LES EROTIQUES DE GERARD DE VILLIERS n° 149 - Editions DE VILLIERS (1991) - Broché in-12 de 154 pages - Couverture non illustrée - Très bon état
Reference : 6934
Marché Noir - Librairie Ultime Razzia
Charlotte Dugrand
06 15 22 89 43
Envoi à réception du réglement Réglement par chèque ou mandat
Paris, Baillière, 1826.
Première édition. "Ce livre fit sensation lorsqu'il parut. L'auteur soutenait des opinions toutes contraires à celles qu'il avait enseignées jusqu'alors. (...) Le docteur Bertrand est d'avis qu'il n'y a pas d'agent émanant du magnétiseur, que la volonté de ce dernier n'est pour rien dans la production des phénomènes, et que le sujet s'influence lui-même. Un chapitre sur l'extase au contraire reçut des éloges. On trouve encore dans ce volume le rapport secret de Bailly, au Roi, sur les dangers du magnétisme au point de vue des moeurs." Dureau 104. La seconde partie a pour titre : "Du somnambulisme artificiel considéré comme une variété de l'extase." Légères rousseurs. /// In-8 de (4), 4, XXIX, (3), 539 pp. Demi-basane violette, dos orné. (Reliure de l'époque.) //// First edition. "A significant document in the history of mesmerism and hypnotism. Bertrand anticipated Braid in denying the existence of a universal magnetic fluid and in stressing the role that suggestion plays in the production of mesmeric phenomena." (The Haskell F. Norman library M-140) /// PLUS DE PHOTOS SUR WWW.LATUDE.NET
3 cahiers manuscrits dont deux brochés (l'un oblong), 1928, 40 ff. et 1943, 36 ff. et l'autre cartonné (recueil de citations). Rappel du titre complet : Journal Intime d'Yvonne Soubiran, élève au lycée français de Madrid puis à l'Institut Français de Madrid [ Du 16 mars 1928 au 8 mai 1928 puis du 16 février 1943 au 30 avril 1943 ] Remarquable document qui nous plonge dans la vie quotidienne et intellectuelle d'Yvonne Soubiran, 15 ans en mars 1928 ("j'ai quinze ans, c'est vrai"), une brillante lycéenne du Lycée Français de Madrid. Dans un premier cahier (daté de 1928), elle évoque sa vie quotidienne, et expose le détail de ses cours et des nombreuses conférences auxquelles elle prend plaisir à assister, telle celles de M. Lavedan sur les Hurdes. Elle évoque le cinéma Pardinas où elle se rend le 2 mai pour voir le film "El dos de Mayo". Surtout, elle parle (en date du 8 mai 1928) "d'une conférence très bien de Mr. Chevallier [le philosophe et ami de Bergson Jacques Chevalier ] au sujet de Bergson. Dans sa jeunesse, au sortir de l'école normale Bergson est positiviste. Un jour, professeur à Clermont-Ferrand, il explique à ses élèves la théorie d'Achille et de la Tortue. Pour les mathématiques, il est impossible de démontrer qu'Achille dépasse la tortue s'il part après elle, or dans la réalité il en est autrement. Ce trait donne à réfléchir au savant, il finit par conclure que le mouvement n'est pas une trajectoire mais une durée" [... ] "On pouvait se rendre compte de l'intérêt de la conférence par le silence absolu de la salle, on entendait les mouches voler. L'esprit était emporté vers des régions supérieures, on ne vivait plus qu'en extase, pendus aux mots du conférencier. [ ... ] Marie Louis et sa mère y étaient mais elles n'ont pas été très épatées, moi j'étais transportée, je l'aurai entendu pendant des heures. Maman me disait qu'elle avait ressenti la même impression en écoutant Bergson lui-même qui est venu à Madrid en 1916, pendant la guerre". Dans un second cahier (à partir du mardi 16 février 1943), elle évoque les nombreuses conférences auxquelles elle assiste à l'Institut Français de Madrid, notamment les conférences d'histoire de la littérature et surtout d'histoire de la poésie moderne par l'abbé Jobit (dont elle présente à chaque fois un compte-rendu détaillé, ainsi sur Mallarmé, Valéry ou Apollinaire), par le docteur Botella Llusia, par M. Mattei en philosophie ("un homme d'une culture supérieure, je regrette bien de ne pasl'avoir connu plus tôt") ainsi qu'aux concerts (par le pianiste Reuchsel, la violoniste Albina de Madinaveita, Reine Gianoli, etc...) ; elle se fait embaucher à