VEYRIER , trés bon état , 306 pages , 1983
Reference : 2474
rare
Librairie Jaffry Xavier
M. Xavier Jaffry
02 31 23 48 44
Commandes par téléphone ou par Mail , réglement par chéque , virement bancaire ou Paypal , frais de port forfaitaire de 5 € . Toute commande non réglée sous 5 jours ne sera plus valable .<br />
Paris, , 1886-1932. 224 photographies glissées sous pochettes transparentes dans une boîte classeur grand in-4 (31 x 35 cm) de 65 feuilles, feuillets noirs intercalés, demi-maroquin brun, dos lisse orné et titré (Elbel libro).
Importante collection particulière de photographies entièrement consacrée au patrimoine de la Butte, réunie dans la seconde moitié du XXe siècle par un montmartrois érudit resté anonyme. Les tirages collectés sont contemporains de la création de la Société d'histoire et d'archéologie "Le Vieux Montmartre" en 1886 chargée de sauvegarder le patrimoine face aux projets urbanistes de la première moitié du XXe siècle ; anonymes pour la plupart, ils sont renseignés au verso et portent une double numérotation à l'encre ou au crayon (cette dernière suivie d'un "a") correspondant à deux époques d’archivage différentes. Outre la Société "Le Vieux Montmartre", commanditaire de photographies afin de documenter les rues et immeubles sur le point de disparaître, l’Union photographique française (UPF), association ouvrière de photographes vivant de commandes publiques destinées à préserver la mémoire de Paris, produisit entre 1893 et 1920 un important corpus photographique sans signatures ou marques de provenance selon les statuts de l'association. On distingue ici 3 séries de tirages :I. 136 photographies « carte de visite » (60 x 90 mm) sur papier albuminé parmi lesquelles "Rue du Mont Cenis. Démolitions 9 septembre 1908" ; "l'Economie Ouvrière au n°15/17 rue des Saules à l'angle de la rue Saint-Vincent" ; "Transformation cimetière St Vincent" ; "Place du Calvaire «Le Coucou»" ; "Mairie de la Chapelle" ; "Bld Barbès maisons en voie de démolition" ; "Panorama de Jérusalem, rue Lamarck et La Barre" ; "Indigents escalier Foyatier" ; "Abri Saint-Joseph et Réfectoire des Pèlerins n°36 rue de La Barre" ; "École Niedermeyer" ; "Temple suédois 19 boulevard Ornano (n'existe plus)" ; "Cité des Bains. Accès par le Bld Rochechouart et par la rue Rancourt" ; "Rue de La Chapelle n°116 Distillerie Debuse Frères (voitures de livraison)" ; "Charbonnier Madaule Impasse Trainée" etc. (1 vue en double).II. 22 photographies positives sur papier albuminé, datées, numérotées et signées "HD", légendées «Le Vieux Montmartre» (16 x 12 cm) attribuées au photographe Henri Daudet (1847-19..?) et commanditées par la Société d'histoire et d'archéologie "Le Vieux Montmartre" parmi lesquelles "La Rue de La Fontaine du but en 1855-1887" (n°30) ; "Chemin des Boeufs en 1855-1887" (n°31) ; "La Plaine St Denis en 1855-1887" (n°32), "La Mire du 1er Méridien 1886" (n°16) ; "Ancienne maison du Dr Blanche, 1887" (n°27) ; "Ancien cimetière rue Marcadet" ; "Travaux du Réservoir" ; "Impasse Traînée" etc.III. 66 photographies de différents formats (de 8 à 17 x 12 cm) dont une grande partie est titrée à l’encre au verso "Paris Montmartre 1900" - intitulé que l’on retrouve inscrit dans la marge inférieure de quelques tirages. Parmi celles-ci « la rue des Saules. Immeuble à gauche n°49 rue Lamarck sur emplacement "Terrain à vendre" / Immeuble à droite 106 rue Caulaincourt (existe déjà sur la photo) » [vue attribuée par le Musée Carnavalet au photographe Drouillet, intitulée « Rue des Saules, Montmartre, 18ème arrondissement, Paris. 