Armand Colin.1997.In-8 couv.souple ill.en couleurs.BE.
Reference : 51059
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Armand Colin, 1974, in-12, 285 pp, préface de Pierre Chaunu, 9 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, pt traces de mouillure ancienne en marges inf., état correct (Coll. U prisme). Edition originale
Contrairement à une tradition tenace, la noblesse a participé activement au mouvement économique du XVIIIe siècle. En 1789, elle tenait la première place dans l'industrie minière et la métallurgie, mais aussi une place importante dans les secteurs clés du grand commerce maritime et de l’industrie textile, réputés comme des bastions de la bourgeoisie. Toute une noblesse d'affaires était en train de se créer à la veille de la révolution, préfigurant ainsi la disparition de la société d'ordres au profit de la société de classes et du système capitaliste qui allaient triompher au XIXe siècle. — "R. publie ici, sans l'apparat critique qui la complétera ultérieurement, une partie des conclusions de la grande étude qu'il prépare sur la noblesse d'affaires au XVIIIe siècle, et dont il a déjà donné les prémices dans plusieurs articles. Un premier chapitre explique en quoi consistait la 'dérogeance' et rappelle les deux aspects constants de la politique royale : attirer la noblesse vers le commerce, anoblir le commerce lui-même, tentatives qui toutes deux échouèrent. Malgré le retentissement de la querelle sur la noblesse commerçante à partir de 1756, seule une petite frange du second ordre prend part à l'essor économique. Mais elle participe de très près non seulement aux activités traditionnelles – forge, travail du verre – , mais aussi aux activités de pointe. R. étudie plus particulièrement le cas des gentilshommes bretons (armateurs et négriers, comme René-Auguste de Chateaubriand, père de l'écrivain), l'anoblissement du grand commerce maritime, les maîtres de forges (le prince de Condé, les ducs de Rohan-Chabot, Béthune-Charost ou Villeroy en Bretagne), les « rois du fer » (les Dietrich en Alsace ou les Wendel au Creusot), les grandes compagnies minières (le duc de Croy à Anzin), l'industrie textile (le duc d'Orléans à Orléans et à Montargis), les sociétés par actions, l'industrie chimique (le comte d'Artois à Javel) etc. Malgré ces exemples assez nombreux – R. évalue les nobles commerçants à un millier sur 80.000 familles – , la noblesse commerçante, dont la catégorie la plus intéressante est peut-être la noblesse capitaliste, ne parvint pas à s'implanter avant la Révolution. Mais elle réapparaîtra sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, unissant alors le pouvoir économique au pouvoir politique. Dans le cadre de l'Ancien Régime, l'essai d'adaptation d'une caste féodale à une économie capitaliste devait fatalement échouer. Seule une révolution, transformant les structures juridiques, supprimant les privilèges et brisant les obstacles corporatifs, pouvait permettre à l'industrie capitaliste de se développer sans entraves." (J. Hecht, Population, 1975)
1997 colin Soft cover 2nd Edition
La Noblesse d'affaires au XVIIIe siècle, 2e édition 240 x 160 mm, Softcover, 166 pg, bon etat
Armand Colin. 1974. In-16. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur acceptable. 285 pages. Illustré de quelques cartes en noir et blanc dans le texte.. . . . Classification Dewey : 944.03-Histoire de France de 1589 à 1789
U Prisme, 37, Economie, Histoire. Classification Dewey : 944.03-Histoire de France de 1589 à 1789