l'Institut, fête le 15 mars 1943 son anniversaire ("j'ai trente ans aujourd'hui, cela me paraît impossible. Quand j'avais quinze ans il me semblait qu'on était vieux à cet âge, et maintenant je me trouve encore si peu de chose, si enfant par bien des côtés. Comme j'ai toujours vécu dans les jupons de maman, je n'ai pas l'habitude des responsabilités, et je ne sais pas me décider dans les choses sérieuses". Elle évoque les films qu'elle vient de voir (dont Rebecca avec Laurence Ollivier), un peu l'actualité : le recul des allemands devant Karkhov, "l'ambassadeur d'Allemagne von Molkte est mort en quelques jours à la suite d'une appendicite. Il y avait à peine deux mois qu'il était arrivé ici en remplacement de von Störer qui avait été dégommé. Cette mort subite a fait sensation ici et le pauvre chirurgien qui l'a opéré, le Docteur Cardenal a dû être bien embêté"... Elle relate l'arrestation d'un ami par la sûreté espagnole pour complicité dans le passage en fraude de deux voyageurs à la frontière basque. Enfermé à la Puerta del Sol, il est tout d'abord mis au secret dans une cellule microscopique : "le plus triste, c'est qu'on a commencé par lui flanquer une bonne volée pour essayer de le faire parler". Deux jours plus tard "Charles est toujours en prison. Mr Widhof est allé le rejoindre, car naturellement il a tout pris sur lui en disant que c'est lui qui l'avait envoyé à la frontière". Le 1er avril elle décrit l'imposant défilé militaire ; pour le vendredi Saint, les impressionnantes processions de pénitents
Très remarquable document qui nous plonge dans la vie quotidienne et intellectuelle d'Yvonne Soubiran, 15 ans en mars 1928 ("j'ai quinze ans, c'est vrai"), une brillante lycéenne du Lycée Français de Madrid. Dans un premier cahier (daté de 1928), elle évoque sa vie quotidienne, et expose le détail de ses cours et des nombreuses conférences auxquelles elle prend plaisir à assister, telle celles de M. Lavedan sur les Hurdes. Elle évoque le cinéma Pardinas où elle se rend le 2 mai pour voir le film "El dos de Mayo". Surtout, elle parle (en date du 8 mai 1928) "d'une conférence très bien de Mr. Chevallier [le philosophe et ami de Bergson Jacques Chevalier ] au sujet de Bergson. Dans sa jeunesse, au sortir de l'école normale Bergson est positiviste. Un jour, professeur à Clermont-Ferrand, il explique à ses élèves la théorie d'Achille et de la Tortue. Pour les mathématiques, il est impossible de démontrer qu'Achille dépasse la tortue s'il part après elle, or dans la réalité il en est autrement. Ce trait donne à réfléchir au savant, il finit par conclure que le mouvement n'est pas une trajectoire mais une durée" [... ] "On pouvait se rendre compte de l'intérêt de la conférence par le silence absolu de la salle, on entendait les mouches voler. L'esprit était emporté vers des régions supérieures, on ne vivait plus qu'en extase, pendus aux mots du conférencier. [ ... ] Marie Louis et sa mère y étaient mais elles n'ont pas été très épatées, moi j'étais transportée, je l'aurai entendu pendant des heures. Maman me disait qu'elle avait ressenti la même impression en écoutant Bergson lui-même qui est venu à Madrid en 1916, pendant la guerre". Dans un second cahier (à partir du mardi 16 février 1943), elle évoque les nombreuses conférences auxquelles elle assiste à l'Institut Français de Madrid, notamment les conférences d'histoire de la littérature et surtout d'histoire de la poésie moderne par l'abbé Jobit (dont elle présente à chaque fois un compte-rendu détaillé, ainsi sur Mallarmé, Valéry ou Apollinaire), par le docteur Botella Llusia, par M. Mattei en philosophie ("un homme d'une culture supérieure, je regrette bien de ne pasl'avoir connu plus tôt") ainsi qu'aux concerts (par le pianiste Reuchsel, la violoniste Albina de Madinaveita, Reine Gianoli, etc...) ; elle se fait embaucher à l'Institut, fête le 15 mars 1943 son anniversaire ("j'ai trente ans aujourd'hui, cela me paraît impossible. Quand j'avais quinze ans il me semblait qu'on était vieux à cet âge, et maintenant je me trouve encore si peu