Paris.1776.In-8 relié.292 p.Etat moyen.Reliure d'époque.Dos restauré maladroitement avec une bande de cuir.Coins émoussésqques mouillures et piqures in-texte.(Remparts)
Reference : 43780
Librairie Ancienne Laurencier
Patrick et Liliane Laurencier
7 rue du Chai des Farines
33000 Bordeaux
France
livresanciens.laurencier@wanadoo.fr
33 05 56 81 68 79
Voltaire] Lettres Chinoises, Indiennes et Tartares. A Monsieur Paw. Par un Bénédictin. Avec plusieurs autres Pièces intéressantes. Londres, s.n., 1776 (4)-182-(2) pages Relié à la suite : [Anonyme] Essai contre l'abus du pouvoir des souverains, et juste idée du gouvernement d'un bon Prince. Suivi du Tocsin contre le despotisme du souverain. Par M **, Avocat. Opuscules politiques et Moraux. A Londres, s.n., 1776 (4)-214 pages 2 ouvrages reliés en 1 volume in-8 (21 x 12,5 cm). Reliure de l'époque plein veau marbré, dos lisse richement orné aux "soleils dorés", tranches mouchetées de rouge, doublures et gardes de papier à la colle bleu. Quelques légères marques à la reliure restée très fraîche. Intérieur très frais.
Le premier ouvrage de Voltaire répond au livre de Monsieur Paw (ses Recherches philosophiques sur les Egyptiens et les Chinois parues pour la première fois en 1774). "J'ai lu vos livres, écrit Voltaire. Je ne doute pas que vous n'ayiez été longtemps à la Chine, en Egypte, et au Mexique : de plus vous avez beaucoup d'esprit ; avec cet avantage on voit et on dit tout ce qu'on veut" (Lettre III). Cette deuxième édition de ce texte de Voltaire est enrichie de plusieurs autres pièces (Le Dimanche ou les Filles de Minée et la Diatribe à l'auteur des Ephémérides"). "Malgré toutes ses erreurs, le témoignage de Voltaire est respectable : son admiration pour la Chine s'imposant par ses idées mille fois répétées fit retrouver à la Chine sa juste place dans l'histoire universelle, diffusa la pensée chinoise, contribuant ainsi à la Révolution de 1789." (Trousson, Dic. général de V.). Voltaire définissait lui-même ses propres lettres sur les Chinois etc comme des "Lettres assez scientifiques, assez ridicules". 12 lettres au total, un Dialogue de Maxime de Madaure, des Lettres de Monsieur le chevalier de Boufflers pendant son voyage en Suisse à Madame sa mère en 1764 (9 lettres), une Lettre de M. de Voltaire à M. l'abbé d'Olivet sur la langue française (1767), un Fragment d'une autre Lettre de M. de Voltaire à M. d'Olivet, Sentiment d'un académicien, divers fragments, etc. Références : Bengesco II, 1859. Le deuxième ouvrage est resté désespérément anonyme. Aucun bibliographe, aucun catalogue n'ose une attribution à ce texte pourtant très intéressant. Quel avocat faut-il chercher derrière ce pamphlet ? Les quelques recherches que nous avons pu faire nous indiquent que ce texte aurait été imprimé par Christian Friedrich Voss à Berlin. Le livre imprimé se trouvait au catalogue du libraire Barthelemy Vlam d'Amsterdam (catalogue de 1781). Nous avons trouvé un exemplaire de ce texte relié en même temps que le livre de M. Gin, avocat (hasard) intitulé Les vrais principes du gouvernement français démontrés par la raison (1777). Hasard ? Peut-on accorder à M. Gin