Édition originale. Un des 50 premiers exemplaires réimposé sur vergé d'Arches. Belle reliure janséniste signée d'Huser. Paris, Éditions de la Nouvelle Revue française, (20 avril) 1912. 1 vol. (160 x 215 mm) de 210 p. et [1] f. Maroquin janséniste émeraude, dos à nerfs, titre doré, date en pied, tranches dorées sur témoins, double filet doré sur les coupes, doublures de maroquin ivoire orné d'un riche décor « à la fanfare » avec le chiffre « MM » porté 6 fois, garde de moire bleu, couverture et dos conservés, étui-cigare de maroquin bleu nuit (reliure signée de Huser). Édition originale. Un des 50 premiers exemplaires sur vergé d'Arches, réimposé (seul grand papier, n° 25).
Reference : 29600
Deuxième oeuvre dramatique de Paul Claudel, mais la première à être mise en scène, L'Annonce faite à Marie initie en cela son théâtre et figure parmi ses pièces majeures avec Le Soulier de satin. Suivant son idée qu'« en art, il n'y a rien de définitif », Claudel en effet remaniait voire réécrivait ses textes. Ainsi de la genèse de cette pièce dont le propos augural fut écrit dix ans plus tôt sous le titre La Jeune fille Violaine, pièce elle-même remaniée en 1899 avant d'être réécrite en entre 1910 et 1911 pour donner naissance à L'Annonce. Le 22 décembre 1912 a lieu la première de la pièce sur la scène du théâtre de l'OEuvre. Dans ce théâtre créé par le comédien Lugné-Poe, le poète Camille Mauclair et le peintre Édouard Vuillard, l'inspiration est au symbolisme ; on y suit le précepte de l'un de ses chefs de file, Stéphane Mallarmé, qui voit dans la mise en scène (trop soignée ou présente) « une entrave à la rêverie du spectateur ». Le théâtre mystique de Claudel y a trouvé une place de choix. Claudel prendra une part importante comme metteur en scène de sa pièce aux côtés de Lugné-Poe. L'épure du décor, la diction « musicale » des acteurs voulue par l'auteur donnent les contours d'un style claudélien qui fera date. S'il n'y a que trois représen-tations, le public d'initiés qui s'y rendit sut s'en fait l'écho. L'Annonce est un succès, alors que le texte a paru quelques mois plus tôt (avril 1912) en volume et dans La NRF (n° 36 à 40). André Gide incite la jeune maison des éditons de la NRF à un retirage : « Qu'avons-nous décidé de faire pour les représentations de L'Annonce faite à Marie ? Rien ? Il serait tout de même bon qu'on pût trouver le livre à acheter dans les couloirs. Bon et presque indispensable - autant pour Claudel que pour nous. » Le 13 février 1913, les Éditions de la NRF procèdent (pour la première fois depuis leur création) à un retirage : 2 200 exemplaires sortent des presses alors que Claudel, en poste en Allemagne, se prépare à y monter une nouvelle fois sa pièce dans le théâtre d'avant-garde du centre d'art d'Hellerau (au nord de Dresde) ; il y fera preuve d'idées particulièrement novatrices pour la mise en scène. Passé dans la bibliothèque de Raoul Simonson, cet exemplaire avait été précieusement établi dans le pur style « janséniste » où le décor n'apparaît qu'une fois le livre ouvert. Les contreplats de maroquin ivoire richement ornés comportent le chiffre « MM » répétés aux quatre angles. Nous pouvons émettre l'hypothèse que cette reliure fut commandée par le bibliophile Marcel de Merre dont le goût pour Claudel était prononcé. Il possédait en outre l'édition illustrée par Maurice Denis de L'Annonce faite à Marie dans une spectaculaire reliure de Paul Bonet. Si notre exemplaire n'est pas passé en vente lors de la dispersion de sa collection (Sotheby's, 2007) il est cependant acquis que Marcel de Merre fit régulièrement travailler Huser, comme P.-L. Martin ou les frères Maylander parmi les grands ateliers de relieurs de son époque. De la bibliothèque Raoul Simonson (ex-libris).