28 août 1904 »] ; "Rue André del Sarte Tour Solferino à droite" ; "Rue Saint-Éleuthère" ; "Élévation d'un immeuble contre le cimetière St Vincent août 1909" ; "Rue Caulaincourt Juin 1904" ; "Rue de la Barre (Boutiques de bondieuseries)" ; "Rue Lamarck Escalier Rue Foyatier" ; "Course des porteurs de journaux, arrivée du gagnant Mougenot Place du Tertre" ; "Distribution des prix à la Mairie du XVIIIème 14 juillet 1900" ; "Course des Cameramen" ; "au n°22 rue Norvins, cour et façade intérieure de l'ancienne Folie Sandrin (1774-1795) transformée en maison de santé pour aliénés de 1805 à 1820 (Dr Prost) dirigée de 1820 à 1847 par le Dc Blanche" ; "Chevrier rue Saint-Vincent près de l'ancienne entrée du cimetière" ; "Hôtel de Trétaigne communs" ; "Perspective de la rue Berthe, Montmartre, 18ème arrondissement, Paris. 1900" [attribué à Emmanuel Marie-Joseph Léon Pottier, vers 1900, Musée Carnavalet] ; "Cimetière du Calvaire" ; "Réservoirs" ; "Maison Aristide Bruant" ; "49 rue Gabrielle premier pied à terre de Picasso" ; "Prolongement Impasse Trainée cliché 1932" ; "Croquis de la cité des bains en 8bre 1897" (vers 1933, l'aménagement d'une villa privée la "Villa Dancourt" qui s'étend du n°5 rue Dancourt au n°104 du Boulevard Rochechouart sur une longueur de 140 mètres a supprimé la "Cité des Bains" ainsi nommée parce qu'un établissement de bains médicaux et d'hydrothérapie complète - les "Bains du Théâtre" y existait depuis 1853, Ndlr). 10 photographies portent le cachet «Paul Coutellier Tapissier-décorateur 2, rue Lamarck Vues photographiques de Montmartre» ; 1 photographie porte le cachet "photographie industrielle Y. Vaulé".Ensemble unique de vues de Montmartre à l’époque de l'édification du Sacré Coeur et du Bateau Lavoir, conçu par un particulier entièrement voué à l'histoire de son quartier.[Voir : "Le Vieux Montmartre - Musée de Montmartre" site édité par la Société d'Histoire et d'Archéologie "Le Vieux Montmartre" 12, rue Cortot, 75018 Paris, association reconnue d'utilité publique fondée en 1886].
Paris, Montmartre par M.M. Atort & Atravers, 1889. 2 livraisons d'1 p. (284 x 185 mm).
Rares livraisons ronéotypées à l'existence éphémère, dans le goût provocateur et foutraque du Montmartre de la bohème.Le premier numéro dont la manchette porte A Monmartre par M. M. Atort & Atravers, est daté à la main au crayon noir 11 novembre 1889, et composé d'1 feuillet simple autographié d'un seul côté, illustré d'un dessin de Louis Bernard, rehaussé à la gouache : deux joyeux noceurs titubant sur la butte avec cette légende : C'est pas ton Boulange qu'il fera tourner ton moulin en pétant d'sus.La deuxième livraison ne porte pas de numéro ni de date : Les journaux à Montmartre par M. M. Atort & Atravers. Le dessin, en noir porte cette légende : Revue de fin d'année. La Sentinelle, rue St Vincent. Montmartre La Chapelle, marchands des 4 saisons. Mirliton, partout ou on s'amuse. Réveil du XVIII dans un flacon de chloroforme. Le Petit de Mr Boulevard Rochechouart. Montmartre illustré se trouve partout.Joint : les maquettes du journal, au crayon noir pour la première livraison, rehaussée à la gouache pour la deuxième livraison ; la maquette publicitaire du journal, à l'encre noir rehaussé de couleur sur papier fort ; 3 exemplaires de la deuxième livraison en grand format (372 x 280 mm), en noir, rehaussé à la gouache, sur papier pelure rose ; le dessin seul ronéotypé sur 1 feuillet blanc. « La collection se compose de 5 numéros, feuilles simples sans aucun texte. Il existe des numéros en noir et d'autres en couleurs. Tous ne sont autographiés qu'au recto. Ce journal, si journal il y a, a été fait par Louis Bernard » (Maurice Artus, Essai de Bibliographie de la Presse montmartroise : Journaux et canards, in La Société du Vieux Montmartre, 49e et 50e fascicules, juillet-décembre 1905). Absent des bibliothèques.