cet ouvrage engagé ? Une étude approfondie de cet Essai contre l'abus du pouvoir des souverains permettrait sans doute d'émettre quelques hypothèses sérieuses sur son auteur. Voici quelques extraits choisis parmi d'autres du même style : "Comme donc l'esclave est tenu de servir son maître, écrit l'auteur, de même le maître est indispensablement obligé, par le droit des gens, de donner la vie à son esclave. Que si le maître manque à ses engagements, et qu'il maltraite si fort son esclave, que la vie devienne pour celui-ci un supplice et un supplice plus cruel que la mort même ; l'esclave est alors quitte de toute obligation, puisqu'il ne s'était engagé que pour son bien et nullement pour rendre sa condition insupportable. Etant donc rentré dans les droits de l'état de nature, il peut ou se sauver ou tuer même son ennemi." (extrait p. 32). "Les Princes sont rarement instruits de leurs devoirs, et les premières teintures d'une bonne éducation sont bientôt effacées. Ils se livrent au plaisir de régner, sans s'informer des justes bornes de leur autorité. L'orgueil, qui est le venin secret de la souveraine puissance, les porte à ne plus demander conseil, ou à ne le plus suivre. Ils reçoivent sans précaution les erreurs de ceux qui les flattent. Ils deviennent indifférents pour la vérité, ou même ses ennemis. Ils s'accoutument à confondre la raison et la justice avec leurs volontés. Ils s'amollissent par les délices, et ils abandonnent à d'autres le poids de l'état et des affaires. Ils se bornent aux seules choses qui ne demandent ni application, ni travail. Ils sont absorbés par la volupté. Ils ne veulent être instruits que de ce qui ne trouble point leur repos ou leurs plaisirs [...] C'est la même chose, d'être à la République et d'être Roi ; d'être pour le peuple, et d'être souverain. On est né pour les autres dès qu'on est né pour leur commander, parce qu'on ne leur doit commander que pour leur être utile. [...] L'adulation maligne, jointe à la dépravation du coeur de la plupart des Princes, conduit infailliblement au Despotisme. Le Despotisme, a dit Montesquieu, ne peut se soutenir que par la crainte. La doctrine de l'obéissance aveugle, sans faire aucun bien aux Princes, a été source fatale de maux pour les peuples. [...]" (extrait p. suiv.). Nous avons retrouvé par hasard la mention manuscrite suivante sur un autre exemplaire de ce livre : "Le jeune homme qui lira ce livre est un homme perdu !" (ex. du Catalogus van de Openbare Bibliotheck te Arnhem). Admirable ouvrage qui mériterait une redécouverte officielle (mesdames et messieurs des universités ...). Provenance : 2 ex libris. Ex libris C. Y. M. Suffran (moderne). Ex libris B. H.-R. avec la devise "aucun livre ne t'appartient" (moderne). Bel exemplaire pour la réunion de ces deux textes très intéressants pour l'histoire des idées progressistes dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle.
Phone number : 06 79 90 96 36
VOLTAIRE (François-Marie AROUET, dit) - BEAUMARCHAIS (Pierre-Augustin CARON de, imp. par) - CONDORCET (Nicolas, Marquis de).
Reference : 30620
(1785)
