Éditions du Grand Damier, collection "Amoroso", 1 volume broché de format 19,5 x 14 ,5 cm, jaquette signée Janneau, 224 pages, bon état. Frais de port en supplément.
Reference : JC283
Envoi en lettre suvie: + 6,50 euros
Librairie Nebulor
M. Jean-Eric Junger
13 rue Noë
56000 Vannes
France
02 97 40 49 76
Les prix indiqués sont en euros, les frais de port sont en supplément et recalculés dans le cas d'envois groupés. Les paiements peuvent être réalisés par carte bancaire, chèque, virement bancaire, Paypal. Les envois se font par la Poste ou par Mondial Relay, au choix du client.
2 pièces autographes signées à savoir: 1 L.A.S. de 3 pp., datée du 12 mai 1908: «Mon cher ami, il pleut, mais ton article sur le Briseur de Fers vient de nous apporter le soleil. Oh! mon cher ami, comme tu es gentil! comme je devine, en relisant ton article, le charmant parti-pris de ne voir que le bon côté de mon livre! C’est une page de camarade, évidemment, et non de critique, quoiqu’elle soit superbe et d’une habileté délicieuse. Car c’est de «l’habileté du cœur». Eh bien, tu as raison, après tout! Tu ne signales au public que les bonnes choses, puisqu’elles lui sont utiles. Leur démontrer que je n’ai pas de talent eût été peut-être un jeu d’artiste mais une grosse erreur de moraliste et de philosophe. J’ai un petit nombre, lentement, très lentement grandissant d’amis et de lecteurs. Ce que je leur dis depuis 15 ans ne peut que leur faire du bien, les raffermir ou les consoler. Je ne cherche pas à donner le goût du «militaire» mais de «l’énergique». Si j’y parviens, qu’importent mes fautes! Du reste, je connais, aussi bien et même mieux que quiconque, mes défauts. Tu peux me le mettre sous les yeux et en ajouter de nouveaux, quand tu me rencontreras. Je suis à ce point dénué de «vanité littéraire» que je t’écouterai […] Mon livre est noble et pur d’intentions, je l’ai écrit laborieusement. Il vaut bien ce qu’il coûte. Le reste n’est que de la fumée de cigare. Maintenant, je veux aller te serrer la main à l’Echo [ … ] En attendant, mon vieux Rar, je t’embrasse»; [ On joint: ] 1 réponse autographe signée au questionnaire du «Salon des Littérateurs», billet de 2 feuillets pré-imprimé: Maître idéal: «Prothée». Esthétique: «Un beau livre sur mes genoux». Prix rêvé: «Les ors et les argents sont fous! ». Devise artistique: «Simplement». Description de l’œuvre en vers de huit: «Parce que le bec de mes plumes, Dans l’orme agité du journal, Tirelire mes amertumes, Et lance un pi-huit matinal, Est-il dit qu’une œuvre m’est née? Alors j’ai volé ma journée… Parce que d’un bout de pastel, En un coin de mauve banlieue, J’esquisse le flâneur untel, Ai-je fait plus d’un quart de lieue, Vers la connaissance du bien? Holà, Dentu, je n’en sais rien! Œuvre, mot risible, oiseau rare. – Vais là-bas fumer un cigare»
Belle réunion de deux très intéressantes pièces autographes signées de l’écrivain Georges d’Esparbès (1863-1944). Fréquentant le Chat Noir, ami de Léon Bloy ou de Jean Moréas, Georges d’Esparbès exaltera l’héroïsme militaire. On joint une troisième pièce signée par son fils Robert (dit Asté d’Esparbès).
À lépoque où se situe cette lettre, le jeune Beyle, engagé dans larmée sous les ordres de son cousin Pierre Daru, voyage en Allemagne, dans le sillage de Napoléon 1er, à qui il voue une profonde admiration. La route de Berlin à Hanovre passait par « Stendal ». Onze ans plus tard le nom lui reviendra en mémoire pour inventer son masque de prédilection. En juillet 1807, Beyle était alors confirmé dans ses fonctions, et titularisé.Sitôt quà dix-sept ans Stendhal eût quitté Grenoble et son père haï, il découvrit toute la force de laffection qui le liait à sa sœur Pauline (laînée de ses deux sœurs, née en 1786 ; il détestait sa seconde sœur Zénaïde, la préférée du père). Henri fait de Pauline sa confidente et commence à entretenir avec elle une étroite correspondance, qui constitue un véritable trésor épistolaire : ...Tu mécris donc enfin, je te trouve charmante, prends encore patience jusquà ce que jaille à Grenoble, je te promets de te tirer dennui. Jure-moi de prendre patience encore quelque tems... Stendhal poursuit sur son itinéraire : ...Je suis arrivé de Halberstadt à 1h du matin, et je repars demain à 6. Me Alexandrine [lépouse de Pierre Daru] qui est à Berlin est passée par ici, elle ma montré beaucoup damitié. Jarrivais dHanovre jolie ville, charmant voyage je te rendrai compte de tout ça, je ne veux aujourdhuy que te donner signe de vie...V. [Victorine Mounier] a beaucoup plus dexpérience que toi, fais toi assez son amie pour lui parler à cœur ouvert sur tes projets [En 1802 Beyle sétait pris à Paris dune vive passion pour Victorine Mounier. La jeune femme, étant revenue à Grenoble pour se marier, Stendhal pria sa sœur de se rapprocher delle afin de le renseigner sur celle-ci]...Puis il charge Pauline de plusieurs commissions : la première : ...Prie mon papa de mexpédier Courrier par Courrier lextrait de Baptême qui prouve que je suis né le 22 Janvier 1782, remarque lannée, le ministre le demande pour lexpédition de mon Brevet 1782 et non 1783..., la seconde : ...Prie mon grand papa décrire à Mr D. [Daru] le plus courtement possible. Me Alex. à Berlin et me voulant du bien, fera bien réussir la lettre. Prie-le de ne pas parler de Me Al. autrement on verrait quil écrit parce que je len prie. Chose quil faut surtout éviter.... Il ajoute affectueux : ...Je taime toujours plus. Adieu ma chère amie, écris-moi, les lettres que tu veux bruler sont toujours les meilleures. Jétais sur le point de te croire, amoureuse et moubliant, écris souvent... Sa troisième requête concerne lenvoi ...dune bonne empreinte du cachet de mon père...Il ajoute un P.S. : ...Mille et mille choses à notre bonne tante...