Un feuillet A4 de papier filigrané, rédigé au recto à l’encre bleu nuit par Maurice Sachs, en tout 15 lignes avec 7 passages raturés..Fragment final d'un manuscrit. Il s'agit d'une scène dramatique dans laquelle un personnage peut-être promis à une condamnation à mort se confie à un ami : « Mon ami, mon ami … je vous attendais. Ne parlez pas, pour l’amour du monde … Je vous vois pour la dernière fois … Je ne serai pas condamné … (il baissa la voix), à mort. Ce sera le bagne…Et voyez-vous, (sa voix s’éleva) au bagne, je vais vivre. Maintenant, partez, laissez moi… La Vierge (il me secouait à tour de bras) la Sainte Vierge, je la rencontrerai là-bas. Maintenant, je vous en supplie, allez-vous en … Je veux penser tout seul à l'avenir… Je suis parti parce que j'avais peur. FIN. »
Reference : 8158
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3 pages in-8, (225 x 165).
Intéressant manuscrit (lacunaire) entièrement autographe d’Émile Guillaumin relatif à l’Association des Amis de Charles-Louis Philippe au sein de laquelle il remplissait la fonction de Président du Conseil d’Administration. Au sortir de la seconde guerre mondiale, il dresse un bilan mitigé, mettant en avant dans un premier temps les lourdes pertes humaines supportées par l’association :« L’examen de la situation fit constater d’abord la mort de huit membres de notre Comité d’Honneur qui en comptait vingt-huit : Marguerite Audoux et de deux membres de notre Conseil d’Administration Georges Bodard vice-président, Henri Buriot Darsiles secrétaire général et rédacteur du bulletin d’une associée à vie : Mme Janik de Rochefort de douze adhérents : Henri Bageret… »Il évoque notamment la dégradation de l’état de santé de Valery Larbaud « qui semble ne plus pouvoir assumer de fonctions actives », les problèmes de trésorerie consécutifs à la guerre mais également la reprise des activités de l’association, la prospection de nouveaux adhérents, la publication d’un nouveau bulletin, la générosité des bienfaiteurs ayant permis de maintenir l’Association à flot, etc.Émile Guillaumin interroge pour finir le devenir de la bibliothèque Charles-Louis Philippe : « L’avis de la Conservatrice de disjoindre la bibliothèque de prêt qui pourrait être remise à la Municipalité de Cérilly sous certaines conditions et continuerait à porter le nom de Bibliothèque de prêts Charles Louis Philippe. Les petits problèmes d’ordre local soulevés par cette mesure n’ont pas encore été résolus mais on est en droit d’espérer qu’ils pourront l’être avant peu. » C’est sur ce projet que le manuscrit se termine de façon abrupte.Le manuscrit est rédigé au verso d’un article de journal écrit par Émile Guillaumin intitulé A Nohant, dans lequel il raconte une escapade au pays de George Sand.Infimes déchirures et manque en marge du document.
Entre 1904 et 1936. 8 pages in-8 (200 x 155) sur papier de brouillon, rédigé aux rectos seuls, accompagné d'une carte à l'adresse de l'Abbaye de Gif (Seine et Oise).