S.l. [Kehl], de l'Imprimerie de la Société littéraire typographique, 1785 (1789 pour le dernier volume). 92 vol. au format in-12 (178 x 108 mm) de 2 ff. n.fol., 1 frontispice gravé n.fol. et 527 pp. ; 2 ff. n.fol. et 492 pp. ; 2 ff. n.fol. et 484 pp. ; 2 ff. n.fol. et 504 pp. ; 2 ff. n.fol. et 544 pp. ; 2 ff. n.fol. et 438 pp. ; 2 ff. n.fol. et 466 pp. ; 2 ff. n.fol. et 500 pp. ; 2 ff. n.fol., 526 pp. et 1 f. bl. ; 2 ff. n.fol. et 468 pp. ; 2 ff. n.fol., 462 pp. et 1 f. bl. ; 2 ff. n.fol. et 468 pp. ; 2 ff. n.fol. et 471 pp. ; 2 ff. n.fol. et 479 pp. ; 2 ff. n.fol. et 452 pp. ; 2 ff. n.fol., 1 frontispice gravé n.fol. et 451 pp. ; 2 ff. n.fol. et 460 pp. ; 2 ff. n.fol. et 461 pp. ; 2 ff. n.fol. et 498 pp. ; 2 ff. n.fol. et 444 pp. ; 2 ff. n.fol. et 396 pp. ; 2 ff. n.fol. et 368 pp. ; 2 ff. n.fol. et 412 pp. ; 1 f. bl., 2 ff. n.fol., 412 pp. et 1 f. bl. ; 2 ff. n.fol. et 538 pp. ; 2 ff. n.fol. et 437 pp. ; 2 ff. n.fol. et 535 pp. : 2 ff. n.fol. et 428 pp. ; 2 ff. n.fol. et 399 pp. ; 2 ff. n.fol. et 438 pp. ; 2 ff. n.fol. et 356 pp. ; 1 f. bl., 2 ff. n.fol. et 328 pp. ; 2 ff. n.fol. et 384 pp. ; 2 ff. n.fol. et 438 pp. ; 2 ff. n.fol. et 367 pp. ; 2 ff. n.fol., 379 pp. et 1 f. bl. ; 2 ff. n.fol. et 413 pp. ; 2 ff. n.fol. et 340 pp. ; 2 ff. n.fol., 312 pp. xiv planches dépliantes in fine ; 2 ff. n.fol., 1 frontispice gravé n.fol. et 442 pp. ; 2 ff. n.fol. et 442 pp. ; 2 ff. n.fol. et 390 pp. ; 2 ff. n.fol. et 504 pp. ; 2 ff. n.fol. et 444 pp. ; 2 ff. n.fol. et 368 pp. ; 2 ff. n.fol. et 360 pp. ; 2 ff. n.fol. et 539 pp. ; 2 ff. n.fol. et 538 pp. ; 2 ff. n.fol. et 502 pp. ; 2 ff. n.fol. et 526 pp. ; 2 ff. n.fol. et 528 pp. ; 2 ff. n.fol. et 515 pp. ; 2 ff. n.fol. et 528 pp. ; 2 ff. n.fol. et 559 pp. ; 2 ff. n.fol. et 476 pp. ; 2 ff. n.fol. et 383 pp. ; 2 ff. n.fol. et 396 pp. ; 2 ff. n.fol. et 356 pp. ; 2 ff. n.fol. et 311 pp. ; 2 ff. n.fol. et 312 pp. ; 2 ff. n.fol. et 398 pp. ; 2 ff. n.fol. et 394 pp. ; 2 ff. n.fol. et 461 pp. ; 2 ff. n.fol. et 491 pp. ; 2 ff. n.fol. et 524 pp. ; 2 ff. n.fol. et 519 pp. ; 2 ff. n.fol. et 488 pp. ; 2 ff. n.fol. et 480 pp. ; 2 ff. n.fol. et 467 pp. ; 2 ff. n.fol. et 487 pp. ; 2 ff. n.fol. et 528 pp. ; 2 ff. n.fol. et 479 pp. ; 2 ff. n.fol. et 479 pp. ; 2 ff. n.fol. et 479 pp. ; 2 ff. n.fol. et 527 pp. ; 2 ff. n.fol. et 547 pp. ; 2 ff. n.fol. et 515 pp. ; 2 ff. n.fol. et 478 pp. ; 2 ff. n.fol. et 468 pp. ; 2 ff. n.fol. et 467 pp. ; 2 ff. n.fol. et 480 pp. ; 2 ff. n.fol. et 442 pp. ; 2 ff. n.fol. et 464 pp. ; 2 ff. n.fol. et 429 pp. ; 2 ff. n.fol. et 439 pp. ; 2 ff. n.fol. et 406 pp. ; 2 ff. n.fol. et 451 pp. ; 2 ff. n.fol. et 452 pp. ; 2 ff. n.fol. et 432 pp. ; 2 ff. n.fol. et 403 pp. ; 2 ff. n.fol. et 372 pp. ; 3 ff. n.fol. et 582 pp. Reliures uniformes sans doute très légèrement postérieures de pleine basane mouchetée émeraude, filet gras et double filet maigres dorés encadrant les plats, dos lisses richement ornés d'un filet d'encadrement doré, filets gras dorés, doubles filets en pointillés dorés, roulettes fleuronnées dorées, larges fleurons dorés, semis de points et de pointillés dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin vieux-rouge, titre doré, tomaison dorée, filet doré sur les coupes, tranches mouchetées.
