Paris, Chez les marchands de nouveautés, 1814. 2 plaquettes (205 x 133mm) de 35 et 38 pp., cartonnage papier marbré moderne. Éditions originales. Elles sont imprimées à compte d'auteur sur papier vergé avec, au verso du faux-titre, une justification bien ironique : « quand l'auteur d'un écrit qui peut donner lieu à quelques responsabilités ne veut pas y mettre son nom, il me parait assez convenable que du moins celui qui se charge de le publier le signe. Senancour éditeur. » Inconnu à Vicaire et à Carteret, la première plaquette sera décrite dans le catalogue du Mouvement romantique en 1934 comme rarissime ; la seconde, elle, n'y est même pas mentionnée.
Reference : 14781
Elles sont imprimées à compte d'auteur sur papier vergé avec, au verso du faux-titre, une justification bien ironique : "quand l'auteur d'un écrit qui peut donner lieu à quelques responsabilités ne veut pas y mettre son nom, il me parait assez convenable que du moins celui qui se charge de le publier le signe. Senancour éditeur". Alors que le pouvoir de l'Empereur chancelle, Senancour est maintenant affilié aux milieux libéraux et rédige quelques pamphlets dans lesquels il prend parti : sa " Lettre d'un habitant des Vosges sur MM. Buonaparte..." est une violente critique du pamphlet de Chateaubriand: "de Buonaparte et des Bourbons" et comporte des jugements et des avertissements qui étonnent en 1814 : "c'est la lettre d'un solitaire à l'abri des engouements de la foule" (Escoffier) ; malgré la sympathie qu'il ne cessa de témoigner à Napoléon, Senancour ne fut point un bonapartiste, même de circonstance, comme Paul-Louis Courier. Les républicains ne le comptèrent pas davantage dans leurs rangs. Dans le Seconde lettre d'un habitant des Vosges, il avait reconnu que les moeurs, la tradition, la constitution sociale de la France se refusaient à la république telle qu'il l'entendait. « J'ai vu, écrivait-il, quelques républicains des grandes villes : je leur ai proposé d'aller vivre dans l'Unterwalden, où moi-même j'ai vécu ; mais ils craignaient la pauvreté, l'ennui, le travail obscur. J'ai dit à ces hommes libres : Vous n'aimez pas précisément la servitude ; mais ce que vous ne sauriez souffrir, c'est la liberté". Alors que le pouvoir de l'Empereur chancelle, Senancour est maintenant affilié aux milieux libéraux et rédige quelques pamphlets dans lesquels il prend parti : ses Lettres d'un habitant des Vosges forment une violente critique du pamphlet de Chateaubriand : de Buonaparte et des Bourbons. Malgré la sympathie qu'il ne cessa de témoigner à Napoléon, Senancour ne fut point un bonapartiste, même de circonstance, comme Paul-Louis Courier. Les républicains ne le comptèrent pas davantage dans leurs rangs ; en vérité, « c'est la lettre d'un solitaire à l'abri des engouements de la foule » (Escoffier) qui avait reconnu que les moeurs, la tradition, la constitution sociale de la France se refusaient à la république telle qu'il l'entendait. « J'ai vu, écrivait-il, quelques républicains des grandes villes : je leur ai proposé d'aller vivre dans l'Unterwalden, où moi-même j'ai vécu ; mais ils craignaient la pauvreté, l'ennui, le travail obscur. J'ai dit à ces hommes libres : Vous n'aimez pas précisément la servitude ; mais ce que vous ne sauriez souffrir, c'est la liberté. » Clouzot, 252, "très rare" ; inconnue à Vicaire et à Carteret, la première plaquette sera décrite dans le catalogue du Mouvement romantique en 1934 comme rarissime ; la seconde, elle, n'y est même pas mentionnée. Manque également à Germond [les pamphlets de la fin de l'Empire] et Davois [Bibliographie napoléonienne].
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