Paris, Fasquelle, (20 mai) 1930. 1 vol. (160 x 225 mm) de 284 p. et [2] f. Demi-maroquin vert anglais à coins, titre doré, tête dorée, date en pied, non rogné, couvertures et dos conservés. Édition originale. Un des 75 premiers exemplaires sur japon impérial (n° 43).
Reference : 24511
« En 1927, le Théâtre des Arts (...) jouait toujours ma seconde pièce, Jazz, et le Theater Guild, de New York, venait d'acheter les droits des Marchands de gloire. J'avais devant moi un capital qui représentait cinq ans d'enseignement à Condorcet. Je demandai donc un congé qui me fut accordé, je décidai de vivre en ermite, et de travailler dix heures par jour pour le théâtre : c'était le moment ou jamais. » C'est dans ces conditions favorables que Pagnol, abandonnant son poste de professeur d'anglais, écrivit Topaze, instituteur pur et savant entraîné sans y rien comprendre dans de louches combinaisons auxquelles il finira par prendre part. « On dit parfois que le personnage de Topaze m'avait été inspiré par mon père, écrit Pagnol dans sa préface. Ce n'est pas tout à fait vrai. En réalité, je l'ai inventé, d'après les conversations que j'ai entendues dans mon enfance entre mon père et ses amis. » Pagnol trouvera ensuite son plus solide promoteur en la personne d'André Antoine, qui l'adressa à Max Maurey, le directeur du Théâtre des Variétés où la pièce, montée le 9 octobre 1928, triomphe. Pagnol, qui avait auparavant adressé son manuscrit à plusieurs directeurs de théâtre sur les conseils de M. Compère, directeur d'une entreprise de copie, eut le luxe, qui n'en fut pas moins un dilemme, de devoir choisir parmi eux, puisque tous voulaient sa pièce. En homme de théâtre avisé qu'il était, Antoine trancha pour lui. Ce n'est que vingt ans plus tard que Pagnol signa lui-même l'adaptation de sa pièce au cinéma.
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Rare première édition, premier tirage, de ce traité estimé et recherché sur l’activité minière et la métallurgie par l’orfèvre parisien P. de Rosnel. Paris, 1667. Soit 2 parties en 1 volume in-8 de : (8) ff., 64 pp. ; (8) ff., 176 pp., qq. taches. Veau brun de l’époque, double filet or encadrant les plats, dos à nerfs orné de fleurons, coupes décorées, tranches mouchetées rouges. Reliure de l’époque présentant quelques restaurations. 178 x 111 mm.
Rare première édition, premier tirage, de ce traité estimé et recherché sur l’activité minière et la métallurgie par l’orfèvre parisien P. de Rosnel (« orfèvre ordinaire du roy »). Sinkankas 5569 ; Sabin 73297 ; Ferguson, II, 295 ; Cp. Duveen p. 516 ; Caillet 9597 ; Hoover 692; Sinkankis 5569. Divisé en deux parties, “The first part of the much esteemed and sought for work by the Parisian goldsmith is a mining and metallurgical treatise in which gold, silver, and mercury are described in respect to their mines and methods of mining, purification of ores by smelting or otherwise, and refinement of the metals. Special emphasis is laid upon the New World.... [La seconde partie] precedes the publication of the standard method of pricing as described by J. E. Tavernier, Les Six voyages, 1767, often cited as the earliest publication of the rule, and by far anticipates the similar rule published by David Jeffries in his A Treatise on Diamonds and Gems, 1750" (Sinkankis). La seconde partie présente un grand intérêt gemmologique, traitant de l’origine des pierres précieuses et décrivant le diamant, le rubis, le spinelle, le saphir, le topaze, l’émeraude… les perles, l’agate, le jade, et les grandes pierres ornementales ; à la fin, un chapitre est consacré à l’évaluation des pierres précieuses, présentant de manière réaliste et en détail la méthode employée pour attribuer une valeur aux pierres taillées. Comme l’auteur le souligne, "The most perfect [pearls] are fished in the Persian Gulf, between the island of Hormuz & Basra, near Qatifa, Gombroon & Julfar" (p. 35). "This was long considered one of the best manuals of the gold- and silversmith's trade. Rosnel rejected the alchemists and displayed a profound knowledge of metals and alloys" (Hoover). " Pierre de Rosnel, orfèvre français, fut le joaillier en titre de Louis XIII. Dans la dernière partie du Mercure Indien il "provides a mathematical system for adjusting prices of diamonds upwards at a steepening rate with increasing weight" (Sinkankas), précédant ainsi la publication de la méthode standard de tarification décrite par Tavernier (Les Six Voyages, 1767). L’ouvrage est dédié à Le Tellier avec ses armoiries gravées sur les deux titres. Précieux exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque.
