Paris, Stock, 1923. 2 vol. (120 x 190 mm) de 203 p., [2] et 1 f. ; 48 p. et 1 f. Brochés, sous chemise et étui papier. Édition originale. Exemplaire imprimé du service de presse pour le second volume. Envois signés aux deux volumes : « bonjour Kiki [Moïse Kisling], je t'embrasse, Jean, mai 1923 » et « à mon cher Kiki, Jean, juin 1923 ».
Reference : 13204
Jean Cocteau annonça à sa mère les contours du personnage qu'il méditait pour La Moitié d'ombre, premier titre du Grand écart. «Ce sera un coeur riche et pur mêlé aux bassesses d'une ville, et qui marche au bord, comme les somnambules au bord d'un toit. Une sensibilité qui désire dans le vague, et trouve une réponse courte et se dépense comme s'il s'agissait d'un amour maternel». Quinze ans après son aventure avec la comédienne Madeleine Carlier, l'auteur tissait sur la trame de cet amour malheureux un roman bref, comme une esquisse de Thomas l'imposteur publié une semaine après Le Grand écart. Mais tous deux ne connurent pas le même succès. L'on raconta volontiers que le cabaretier Louis Moyses - patron du Gaya et prince du Boeuf sur le toit - baptisa son nouveau cabaret montmartrois Le Grand écart, lequel reçut en un mois davantage de visiteurs que le livre n'eut jamais de lecteurs... C'est en se frayant un chemin dans l'antre des Editons de La Sirène dirigées par Blaise Cendrars que Jean Cocteau investira après la première guerre mondiale l'univers des peintres de Montparnasse. Moïse Kisling fera son portrait, en noeud papillon et en guêtres, dans une pose sage avec à ses pieds le chien Kouski. Bel ensemble de belle provenance.
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