Fayard 2001 In-8 cartonné 24,2 cm sur 16. 488 pages. Très bon état d’occasion.
Reference : 102786
ISBN : 2213606722 9782213606729
Très bon état d’occasion
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CHALCONDYLE (Nicolas); VIGENERE (Blaise) ; ARTUS (Thomas); MEZERAY (François Eudes de)
Reference : 2090
(1662)
Paris chez Denys Brechet 1662 Deux volumes in-folio (37 x 24 cm.), Pleine reliure de veau fauve, dos à nerfs muet (reliure de l’époque). Edition illustrée de 2 frontispices, 24 portraits de sultans, 62 planches de costumes et 17 figures allégoriques plus quelque bois gravés (bandeaux, lettrines, etc.).Tome I : Frontispice et 9 ff. non chiffrés contenant l’Epître à la Reine de Pologne par Mézeray, et celle au Prince de Mantoue Louis de Gonzague par Blaise de Vigenère, ainsi que l’Epître au Lecteur et le privilège de l’ouvrage ; 907 pp. (l’Histoire des Turcs de Chalcondyle p.1 à 234 et sa continuation par Thomas Artus p. 235 à 907).Tome II : faux-titre, frontispice et 3 ff. non chiffrés (Épitre au Duc de Richelieu et privilège) 204 pp. et (6) ff.(continuation de l’Histoire des Turcs et table) ; 89-(1) pp. 2 ff. n. ch. (Histoire générale du Sérail et de la Cour du Grand Seigneur par Michel Baudier) ; 85-(1) pp. 5 ff. n. ch. (Annales des Sultans et supplément aux Annales de Jean Leunclavius), 64 ff. ch. (Plusieurs descriptions es accoutrements tant des magistrats et officiers de la Porte de l’Empereur des Turcs que des peuples assujectis à son Empire), 1 f. non chiffré, 49 pp. chiffrées de 67 à 116 et 2ff. non chiffrés (Tableaux prophétiques des Empereurs Sévère et Léon avec leurs épigrammes prédisant la ruine de la Monarchie des Turcs par Artus Thomas) ; 136 ff. 15 ff. n. ch. (Illustrations de Blaise de Vigenère et table).Exemplaire incomplet : il manque les pages de garde, le faux-titre du premier tome et deux planches représentant l'armée turque en ordre de bataille et Constantinople (copie des planches fournie). Exemplaire fatigué (déchirures et mouillures sans atteinte majeure au texte, reliure frottée aux coins et coiffes, début de fente aux mors.
Cet ouvrage est l’oeuvre de l’historien grec Nicolas Chalcondyle (ou Laonicos Chalkondylès v.1423-v.1490), un noble Athénien réfugié à Constantinople. Il y décrit la chute de l'Empire romain d'Orient et l'essor de l'Empire ottoman de 1298 à 1463. Le texte a été traduit par Blaise de Vigenère sur la version latine, la seule imprimée à l’époque, et sur les manuscrits grecs en circulation.Parue en France pour la première fois en 1577 chez Nicolas Chesneau, elle fut réimprimée en 1583 chez Abel l’Angelier. La troisième édition ne parut qu’en 1612, à l’instigation de la veuve l’Angelier, Françoise de Louvain. Elle contenait la traduction révisée de Chalcondyle, et les nouvelles «illustrations» (en fait des commentaires) de Vigenère, le Triomphe de la Croix, des Observations sur l’histoire des Turcs et une continuation de cette même histoire, en huit livres, couvrant la période 1462-1611, ainsi que des Eloges des Seigneurs Ottomans par Artus Thomas d’Embry, éditeur de l’ensemble. L’ouvrage était mis en valeur par une abondante illustration : un titre frontispice gravé, une vue de Constantinople, des emblèmes et figures prophétiques, des portraits des sultans et 62 planches de costumes. Celles-ci provenaient des Navigations de Nicolaï, publiées par Guillaume Rouillé quarante ans plus tôt. L’ouvrage connut plusieurs émissions en 1616, 1619 et 1620. Il fut encore édité en 1632 chez la veuve Guillemot, jusqu’à cette présente édition (1662) augmentée d’une suite par Mezeray et de l’Histoire générale du Sérail de Baudier.Le succès de l’ouvrage s’explique entre autres raisons par la nouveauté de la matière, encore jamais traitée, davantage que par les qualités d’écriture de l’auteur. Dans sa première version française, cette histoire était conçue comme une réflexion sur la décadence décrite de l’intérieur, sous forme d’autopsie par un historien témoin et acteur des événements qu’il décrivait, et commentée par Vigenère, contempteur de "la lascheté, nonchaloir et dissolution" de l’époque. Malgré sa grandeur passée, Byzance en fait plutôt que Constantinople, était toujours jugée à l’aune de son déclin. L’histoire de Byzance ne pouvait pas ou plus être pensée pour elle-même, ne pouvait être pensée autrement que comme décadence, autrement que pour mettre en valeur, par contraste, les Francs, les héros de la croisade, ni autrement que sous sa forme moderne, c’est-à-dire turque. Cette