1927 Editions Alpina, Paris, collection "Visions d'Italie" - 1927 - In-4, demi chagrin marron rouge à coins; 5 nerfs, titre et auteur en doré - 106 pages - Ouvrage orné de 170 héliogravures et de 10 aquarelles originales en hors-texte par E. Brugnoli
Reference : 93409
Bon état - Reliure quelque peu frottée
Librairie Le Père Pénard
S.A.R.L. Nicolas RIVAT (gérant)
2, quai Fulchiron
69005 Lyon
France
librairie.le.pere.penard@wanadoo.fr
04 78 38 32 46
vente par correspondance / envoi à la réception du chèque de règlement augmenté des frais de port . Paiement en espèces ou chèques
sd Au Bureau de la Mode / Chez Aubert et Cie, Paris - Sans date (circa 1850) - In-4, demi-basane noire, plats et dos ornés, toutes tranches dorées - 152 pp. - 10 gravure sur les onze annoncées en page de titre
Assez bon état - Frottements sur les bords, les plats et le dos - Rousseurs et mouillures (sans incidence sur le texte) dans l'ouvrage - Inscriptions à l'encre sur les gardes
Flammarion, 1918, in-12, viii-316 pp, reliure demi_percaline aubergine à la bradel, dos lisse avec titre doré (rel. de l'époque), bon état (Bibliothèque de philosophie scientifique)
"Tout est à louer dans ce volume. M. Diehl a visité souvent Venise, s'est imprégné de son atmosphère. Dans les chroniques latines ou italiennes, et aussi dans les chroniques grecques – car l'Orient byzantin permet seul de comprendre cette cité toute grecque – il a étudié à fond son histoire ; derrière chacune de ses assertions nous devinons le texte précis. En plus il a disposé sa matière avec beaucoup d'art ; on suit avec un véritable intérêt ses développements toujours clairs; on lit avec un grand plaisir ses descriptions chatoyantes. Qu'on compare ce volume avec un ouvrage à peu près analogue publié en Allemagne, le “Venedig als Weltmacht und Weltstadt” de H. v. Zwidineck- Südenhorst ; autant celui-ci est lourd, doctrinal, et malgré tout superficiel, autant celui-là est gracieux, pimpant, et aussi très solide. Parcourons rapidement les quatre livres dont se compose le volume. Le premier nous entretient des origines de Venise et de la formation de sa grandeur. Par le traité de 812, Venise échappa à la domination des Carolingiens ; placée sous la suzeraineté de Byzance, gouvernée par ses ducs qui cherchèrent à rendre leur charge héréditaire, elle établit son autorité solidement sur l'Adriatique et jeta les fondements de sa grandeur maritime. Avec le livre II, nous entrons au cœur du sujet. Du XIe à la fin du XVe siècle, Venise est, dans la Méditerranée, la grande puissance commerciale ; et avec beaucoup de raison, M. Diehl insiste sur l'organisation de ce commerce, sur l'essor que lui donnèrent les croisades et la conquête de Constantinople en 1204. (...) Le livre III montre l'évolution de Venise du milieu du XVe à la fin du XVIe siècle. Les causes de décadence sont déjà très visibles. Les Turcs enlèvent à Venise son bel empire colonial... (...) Le livre IV, « la fin de Venise », n'est qu'un épilogue assez court. En 1669, Venise perd la Crète ; la conquête de la Morée par François Morosini le Péloponésiaque ne fut que passagère ; Venise ne la garda que trente années (1685-1715). Et dès lors elle renonça à toutes ses ambitions. Elle devint l'hôtellerie décrite dans Candide, la ville où s'arrêtèrent tous les voyageurs du XVIIIe siècle, celle des comédies de Goldoni et des farces de Gozzi, jusqu'au jour où, après les Pâques véronaises, Bonaparte la livra à l'Autriche. Ici s'arrête le livre de M. Diehl." (Ch. Pfister, Revue Historique, 1916) — Il y a une Venise romantique, celle de Byron, de Musset, de George Sand : de cette Venise, charmante assurément, un peu conventionnelle aussi peut-être, et dont la gloire est faite de beaucoup de littérature et d'un peu de snobisme, il n'est pas question dans ce livre. Il y a une autre