Ensemble complet de ses 92 volumes ; recelant 2 frontispices gravés et de 14 planches dépliantes. Edition en partie originale. Célèbre édition, dite de Kehl, établie par les soins et aux frais de Beaumarchais. ''On y a donné pour la première fois la volumineuse correspondance de l'auteur ainsi que plusieurs pièces de théâtre et autres morceaux curieux qui étaient restés inédits.'' (in Brunet). ''Cette célèbre édition était la plus complète, la plus belle et la mieux ordonnée qui eût paru jusqu'alors des Oeuvres de Voltaire. C'est sous le point de vue typographique que Beaumarchais mérite des éloges''. (in Brunet). « Chef-d’œuvre de l’art typographique ». La Société littéraire typographique de Kehl fut fondée par Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais et Nicolas de Condorcet dans le seul but de publier une édition des Œuvres complètes de Voltaire ; laquielle eût rassemblé tous les textes inédits, publiés anonymement ou sous pseudonyme, ainsi que sa correspondance et ses textes autobiographiques.Le projet est ouvertement militant : il s'agit, contre les adversaires de la raison et du progrès de l'esprit humain, de diffuser la pensée de Voltaire, de défendre et perpétuer sa mémoire, comme d'« élever un monument à la gloire de ce beau génie. » L'établissement de Kehl fut l'un des premiers mettant en œuvre toutes les étapes de la fabrication du livre, depuis les opérations de papeterie jusqu'à l'impression, l'assemblage et la reliure. ''Pour l'impression de ce monument digne de l'auteur, Beaumarchais acheta les caractères de la veuve du grand typographe anglais John Baskerville, ainsi que trois papeteries dans les Vosges, où il fabriqua lui-même un papier de grande qualité, suivant les procédés d'élaboration des Hollandais, qu'il fit espionner par des agents''. ''L’apport, au sein de la présente édition d’une correspondance monumentale livre l’image de l’homme privé et même intime, à côté de son œuvre littéraire. Le dernier volume, intitulé Vie de Voltaire, est le texte qui lie les deux ensembles. Pour Condorcet, Voltaire a fait de sa vie un chef d’œuvre, qu’il s’agit d’offrir à la postérité pour sa valeur morale et politique. '' (Linda Gil). L'Oeuvre imprimé de Voltaire à la Bibliothèque nationale, 189 - Bengesco IV, Bibliographie des Oeuvres de Voltaire, p. 123 - Graesse VII, Trésor de livres rares et précieux, p. 390 - Brunet V, Manuel du libraire et de l'amateur de livres, 1353 - Cioranescu III, Bibliographie de la littérature française du XVIIIème siècle, 63884 - Rahir, La Bibliothèque de l'amateur, p. 679 - Lemaire, Dictionnaire Voltaire. Angles et quelques coiffes élimés. Discret manque superficiel en tête du dos d'un des volumes. Reliures pouvant présenter quelques abrasions ou petits manques superficiels épars. Dos présentant parfois un éclat légèrement altéré. Une pièce de titre lacunaire. Trois mors fendillés. Rares et claires rousseurs dans les corps d'ouvrages. Un feuillet désolidarisé. Deux autres souffrent d'un petit manque angulaire. Petite déchirure en marge de deux autres. Infime travail de ver en marge supérieure des derniers feuillets d'un des volumes. Quelques cahiers parfois légèrement oxydés.
Genève, s.n., 1776. In-8, (4)-262-(2) p., cartonnage bradel papier mauve, pièce de titre, titre doré, jolis culs-de-lampe gravés.
Exemplaire très frais. * Barbier III, 1229. * Voir photographie(s) / See picture(s). * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
1776 Londres [Amsterdam], sn, 1776. 21 x 12,5 cm (R), in-8, 2 ff. n. ch. + 182 pp. + 1 f. n. ch., reliure de l'époque en plein veau, dos lisse richement orné, pièce de titre en maroquin, triple filets en encadrement sur les plats, filet sur les coupes, tranches marbrées.
Deuxième édition, parue l'année de l'originale, de ce dernier livre de Voltaire sur la Chine, où "il répond aux attaques de M. de Pauw sur les origines du peuple chinois, le christianisme en Chine, les sciences et les arts chinois." (Song, V. et la Chine) "Corneille de Pauw, chanoine de Xanten, dans le duché de Clèves, avait publié, en 1774, des Recherches philosophiques sur les Egyptiens et les Chinois. Londres (Berlin) 2 volumes in-8. (...) L'édition avec le nom de Londres contient de plus que l'édition princeps : Le Dimanche ou les Filles de Minée et la Diatribe à l'auteur des Ephémérides" (Bengesco) "Malgré toutes ses erreurs, le témoignage de Voltaire est respectable : son admiration pour la Chine s'imposant par ses idées mille fois répétées fit retrouver à la Chine sa juste place dans l'histoire universelle, diffusa la pensée chinoise, contribuant ainsi à la Révolution de 1789." (Trousson, Dic. général de V.) Manques de peau dans les mors et sur les plats, en queue, sinon un agréable exemplaire. (BENGESCO, II,1859)