conception était celle de Vigenère dans sa traduction. L’histoire de Chalcondyle illustrait une conception cyclique de l’histoire, ou plus exactement présentait une histoire des empires qui se succèdent, connaissant des phases de prospérité et de déclin, à travers des “mutations” de fortune. Montaigne dans ses Essais citait l’historien grec avec éloge et il lui fit dans les ajouts de l’Exemplaire de Bordeaux une quinzaine d’emprunts.En éditant la traduction de Vigenère et en publiant ses propres annotations, elles-mêmes adaptées du corpus turc réuni entre-temps par Leunclavius, Artus Thomas entendait moins faire renaître Byzance et encore moins célébrer la cité que donner à lire et à comprendre l’histoire turque. Selon Thomas, Chalcondyle avait mieux éclairé le mystère de l’origine des Turcs que ses prédécesseurs et que tout autre historien.Vigenère lui-même avait donné corps à cette interprétation, et ses Illustrations posthumes qui accompagnaient le texte dans sa dernière version étaient presque entièrement consacrées aux Turcs. Elles s’ouvraient par une longue description de Constantinople, où l’érudit rappelait que les anciens monuments avaient presque tous été détruits. Il examinait ensuite, dans ce lieu à la fois géographique et symbolique du pouvoir, le Sérail, dont Montesquieu allait faire comme le théâtre allégorique du despotisme oriental, les mœurs et l’organisation civile des Turcs, pour le prolonger par une description minutieuse des institutions militaires, et achever sur la relation détaillée, prise de différentes sources, des cérémonies de la circoncision de Mechmet fils d’Amurat, aux mois de juin et juillet 1582.Les gravures choisies par L’Angelier reflétaient de la même manière cette évolution de l’intérêt porté au sujet même du livre. Dans un avis au lecteur ouvrant sa propre continuation, Thomas les justifiait comme une manière d’égayer l’esprit du lecteur “qui pourroit estre devenu triste par la lecture de tant de sang répandu”, et il offrait à voir ce qu’il appelait la “pompe” de l’empire turc alors que l’Histoire de Chalcondyle lui en avait montré le progrès, la puissance et la grandeur. La pompe, c’est à dire l’ensemble des costumes de tous les rangs de la société ottomane tels que les avait déjà décrits Nicolaÿ. Cette fiche cite largement l'étude de Jean Balsamo, "Byzance à Paris, Charlcondyle, Vigenère, L'Angelier" publiée dans les actes du colloque "Sauver Byzance de la barbarie du monde" qui s'est tenu à l'université de Milan en 2003. Libraire membre du S.L.A.M. (Syndicat national de la Librairie Ancienne et Moderne) et de la L.I.L.A. (Ligue Internationale de la Librairie Ancienne). N'hésitez pas à prendre contact par mail pour des photographies et des détails supplémentaires, pour des recherches ou des estimations de livres anciens et rares.
Fayard, 2003, gr. in-8°, 494 pp, 15 cartes, chronologie, tableaux et généalogies, biblio, 4 index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Qui étaient-ils, d'où venaient ces Turcs qui prirent Constantinople en 1453 et qui, des siècles durant, ont fait frémir l'Occident ? On connaît les visions pittoresques que nous en ont laissées Racine et Pierre Loti, Mozart et Delacroix entré autres. Mais sait-on que leur histoire est celle d'une mosaïque de peuples qu'on a connus au cours du temps sous des noms différents ? Sait-on que de Pékin à Alger, du Pacifique à la Méditerranée, ils ont parcouru presque tout l'ancien monde et que leur rôle dans l'aventure humaine a été fondamental ? Les Tabghatch qui franchissent la Grande Muraille au début de l'ère chrétienne, les Ouïgours qui dissertent de Dieu au cœur des déserts de l'Asie, les cavaliers de la Horde d'Or qui brûlent Moscou, les Ottomans qui font de leur empire la première puissance du monde, les janissaires qui assaillent Vienne, les Grands Moghols qui créent l'Empire des Indes, tous étaient des Turcs. Les Turcs, c'est donc quelque 2000 ans d'une histoire dont les héros les plus célèbres s'appellent Attila, Tamerlan, Soliman le Magnifique, Akbar, Atatürk ; c'est aussi une immense civilisation où se sont côtoyés tour à tour la violence et le sang, la paix, l'ordre, la tolérance, le mysticisme et l'art le plus raffiné.
Fayard 1984 In-8 broché 21,1 cm sur 13,6. 390 pages. Bon état d’occasion.
Bon état d’occasion
Broché, 24X16 cm, 2000, 494 pages, cartes, éditions Fayard. Très bon état.
Paris, Payot, 1966. 14 x 23, 251 pp., broché, bon état (1 cachet et signature ex-particulier sur la page de faux-titre).