Célèbre portait, pris en 1956, quand Gary arrive en France pour recevoir les honneurs du prix Goncourt qu'il vient d'obtenir pour Les Racines du ciel. [Paris, décembre 1956]. 1 tirage de presse (180 x 240 – 170 x 205 mm sans marge) noir et blanc, sur papier « Guilleminot ». Tampons et légende au dos. Célèbre portait, pris en 1956, quand Gary arrive en France pour recevoir les honneurs du prix Goncourt qu’il vient d’obtenir pour Les Racines du ciel.
Reference : 29840
Le quai d’Orsay a octroyé à l’écrivain une disponibilité de deux semaines, pendant lesquelles il répond aux interviews et passe notamment dans l’émission de l’ORTF « Lectures pour tous », animée par Pierre Dumayet, qui reçoit Gary le 19 décembre. Il y est sujet des vives critiques qui attaquèrent le style « mal écrit » des Racines du ciel. Gary, très honoré et heureux de déclencher de telles vives polémiques, répond avec humour et délicatesse : « À tout ouvrage correspond un style : quand vous lâchez un troupeau d’éléphants à travers l’Afrique, que vous évoquez la sueur, la brousse, la forêt vierge, des aventuriers […], vous ne pouvez pas le faire dans le style de la Princesse de Clèves ni de la duchesse de Guermantes. Il faut essayer d’inventer un langage à vous […]. Je suis obligé de renoncer à certaines élégances du style, je ne fais pas de Giraudoux – Dieu sait si j’adore Giraudoux – et quand il faisait descendre ses dieux de l’Olympe pour les promener dans les antichambres des ministères, il les habillait chez Dior. Mais moi, mon Morel, je peux pas l’habiller chez Dior ! ». Souvent reproduite, cette photographie, prise quelques jours plus tard dans les locaux des Éditions Gallimard, a servi pour la couverture de l’ouvrage de Nancy Huston, Le Tombeau de Romain Gary (Actes Sud, 1999).
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s.d. (1938), Carton : 31,8x39,5cm / photographie : 27,4x35,2cm, une photographie contrecollée sur carton.
Portrait photographique original de Sigmund Freud, réalisé par Engelman en 1938, tirage argentique de l'artiste d'après le négatif original retrouvé en 1952. En effet, après la Nuit de Cristal, le jeune photographe juif Edmund Engelman (1907-2000) s'enfuit aux États-Unis laissant derrière lui les précieux mais compromettants négatifs de cette séance photographique clandestine. Il ne les récupérera qu'après la Seconde Guerre mondiale, en 1952, auprès de la fille du psychanalyste, Anna Freud. Envoi autographe signé du photographe Edmund Engelman en marge basse du cliché?: «?à Nadine Nimier. Cordialement Edmund Engelman.?» Nadine Nimier fut l'épouse de l'écrivain Roger Nimier. Elle anima «?Les Après-midi de France Culture?», émission dans laquelle elle reçut certaines éminences de la psychanalyse notamment Jacques Lacan et Françoise Dolto. C'est le 20 janvier 1980 qu'elle interviewa Edmund Engelman, alors en visite à Paris pour l'exposition de ses photographies à la galerie Erval. Très beau portrait du fondateur de la psychanalyse, réalisé en mai 1938, peu de temps avant son départ de Vienne vers Londres. Cent-six clichés furent réalisés lors de cette visite clandestine d'Engelman à Freud au 19 de la rue Berggasse à Vienne. Parmi celles-ci, on connaît beaucoup de photographies représentant le cabinet et les uvres d'art du psychanalyste, mais l'artiste ne réalisa que quelques portraits du maître. Cette séance photographique fut réalisée à la demande d'August Aichhorn et témoigne des derniers instants du berceau de la psychanalyse, discipline désormais interdite sous le régime nazi?: «?Le dimanche 13 mars, une séance du comité de direction de la Société Viennoise de Psychanalyse a lieu et deux décisions sont prises?: tous les membres de la Société doivent quitter le pays le plus rapidement possible et le siège de la Société devra se trouver à l'endroit où Freud s'installera.?» («?August Aichhorn et la figure paternelle?: fragments biographiques et cliniques?» in Recherches en psychanalyse n°1, 2004) Edmund Engelman dans son ouvrage intitulé La Maison de Freud Berggasse 19 Vienne paru en 1979 raconte?: «?Je me rappelle à la fois ma surexcitation et ma peur, ce matin pluvieux de mai 1938, comme je marchais dans les rues désertes de Vienne en direction du 19, Berggasse. Je transportais mes appareils, mon trépied, mes objectifs et mes pellicules dans une petite mallette qui paraissait s'alourdir à chacun de mes pas. J'étais persuadé que n'importe qui saurait à me voir que j'allais chez le Dr Sigmund Freud, pour accomplir une mission dont les nazis n'auraient guère apprécié la teneur. [...] J'avais peur qu'il n'y