P., Les Presses artistiques, 1962, in-8, br., pl. h.-t. (SD67B)
Reference : 1343307
Catalogue d'exposition à la B.N., 1962 (335 num. présentés).
Librairie HURET
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Debussy sadresse au Président du Conseil LOUIS BARTHOU afin quil intercède auprès du ministre de la Guerre Alexandre Millerand en faveur de son frère ALFRED [né en 1870, Alfred Debussy est le 4ème enfant (sur 5) de la famille Debussy, Claude étant laîné] …Voulez-vous être assez bon pour me prêter votre précieux appui, encore une fois. Il sagit de mon frère Alfred Debussy, âgé de 45 ans, de la classe 90 qui vient de passer les examens dinterprète anglais. Il est porté sur létat de propositions soumis au Ministre de la Guerre, mais une recommandation touchant Mr Millerand laiderait puissamment, car, si cela est possible il voudrait être attaché à létat-major anglais et non croupir dans un bureau… Il ajoute : …Personne mieux que vous, (…), ne peut faire cela. En mexcusant de tenir devant vous le rôle ingrat de la statue de Quémandeur [jeu de mots sur la statue du Commandeur de Dom Juan], voulez-vous croire à ma reconnaissance et à ma respectueuse sympathie…Louis Barthou était un homme politique de centre droit et écrivain. Il fut président du conseil sous la présidence de Raymond Poincaré de mars 1913 à décembre 1913. Élu à lAcadémie française en 1919, il était surnommé le « ministre des poètes ». Cétait aussi un bibliophile, un amateur dart et un mélomane. Grand admirateur de Debussy, lorsquil fut interrogé à propos de ce dernier en 1932, il affirma qu « Il y a dans son art une énigme et un ensorcellement. LOlympe a plus dune demeure. Après Bach, Mozart, Beethoven et Wagner, Claude Debussy sest fait la sienne, où il sest installé par une immortalité dont la France, quil honore, saura garder le culte et entretenir léclat. ». Debussy fit recours aux services de Barthou plusieurs fois. En 1908, alors que Barthou était ministre des Travaux Publics, Debussy lui demanda la conservation du poste de son frère Alfred en tant que sous-inspecteur à la Cie du chemin de fer de lOuest. En octobre 1913 il lui envoya son passeport pour que Barthou puisse le faire signer par lambassadeur russe Alexandre Izvolski afin dêtre « invulnérable » lors de sa tournée à Saint-Pétersbourg.
LETTRE EXCEPTIONNELLE DANS LAQUELLE CLAUDE DEBUSSY EXPOSE À SON AMI TOUTES LES SUBTILITÉS DANS LART DE LORCHESTRATION :...Je ne voudrais pas técrire « lhistoire de lart dorchestrer à travers les siècles » (...), je ne me sens aucun goût pour cela. En somme, lart dorchestrer sapprend peut-être mieux en écoutant le bruit des feuilles remuées par les brises, quen consultant des traités où les instruments prennent lair des pièces anatomiques et qui, au surplus, renseignent médiocrement sur les innombrables façons de mélanger ces dits instruments entre eux !...Ce que tu me demandes au sujet de la tablature est extrêmement délicat. Qui tassure que cette tablature sera justement celle dont tu as besoin ? (...), crois-moi, ne tembarrasse pas à lavance dun système ou dune formule… à la dixième mesure tu ne sauras plus quen faire (...). Et surtout, rappelle-toi que les cuivres sont infiniment délicats et non pas des instruments de carnage ! Ce nest quà la dernière extrémité quun trombone doit hurler... Regarde dans Wagner, combien celui-ci est victime de son procédé puisquen dépit dun quatuor de tubas, de trompettes de tous les modèles, ça narrive pas à être plus riche... Et malgré Berlioz, Charpentier, Ganne, Puccini, ne crois pas que le triangle soit un instrument sentimental !...Ne menvie pas trop, car on ne saura jamais combien ma musique est différente de lopinion que lon peut en avoir. Si je nétais pas un peu dédaigneux, je pourrais souffrir en voyant quon me spécialise pour empêcher dautant laction que jaurais voulu exercer sur la musique. Ça na dailleurs aucune importance et nempêche pas que le temps du « jeu de la Puce » était charmant... Je men souviens encore... Debussy connut le compositeur Charles Levadé (1869-1948) dans sa jeunesse, à lépoque où ils fréquentaient tous deux le Cabaret du Chat Noir et lauberge du Clou. Ils furent témoins en 1892 au mariage de leur ami commun Vital Hocquet. Dans une lettre du 4 septembre (la veille), mais cette fois de Levadé à Debussy, Levadé signe « Ton vieux compagnon du noble jeu de puces ! », en souvenir de leur jeunesse...In Claude Debussy, Correspondance, établie par François Lesure et Denis Herlin. Gallimard, 2005 : N° 1903-89, p. 775.
25 x 20 Paris 1901 " Cher ami, Vous seriez tout à fait gentil en voulant bien être des notres jeudi prochain, le veston est absolument de rigueur et nul Tzigane ne tombera dans votre assiette...dîner 8 h. En toute amitié. [Signature]. En 1901, Claude Debussy est au sommet de sa carrière. "Pelléas et Mélisande" est jouée à l'Opéra-Comique en 1902. André Lebey (1877-1838) appartient aux cercles littéraires et artistiques, qu'anime souvent Pierre Louys (1870-1925) l'ami de Claude Debussy. La note humoristique "Tzigane" fait allusion peut-être à un point de discussion musical (?). Sur un beau papier vergé filigrané "Imperial Treasury Delarue" avec couronne et DLR entrelacé. Très bon état. Le mot "Debussy" a été ajouté postérieurement au coin gauche de l'enveloppe. PHOTOS NUMERIQUES DISPONIBLES PAR EMAIL SUR SIMPLE DEMANDE-DIGITAL PHOTOGRAPS MAY BE AVAILABLE ON REQUEST
Générique Broché D'occasion état correct 01/01/1944 230 pages
Soucis financiers : ...Permettez moi de vous rappeler que vous m'avez promis d'obtenir de M. Lacolle (?) qu'il ne fasse présenter la seconde traite que le 3 avril prochain...Cette lettre est adressée à Léon Bertault homme daffaires auquel Debussy eut souvent recours à partir de 1909 pour effectuer de difficiles emprunts. À partir de 1912 les difficultés financières de Debussy saggravent et il se voit plusieurs fois contraint de demander une avance à son éditeur Jacques Durand avant demprunter à une société de capitalisation appelée « LAvenir du prolétariat » contre une part de ses droits dauteurs.