Edition ornée du portrait aux perles et collier de la Duchesse de Montpensier, dessiné par Larmessin en 1664. Paris, 1669. In-4 de (4) ff., 1 portrait et 152 pp. Maroquin olive, double encadrement de filets dorés sur les plats orné de motifs latéraux aux petits fers et d’un décor central composé d’un cœur percé d’une flèche ceint de petits fers dorés, dos à nerfs fleurdelysé, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 219 x 155 mm.
Rarissime et précieux volume consacré aux pierres précieuses et à la joaillerie et traitant des différentes pierres telles que diamant, saphir, topaze, rubis, émeraude, perles, or et argent. Sabin, 4957 ; Palau, 28.340 ; Penney, p.59 ; Goldsmith, 1921 ; Duveen, 71. L’un des ouvrages les plus intéressants concernant les pierres précieuses et la joaillerie. Cette seconde édition est plus intéressante que la première de 1661 car, elle est augmentée d'un « prix courant » pour les diamants et les perles et du chapitre « contre la fausse Pierre Philosophale et souffleurs d Alquemie » et une « Suite du chapitre de la perle » qui a trait à l'Amérique du Sud (Palau II, 194). Robert de Berquen était marchand orfèvre à Paris. « In terms of substance, this edition is considerably superior to the first; both are rare » (Sinkankas). « Svitte du chapitre de la Perle, comme elle fe pefche, & par quy, & autres chofes qui fe font paffées dans la Merique depuis l’Hiftoire de Francifque Coulombe. Vous, remarquerés Lecteur, Que les Perles que l’on voit à prefent qui font iaulnes, la nature ne les a pas créés imparfaites, comme nous les voyons, car s’il s’en voit tant rondes que autres qui font tellement iaulne que vous diriés que c’eft de l’Ambre iaulne, c’eft que deuant que les Efpagnols euffent conquis la Merique, qu’ils appellent à prefent la neufue Efpagne, il y à la riuiere de la Marguerite qui trauerfe une partie du Pays, & va rendre dans la mer, le reflus faifoit qu’il s’y pefchoit anciennement quantiré d’huitres dans cette riuiere, & les Indiens qui les pefchoient les faifoiet bouillir dans des chaudrons d’or où d’argent, car il n’y auoit point de cuiure, ny de laton, ny d’eftain, ny de plomb en ce pays là, les Efpagnols y en ont porté quantité depuis, comme des Chenets, des Chaudrons, des Chandeliers, & autres chofes de laton, les Indiens leur en donnoient le poids de l’or en efchange. Et pour ce qui eftoit de l’eftain qui eftoit en ouuraf et faits, comme Baffins, Plats Efcuelles leur en bailloient la pefanteur d’Argent ; tellement qu’en faifant cuire les fuiftres dans l’eau bouillante la chaleur leur faifoit venir cette couleur, ils les aymoient mieux de cette couleur que blanche à caufe qu’ils ont la chair grifattre, & la iaulneur de ces Perles leur faifoient paroiftre la chair plus blanche, & les Perles qui fe pefchoient anciennement dans cette riuiere eftoient plus belles que les autres ; c’eft pourquoy quant quelqu’un auoit de belle Perles à vendre il difoit elle font de la Marguerite, mais à prefent il n’y en a plus, car depuis les Efpagnols y font elle a tellement efté pefchée que l’on en a ofté la fource, & l’on à beau y traifner les grilles & des rateaux dans cette riuiere il ne s’y en trouue plus, car l’on n’oferoit ny beigner ny plonger dans icllee riuiere à caufe de la quantité de Cocodriles qui font dedans. » Belle édition dédicacée à la grande mademoiselle, duchesse de Montpensier, « seule fille de Gaston d’Orléans et de Marie de Bourbon », née en 1627. Elle est ornée de son portrait dessiné par Larmessin en 1664 rehaussé de son collier de perles. La présence peu banale sur cet ouvrage d’une reliure en maroquin, celle plus rare encore des fleurs de lys ornant le dos du volume, le cœur percé d’une flèche au centre des plats répondant à la dédicace où l’auteur supplie Mademoiselle de considérer la rareté des choses contenues dans ce livre et « le cœur de celuy qui la luy présente »…, la signature autographe du lieutenant de Police de Louis XIV, Nicolas Gabriel de La Reynie, nous permettent de considérer cet exemplaire comme un Présent de l’auteur à la Grande Mademoiselle. Provenances : La Grande Mademoiselle, Duchesse de Montpensier, née en 1627 ; Gabriel de La Reynie, premier lieutenant général de police de Paris (1625-1709) et Madame la Duchesse de Vendôme.