eût pas assez de lumière pour bien photographier l'intérieur de la maison de Freud. Recourir au flash ou aux projecteurs était hors de question, puisque la Gestapo maintenait la maison sous surveillance constante. Ce document unique sur l'endroit où Freud avait vécu et travaillé au cours des quarante années passées, il faudrait l'exécuter sans éveiller le moindre soupçon. Je craignais pour ma propre sécurité comme pour la vie des Freud, et ne voulais pas me compromettre par un faux pas, alors qu'ils étaient si près de quitter Vienne sains et saufs. [...] Un week-end de 1933, j'eus le plaisir de rencontrer dans la résidence d'été d'un ami, en dehors de la ville, un certain August Aichhorn qui s'intéressait de près au champ extrêmement controversé de la psychanalyse et était, à ma vive curiosité, un intime du célèbre professeur Freud. [...] Nous fûmes très vite bons amis. [...] Il me confia que Freud, après un terrible harcèlement (perquisition des nazis chez lui, détention de sa fille Anna), avait finalement reçu la permission de partir pour Londres, grâce à l'intervention de hautes personnalités et de diplomates étrangers. Les Freud, me dit-il, se mettraient en route dans les dix jours. Le célèbre appartement et ses bureaux allaient être bouleversés à l'occasion du déménagement et du départ des propriétaires. Nous tombâmes d'accord sur le fait qu'il serait du plus grand intérêt pour l'histoire de la psychanalyse de réaliser un témoignage précieux et détaillé de l'endroit où elle avait vu le jour, afin, selon l'expression courageuse d'Aichhorn, qu'«?on puisse ériger un musée quand l'orage des ans sera dissipé?». [...] Connaissant mon intérêt et ma qualité de photographe, il me demanda si je m'estimais en mesure de prendre des clichés de la maison de Freud. Je fus enthousiasmé [...] Par-dessus tout, j'étais impatient de connaître Freud qui s'était alors retranché dans sa vie privée et entretenait peu de relations avec le monde extérieur.?» (Engelman, La Maison de Freud Berggasse 19 Vienne, 1979) Le photographe explique ensuite que Freud, très affaibli par la maladie, était censé être absent lors de la séance photographique, pourtant «?Le lendemain - troisième jour - tandis que je m'apprêtais à prendre quelques clichés complémentaires du bureau (éprouvant là pour la première fois un sentiment de routine), j'entendis de petits pas rapides se rapprocher. C'était Freud. Il avait modifié son trajet habituel inopinément et, revenant dans sa pièce de travail, m'y avait trouvé. Nous nous regardâmes avec un égal étonnement. J'étais troublé et confus. Il parut inquiet, mais demeura calme et placide. Je ne savais tout simplement pas quoi lui dire et restai muet. Fort heureusement, Aichhorn parut alors dans la pièce, et jaugea tout de suite la situation. Il expliqua à Freud l'objet de mon travail et me présenta. Nous nous serrâmes la main, évidemment soulagés. [...] Je lui demandai si je pouvais le photographier. Il y consentit gentiment et me pria de continuer mes prises de vue comme il me plairait. [...] Je proposais même, si ce pouvait être utile, et pour éviter tracas ou perte de temps, d'exécuter les photos nécessaires aux passeports. [...] Freud à ma demande, regarda légèrement de profil, ôta ses lunettes, et réagit par un sourire à l'une de ces remarques que font les photographes lorsqu'ils se préparent.?» La photographie décrite par Engelman est sans conteste celle que nous proposons. Malgré la description très détaillée de cet inhabituel cliché, il n'a pas été conservé pour l'illustration de l'ouvrage. Ce très rare portrait photographique du fondateur de la psychanalyse, pourtant pris quelques jours avant son exil et laissant apparaître les stigmates d'un cancer qui lui sera fatal, est l'unique image de lui laissant apparaître un sourire. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Rare et précoce portrait de Joseph Kessel, au milieu des années 20.Du studio photographique fondé en 1913 par Lucien et Gaston Manuel, les deux frères d'Henri Manuel. Ce dernier avait fondé avec Gaston, dès 1900, un premier studio spécialisé dans le portrait des personnalités des mondes politiques et artistiques, avant de s'installer seul au 27, rue du Faubourg-Montmartre. Gaston fonde alors, avec son plus jeune frère, Lucien, le studio de la rue Dumont-d'Urville : il y verra passer tout le Paris littéraire et artistique des années 20. 1 tirage argentique (145 x 200 mm) sur carte (180 x 240 mm). Tampon "Studio G. L. Manuel frères 7 rue Dumont-d'Urville". Rare et précoce portrait de Joseph Kessel, au milieu des années 20.
