Paris, Charles Gosselin, 1833. 1 vol. (161 x 111 mm) de 264 p. dont le faux-titre et le titre ; cartonnage de papier rouge à la Bradel, dos lisse, titre doré (Wagner & Spachmann), chemise en demi-maroquin saumon avec étui assorti (G. Mercier, 1931). Première édition séparée, en grande partie originale. Un des 12 rarissimes exemplaires imprimés sur papier fort de couleur saumon. Précieux exemplaire offert à George Sand ; il porte sur le titre, sous le nom de l'auteur, de la main de la romancière : « Ex. donné par lui-même à G. Sand ».
Reference : 27381
Louis Lambert est une œuvre savoureuse de Balzac, qui plante le personnage d’un intellectuel romantique blessé, que la folie emportera. Une première publication en 1832 dans Les Nouveaux Contes philosophiques le laisse insatisfait : il écrit le 25 novembre à son amie Zulma Carraud : « Hélas [Louis Lambert] est incomplet. Je me suis encore trop pressé. Il y manque des développements et bien des choses que je suis en train de faire, et, dans la prochaine édition, il sera bien changé, bien corrigé. » (Corr., II, 178). Balzac remanie alors considérablement son texte, en y ajoutant notamment le Traité de la volonté. Cette version définitive paraît deux mois plus tard, en janvier 1833, seulement imprimée à 750 exemplaires dont une grande partie, aux dires de Balzac dans la préface à l’édition collective du Livre mystique, sera détruite, déplorant encore en 1835 le mauvais travail réalisé pour cette « défectueuse édition qui, pour mon malheur, court le monde dans un état désolant d’imperfection » (Corr., II, 932). « Le résultat final témoigne de l’activité de penseur de Louis, génie foudroyé, mais garde un caractère un peu composite du fait même de cette élaboration par paliers. Balzac resta pourtant très attaché à cette œuvre ‘chérie, tant caressée’ (LHB I, 573), longuement pensée et portée, prédilection dont témoigne le luxe exceptionnel des reliures qui conservent les documents de sa genèse » (Isabelle Tournier, Louis Lambert, Maison de Balzac, notice en ligne) : en témoigne l’exemplaire conservé à la Maison de Balzac, établi par Balzac lui-même pour Madame de Berny, relié en « maroquin rouge à grain long, dos et plats ornés de compartiments dorés et à froid, mosaïque de maroquin bleu et vert, [portant] au centre du plat supérieur : ‘Et nunc et semper’ avec d’abondantes corrections et 25 feuillets intercalés d’additions, notamment sur Vendôme et sur le Traité de la Volonté ». En témoigne également un tirage tout particulier que Balzac fit réaliser sur ses fonds propres : douze exemplaires sur papier fort, de couleur saumon, que le romancier confie à l’atelier de reliure Wagner & Spachmann. La facture originale, conservée dans le fonds Lovenjoul de l’Institut de France, nous renseigne : établie à son nom en date du 20 février 1833, ils sont tous identiques, « payés 1 franc pièce ; des cartonnages modestes [qui] sont cependant en parfaite harmonie avec l’ouvrage. Sobres, recouverts de papier rouge brique, ils présentent au dos le seul titre L. LAMBERT en lettres dorées, entre deux filets dorés. Les gardes sont de papier blanc ; le volume est non rogné. Balzac destinait manifestement ces exemplaires à des amis proches » (Balzac imprimeur et défenseur du livre, 1995, p. 136). De ces douze exemplaires, trois autres seulement sont localisés : - exemplaire de Victor Ratier, ancien directeur de La Silhouette, avec envoi autographe signé (Exposition Balzac, Pierre Berès, nº 255, collection particulière) ; - exemplaire d’Eugène Sue avec envoi autographe signé « au cher capitaine de la Salamandre » (Bibliothèque Jacques Guérin, 20 mars 1985, nº 4, coll. particulière) ; - exemplaire sans envoi (peut-être celui cité par Vicaire, en provenance d’une vente Rouquette ; Librairie Métamorphoses, 2016, n° 26, coll. particulière, avec un dos refait). Cet exemplaire de George Sand (Catalogue de la bibliothèque de Mme George Sand et de M. Maurice Sand, Paris, 1890, nº 47 ; Exposition Balzac, Pierre Berès, nº 254 ; collection Pierre Bergé puis vente, V, 2020, n° 965) est sans conteste le plus précieux pour l’heure. Il a également été tiré deux exemplaires sur papier de Chine, l’un offert à Mme Hanska, l’autre à Zulma Carraud, mais ils sont tous deux dépourvus d’envoi ou d’ex-dono. Il en fait part à Zulma Carraud le 25 janvier 1833 : « vous allez recevoir bientôt, chez M. Sazerac, un petit paquet qui contiendra mon offrande. Pour vous, il existe un exemplaire sur papier de Chine et qu’en ce moment les plus grands artistes en reliure, s’occupent de rendre digne de vous. Je vous en prie, ne le prêtez jamais. Vous savez quand vous faites de la tapisserie, chaque point est une pensée. Eh bien chaque ligne du nouvel ouvrage a été pour moi un abîme. Il y aura là des secrets entre nous deux. Gardez le bien ; je vous en mettrai un exemplaire vulgaire que vous prêterez, si tant est que vous puissiez le prêter à beaucoup de monde. Maintenant l’œuvre est bien plus complète, plus étoffée, mieux écrite ; puissé-je en faire un jour un monument de gloire ! ». Un délice, contenu dans un écrin en palissandre marqueté à son chiffre, passé en vente en 2010 (Pierre Bergé et associés, Laucournet exp., 29 juin, n° 150). Provenance : George Sand ; Pierre Bérès ; Pierre Bergé. Carteret, I, 62 ; Clouzot, 20 ; Louvenjoul, 190 ; exemp. cité par Vicaire (I, 194).
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1833 Paris, Charles Gosselin, 1833, in-12 de 264 pp., rel. postérieure de style romantique signée Louis GUETANT, demi-maroquin rouge à grains longs, dos lisse orné d'un décor dans la hauteur de filets dorés se terminant par des arabesques et fleurons dorés, date en pied, entièrement non rogné, quasiment sans rousseurs, bel ex. imprimé sur beau vélin.
"Première édition originale séparée. Ce récit parut pour la première fois en octobre 1832, dans les nouveaux Contes philosophiques, in-8, chez Charles Gosselin, sous le titre de Notice biographique sur Louis Lambert. Puis il reparut, très augmenté, chez le même éditeur en février 1833 ; c'est l'édition décrite ci-dessus. Le texte en est très augmenté et modifié, notamment tout le plan du Traité de la Volonté ; Quant aux aphorismes de la fin, ils sont presque tous différents, au moins par la forme." (Escoffier, 969). Rappelons que l'auteur ne cessa de remanier ce texte dans les éditions qui suivirent. Tirage à 750 ex. selon Clouzot p. 20.
Werdet, Paris 1835, 14,5x23cm, 2 volumes reliés.
Edition originale pour Séraphita et troisième version de Louis Lambert. Reliures en demi maroquin vert sapin à coins, dos lisses, dates dorées en queues, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, couvertures et dos conservés, reliures signées de Champs. Bel exemplaire rare et recherché. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paris, Werdet, Librairie-Editeur, 1836, in-8, demi-reliure, pièce de titre, caissons ornés, plats marbrés, signet., 376 pages. Deux volumes reliés en un. Dos éclairci, quelques épidermures. Manque en coiffe. Intérieur frais.