P., Fayard, 1991, gr. et fort in-8, br., 710 pp. (SC16C)
Reference : 1356044
Nouvelle édition.
Librairie HURET
M. Jean-Etienne HURET
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3 LAS datée de 1877 et 1888, 2 au format in-4, une page et demie chacune, anciennement montées sur onglet, la dernière de 1888 de 2 pp. et demie : 2 lettres autographes signées d'Alfred Pottier de Courcy. 1 LAS datée de Paris, le 31 octobre 1887 sur papier à en-tête de la Compagnie d'Assurances Générales Maritimes : [ Il remercie son correspondant pour ses informations et continue : ] "Sur les informations du Commissaire du Port de mer de Dax, je lui envoie aujourd'hui un secours de f. 200 pour la protégée de Monseigneur. Voici que je recours encore à votre obligeance, cette fois pour un sujet bien futile. J'ai un vieil original de frère qui se livre dans sa province à des travaux de bénédictin et s'attache en ce moment à l'historique généalogique de la famille ou des familles de Loménie, et de quelques autres [ ... ] Il m'en demande aujourd'hui qui ne peuvent se trouver qu'aux Archives de la Marine si les registres de St Dominique y sont conservés comme ceux de l'Ile de France [ ... ] Il publie à la librairie Firmin-Didot un ouvrage effrayant, une édition continuée de l'Histoire des grands officiers de la Couronne du Père Anselme, et ces recherches sont destinées à combler des lacunes. Chacun prend son plaisir où il le trouve. Je ne connais guère de labeurs plus rebutants que des travaux généalogiques, mais mon cher frère ne s'intéressera pas davantage à mes gros volumes de Droit Maritime et se garde bien de les lire [ ... ] ; 1 LAS datée du 12 décembre 1887 sur papier à en-tête de la Société de Secours aux familles des marins Français Naufragés : "Mon cher Monsieur, depuis qu'on a donné un peu de publicité à ma société, cela m'amène quelques concours sans doute, mais m'amène aussi une recrudescence [ il évoque une postulante veuve en premières noces du lieutenant de vaisseau Mage, qui a péri avec la Gorgone en 1869 ] "J'aurai tous les droits du monde de dire néant à la requête, l'événement étant antérieur de dix ans à la naissance de ma société. On me représente cette femme comme dans la plus profonde détresse, nourrie par une domestique dévouée qui l'entretiendrait au lieu d'être payée, et qui si l'histoire est vraie mériterait un prix Montyon [ ... ] "J'aurai cru que la veuve d'un lieutenant de vaisseau qui a péri à la mer aurait eu une pension, un bureau de tabac, des secours annuels et on prétend que c'est parce qu'elle s'était remariée qu'elle n'obtiendrait rien, le second mari qu'elle a eu la faiblesse d'épouser aurait été un détestable qui ne lui aurait laissé que des dettes [ ... ]
Assureur maritime, Alfred de Courcy (1816-1888) arma notamment un navire hôpital et fonda une caisse pour les familles de marins. Il évoque ici son frère Pol Potier, baron de Courcy, auteur du "Nobiliaire et Armorial de Bretagne". Il évoque également la veuve d'un naufragé de la Gorgone ; corvette à roues, la Gorgone sombra en 1869 sur le phare des Pierres Noires au large de la pointe Saint-Mathieu, noyant les 93 membres de l'équipage. La dernière lettre est très remarquable pour l'histoire des assurances maritimes.
