. TRÈS BELLE ÉDITION CLANDESTINE DE LUXE ILLUSTRÉE PAR ANDRÉ COLLOT. Référence : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970, n°1556 Photographies sur demande. Pics on request. TRÈS BEL EXEMPLAIRE FINEMENT RELIÉ EN MAROQUIN A L’ÉPOQUE.‎


Librairie L'amour qui bouquine - Alise-Sainte-Reine

Phone number : 06 79 90 96 36

EUR1,650.00 (€1,650.00 )

Reference : 400056845

(1981)

‎André de nerciat Félicia ou mes fredaines curiosa‎

‎TCHOU 1981 1981. André de Nerciat: Félicia ou mes fredaines/ Tchou Curiosa 1981 . André de Nerciat: Félicia ou mes fredaines/ Tchou Curiosa 1981‎


‎Très bon état‎

Démons et Merveilles - Joinville

Phone number : 07 54 32 44 40

EUR8.00 (€8.00 )

‎Andréa de NERCIAT‎

Reference : 2846

‎Félicia ou Mes Fredaines. & Monrose ou suite de Félicia‎

‎ Amsterdam (sans nom d'éditeur) 1795 , TI : frontispice, 224, 4 gravuresTII : 240ppTI: xviii, 199pp, tables ; 1gravureTII: frontispice, 218, tablesTIII : 207pp, tables ; TIV: frontispice, 213pp, tablesSix tomes, grands in-16 reliés en plein maroquin rouge à longs grains, plats ornés d’un triple listel doré, dos à cinq nerfs orné de fleurons à l’or, tranches dorées, importantes dentelles intérieures. Reliure signée de Petit. ‎


‎Andrea de Nerciat (1739-1802) est à l’image de ses romans un personnage hors du commun, lieutenant colonel de la garde des gendarmes du roi, il quitte la carrière militaire en 1775 et poursuit une vie d’aventure qui lui fera traverser l’Europe entière. On le voit en 1780 sous bibliothécaire, il réapparait en tant que directeur des bâtiment du prince de Hesse en 1783, il est a Paris où il compose de la musique des romans de comédies, pour enfin reprendre le métier des armes et devenir agent secret. Son goût du secret et de la duplicité le pousse sans doute à défier la censure par ses écrits scandaleux qu’il continuera de produire toute sa vie. Félicia ou Mes Fredaines publiés pour la première fois en 1775 et systématiquement poursuivit par la censure et l’église reparaîtra tel un Phoenix au cours de 18 ( !) rééditions clandestines. Mon noviciat ou les Joies de Lolotte paraît en 1792. Les Aphrodite de fragments Thali-Priapique en 1793, le Diable au corps en 1802. Son rôle sous la révolution n’est pas très clair, peu-être fut il policier pendant la publication de ses ouvrages licencieux, agent double, il est arrêté à Rome par les troupes françaises en 1798 durant 2 ans, il meurt peu après en 1802. A la différence du Marqui de Sade, son contemporain, les scènes de débauche décrites par Narciat sont exemptes de violence. Les scènes libertines les plus osées y sont décrites avec légèreté voir une pointe d’humour. Apollinaire dit de Nerciat qu’il était « l’expression la plus délicate et la plus voluptueuse du XVIIIe siècle ». Nerciat s’amuse en effet en écrivant et partage ses fantasmes débridés sans considérations métaphysiques, car sa plume est guidée par le plaisir du texte et l’envie de braver l’interdit.Monrose ou suite de Félicia parut initialement en 1792 sous le titre de « Monrose ou le libertin par fatalité, suite de Félicia » On reconnaît bien là l’humour de Nerciat. Monrose se trouve être le personnage dans « la Pucelle » de Voltaire, clin d’œil appuyé de l’auteur au maître du genre. Cette édition parut en 1795, ici somptueusement reliée en plein maroquin rouge par Petit est illustré de deux frontispices et treize gravures non signée par Borel pour Félicia et de quatre frontispices pour Monrose soit 17 gravures en tout. Certaines de ces images sont très libres et d’autres plus allusives. Un chef d’œuvre de littérature érotique, en reliure de Petit.Rare et bel ensemble ‎


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