Ses activités de salonnière avaient fait d’elle l'une des personnalités incontournables de la scène littéraire française du XIXème siècle. Amie de George Sand, elle publia les premiers romans de Paul Bourget, d'Octave Mirbeau... avant de d’apporter son soutien à Pierre Loti, Alexandre Dumas fils ou encore Léon Daudet. Elle dévoile dans ce texte à la gloire de l’Alsace libérée, une facette plus politique de son personnage. La militante se réveille alors pour célébrer cette province martyre de la Grande Guerre à laquelle elle s’adresse directement : « Pour la seconde fois, depuis ta délivrance, je viens vers toi, notre Alsace ! Je donne à ma vie, si vieille ! la joie sans égale de te revoir libérée du joug qui fut aussi cruel à nos âmes vaincues qu’à toi prisonnière. »Dans un hommage vibrant paru dans l’édition du 25 août 1936 du journal L’Action Française, intitulé Mme Juliette Adam est morte, le journaliste rappelait l’implication de cette dernière dans la bataille pour l’Alsace et la Lorraine : « La victoire de 1918 et le retour à la mère-patrie des deux provinces perdues pour lesquelles elle avait tant lutté durant l’entre-deux guerres furent pour elle une grande joie. »On comprend mieux à la lumière de ce témoignage les envolées qui parsèment ce texte : « Ô sentinelle de notre plus protectrice frontière, ô gardienne de notre intellectualité gallo-romaine depuis 1871, j’ai prié, j’ai supplié Dieu pour que la victoire nous revienne et la majorité des envahisseurs de l’Alsace d’après tant de longues années a été expulsée de nos foyers par cette victoire. Mais n’en est-il pas trop resté, n’en revient-il pas un à un pour aider à la dénonciation de nos divergences fatales crées par l’occupation ennemie et par le temps ? Certes, la grande âme alsacienne n’avait pas un instant cessé d’être française dans toute sa fidélité sublime… »La carte qui accompagne le manuscrit est à l’en-tête de l’Abbaye de Gif (Seine et Oise), propriété qui fut acquise par Juliette Adam en 1904 et où elle vécut jusqu’à sa mort en 1936. Dans cette missive qui accompagnait le manuscrit, elle évoque le statut compliqué de la Corse comme un écho à son texte sur l’Alsace.
Très intéressant manuscrit d’un discours prononcé par Maurice Rostand lors de la présentation de la pièce de Vandéric (pseudonyme de Georges Van Hove) intitulée Les Mauvais anges, adaptation du roman d’Emily Brontë Wuthering Height (Les hauts de Hurlevent).La pièce fut représentée pour la première fois le 13 octobre 1937 au Théâtre des deux masques dans une mise en scène de Jean Servais. Dans ce discours Maurice Rostand confirme être à l’origine de l’idée de cette adaptation, la première du célèbre roman : « Depuis le jour de ma jeunesse où je l’ai lu, ce livre m’a hanté de son accent mortel, de sa fièvre dont on ne saurait guérir et l’idée d’en tirer une pièce, de faire vivre sur scène les personnages immortels d’Emily m’avait toujours poursuivi. C’est pourquoi, ayant jugé à sa valeur le talent dramatique de Vanderic, je lui suggérais un sujet si bien en accord avec ses dons et que mes travaux personnels ne me donnaient pas le temps de traiter moi-même. Je lui indiquais, quelle forme dramatique il me semblait qu’on pût donner aux amours de Catherine et d’Heathcliff : là s’arrête ce qu’on voulût trop appeler ma collaboration. »La création de Vanderic fit à l’époque couler beaucoup d’encre, d’autant que la Comédie Française qui avait prévu de monter elle aussi une adaptation s’était fait prendre de cours !Tout au long de ce discours, la plume de Maurice Rostand laisse éclater une admiration sans faille pour une autrice de génie trop peu reconnue : « En décembre 1847 elle avait publié Wuthering Height : un an après elle mourut sans se savoir immortelle, mais en le pressentant tout de même. » Ratures et corrections qui abondent dans ce manuscrit ne sont que témoignages de la passion de Maurice Rostand pour celle qu’il décrivait comme la « Merveilleuse et tragique Emily en qui semblaient se concilier les extrêmes de la vigueur et de la douceur. Si dure pour elle-même que jusque dans son agonie elle conserva une si déchirante maîtrise qu’on ne pouvait la regarder sans pleurer… ».Quelques déchirures sans manques aux pliures, avec traces de scotch ancien. Déchirure importante au dernier feuillet, sans perte.
