P., Fayard, 1990, in-8, br., 440 pp. (DE17)
Reference : 1355936
Librairie HURET
M. Jean-Etienne HURET
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Précieux exemplaire à grandes marges de l’un des principaux livres de langue française du XVIe siècle conservé dans sa reliure parisienne en maroquin rouge doublé de maroquin bleu. A Lyon, à l’enseigne du Rocher, 1544.In-8 de 479 pp., (17) pp., 264 pp. Plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement orné, double filet doré sur les coupes, doublures de maroquin bleu à dentelle, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée Belz-Niedrée.160 x 104 mm.
L’édition de référence, dite du Rocher, l’une des plus précieuses des Œuvres de Clément Marot.« Édition du plus grand intérêt, parce qu’étant la dernière donnée du vivant de Marot, et publiée par lui, elle a fixé le texte et le classement adoptés pour les éditions postérieures. Ce classement, dans l’ordre des genres de poésies ou de poèmes, est suivi là pour la première fois. C’est aussi dans cette édition que parait pour la première fois la traduction complète des cinquante psaumes de David, par Clément Marot, dont il n’avait été donné que des fragments dans les éditions précédentes. L’impression du volume est d’ailleurs très soignée.La marque qu’on voit sur le titre et à la fin est celle de l’imprimeur lyonnais Antoine Constantin. L’édition est connue sous le nom d’édition du Rocher, à cause de cette marque et des mots à l’enseigne du Rocher qu’on lit au-dessous.Dans son avis au lecteur, l’imprimeur annonce que la nouvelle disposition des œuvres a été faite « soubs la correction et bon jugement toutes fois de l’autheur... » Et il ajoute que plusieurs pièces parues ici étaient inédites.Dans la seconde partie, la traduction des Psaumes de David est précédée de trois épîtres, l’une « Au Roy très chrestien François premier de ce nom », la seconde « Au Roy encores » et la troisième « Aux dames de France touchant les dicts Pseaumes ». (J. Le Petit).« Édition remarquable » mentionne Brunet (III, 1455).Poète officiel adulé par François Ier et Charles Quint, Marot marque par son talent la première époque vraiment remarquable de la poésie française dont l’esprit reparaîtra chez La Fontaine qui ne manquera pas de rendre hommage à « Maître Clément ».Sa franchise d’esprit et de ton lui vaudront à plusieurs reprises tant l’incarcération que l’exil.Poète officiel de la cour de 1527 à 1534 Marot travaille à inventer des genres nouveaux. Il est ainsi l’inventeur en France du sonnet, importé d’Italie, à la suite de Pétrarque, ainsi que de l’églogue et de l’élégie, si prisées des poètes latins.« Dans sa poésie toute personnelle Marot évoque ce que Rabelais exprima avec la prose : de même que sous le rire de Rabelais se lisent les grandes préoccupations de son temps, sous la légèreté apparente de l’œuvre de Marot, se lisent la critique de la justice, le goût de la liberté, la mise en place de nouveaux rapports entre le poète et le roi, la défense d’idées religieuses nouvelles ».Le succès du poète à son époque fut immense et suscita maintes légendes. Ses textes furent présents dans tous les recueils de l’époque ; sa traduction des Psaumes servit de livre de prières à toute l’église réformée ; mais la légende retient aussi l’image du poète rossant le guet à la façon de Villon.De sa grand’ amyeDedans Paris, ville jolie,Ung jour passant melancolie,Je prins alliance nouvelleA la plus gaye damoyselleQui soit d’icy en Italie.D’honnesteté elle est saisie,Et croy, selon ma fantaisie,Qu’il n’en est gueres de plus belleDedans Paris.Je ne vous la nommeray mye,Sinon que c’est ma grand amye ;Car l’alliance se fet tellePar un doulx baiser que j’eus d’elle,Sans penser aulcune infamie.Précieux exemplaire à grandes marges de l’un des principaux livres de langue française du XVIe siècle conservé dans sa reliure parisienne en maroquin rouge doublé de maroquin bleu.Provenance : des bibliothèques R. Grandsire et L. Michaud avec ex libris.
La plus précieuse et la plus bibliophilique édition du XVIIe siècle des "Œuvres" de Clément Marot. A la Haye, chez Adrian Moetjens, Marchand Libraire près de la Cour, à la Librairie Françoise, 1700. Deux volumes petit in-12 de xvi pp., 732 pp. et (8) ff. de table. Maroquin bleu nuit, aux angles, quadrilobes mosaïqués de maroquin rouge ornés, pièce centrale chantournée de maroquin beige et losange rouge, ornés de petits fers, large bordure de fleurons dorés, filet doré en encadrement, dos à nerfs ornés de fers et quadrilobes mosaïqués rouge et brun, tranches dorées sur marbrures. Reliure mosaïquée de l’époque. 133 x 74 mm.
