Paris, Gallimard, (février) 1929. 1 vol. (120 x 190 mm) de 263 p. et [2] f. Broché. Mention de 10e édition en couverture. Précieux et rare exemplaire offert par l’auteur : « For Maurice Saillet, very cordially, John Dos Passos ».
Reference : 22336
Maurice Saillet était l'assistant et l'associé de la libraire, éditrice et poète Adrienne Monnier, à La Maison des amis des livres, située au 7, rue de l'Odéon à Paris et qui fut l'éditrice de James Joyce. Il y avait commencé comme critique de livres et rencontra dans ces années tout ce que la littérature américaine produisait de meilleur. Deuxième roman de John Dos Passos, Manhattan-Transfer attira l'attention par ses innovations stylistiques et ses évocations de la ville moderne. Le titre renvoie à la station du métropolitain de New York où s'opérait le transfert des voyageurs d'un train à l'autre entre l'île de Manhattan et le continent, en raison des écartements différents des rails. C'est bien cette moderne et fascinante « metropolis », qui constitue le véritable protagoniste du roman, à travers les 150 personnages et une atmosphère de tour de Babel. Plus que la société, c'est la ville qui est décrite, « ville rêvée pour ceux qui viennent d'ailleurs ». Ce chef-d'oeuvre de la « lost generation » est à mettre en parallèle avec celle de la « beat generation », quarante ans plus tard. Dos Passos est dans la rue, Kerouac sur la route. Sartre tenait Manhattan-Transfer comme « l'un des plus grands romains américains de tous les temps » et son auteur « pour le plus grand écrivain de notre temps ». Superbe traduction de Maurice Coindreau - qui fait encore référence aujourd'hui. Inséparable de la cohorte des grands écrivains américains qu'il a découverts, on lui doit l'essentiel des grandes traductions du roman américain d'entre les deux guerres. C'est presque en vain qu'on chercherait un grand nom dont il n'a pas traduit une oeuvre (il n'y aurait guère que Scott Fitzgerald et Thomas Wolfe), faisant préfacer ses traductions par un autre, écrivain de préférence. Seul presque Manhattan Transfer échappe à cette règle, qui aura vu L'Adieu aux armes préfacé par Drieu La Rochelle, Le petit arpent du bon Dieu par André Maurois, Des souris et des hommes par Joseph Kessel ou Sanctuaire par André Malraux.
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