Paris, Gallimard, 1985. Coll. "Connaissance de l'Inconscient". In-8 broché blanc, 255 p. Très bon état (couv. légèrement jaunie).
Reference : 16028
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Auxerre, Jean-Baptiste Troche, sans date [1723] ; in-16. 8 ff.-288 pp.-LXIV-24 pp. (table). Veau fauve, dos à nerfs orné, pièce de titre rouge, 3 coins émoussés. Auréole brune due à une mouillure sur les premiers feuillets et quelques feuillets intérieurs. Dernier feuillet sali.
L'auteur, Jean Lebeuf, est facilement identifiable car il signe l'épître dédicatoire. L'ouvrage a reçu l'approbation du censeur royal en juin 1719, et le privilège du roi pour l'impression la même année, accordé à l'imprimeur Florentin Delaulne. Ce dernier revend son privilège le 1er août 1721 à J.-B. Troche. Ces hésitations dans la parution du livre tiennent à l'esprit janséniste de l'auteur qui ayant obtenu l'approbation d'imprimer, ajouta à son oeuvre des citations et des vers aux accents jansénistes qui firent reculer l'imprimeur-libraire Delaulne. Malgré cela, l'abbesse de Chelles, nièce du Régent et janséniste, à qui est dédié l'ouvrage, en facilita l'impression. Le Régent fut mis au courant et fit saisir les exemplaires achevés. L'impression put reprendre après la suppression des passages incriminés. (Épisode signalé dans : Cabrol et Leclerc, Dictionnaire d'archéologie chrétienne, 1928 ; article "Lebeuf", tome VIII, deuxième partie, col. 2092-2094). L'exemplaire de la BNF (Arsenal 8-H-6282) daté de 1723 comporte 8 pages non chiffrées à la fin contenant des corrections et additions.Jean Lebeuf est issu d'une famille bourgeoise d'Auxerre (1687-1760) ; il fait des études chez les Jésuites de la ville, puis au Collège Sainte-Barbe à Paris, tout en suivant les cours de théologie à la Sorbonne. Il étudie le grec et l'hébreu, la paléographie, et est reçu maître-ès-arts en 1704. Il est ordonné en 1709 et s'adonne aux études d'histoire religieuse locales. Il fait ainsi paraître en 1716, une "Vie de Saint Pélerin, premier évêque dAuxerre", puis en 1722, "L'Histoire de la vie de Saint Vigile, évêque dAuxerre". et en 1723 (?) son "Histoire de la prise dAuxerre par les huguenots". Tous ces travaux constitueront la base d'une publication plus vaste : "Mémoire concernant l'histoire civile et ecclésiastique dAuxerre" qui paraîtra en 1743.Entre temps il a publié des "Éclaircissements à l'histoire de France..." En 1735, il est primé par l'Académie de Soissons pour une "Dissertation sur l'état des anciens habitants du Soissonnais avant la conquête des Gaules"... mais surtout il travaille sur les antiquités de Paris et de ses environs et fait paraître de 1754 à 1758 une "Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris" en 15 volumes in-12.
Paris, Audot, 1836 ; in-12, broché. 2 ff.- 432 pp.-24 pp. (catalogue de l'éditeur)-3 planches hors-texte et 1 tableau dépliant. Cartonnage rigide de l'éditeur. Non rogné. Très bon état.
Aglaé Adanson est née à Paris, le 27 mai 1775; elle est la fille du naturaliste Michel Adanson (1726-1806), pensionnaire de lAcadémie des sciences, premier explorateur du Sénégal de 1749 à 1754, auteur de plusieurs ouvrages importants : Histoire naturelle du Sénégal, Coquillages (1757) et Familles des Plantes (1763-1764). Cest lui qui lui donnera le goût pour les sciences naturelles.Ses parents divorcent et elle vit avec sa mère à Paris. Elle fait un mariage malheureux avec un mari violent dont elle divorce en 1794. Puis se remarie en 1796 avec Jean-Baptiste Doumet dont elle aura deux enfants. C'est à cette date qu'un ami de la famille, Girard de Busson, achète la terre de Balaine, dans l'Allier (Villeneuve-sur-Allier), et la lui offre. C'est un grand domaine de 500 hectares, mais au terres pauvres, au château délabré et au parc à l'abandon. (Le lieu tire son nom d'une plante qui recouvrent les terres de cette région, le genêt, qu'on appelle balai en Bourbonnais). Aglaé Adanson entreprend alors de réaménager, parc, jardins et château. Elle dessine les allées, les massifs, développe un verger, plante de nombreuses essences d'arbres avec le concours de pépiniéristes et botanistes réputés, et consigne ses expériences et observations dans des cahiers. Ces écrits seront le point de départ de son livre La Maison de campagne, paru en 1822 chez Audot, l'éditeur du Bon Jardinier. C'est le premier traité déconomie domestique rédigé par une femme. Publié d'abord par souscription, il sera réédité 5 fois jusqu'en 1852. Aglaé Adanson donne de multiples indications pour illustrer ce quétait la vie des châteaux en province sous la Restauration, comme par exemple des recettes de cuisine, comment gérer une maison, détails sur la domesticité, les soins pour les blessures, etc. Aglaé énumère également tous les avantages quune femme blasée des « plaisirs de la ville» peut avoir à la campagne. C'est aussi un traité d'horticulture. La deuxième édition revue et augmentée paraît en 1825. Dans la quatrième édition, également "revue et beaucoup augmentée", parue en 1836, elle ajoute un petit opuscule de "Pensées fugitives" adressées à ses lectrices. Elle y livre ses conseils sur la tenue de la maison, l'éducation des enfants, ses réflexions sur le mariage, l'amitiéUne cinquième édition encore revue paraît en 1845, accompagnée de dialogues et de nouvelles pensées. A sa mort en 1852 elle travaille encore à la correction de la sixième édition. Elle repose dans la chapelle du château de Balaine et ses descendants continuent aujourd'hui encore de préserver et entretenir le parc botanique qu'elle a créé. (D'après le dossier Adanson de la Médiathèque de Nevers).