Venise, celle dont on a joliment dit qu'elle est "La plus formidable leçon d'énergie active et d'utilisation pratique qui se rencontre dans l'histoire". C'est de cette Venise que l'auteur a voulu ici, non point sans doute écrire une fois de plus l'histoire, mais étudier le régime politique, l'évolution historique, et déterminer les causes qui firent sa grandeur et sa décadence. Dans la succession, compliquée et diverse, des formes politiques que connurent tour à tour les peuples européens, Venise tient une place à part. Sa constitution est une des créations les plus originales qu'ait comptées l'histoire des institutions ; elle offre le type classique – et presque unique – d'un gouvernement purement aristocratique, d'une république patricienne, où le pouvoir se concentre aux mains d'une oligarchie peu nombreuse, étroitement fermée et singulièrement jalouse de ses privilèges. Mais ce qui est peut-être plus remarquable encore, c'est que cette œuvre politique, née des circonstances, et par bien des côtés artificielle, a été, par la ferme volonté de ceux qui y présidèrent, une œuvre durable. L'ouvrage de Charles Diehl est devenu un classique.
Édition originale et très bel exemplaire provenant de la bibliothèque A. Brolemann. Venice, Giacomo Franco Forma in Frezzaria al Insegna del Sole con privilegio, s.d. [1610]. Petit in-folio. « 1 f. (titre gravé avec la même vue de Venise que pour « Habiti delle Donne »), 1 f. non chiffr. (dédicace à Vincent de Gonzague de Mantoue datée du 1er janvier 1610 et imprimée en caractères romains), 25 planches h. t. gr. non chiffr. Ces planches portent 34 figures d’hommes et de dames dans de très riches costumes vénitiens, des scènes de mœurs, des réjouissances. » (Colas, n° 1108). Le présent exemplaire compte 1 titre gravé avec vue de Venise et 24 planches portant 30 figures d’hommes et de dames ; manquent le feuillet de dédicace et une planche portant 4 figures mais le nombre et l’ordonnancement des gravures sont très variables entre les exemplaires d’une même édition (« this fine collection of detailed views and scenes of Venetian life and costume was issued with varying numbers of plates »). Qq. rousseurs en marge du frontispice. Le tout monté sur grand papier et relié vers 1850 par Duru en demi-maroquin rouge à coins. 360 x 260 mm. Dimensions des gravures : 258 x 190 mm.
Edition originale rarissime de l’un des livres les plus célèbres sur Venise, ses fêtes, costumes et activités vers l’année 1600. Colas, Bibliographie Générale du Costume, n°1108, col. 384-5; Katalog Der Freiherrlich Von Lipperheide'schen Kostümbibliothek (repr. 1963), n°1324, p. 527. « Ce recueil offre un grand intérêt pour les costumes de Venise pendant sa grandeur. On le recherche aujourd’hui d’autant plus qu’il est devenu d’une extrême rareté ». (Vinet, Bibliographie méthodique des Beaux-Arts). Ce recueil est si rare que Brunet n’a jamais rencontré d’exemplaire complet et ne décrit qu’un exemplaire incomplet (Brunet, II, 1378). Quant à Vinet, il doute du nombre de planches, faisant suivre le chiffre 24 d’un « ? » (Vinet, col 283, n° 2291). L’exemplaire du British Museum ne contient que 20 planches sur 25 et il manque le feuillet de titre. Titre gravé avec vue à vol d’oiseau de Venise dans un cartouche architectural, surmonté d’une vue sur le pont du Rialto et 24 gravures extrêmement fines. Le livre montre avec un détail extraordinaire les différentes festivités, processions et temps passés de la ville, ainsi que de grands moments de son histoire. « Assimilé au genre du livre de costumes, l’ouvrage de Giacomo Franco (1556 ?