S.l.n.d. [Jersey, 1853], feuillet in-32 plié, soit 16 pp. dont la dernière blanche et 15 pp. y compris le titre de départ au-dessous duquel on lit : "Ce nouveau livre du grand poëte-orateur républicain, digne pendant de Napoléon le Petit, est divisé en sept parties intitulées : La Société est sauvée, - L'Ordre est rétabli, - La Famille est restaurée, - La Religion est glorifiée, - L'Autorité est sacrée, - La Stabilité est assurée, - Les Sauveurs se sauveront. / La pièce qu'on va lire en est extraite:". (GB20D)
Reference : 1323079
Cette pièce intitulée Nox, est datée de Jersey, novembre 1852. Vicaire signale deux éditions séparées de poèmes de Châtiments, dont celle-ci et une autre comprenant les poème suivants : Joyeuse vie (Jersey, janvier 1853), Chanson (Jersey, 1852), Applaudissements (septembre 1853) et Ultima verba (2 décembre 1852)."Ces pièces ont-elles paru séparément pendant l'impression des Châtiments et ont-elles été distribuées avant l'apparition du volume, ou bien sont-elles postérieures à l'édition des Châtiments (Genève et New-York 1853) ? Elles ne peuvent toutefois avoir été imprimées en 1852, comme l'indiquent les catalogues H.C. (Labitte 1888), n°137, et Alfred Piat (3e partie, Ém. Paul et fils et Guillemin, 1898), n° 5098, puisque plusieurs d'entre elles n'ont été écrites qu'en 1853. C'est là un point peu aisé à déterminer". (Vicaire IV, 313). Minime trou de vers. Inconnu de Clouzot (p. 90) qui ne cite que deux éditions de 1853.
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S.l.n.d. [Jersey, Impr. de Saint-Hallier, fin 1852, début 1853]. 4 plaquettes (75 x 115 mm) de 8 pp. chacune. Rarissime collection complète des quatre imprimés des pièces extraites de l'édition non expurgée des Châtiments.
Ces plaquettes furent imprimées pour être introduites clandestinement en France, par courrier, à la suite de l'interdiction du livre en France. D'après Clouzot, les deux premières (Nox et Joyeuse vie) ont été tirées à 2 000 exemplaires, les deux dernières (L'Expiation et A l'obéissance passive) à un nombre infime (une petite quinzaine). L'imprimeur belge Samuel eut alors l'idée d'imprimer séparément, dans le format in-32, quelques pièces du recueil, de manière à faire une sorte de propagande pour l'ouvrage complet ; ces minces brochures étaient ensuite expédiées par la poste sous enveloppe fermée, et échappaient ainsi à la vigilance de la police. Le 13 décembre, Samuel lui indique qu'ont déjà été imprimés «deux extraits, l'un que vous avez déjà [Nox], l'autre que je vous envoie ici, L'Expiation [...] Maintenant, je fais les pièces que vous m'avez indiquées [Joyeuse vie et A l'obéissance passive] ; je vous en enverrai une preuve... J'ai tiré quatre mille extraits des deux premières - deux mille de chaque pièce.» La troisième, Joyeuse vie, ne sera en fait imprimée qu'à tout petit nombre - quelques dizaines - et la quatrième, A l'Obeissance passive, passera à la trappe, quand bien même sa «composition était achevée, et Victor Hugo en avait même corrigé les épreuves, lorsqu'il se ravisa et ordonna à Samuel de décomposer. Il s'aperçut en effet que cette poésie, lue isolément, risquait être interprétée par ses adversaires comme une insulte à l'armée française.» En effet, A l'obéissance passive, qui commence par le célèbre « O soldats de l'an deux ! ô guerres ! épopées ! », Victor Hugo glorifie les soldats de la Révolution mais s'élève ensuite contre leur utilisation par Napoléon III pour réprimer « les défenseurs de la liberté ». Elle fut in fine finalement imprimée à quelques unités, mais sans destination d'être envoyée. La précipitation de la composition de cette dernier tiré à part et sa non-diffussion sont d'ailleurs confirmées par le caractère inachevé de la page de titre : à la différence des trois autres, elle ne contient ni le titre général des Châtiments ni le nom de l'auteur et encore moins la préface introductive. C'est également la seule à être datée de 1853. Les trois autres le sont de novembre et décembre 1852, mais elle ne connut ni le tirage conséquent des deux premières, ni sa diffusion. C'est quoi qu'il en soit la plus rare de quatre plaquettes, imprimées à un nombre infime d'exemplaires. Si le nombre avancé par Clouzot peut sembler quelque peu exagéré, l'insigne rareté de cette plaquette demeure néanmoins une réalité : pas d'exemplaire dans la collection Zoummeroff, inconnu de Carteret et jamais vu par Vicaire, qui ne connaissait de visu que les deux premières.
S.l.n.d. [Jersey, St Hellier, 1852] 1 plaquette (70 x 110 mm) de 15 p., en une feuille pliée. Édition originale en extrait des Châtiments à venir qui seront publiés quelques semaines plus tard.
Cette plaquette fait partie des quatre extraits des Chatiments : outre « Nox » et « Joyeuse vie », imprimés à un millier d'exemplaires, « L'expiation » semble plus rare. Quant à « A l'obéissance passive », elle ne fut jamais diffusée : seuls quelques exemplaires subsistent et sont d'une insigne rareté.