de chose, si enfant par bien des côtés. Comme j'ai toujours vécu dans les jupons de maman, je n'ai pas l'habitude des responsabilités, et je ne sais pas me décider dans les choses sérieuses". Elle évoque les films qu'elle vient de voir (dont Rebecca avec Laurence Ollivier), un peu l'actualité : le recul des allemands devant Karkhov, "l'ambassadeur d'Allemagne von Molkte est mort en quelques jours à la suite d'une appendicite. Il y avait à peine deux mois qu'il était arrivé ici en remplacement de von Störer qui avait été dégommé. Cette mort subite a fait sensation ici et le pauvre chirurgien qui l'a opéré, le Docteur Cardenal a dû être bien embêté"... Elle relate l'arrestation d'un ami par la sûreté espagnole pour complicité dans le passage en fraude de deux voyageurs à la frontière basque. Enfermé à la Puerta del Sol, il est tout d'abord mis au secret dans une cellule microscopique : "le plus triste, c'est qu'on a commencé par lui flanquer une bonne volée pour essayer de le faire parler". Deux jours plus tard "Charles est toujours en prison. Mr Widhof est allé le rejoindre, car naturellement il a tout pris sur lui en disant que c'est lui qui l'avait envoyé à la frontière". Le 1er avril elle décrit l'imposant défilé militaire ; pour le vendredi Saint, les impressionnantes processions de pénitents
Broché, 608 pages ( INCOMPLET : la table alphabétique s arrête à la lettre M ), l état général est bon pour une livre datant de 1845, il y a des brunissements et de légères déchirures et frottements notables mais le livre reste tout à fait lisible. Éditions Germer Baillière.
<meta charset="utf-8"><span data-mce-fragment="1">Sous quelles formes le corps du Christ et le corps chrétien se sont-ils manifestés dans les représentations visuelles ? Quatre modalités déterminantes ont été identifiées dans les œuvres de Nicolas Poussin, de Simon Vouet et de leurs contemporains du XVIIe siècle français : le Surgissement épiphanique du divin en ce monde, la Révélation d'un Dieu s'offrant à l'épreuve de la reconnaissance durant sa vie terrestre, l'Extase visionnaire où l'âme tend vers l'union et la connaissance de Dieu, l'Apothéose et le mouvement d'ascension de l'âme faisant retour vers son principe divin.</span><br data-mce-fragment="1"><span data-mce-fragment="1">L'analyse formelle, rhétorique et kinésique, attentive au langage corporel, ne peut être dissociée de son inscription dans l'univers spirituel et théologique du siècle étudié. Cette double lecture permet de comprendre les postures corporelles comme autant d'expressions, de reprises et de prolongements d'un mouvement d'origine divine : une dynamique amoureuse, initiée dès l'acte de la Création, puis accomplie par la Grâce et suscitant les propres motions du sujet chrétien.</span><br data-mce-fragment="1"><span data-mce-fragment="1">Au-delà, nous constaterons que les multiples tensions qui affectent les visages, les corps mais aussi le temps et l'espace pictural relèvent d'une forme de tension plus générale, caractéristique de l'art de ce siècle : une tensivité des images qui permet de repenser l'analyse des représentations de l'époque moderne.</span> Paris, 2023 Mare & Martin 382 p., illustré, broché. 16 x 24
Neuf
Un des 36 premiers exemplaires numérotés sur vélin de Hollande, suivent 156 exemplaires sur vélin pur fil. Paris, Gallimard, Nrf, 1967. In-8 de 221 pp., (9) pp. Conservé broché tel que paru. 217 x 145 mm.
Édition originale de cet essai de J. M. G. Le Clézio publié en 1967 aux éditions Gallimard. Un des 36 premiers exemplaires numérotés sur vélin de Hollande, suivent 156 exemplaires sur vélin pur fil. Essai discursif, à l'opposé de tout système, composé de méditations écrites en toute tranquillité, destinées à remuer plutôt qu'à rassurer, oui, à faire bouger les idées reçues, les choses acquises ou apprises. C'est un traité des émotions appliquées. «Les principes, les systèmes sont des armes pour lutter contre la vie.» «La beauté de la vie, l'énergie de la vie ne sont pas de l'esprit, mais de la matière». Exemplaire parfait à l'état de neuf.