Du studio photographique fondé en 1913 par Lucien et Gaston Manuel, les deux frères d'Henri Manuel. Ce dernier avait fondé avec Gaston, dès 1900, un premier studio spécialisé dans le portrait des personnalités des mondes politiques et artistiques, avant de s'installer seul au 27, rue du Faubourg-Montmartre. Gaston fonde alors, avec son plus jeune frère, Lucien, le studio de la rue Dumont-d'Urville : il y verra passer tout le Paris littéraire et artistique des années 20. Le tirage contient au dos, outre le tampon du studio, plusieurs indications de recadrage ainsi que le nom de l'auteur.
London 1889, Carton : 28,7x38,4cm - cliché : 18,3x27,4cm, une photographie encollée sur carton.
Rare portrait photographique de Gustave Eiffel, tirage au charbon d'époque encollé sur un carton du studio photographique Walery. Discrètes restaurations. Envoi autographe signé de Gustave Eiffel en bas à droite du carton : "Au Camarade Richard Souvenir du banquet du 22 Nbre 89 G. Eiffel" Ce portrait saisissant du magicien du fer fut réalisé l'année de l'inauguration de sa tour éponyme. Erigée à l'occasion de l'Exposition Universelle de Paris, elle était la plus haute structure bâtie du monde à l'époque, dominant le paysage parisien de ses 300 mètres de haut. On doit également à Eiffel la conception de la structure de la Statue de la Liberté. Un autre tirage de ce portrait est conservé à la National Portrait Gallery de Londres. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Gerschel, Paris s.d. (1899), 10,7x16,3cm, une photographie au format carte-cabinet.
Portrait photographique original sur papier albuminé, contrecollé sur un carton du studio photographique Gerschel. Quelques restaurations. Rarissime envoi autographe signé d'Alfred Dreyfus en marge haute du cliché : "Souvenir reconnaissant et affectueux. A. Dreyfus" Ce portrait a été pris par Charles Gerschel le 27 septembre 1899 dans le jardin de Joseph Valabrègue, beau-frère d'Alfred Dreyfus, à Carpentras où le capitaine, gracié depuis une semaine, était venu chercher isolement et repos dans l'attente de sa réhabilitation. Nous n'avons pu retrouver qu'un unique autre exemplaire de cette photographie, dédicacée à Bernard Lazare, aujourd'hui au Musée de Bretagne. Ce même musée conserve une lettre de Charles Gerschel - à Lucie Dreyfus - femme du capitaine, attestant de la rareté de ces portraits : «Il n'en est pas sorti une épreuve de chez moi si ce n'est pour en donner (et non en vendre, j'insiste sur ce point) à quelques amis sûrs et dévoués.Quant aux portraits du capitaine effectivement j'ai appris qu'un de mes employés s'est permis d'en remettre à un marchand. Par téléphone j'ai immédiatement fait arrêter ce trafic. » Les portraits photographiques originaux de Dreyfus sont rarissimes et celui en notre possession a été tiré à tout petit nombre uniquement pour Alfred Dreyfuset probablement dans le but d'être offert à ses soutiens. Provenance: de la bibliothèque d'Anselme Weill. Le Docteur Anselme Weill fut celui qui annonça à la famille Dreyfus sa condamnation à perpétuité et sa dégradation. Dans son ouvrage Affaire Dreyfus, L'honneur d'un patriote, Vincent Duclert raconte : "Mathieu [Dreyfus, frère d'Alfred] avait chargé un parent de la famille Hadamard, le docteur Weill, d'attendre l'annonce du verdict et de porter la nouvelle rue de Châteaudun, dans l'appartement où attendait une petite foule d'amis et de membres de la famille. Il arriva à 7 heures et demie du soir." Il révèle également qu'Anselme Weill avait témoigné en faveur d'Alfred Dreyfus lors de son procès : "D'autres allégations purent être détruites, par exemple celles qui furent prêtées au docteur Weill, dont la femme était cousine au troisième degré de Lucie Dreyfus. « J'affirme, et les rapports très fréquents, presque journaliers que j'ai eus avec lui comme parent, comme médecin et comme ami, me permettent de le faire, j'affirme que Dreyfus a toujours été un mari parfait, et que jamais je ne l'ai connu joueur, ni libertin. Or, c'est juste le contraire que l'on me fait dire, et je proteste contre ces allégations. Je n'ai rien à ajouter. », déclara-t-il à la cour." - Photos sur www.Edition-originale.com -
Gerschel, Paris s.d. (ca 1894), 10,8x16,5cm, une photographie au format carte-cabinet.
Portrait photographique original sur papier albuminé, contrecollé sur un carton du studio photographique Gerschel. Quelques taches marginales. Célèbre portrait mi-buste a été réalisé par Gerschel, photographe de l'Ecole Polytechnique. On y voit le jeune Alfred Dreyfus en tenue d'artilleur,portant un képi militaire à trois galons ainsi qu'une veste à brandebourgs brodés du chiffre 14. - Photos sur www.Edition-originale.com -