P., Mame, 1812, 6 vol. in-8, demi-basane fauve à coins, dos lisse, pièce de titre verte (rel. de l'ép.). (M.2)
Reference : 1337557
Il manque les tomes 7 et 8, parus chez N. Barba en 1821. L'auteur (1769-1828) est le plus fécond de tous nos poètes dramatiques. "Ses pièces sont en quelque sorte le journal de l'époque : aussi son nom et sa réputation sont restés populaires. [...] son dialogue est vif et plein de saillies heureuses, sa gaieté franche et naturelle ; [...] celui qui sut faire rire pendant la terreur fait encore agréablement sourire quand on lit ou qu'on voit jouer plusieurs de ses comédies" (Michaud , pp. 175-180). Petites étiquettes aux dos de 3 tomes.
Librairie HURET
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Hachette, 1913, in-12, xii-224 pp, nouvelle édition, biblio, reliure toile rouge, dos lisse avec titres dorés, dos uniformément passé, bon état
"Le mouvement le plus important pour un « théâtre du peuple » se dessine, dans les années 1890, dans une optique opposée à celle qui a les faveurs des gouvernants républicains. Dans le contexte nouveau d’un champ littéraire constitué, il réunit des intellectuels critiques qui veulent conjuguer renouvellement du public et renouvellement de l’art, et qui s’élèvent autant contre les tentatives de vulgarisation de la culture classique que contre le théâtre bourgeois lui-même. L’ouvrage de Romain Rolland, “Le Théâtre du peuple”, qui paraît en 1903, est le principal manifeste de ce mouvement. La plus grande part de cet essai consiste en un examen critique du « théâtre du passé » qui vise à en sélectionner les éléments susceptibles d’intéresser encore le peuple du jeune XXe siècle. Même si l’écrivain rend hommage à quelques grandes figures, peu de pièces et peu d’auteurs survivent à son tri implacable ; le drame romantique français est quant à lui sévèrement rejeté et même considéré comme « un danger pour le théâtre populaire », car il « séduit » le peuple alors qu’il « n’a ni vérité ni honnêteté ». Lorsqu’ensuite, Romain Rolland en vient à évoquer les véritables « précurseurs du théâtre du peuple », il retient d’abord, pour leurs écrits théoriques, des auteurs comme Diderot et Mercier, et accorde la plus grande importance à la Révolution française. Du XIXe siècle français, il ne garde que Michelet car « c’est de [sa] main que l’idéal artistique de la Révolution et des penseurs du XVIIIe siècle est parvenu jusqu’à ceux d’entre nous qui ont entrepris de fonder le Théâtre du Peuple »..." (Gilles Malandain, Quel théâtre pour la République ?, 2001)
P., Thames & Hudson, 2000, in-4°, 319 pp, richement illustré de 457 reprorductions dont 64 en couleurs, broché, couv. illustrée, très bon état
Entre 1905 et 1935, la Russie fut le terrain privilégié d'expériences scéniques qui devaient bouleverser à tout jamais les théories sur le théâtre dans le monde. Entre la révolution de 1905 et celle de 1917, la question de l'avenir de cette forme d'art se trouva placée au cœur des préoccupations artistiques russes et, au cours des années qui suivirent 1917, le théâtre, tout à coup confronté à une nouvelle réalité sociale et à un public considérablement élargi, entra dans une période intense d'exploration, d'innovation et d'expérimentation. Répondant au défi de Lénine pour qui le théâtre devait être "plus qu'un simple spectacle", les auteurs, les metteurs en scène et les scénographes s'essayèrent à toutes les formes du genre, du théâtre de rue au théâtre de studio, du futurisme déclamatoire au drame domestique, de la propagande avouée aux subtilités psychologiques, provoquant une révolution esthétique sans précédent, qui étonne aujourd'hui encore par l'ampleur de sa vision et une pertinence intacte. Konstantin Rudnitski, l'auteur de cet ouvrage, historien du théâtre et critique mondialement reconnu, vécut lui-même au cœur de ce mouvement artistique et noua des liens personnels avec un grand nombre de ses protagonistes. Il retrace dans ce livre l'extraordinaire effervescence intellectuelle du théâtre russe puis soviétique, des premières années du XXe siècle jusqu'à 1935. Analysant les impulsions qui suscitèrent ces différents mouvements, il étudie les principales lignes de leur développement à travers les multiples débats d'idées dans lesquels s'engagèrent les grands metteurs en scène de l'époque, tels que Stanislavski, aux côtés des avant-gardistes – Meyerhold notamment –, des constructivistes et des futuristes menés par Maiakovski. Cette passionnante étude critique est étayée par une quantité considérable de documents d'époque et de dessins inédits des plus grands artistes modernistes – Malevitch, Exter, Popova ou Rodchenko – que Rudnitski n'a pu rassembler que parce qu'il avait des relations privilégiées avec l'avant-garde artistique russe. Plus de 450 photographies, rares pour la plupart, permettent ainsi de suivre pas à pas l'évolution du théâtre russe à travers l'analyse détaillée d'un grand nombre de spectacles, et font de cette étude l'ouvrage le plus complet jamais publié en France sur le sujet.