Paris, Imprimerie du Montmartre, 47 rue Gabrielle, 1886. 9 livraisons in-4 de 4 pp., en feuilles.
Collection complète de ce rare périodique montmartrois ; du n°1, 30 mai 1886 au n°9, 1 décembre 1886. Dirigé par Adrien Boissy, Emile Saint-Hilaire et Henry Mayence, ce journal garde la même formule que Montmartre illustré crée par Savinien Lapointe et Henry Mayence. Les article son signés, Lucien Muller, Paul Paillette, Henry Mayence, Charles Duval, Adrien Boissy, Michel Desfossés, G. Bertrand-Begoy Ch. Bluet. En première page dessins signés, Edmond Lefèvre (deux dessins déja parus dans les n°3 et 5 du Montmartre illustré), R. Costes, R. Montclavet, Paul Véron. On trouve dans le n° 2, du 17 juin 1886, un feuilleton : Histoire de Montmartre, par Henry Mayence. Le n° 3, numéroté 4, du 15 septembre 1886, ne paraît que deux mois et demi après. La rédaction est ainsi composée : directeur rédacteur en chef : Henry Mayence ; secrétaire de la rédaction : Émile Saint-Hilaire, une note manuscrite au crayon noir précise, Veuve Godeau Saint-Hilaire ; administrateur : Charles Jason avec cette précision manuscrite entre parenthèse au crayon noir : (Henry Mayence). La gravure de R. Coster se trouve dans le sens de la longueur en marge une note manuscrite précise : tiré sur pierre chez Champion, place des Abbesses. Joint le même numéro sans la gravure. Dans le n°4, sous le nom de Rodolphe Elina, Henry Mayence commence la publication d'une histoire de l'abbaye de Montmartre. A partir du n° 6, du 15 octobre 1886, le titre du journal est modifié ainsi : Mont-Martre artistique, littéraire, illustré. Le n° 8, du 15 novembre 1886, n'est pas illustré, il annonce pour très prochainement l'inauguration de la Salle d'Exposition du Mont-Martre. Le n° 9 et dernier porte en sous titre : Organe de l'Académie d'Archéologie. On y trouve deux dessins de V. Loiseau en 3e page : Le Jeu de Boule des Auvergnats, et La Tour Solférino vue -de la place Saint-Pierre. Joint les deux calques des eau-fortes.Maurice Artus, Essai de Bibliographie de la Presse montmartroise : Journaux et canards, in La Société du Vieux Montmartre, 49e et 50e fascicules, juillet-décembre 1905.
Laffont, 1985 gr. in-8°, 370 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, trace de pli sur la couv., bon état
Subure : dans ce quartier « chaud » de Rome se déroulèrent les scènes de plaisir les plus célèbres de l’Antiquité. Or, Montmartre, ce fut Subure depuis que, à la fin du XIXe siècle, Paris installa ses plaisirs sur la Butte. De Barbès à Clichy, en passant par Pigalle, à travers les jeux divers de la lumière, et davantage encore de l’ombre, Louis Chevalier poursuit l’evocation tumultueuse entreprise dans "Montmartre du plaisir et du crime" sur les traces de Zola, Mac Orlan, Carco, Miller et Céline. Marseillais, Corses et bientôt Nord-Africains se mêlent dans un décor qu’on croirait immuable : bals populaires, music-halls, cafés, brasseries surtout – Graff, Luce, l’illustre Wepler –, grands cinémas que domine le grandiose Gaumont-Palace et, plus que tout peut-être, la nuit, amie du criminel et de la Vénus vagabonde... Tel fut le quartier de plaisir de Paris mais aussi le lieu de plaisir le plus célèbre du monde, celui dont on rêvait partout, et d’un rêve tenace qui n’a pas encore disparu alors que cela fait bien des années que Montmartre n’est plus. Si la magie du mot Pigalle agit encore sur les touristes, Montmartre a perdu son exclusivité, sa supériorité, envahi par les sex-shops puis les frites assorties de boissons gazeuses et de viande hachée, déserté par les jeunes au profit du bazar culturel et marchand de Beaubourg et du trou des Halles – déchu, banalisé. Voici une histoire plus passionnante que tous les romans : parce qu’elle préfère la vérité à l’invention, et aussi parce que, reposant sur une documentation considérable et variée, elle fourmille de faits divers tragiques ou comiques dont le récit et l’analyse lui donnent la dimension d’un essai sur les mœurs.