Paris, Méricant, 1911 ; in-12, broché. 435 pp.-1 f. - 4 illustrations hors-texte en noir. Couverture illustrée. Grignotage marginal par un rongeur amateur d'anticipation de la couverture et des cinq premiers feuillets.
Originaire de Saint-Gérand-Le-Puy (1880), mais installé à Montaiguët-en-Forez, le romancier place l'action de ce conte d'anticipation dans le "gracieux village de Saint-Noé-le-Châtel qui dresse si pittoresquement, en pleines montagnes foréziennes, ses toits aigus et la haute ligne de ses remparts", qui n'est pas sans évoquer le village de Saint-Haon-Le-Châtel dans la Loire, à quelques encablures de Montaiguët. Il y met en scène la personne du Docteur Barrail qui parvient à faire parler des animaux et diriger une bande de loups pour leur faire exécuter ses coupables desseins. L'auteur n'hésite pas à introduire quelques mots de patois bourbonnais et forézien dont il donne le sens en note. Ce récit de science-fiction est suivi d'une nouvelle du même genre : "L'homme qui pouvait ne pas mourir" où un médecin a découvert un élixir pour stopper le vieillissement. Les romans fantastiques de Jean de Quirielle n'ont, semble-t-il, pas été conservés et se rencontrent rarement. On a encore de lui, dans cette veine : L'uf de verre, (1912), La Joconde retrouvée (1913), Les Voleurs de cerveaux (1920), Celui qu'on attendait pas (1925), La Revanche de Tartuffe (1931) et L'Amour cambrioleur (1931). Les deux textes du présent ouvrage ont été repris sous un nouveau titre : "Deux romans d'angoisse", chez le même éditeur en 1912. Quirielle est décédé 1964 à Montaiguët-en-Forez.(Rétrofictions ; encyclopédie de la conjecture romanesque rationnelle francophone, de Rabelais à Barjavel, 1532-1951. Joseph Altairac, Guy Costes. Belles Lettres, Encrage, 2018. Tome 2, pp.1679-1680).
Bourges, Jean-Jacques Cristo, 1701. 2 parties en un vol. in-folio. Titre-6 pp. (avertissement)-1f. (approbation)-1f. (privilège)-722pp. - 51pp.-1f. Reliure entièrement et soigneusement restaurée, dos remonté sur un veau brun moderne, coins, coupes et chasses restaurés, gardes renouvelées. Sans le grand portrait en frontispice.
Cette édition augmentée, fait suite à celles in-quarto de 1691 et 1693 ; elle est bien complète du traité du Franc-alleu. Dans l'avertissement, Thaumas de la Thaumassière rappelle les origines de la coutume de Berry et relate les auteurs et publications qui l'ont précédé, il établi la liste des ouvrages qu'il a lui-même fait paraître et précise les principes qui ont présidé à la rédaction de ces nouveaux commentaires "dans lesquels j'ai conféré la nouvelle coutume avec les anciennes, et celle de Paris et de Lorris, et plusieurs autres ; j'ai tâché de découvrir la source et l'origine de chaque article, et de marquer la conformité qu'elle a avec le Droit romain [...] de nos anciennes coutume je tâche d'en pénétrer le sens et l'esprit, et la raison sur laquelle chaque article est fondé. Enfin je propose les difficultés qui se sont présentées depuis plus de cinquante ans..."Beau portrait en frontispice, gravé à l'eau-forte et au burin par P. van Schuppen d'après Ambroise Quenin. (GOURON - TERRIN, N°479)
Paris, Desaint et Saillant, 1755 ; in-4. XIV-935p. Pleine basane claire, marbrée, dos à nerfs, pièce de titre rouge, caissons dorés, tranches rouges ; un coin frotté, deux petites galeries de vers sur le plat sup. Intérieur très frais. Bon exemplaire.
"La mort civile est l'état où l'on est privé de ses droits, de même que si l'on était mort, on y tombe par la condamnation capitale, qui est la suite et la punition du crime, et par la profession des voeux de religion". L'ouvrage de Richer retrace les origines des condamnations qui entraînent le statut de mort civile chez les Romains et anciennement en France. Quels en sont les effets et quand elle finit, comment elle peut cesser. Il étudie ensuite les causes et les effets de la mort civile des religieux. Au delà des purs problèmes de droit on suit les interrogations de la société de l'Ancien Régime quant à savoir "quand s'achevait la personnalité d'un individu ? Si la personne juridique s'éteint simultanément à la mort physique ? Peut-elle lui survivre ? Ou peut-elle la précéder ?" Edition originale d'un des livres les plus estimés de l'auteur qui a également contribué à l'édition des biens connues "Causes célèbres et intéressantes..."