1812 [Sans lieu, i.e. Seysses, Toulouse] 1 volume in-4 (24,5 x 20,5 cm) de 348 pages chiffrées et 6 pages de table non chiffrées. Reliure pleine basane fauve de l'époque (première reliure). Usures et manques. Important manque de cuir dans la moitié supérieure du dos. Un coin sommairement anciennement réparé, roulette dorée en encadrement des plats, gardes et doublures de papier marbré. Intérieur parfait. Ecriture très lisible. Manuscrit autographe mis au propre contenant le texte définitif qui sera imprimé en 1814 sous le titre : Traité sur l'époque de la fin du monde, et sur les circonstances qui l'accompagneront, par un Solitaire (à Versailles, de l'imprimerie de J. A. Lebel) avec en plus et inédits, de la page 306 à 311, une importante Note de l'auteur, et de la page 313 à la page 348, des Observations sur le manuscrit d'un solitaire, Lettre de Mr B*** à Mr P***.
Notre manuscrit se divise en 48 chapitres (non compris la Note de l'auteur et la Lettre de Mr. B*** à Mr. P*** contenant quelques observations sur le manuscrit d'un solitaire. L'abbé Auguste Gouazé ( ) est né à Toulouse en 1758. "Ses premières années, dès sa plus tendre enfance, furent données à la religion et à l'étude. Il chercha dans le ministère sacré du sacerdoce, un asile contre les tempêtes du monde ; mais il ne l'y trouva pas longtemps. Lui aussi eut à lutter, durant notre révolution, contre les violences que l'ennemi des hommes exerça envers les ministres de nos autels. [...] Il fut rééllement un solitaire ; car il ne se montra nulle part là où l'ambition ou le plaisir rassemblent tous les hommes. Les pauvres, les affligés parvinrent seuls jusqu'à lui ; il ne les renvoya jamais sans avoir donné des secours ou des consolations. [...] Il termina ses jours le 30 novembre 1812 à l'âge de 54 ans. [...] On dit que le principal motif des chagrins qui lui donnèrent la mort, provenait des persécutions injustes dont l'aveuglement de l'empereur Napoléon accablait le souverain pontife. Gouazé est l'auteur d'un ouvrage très curieux, intitulé : Traité sur la fin du monde et sur les circonstances qui l'accompagneront, par un solitaire, un volume in-8, imprimé à Versailles, chez Le Bel en 1814. L'éditeur de ce volume, qui ne parut qu'après la mort de l'auteur, annonça qu'il cédait, en le publiant, à la volonté de Gouazé. Celui-ci sans avoir voulu commenter l'Apocalypse, a cherché, en s'appuyant sur ce livre mystérieux, à deviner l'époque à laquelle doit arriver ce dernier jour de l'univers annoncé dans les saintes Ecritures. [...] Il y a dans ce traité je ne sais quoi de sombre, de mélancolique, et en même temps de religieux, qui jette l'âme dans un salutaire effroi [...] Selon Gouazé, le monde à peine doit avoir deux cents ans d'existence [...] (in Biographie Toulousaine, 1823) Dans la préface pour la Consommation des Siècles publiée en 1823 on lit : "Son travail manuscrit fut connu avant sa mort de quelques personnes de confiance, sous le titre de Conjectures sur la fin du monde" (notre manuscrit). Notre manuscrit est une copie autographe mise au propre additionnée d'une note que l'auteur avait cru bon d'ajouter ainsi que d'observations de quelques prélats de sa connaissance qu'il a également cru bon d'ajouter in fine, même si ses obervations, bien que n'accusant par Gouazé d'hérésie, font montre d'une certaine réticence quant à l'analyse qu'il fait de certains passages du livre de l'Apocalypse. La Note de l'Auteur ainsi que ses Observations n'ont pas été imprimées en 1814. La Note de l'Auteur est une violente critique de la révolution française et de ses suites mais surtout une attaque ciblée contre l'Empereur Napoléon Premier et le rôle infâme (selon Gouazé) que celui-ci a joué dans l'affaire de la détention du pape. La publication en 1814 (à 250 exemplaires seulement lit-on dans une notice) donna lieu