P., Editions Spes, 1937 in-4°, 523 pp, illustrations dans le texte, reliure demi-chagrin noir à coins, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés, tête dorée (rel. de l'époque), bon état
"C'est un véritable monument que M. Paul Lesourd a consacré à Montmartre. L'auteur a voulu, avec la conscience d'un ancien chartiste, évoquer, depuis ses origines jusqu'à nos jours, toute l'histoire de la « Butte sacrée », – histoire aussi bien religieuse que profane. Utilisant sources manuscrites, imprimées, orales, et aussi plans, gravures, photographies, il a réussi à tracer un tableau aussi complet qu'il est possible de cet ancien village, peu à peu encerclé et transformé par la grande cité qu'il domine. Montmartre fut, de tout temps, pour Paris, un lieu saint qui attira les foules. En 1096, la Butte, avec ses abords, devint la propriété de l'abbaye clunisienne de Saint-Martin-des-Champs, mais son véritable essor monastique n'a commencé qu'en 1133, avec la fondation, par le roi Louis VI, de l'abbaye de femmes appelée à devenir si célèbre. De la chronique de cette abbaye, M. Lesourd a examiné minutieusement chaque chapitre : le premier monastère, au sommet du coteau; le second, bâti au XVIIe siècle, autour du Martyrium, au bas des pentes, et qu'une longue galerie couverte unissait à celui d'en haut ; les richesses de la communauté ; l'existence des religieuses, leur règle primitive, fort relâchée à la fin du XVIe siècle et vigoureusement rétablie au XVIIe sous l'impulsion de l'étonnante abbesse que fut, de 1598 à 1637, Marie de Beauvilliers... La Révolution devait amener la destruction totale de l'abbaye et conduire à l'échafaud sa dernière abbesse, Mme de Montmorency-Laval... Du monastère d'en bas rien n'a subsisté ; du couvent d'en haut, l'église seule a été relevée de ses ruines et est actuellement la paroisse Saint-Pierre. M. Lesourd en décrit la beauté architecturale, en indique les limites anciennes, en rappelle les pasteurs successifs. La quatrième partie de l'ouvrage est consacrée au profane : parlant de Montmartre, on ne saurait être complet si on n'évoquait ses vignobles, ses plaisirs, ses artistes, et aussi les épisodes tragiques qui s'y sont déroulés en 1814, 1848, 1871... Ce même XIXe siècle a vu la grande transformation urbaine qui, de l'ancien village, a fait le quartier actuel où ne se voient plus que de rares aspects du passé. Le principal fait de cette transformation a été l'érection, au sommet de la Butte, de la basilique du Sacré-Cœur, et c'est là une des belles pages de l'histoire religieuse de notre époque. Depuis le vœu national de 1871 et la loi du 24 juillet 1873 jusqu'à la consécration, le 6 octobre 1919, nous assistons à tous les developpements de l'œuvre et le livre s'achève par la description détaillée du monument. De nombreuses notes s'ajoutent au texte déjà considérable ; il semble qu'après ce travail il ne puisse être rien apporté de plus à l'histoire de Montmartre." (Jacques Hérissay, Revue d'histoire de l'Église de France, 1939)