Editions du Cerf, 2002, in-8°, 291 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Qui fut Salomon Mikhoëls (1890-1948), cet homme qui se disait "submergé de destins" ? Un tsaddik, "un juste", portant sur les épaules le poids de sa communauté, un homme fidèle à la tradition hassidique qui donnait rendez-vous en son âme à toutes les âmes d'Israël. Et aussi un grand acteur, qui, parce qu'il les interprétait, ressentait les affres et les joies d'un peuple auquel il appartenait et qu'il a souvent représenté. Sonia Sarah Lipsyc, auteur et metteur en scène, donne ici à lire la pièce qu'elle a écrite, s'inspirant de Mikhoëls, laquelle retrace la rencontre imaginaire du grand acteur russe du théâtre yiddish d'Etat avec les figures les plus marquantes du théâtre juif. Deux textes théoriques viennent compléter sa mise en lumière du théâtre juif : Pour une métaphysique du théâtre juif, véritable historique du théâtre juif de l'Antiquité à la création de l'Etat d'Israël en 1948, et Grammaire d'un acteur juif, qui expose, à partir des Causeries sur le théâtre de Salomon Mikhoëls, la philosophie de l'acteur, ses réflexions et ses références à la tradition juive.
P., Pierre Lafitte, s.d. (1913), in-12, 309 pp, un portrait photographique de l'auteur en frontispice, broché, couv. lég. salie, bon état
Pierre Berton (1842-1912) est le petit-fils du compositeur Henri Montan Berton (1767-1844), et le fils du comédien Charles-François Montan Berton, dit Francisque Berton (1820-1874) et de Caroline Samson, romancière, fille de l'acteur Joseph Samson, sociétaire de la Comédie-Française. Il se produit d'abord comme comédien sur les scènes parisiennes, remportant des succès au théâtre du Gymnase, à l'Odéon, au Théâtre-Français, au théâtre du Vaudeville. En 1865, il débute comme auteur dramatique avec Les Jurons de Cadillac, une comédie en un acte, et continue, deux ans après avec une autre comédie, La Vertu de ma femme. Dès lors, il alterne pendant trois décennies son travail d'auteur et son métier de comédien. À la fin du XIXe siècle, il cesse de se produire sur scène mais continue, jusqu'à sa mort à écrire pour le théâtre. De 1908 à 1909, il publie en feuilleton, dans Le Figaro Littéraire, ses “Souvenirs de la vie de théâtre”, édités en volume en 1913. — Sommaire : Mademoiselle George ; Frédérick Lemaitre ; Emile Perrin ; Albert Glatigny ; le comte de Paris au château de Ferrières ; Georges Bizet ; le Tsarévitch à l'Elysée ; Bianchini ; Alphonse Duvernoy.
Fayard, 2001, gr. in-8°, 394 pp, 16 pl. d'illustrations en couleurs, notes et références, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
C'est par le théâtre que s'illustre avec le plus d'éclat le siècle des Lumières. Voltaire y voit "la seule manière d'assembler les hommes pour les rendre sociables", les philosophes l'opposent à l'église comme lieu de l'éloquence profane et sanctuaire des idées nouvelles, les plus grands architectes édifient des temples à sa gloire ; comédiens, comédiennes, danseurs, cantatrices, "enchanteresses" en tous genres occupent le haut du pavé. Quant au théâtre de société (ou théâtre "chez soi"), il passe pour le plus haut degré de la civilisation : l'esprit y acquiert du goût, le corps y cultive la grâce, le libertinage y aiguise les sens. Du grand seigneur dans ses terres à l'artisan dans son échoppe, la théâtromanie n'épargne personne : élèves des jésuites, magistrats, officiers, fermiers généraux, écrivains, savetiers, séminaristes ou filles galantes, tout le monde veut jouer la comédie. Du démocratique "parterre" aux loges louées à l'année, de l'Opéra à la Comédie-française, des Italiens à la baraque foraine et aux parades de boulevard, le public se presse aux spectacles, indiscipliné, turbulent parfois, mais toujours passionné, prompt à rire, à s'émouvoir, à siffler, guettant la réplique vengeresse ou l'équivoque obscène. A l'époque où l'opinion ne dispose d'aucun espace public, le théâtre apparaît comme un foyer sensible, où peut à chaque instant jaillir une étincelle de liberté. Historien des lettres et de la société de l'Ancien Régime, connaisseur averti des choses et des gens de théâtre, Maurice Lever en trace un tableau exact et fidèle, non moins que jubilatoire.