à la publication de deux articles dans le Journal Ecclésiastique, se prononçant contre ce traité. Pourtant, ces deux premiers articles ayant été jugés très sévères, un troisième article fut publié qui lui rendait justice dans ses analyses eschatologiques. Gouazé dénonce un monde dépravé et impie, des chrétiens lâches et paresseux que la seule idée de la fin du monde révolte. Il détaille les signes annonciateurs du jour dernier. Il a suivi les traces d'autres annonciateurs de la fin du monde tels que Lachetardie, Pastorini, Rondet, etc. L'arrivée de l'Antéchrist était alors une préocuppation importante au sein de divers groupes de penseurs et religieux exaltés par une révolution qui les avaient laissés ahuris par tant de violence et de pertes. Selon Gouazé la fin du monde était pour l'année 1940. Il marque le début de l'apocalypse en l'année 1790. "Les jours malheureux que nous voyons s'écouler depuis vingt-deux ans (il écrit en 1812), nous avertissent que le temps de la consommation de toutes choses s'approche ... et nous savons que, d'ici à cette époque, nos maux iront toujours croissant ; s'il y a quelques intervalles, quelques moments de paix et de tranquillité, ils ne seront pas toujours de longue durée." (extrait). L'histoire de l'abbé Gouazé serait trop longue à détailler ici mais elle montre un prêtre fils de professeur de la faculté de droit de Toulouse qui fut placé à la tête du conseil de paroisse qui appartenait à Seysses. Gouazé fut arrêté pour avoir refusé de prêter serment à la nouvelle constitution française. Condamné à la déportation dans les premiers mois de 1794 il fit partie d'un convoi de 56 prêtres qui partit pour la maison d'arrêt de Bordeaux (22 nivôse an II) et devait attendre leur embarquement pour la Guyane. Mais il fut finalement libéré en juillet 1795 pour revenir exercer son ministère à Seysses le 21 septembre de l'an III. Il vécut sa captivité dans des conditions déplorables comme l'indique l'abbé Contrasty dans son ouvrage intitulé : Un Conseil de Paroisse sous le régime de la séparation de l'église et de l'état (Toulouse, imprimerie Saint-Cyprien, 1906, pp. 81 et suiv.). Voici la liste de quelques chapitres du manuscrit : le monde doit périr par le feu - le monde doit durer environ 6000 ans - les hommes seront surpris par l'arrivée du dernier jour, comme ils le furent autrefois par les eaux du déluge - quatrièmre signe : une guerre universelle - la venue de l'Antéchrist - quel sera le nom de l'Antéchrist - de l'approche du jugement dernier - etc. Malgré nos recherches nous n'avons pu trouver de modèle de l'écriture de l'abbé Gouazé (La bibliothèque municipale de Toulouse n'en possède pas), mais il ne fait aucun doute pour nous, d'après le titre de ce manuscrit et les inédits importants qu'il contient, qu'il s'agit assurément d'une copie autographe mise au propre, paginée, annotée, ne contenant que très peu de corrections ou variantes avec le texte publié en 1814. Gouazé aura copié de sa main les observations et sa note de l'auteur qui n'auront finalement pas été imprimée car alors le temps de l'Empereur n'était pas encore révolu et cela aurait été trop dangereux pour l'ami publicateur. Références : Brunet, Fous littéraires, p. 91 ; Tcherpakoff, p. 42 (pour l'édition de 1814) Provenance : de la bibliothèque de Xavier Hermé avec son ex libris (XXe s.) NDLR : Nous sommes le 31 décembre 2023 ... demain nous serons en 2024 et la fin du monde n'est pas encore advenue ... mais elle vient c'est certain ! La question étant de savoir quand ... Superbe manuscrit entre mystique et eschatologique, en partie inédit.
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FRIEDMAN Milton (SMITH Adam & WALRAS Léon & MARSHALL Alfred & ALLAIS Maurice & SAMUELSON Paul)
Reference : 82270
(1983)
s.d. (septembre 1983), 21,5x28cm, une page sur un feuillet.