La plus précieuse et la plus bibliophilique édition du XVIIe siècle des Œuvres de Clément Marot. « Jolie édition, la plus recherchée... Il est difficile de s’en procurer des exemplaires bien conservés de marges et dont les feuillets n’aient pas une teinte rousse » mentionne Brunet (Manuel du Libraire et de l’amateur de livres, III, c. 1418). Cas du présent exemplaire, très pur et à très grandes marges (hauteur: 133 mm). Dans ses élégies, épîtres, ballades, rondeaux, chansons, complaintes, épigrammes et psaumes, Marot apporte en effet le meilleur de l’ancienne poésie française et une inspiration réellement populaire sous le vernis de la politesse de cour. Poète officiel adulé par François Ier et Charles Quint, Marot marque par son talent la première époque vraiment remarquable de la poésie française dont l’esprit reparaîtra chez La Fontaine qui ne manqua pas de rendre hommage à « Maître Clément ». De sa grand amye Dedans Paris, ville jolie, Ung jour passant melancolie, Je prins alliance nouvelle A la plus gaye damoyselle Qui soit d’icy en Italie. D’honnesteté elle est saisie, Et croy, selon ma fantaisie, Qu’il n’en est gueres de plus belle Dedans Paris. Je ne vous la nommeray mye, Sinon que c’est ma grand amye ; Car l’alliance se feit telle Par un doulx baiser que j’eus d’elle, Sans penser aulcune infamie. Édition qui se joint à la collection elzévirienne. Les deux fleurons de titre sont semblables dans la bonne édition, tandis qu’ils sont différents dans la réimpression qui a été faite sous la même date. (Ils sont ici semblables). Cette édition a toujours été prisée des grands bibliophiles et les bibliographes listent le nom de ses illustres détenteurs: Baron Pichon, Comte d’Hoym, Lignerolles, De Backer, La Roche Lacarelle, Didot, Mac Carthy, Pixérécourt, Labedoyere, Solar… Quant à Deschamps (Supplément à Brunet, il mentionne les enchères très élevées atteintes dans les années 1870 par les beaux exemplaires d’une hauteur de marges d’au moins 129 mm: (le présent exemplaire mesure 133 mm) «en mar. doublé de Boyet, exempl. Gaignat, 760 fr. Brunet (0m,137 de haut.); en mar. de Padeloup, aux armes du comte d’Hoym, 1500 fr. Baron Pichon , et serait vendu plus cher aujourd’hui; en mar. de Bradel, mais de 0m,129 seulement, 250 fr. Bordes; en maroquin de Trautz, exemplaire grand de marges, annoncé sur papier fort, 705 fr. Benzon; en mar. de Padeloup, haut. 0m,129, 330 fr. Leb. De Montgermont; en mar. de Bauzonnet, mais taché de rousseur, 120 fr. Labitte (1870); en mar. de Bauzonnet, 200 fr. au catal. Morgand et Fatout, et en mar. de relieurs di secondo cartello, deux exemplaires à 180 fr. au même cat.; en mar. de Trautz, 400 fr. cat. Fontaine de 1872. Nous citerons encore un délicieux exempl., relié en mar. doublé, par Padeloup, haut. 0m,134 qui fait partie du cabinet de M. de Ganay.» Rappelons qu’un livre de bibliophilie se négociait à cette époque à compter de 10 fr Or. Le présent exemplaire, revêtu d’une reliure mosaïquée de l’époque, compte parmi les plus précieux connus. « Au cours du XVIIIe siècle et spécialement de 1715 à 1775, un petit nombre de relieurs, pour la plupart parisiens, exécutèrent pour certains amateurs des reliures d’un caractère très particulier, décorées en mosaïque d’application de cuirs de différentes couleurs. La technique employée était connue depuis le XVIe siècle et demeurera utilisée. Elle est très exactement décrite par Dudin sous le nom de « reliure à compartimens » dans son Art du relieur doreur de livres publié en 1772, avec le patronage de l’Académie royale des sciences: « On commence par couvrir son livre en veau blanc ou en maroquin de couleur ou en tel autre fond qu’on veut ; il faut seulement que le cuir soit le mieux choisi et le plus exempt de tous défauts, trous et taches qu’on puisse se procurer. Quand le cuir est bien sec, on pose dessus un dessin tel qu’on le veut exécuter dont les différentes parties sont colorées ; on calque le dessin sur le veau et sur ce calque on colle des morceaux de maroquin teints en diverses couleurs et de toutes les teintes ; on pare ces peaux le plus mince qu’il est possible, de manière qu’on puisse voir le jour au travers ; on les taille en morceaux de la grandeur des parties du dessin qu’ils doivent représenter et on les colle avec de la colle de farine sur la peau, mettant très peu de colle pour ne point faire d’épaisseur ; quand ces morceaux sont collés, on met le livre en presse pendant un certain temps pour qu’ils s’unissent et ne fassent plus, pour ainsi dire, qu’un seul corps avec la peau qui fait le fond... Ensuite on dore tout ce qui est couvert de dessin, de même que tout le fond qui est semé de petits points... On recherche par dessus cet or le contour des fleurs, rinceaux, feuillages et autres parties du dessin, suivant exactement ces contours pour les circonscrire d’un filet d’or qui en termine l’extrémité. » Les reliures « à compartimens » étaient d’une technique extrêmement minutieuse et d’un prix de revient très élevé, ce qui explique pourquoi les exemples qui nous en ont été conservés sont très peu nombreux. » Précieuses reliures issues de l’«Atelier des Petits Classiques» ainsi nommé car le caractère commun de ces rarissimes reliures mosaïquées est de recouvrir de petites éditions classiques.