Bravo. 1930. In-Folio. Broché. Etat d'usage, Couv. défraîchie, Agraffes rouillées, Papier jauni. 41 pages. Couverture partiellement désolidarisée. Nombreuses rousseurs. Déchirures. Nombreuses illustrations en noir et blanc, in et hors texte. Nombreuses publicités illustrées en noir et blanc.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
"Sommaire: Les propos de Jules Romains ""Topaze""- Les affiches- Marcel Pagnol vu par Becan- Histoire véridique de 'Topaze"" par Marcel Pagnol- Quand Marcel Pagnol était au lycée de Marseille par Marcel Gras- Les guilandes de ""Topaze"" par Pierre Lazareff et Renard de Gabrielli- La classe de M. Topaze- Les mois dramatiques par Robert Kemp- etc. Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues"
L'exemplaire offert par l'auteur à son illustrateur. Monte-Carlo, Aux Editions du Livre, (27 octobre) 1952. 1 vol. (165 x 225 mm) de 265 p., [1] et 1 f. Broché, chemise et étui éditeur. Tirage unique à 5000 exemplaires sur vélin crève-coeur (n° 46). Envoi signé : «Pour Albert [Dubout], fraternellement, Marcel».
« La collaboration de ces deux grands méridionaux que furent l'écrivain Marcel Pagnol et le dessinateur Albert Dubout est tenue pour capitale pour la compréhension de leur oeuvre respective. Pourtant, elle ne prit effet qu'en 1936, alors que Pagnol écrivait pour le théâtre depuis 1923. Dubout de son côté, âgé de 31 ans, était déjà célèbre. C'est par l'intermédiaire du caricaturiste Toé, directeur de la publicité de la Société des films de l'écrivain, que Dubout fit la connaissance de Pagnol et réalisa la première affiche de César, qui venait d'être porté à l'écran. Dès lors, de Fanny à Manon des Sources, l'artiste réalisa des affiches pour tous les films de Pagnol, qui contribuèrent notamment à l'immense popularité de l'oeuvre du dramaturge. Parallèlement, par leur qualité, les illustrations de Dubout participèrent au succès de librairie des romans de Pagnol (...) Maître du jeu, Dubout laisse libre cours à son imagination débridée, ponctuée de connotations comiques et grivoises. Il affectionne les contrastes les plus étonnants et a parfois recours à des effets de plongée et de contre-plongée, familiers au cinématographe. C'est le cas dans les illustrations de Topaze, par exemple, dans le but de renforcer la puissance économique et politique de certains individus, ou de mettre en évidence le contexte social dans lequel ils évoluent » (Solange Vernois, Marcel Pagnol et Albert Dubout : la dynamique de la création, in Tierce, Université de Poitiers, n° 2-2017). L'illustration pour César constituera le point de départ d'une longue amitié que liera les deux hommes : Marcel Pagnol confiera en 1948 à Dubout l'illustration de la Trilogie Marius, Fanny, César. C'est un énorme succès. Suivra Topaze, en 1952, puis la trilogie des Souvenirs d'enfance, entre 1958 et 1965, en ayant donné auparavant nombre d'affiches de ses films : sa célèbre trilogie, La Fille du puisatier, La Femme du boulanger, Topaze, La Gloire de mon père, Le Château de ma mère, Le Temps des secrets, Merlusse, Angèle, Naïs... A l'issue de la parution de la deuxième trilogie, en 1958, Pagnol aura ces mots : « Mon cher Albert, J'admire notre livre. C'est une très belle réussite et je crois que tu es arrivé au sommet de ton talent. Tes couleurs sont aussi belles, aussi originales que ton dessin. Tu es sans aucun doute le plus grand illustrateur de notre temps, et ton trait est incomparable. Une sûreté, une force et une finesse qui font penser aux plus grands asiatiques. [...] Un régal pour l'oeil, Albert tu es le roi. » (Lettre de Pagnol à Dubout, Cagnes, 20 mars 1959). Il est joint un certificat, daté et signé du 23 avril 2021, de Didier Dubout (petit-fils et ayant-droit de son grand-père), certifiant que l'exemplaires faisait bien partie de la bibliothèque personnelle d'Albert Dubout et "qu'il s'agit du seul envoi connu de la famille de Marcel Pagnol à Albert Dubout". Un second exemplaire sur une oeuvre commune est néanmoins apparu depuis, mis à la connaissance de la famille : la première édition de Marius, illustrée par Dubout à la Libération, en 1945, qui porte cet envoi : " pour mon cher Albert Dubout, avec mon affection et mon admiration, son ami, Marcel Pagnol ", Ainsi qu'une édition d'un texte seul, celui de La Gloire de mon père et Le Château de ma mère, avec ces envois : « pour mon cher Albert, avec mon affection, Marcel Pagnol, 1957 » ; « pour Albert Dubout, hommage au travailleur ! Marcel ». On joint un portrait de Dubout par Albert Decossy, dédicacé. 27591
1976 1976. Marcel Pagnol: Topaze/ Presses Pocket 1976 . Marcel Pagnol: Topaze/ Presses Pocket 1976
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