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Édition originale. Un des 50 premiers exemplaires réimposés sur vergé d'Arches. Paris, Éditions de la Nouvelle Revue française, (20 avril) 1912. 1 vol. (160 x 220 mm) de 209 p. et [1] f. Broché. Édition originale. Un des 50 premiers exemplaires réimposés sur vergé d'Arches (n° 22).
Deuxième œuvre dramatique de Paul Claudel, mais la première à être mise en scène, L’Annonce faite à Marie initie en cela son théâtre et figure parmi ses pièces majeures avec Le Soulier de satin. Suivant son idée qu’« en art, il n’y a rien de définitif », Claudel remaniait voire réécrivait en effet ses textes. Ainsi de la genèse de cette pièce dont le propos augural fut écrit dix ans plus tôt sous le titre La Jeune fille Violaine, pièce elle-même remaniée en 1899 avant d’être réécrite en entre 1910 et 1911 pour donner naissance à L’Annonce. Le 22 décembre 1912 a lieu la première de la pièce sur la scène du théâtre de l’Œuvre. Dans ce théâtre créé par le comédien Lugné-Poe, le poète Camille Mauclair et le peintre Édouard Vuillard, l’inspiration est au symbolisme ; on y suit le précepte de l’un de ses chefs de file, Stéphane Mallarmé, qui voit dans la mise en scène (trop soignée ou présente) « une entrave à la rêverie du spectateur ». Le théâtre mystique de Claudel y a trouvé une place de choix. Claudel prendra une part importante comme metteur en scène de sa pièce aux côtés de Lugné-Poe. L’épure du décor, la diction « musicale » des acteurs voulue par l’auteur donnent les contours d’un style claudélien qui fera date. S’il n’y a que trois représentations, le public d’initiés qui s’y rendit sut s’en faire l’écho. L’Annonce est un succès, alors que le texte a paru quelques mois plus tôt (avril 1912) en volume et dans La NRF (n° 36 à 40). André Gide incite la jeune maison des Éditons de la NRF à un retirage : « Qu’avons-nous décidé de faire pour les représentations de L’Annonce faite à Marie ? Rien ? Il serait tout de même bon qu’on pût trouver le livre à acheter dans les couloirs. Bon et presque indispensable – autant pour Claudel que pour nous. » Le 13 février 1913, les Éditions de la NRF procèdent (pour la première fois depuis leur création) à un retirage : 2 200 exemplaires sortent des presses alors que Claudel, en poste en Allemagne, se prépare à y monter sa pièce dans le théâtre d’avant-garde du centre d’art d’Hellerau (au nord de Dresde) ; il y fera preuve d’idées particulièrement novatrices pour la mise en scène. Vignes & Boudrot, Bibliographie des Éditions de la Nouvelle Revue française, 20.
Folio 1973 1973. Claudel: L'annonce faite à Marie/ Folio 1973 . Claudel: L'annonce faite à Marie/ Folio 1973
Etat correct
Gallimard Nrf 1943 1943. Paul Claudel: L'Annonce faite à Marie/ Gallimard-NRF 1943 . Paul Claudel: L'Annonce faite à Marie/ Gallimard-NRF 1943
Très bon état
1981 1981. Claudel: L'annonce faite à Marie/ Folio 1981 . Claudel: L'annonce faite à Marie/ Folio 1981
Bon état
« L’Oeuvre » Publication mensuelle, directeur A.-F. Lugné-Poe, bulletin n° 9, octobre-novembre 1912. In-4, 22 x 28 cm, broché, couverture illustrée d’une vignette en couleurs contrecollée (minimes défauts), paginé de 151 à 190, publicités. Depuis l’été 1912, Lugné-Poe prépare la représentation de L'Annonce sous le regard vigilant de Claudel. Il commence la promotion de la pièce en consacrant le Bulletin de L’Oeuvre d’octobre-novembre à la présentation de l’oeuvre et de l’auteur. Outre Mes Idées sur la manière générale de jouer mes drames, de Paul Claudel (reproduit en fac-similé du manuscrit), on y trouve des articles de Christian Beck, Fr. de Miomandre, Legrand-Chabrier, André Fergan, Jean Variot (La mise en scène de L’Annonce – avec deux illustrations). Bien complet du feuillet volant donnant la distribution de la pièce. Rare.