9 lettres autographes signées rédigées de 1883 à 1888, adressées à son ami Gustave Lévy. Les lettres avaient été montées sur onglet, et deux lettres sont restées contrecollées, sans respect de l'ordre chronologique : [ Lot de 9 lettres autographes signée ] 1 LAS datée de Cannes le 31 Janvier 1883 : "Tu serais bien gentil de demander pour moi, au fils de l'Amiral Garnand, l'autorisation qu'il m'a si gracieusement offerte, alors qu'il est venu me voir : la permission de visiter 'escadre du Golfe Juan, pour moi et quelques membres de ma famille. Si cela offrait quelques difficultés, dis-le moi franchement, ceci entre nous - et je m'adresserais à mon ami Miot [ ... ] ; 1 LAS datée de Cannes le 21 avril 1883 : [ ... ] "Je t'adresse un mot pour Garnand en te priant de le lui faire parvenir. Je voudrais aussi envoyer ma carte à la personne qui m'a présenté au Capitaine Michel [ ... ] ; 1 LAS datée de Paris le 25 Février 1885 : [ ... ] Il y a environ dix-huit mois que je suis allé, avec mon ami Miot, à ton ministère où je t'ai vu pour savoir s'il y avait des petits canons de marine. Tu dois te souvenir de cela ? Il n'y en avait point. Aujourd'hui on m'affirme qu'il y en a. Je viens te demander le service de vérifier le fait et de m'en écrire un mot le plus tôt possible, car je suis bien pressé par mon tableau du salon prochain, qui tu le sais représente un débarquement. [... ] J'irai dîner demain au Cercle de la Presse. Tâche d'y venir tu verras Arban, Lami et d'autres ex-copains des malheureux anti-libéraux !!..." ; 1 LAS datée de Paris le 4 mars 1885 [ Il invite son correspondant à Sevran pour venir voir son tableau ] ; 1 LAS datée de Paris le 29 mars 1888 [ Il expose une sollicitation pour un jeune homme dont les parents sont d'Egreville en Seine-et-Marne ] "Nous travaillons ferme à une entreprise qui, si elle réussit, réunira à nouveau tous mes anciens camarades..." [... ] ; 1 LAS datée d'Egreville (Seine-et-Marne) le 27 juin 1888 : [ Il demande pour une famille d'un marin décédé sa montre, et sollicite pour un autre moisson un congé d'un mois "au moment des moissons, c'est-à-dire vers la fin de Juillet. Je sais que cela s'accorde car je viens de l'obtenir pour un soldat du 76e de ligne". Il invite son correspondant Gustave Lévy à Egreville où il pourra dormir "dans la chambre du Commandeur (Nicham !) qu'on te réservera" ] ; 1 LAS datée du Château d'Egreville le 16 septembre 1888 : [ Il le sollicite encore pour son soldat et continue : ] "Quand donc t'aboucheras-tu avec Edouard Philippe - dont j'ai à faire un petit portrait - pour venir me voir à Egreville" [ ... ] ; 1 LAS datée de Paris, le 4 décembre 1888 : "Mon Cher Vieux, Comment je ne t'aurai pas répondu pour te remercier du dernier service, que je t'avais demandé et que tu m'avais fait obtenir ? Comment ? Eh ! bien je t'avoue franchement que je suis un cochon. Toutefois, il faut avoir un peu d'indulgence, et me pardonner : je t'ai tellement écrit pour te réclamer quelque chose que, ma foi, j'ai cru sincèrement t'avoir écrit pour te remercier. Puis mon intention très-ferme était d'aller te serrer la main aussitôt mon retour à Paris, mais Patatra ! Voilà environ trois semaines que je suis arrivé et je n'ai pas eu une heure à moi. Je suis rentré dans la fournaise, et j'ai repris ma sale existence vertigineuse de la Capitale. [ Il l'invite à dîner au Cercle de la Presse pour rencontrer ses vieux copains Philippe, Lami, Arban, etc... ] ; 1 LAS du 13 décembre 1888 : "Mon Cher Vieux, c'est encore moi. Tu sais mon protégé le soldat-marsouin Chevrillon, celui pour lequel je t'ai si bien remercié... Eh bien ce pauvre diable qui vient d'avoir la fièvre typhoïde ainsi qu'on t'en avait informé n'est pas encore bien chic [ Il sollicite pour un lui un renouvellement de congé. Il a regretté de ne pas le voir au Cercle de la Presse avec Arban, Lami et Crémieux. ] "Nous avons énormement causé de toi avec de Marçai, chez Bloch" [ il évoque l'Amiral Besnard "lequele entre parenthèses ne m'a pas l'air d'être fort commode" qu'il a également sollicité indirectement en vain... ]
Photographe, peintre, graveur et illustrateur, Etienne Berne-Bellecour (1838-1910) se spécialisa dans la peinture militaire et notamment de marine. Il évoque dans cette correspondance un tableau de débarquement de marine, probablement le sujet vendu en 2011 chez Artcurial : "Débarquement de troupes de Marine Française dans des chaloupes" daté de 1885 (à moins qu'il ne s'agisse là que d'un travail préparatoire). Prix du lot, non séparable