A la Haye chez P. Gosse & J. Neaulme, 1731. 6 volumes in/12 reliure plein veau du temps tacheté, dos lisse à caissons dorés, pièces de titres rouges et marron, tranches rouges, bandeaux , lettrines historiées et cul de lampe ; tome 1 : 24 ff., 406 p. 1 ff. - tome 2 : 16 ff., 428 p. - tome 3 : 389 p. - tome 4 : 8 ff., 387 p. - tome 5 : 24 ff., 392 p. - tome 6 : 8 ff., 368 p. Exemplaires en excellent état avec des défauts mineurs : légers manques de cuir sur le volume 1 ; auréole sur le bord supérieur des p. 93 à 120 du tome 3 ; saut de page sans manque de texte (188 à 291 en tome 4 ; petit manque de papier en p. 97/98 du tome 5 ; restauration des pages 178 et 179 du tome 6.
Clément Marot fait ses débuts de poète avec Le Temple de Cupido (1514), recueil dans le prolongement de la grande rhétorique et de la poésie médiévale. Dès 1519, il entre au service de Marguerite d'Angoulême et écrit pour la maison d'Alençon l'Epistre du camp d'Attigny. Acquis à l'évangélisme du groupe de Meaux, il est dénoncé et emprisonné au Châtelet pour avoir mangé du lard en carême. Il compose alors L'Épîstre à son ami Lyon, et une satire de la justice, L'Enfer. Valet de chambre du roi, chroniqueur, brillant et insolent, aussi à l'aise dans le lyrisme que dans la satire, Il donne en 1532, L'Adolescence Clementine qui connaît un immense succès et fait de son auteur l'un des plus célèbres poètes de son temps. Mais l'affaire des Placards ( 1534) oblige Marot à fuir. Réfugié auprès de Marguerite, puis à Ferrare et enfin à Venise, il accepte d'abjurer "l'erreur luthérienne" pour retrouver la Cour. C'est l'époque de la querelle avec Sagon, celle aussi où Marot entreprend la traduction des Psaumes (Trente Psaumes). Mais François Ier radicalise alors sa politique religieuse et Les Psaumes sont mis à l'index . Marot trouvera refuge à Genève, avant de mourir à Turin. Écarté par La Pléiade, Marot sera ressuscité au siècle suivant par Voiture, et plus tard La Fontaine.
Oeuvres de Clément Marot valet de chambre de François 1er roy de France. Revues sur plusieurs manuscrits, et sur plus de quarante éditions, et augmentées tant de diverses poésies véritables, que de celles qu'on lui a faussement attribuées, avec les ouvrages de Jean Marot son père, ceux de Michel Marot son fils, et les pièces du différent de Clément avec François Sagon, accompagnées d'une préface historique et d'observations critiques.La Haye, chez P. Gosse et J. Neaulme - 1731. - 1 frontispice sur le T1 - 592 pp, 584 pp, 572 pp, 572 pp.Reliure plein veau de l'époque. Dos à 5 nerfs ornés de fleurons dorés. Pas de rousseur. Très bon état. Format in-4° (28x23).Clément Marot (1496-1544) à la fois héritier des auteurs de la fin du <small>XV<sup>e</sup></small> siècle et précurseur de la pléiade, il est sans conteste le poète le plus important de la cour de François 1er.
Société d'Edition d'Enseignement Supérieur - SEDES Malicorne sur Sarthe, 72, Pays de la Loire, France 1968 Book condition, Etat : Bon broché, sous couverture imprimée à rabats éditeur blanche, titres en vert In-8 1 vol. - 196 pages
nouvelle édition augmentée de 1968 Contents, Chapitres : Avant-propos - Introduction : Répertoire des Elégies de Marot - Les élégies déploratives - Les élégies amoureuses dans le texte - Les élégies amoureuses dans l'histoire littéraire - Les élégies amoureuses dans l'histoire - Conclusion - Clément Marot, né à Cahors pendant lhiver 1496 et mort en 1544 à Turin, est un poète français. Bien qu'encore marqué par l'héritage médiéval, Clément Marot est l'un des premiers grands poètes français modernes. Précurseur de la Pléiade, il est le poète officiel de la cour de François Ier. Malgré la protection de Marguerite de Navarre, sur du roi de France François Ier, ses sympathies marquées pour la Réforme et pour Luther lui ont cependant valu la prison puis l'exil en Suisse et en Italie. (source : Wikipedia) couverture à peine jaunie, sinon bon état, intérieur frais et propre, papier à peine jauni, quelques coins de pages cornés, cela reste un bon exemplaire. - NB : Il s'agit d'une étude sur les Elégies de Clément Marot et non du texte en lui-même - format de poche