| There is a long-standing myth that if two economists discuss any topic, they will have at least three opinions about it. | (Une légende tenace veut que, si une discussion sur un sujet quelconque s'engage entre deux économistes, il en sortira au moins trois opinions différentes.) * Manuscrit autographe signé d'une page rédigée à l'encre noire sur un feuillet de papier ligné jaune et portant en exergue de la main de l'auteur : "Draft 8 - Preface for French edition 8 - Price Theory" ; nombreuses ratures et corrections. En haut à gauche du feuillet, au stylo bille, envoi autographe signé : "For Bernadette Platte, Milton Friedman". Rarissime manuscrit autographe signé du prix Nobel 1976, un des économistes les plus influents du XXe siècle, dont l'ensemble des archives est aujourd'hui conservé à la Hoover Institution Library & Archives, Stanford University. Les quelques manuscrits de Friedman encore en mains privées sont particulièrement désirables et recherchés. Important texte théorique des deux premiers paragraphes de la préface dePrix et théorie économique,première traduction française, parue en 1983 aux éditionsEconomica, de Price Theory.Achevée le 7 septembre 1983 à l'université de Stanford, cette version originale en anglais est totalement inédite. Price Theory,uvre majeure de Friedman (Chicago, Aldine Press, 1962) dont la version définitive fut publiée en 1976, année où Friedman obtint le Nobel, est un essai fondamental directement inspiré par ses cours à la Chicago University. Pour sa première publication en France, sept ans plus tard, Friedman entreprend donc de composer une toute nouvelle préface à l'intention de ce public moins naturellement acquis aux idées monétaristes que les Américains. Notre manuscrit, ultime version d'un texte qui nécessita huit réécritures comme en témoigne l'exergue, porte encore de multiples repentirs soulignant l'attention portée par Friedman à la réception de son travail par le lectorat français. Fer de lance de la politique économique de Ronald Reagan, la théorie des prix de Friedman est issue d'une longue tradition de penseurs français et anglo-saxons que l'économiste prend soin de citer dans ce manuscrit: «From the French physiocrats and Adam Smith to Léon Walras and Alfred Marshall to Maurice Allais and Paul Samuelson, a body of theory has been elaborated and refined that essentially all economists accept and use in their analysis of the problems for which it is relevant». En fin connaisseur de l'esprit français, Friedman insiste ainsi sur la filiation entre le libéralisme économique de sa célèbre «école de Chicago», et la philosophie des Lumières, chère à l'intelligentsia du vieux continent. C'est d'ailleurs en hommage à cet esprit critique français qu'il ouvre sa préface par une anecdote ironique sur la relativité des théories économiques «: There is a long-standing myth that if two economists discuss any topic, they will have at least three opinions about it». On note cependant qu'il remplace le véritable auteur de ce trait, qui n'est autre que Churchill, par un anonyme «long-standing myth». Les reprises et biffures sur notre manuscrit montrent la tentation de Friedman d'analyser l'origine de ce mythe : «This myth rests like most myths» est biffé et remplacé par un irrévocable «Whatever small element of validity this myth may have with respect to some topics, it has none whatsoever with respect to the core of economics... price theory. ». Le second paragraphe de notre manuscrit est une apologie des théories monétaristes défendues par Friedman qui, en ce début des années 1980,viennent alors de porter leurs fruits : leur mise en application par la réserve fédérale américaine entraîne un net recul de l'inflation et une hausse historique du dollar. Au sommet de son influence, Friedman voit alors ses ouvrages, dont Price Theory, réédités, enseignés dans le monde entier et traduits en plusieurs langues. Il souligne ici l'importance capitale de sa théorie pour la compréhension du marché mondial :«For price theory seeks to understand how the actions of hundreds of millions of people spread around the surface of the globe interact through a market to determine the price of one good or service relate to another, the wages of one hour of labor relate to another, the cost of one unit of capital relate to another.» La suite de la préface française, de composition plus classique, est absente de notre manuscrit, qui comprend pourtant un verso vierge. Cette entrée en matière très élaborée pourrait ainsi s'avérer être un ajout tardif au texte initialement prévu, marquant l'effort de Friedman pour conquérir la citadelle française, qui vient, en 1981, d'élire son premier gouvernement socialiste depuis 1936. Très important et rarissime manuscrit économique, inédit dans sa langue originale, du théoricien qui a bouleversé la politique financière des Etats-Unis et façonné l'économie du monde moderne. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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