- 1620), dessinateur et graveur né à Venise, montre également des gravures d’un fort intérêt pour l’histoire des mœurs et coutumes de la Sérénissime aux XVIe et XVIIe siècles : fêtes, divertissements, joutes maritimes, régates… et carnaval. L’édition de 1610 est probablement la première. Le nombre et l’ordonnancement des gravures sont très variables d’une édition à l’autre et entre les exemplaires d’une même édition. L'exemplaire exposé comporte 26 planches gravées sur cuivre dont une double planche, toutes, sauf une, signées de Giacomo Franco. La gravure intitulée Feste che si sogliono fare per la città della caccia del toro, amazzar la Gata col capo raso, pigliar l’anadre, pigliar l’occa nell’acqua et altro met en scène des jeux avec des animaux : un ours se battant avec des chiens, un chat ligoté, une oie que l’on plonge dans l’eau, un canard accroché à un mât et un taureau pourchassé. Attestée depuis le Moyen Âge, la chasse au taureau est un jeu traditionnel du carnaval à la Renaissance, en particulier à Rome et à Venise ». (Exposition virtuelle organisée par la Bibliothèque Mazarine, Libri italiani lecteurs français, « Bals, fêtes et banquets »). “This book of engravings depicts the costumes, festivals, and social life of early seventeenth-century Venetians. There is no text other than a short descriptive sentence at the bottom of each engraving. Major Venetian landmarks are easily recognizable, and the small ovoid map on the title-page is regarded by some scholars as an important example of early Venetian cartography. Very little is known about the Venetian engraver Giacomo Franco. The son of painter Giovanni-Battista Franco (1510-1561), with whom he began his artistic training at the age of eleven, he worked as a painter, engraver, woodcutter, and dealer in graphics and books. For a while he studied in Bologna with Agostino Carracci (1557-1602). In the early 1580s they opened a private teaching academy that soon became a center for progressive art. In their teaching they laid special emphasis on drawing from life, and clear draughtsmanship became a quality particularly associated with their school. In 1595 Franco took over his father’s workshop and eventually became a well-known publisher. Although he was not documented as belonging to the booksellers’ or printers’ guilds, he is recorded in 1606 and again in 1619 as belonging to the painters’ guild. Franco’s determination to be recognized as an artist is reflected in his will, in which he refers to himself as a “designer.” The Habiti d’huomini is a potpourri of depictions of Venetian costumes, processions, and celebrations. Citizens are seen watching regattas, fighting on bridges, conversing in the Piazza San Marco and on the Rialto Bridge, and marching in ceremonial procession into the Doge’s Palace with flags flying and horns and flutes playing. Even the ubiquitous laundry is seen hanging on the line in the background. Men with rifles hunt ducks in the lagoon. The Doge’s mighty Bucintoro warship returns from battle, escorted by gondolas and saluted by cannon explosions. Carnival, of course, has a page of its own, which depicts citizens in masks, some of whom seem to be making best use of the cover of darkness to contact a prospective lover. The appropriately dressed widow is pictured heavily veiled, and a married gentlewoman has two outfits from which to choose, one for inside the house, another for outside. The men are almost as ornately dressed as the women. The Doge, in his palace wearing fine brocade and a crown, moves his hand in a sort of blessing, as – through a window behind him – life in the Piazza San Marco goes on”. (The Boston Athenaeum Museum) « Dès le milieu du XVe siècle, les institutions vénitiennes sont parvenues à maturité ce qui permet à Venise de parader chaque semaine dans la plénitude de son mythe sous les yeux des Vénitiens et du monde entier (Urbi et orbi) - y compris les Turcs et les Chinois. Venise se montre alors unie, forte éternelle et indestructible. » Un des grands moments de cette proclamation forcenée de la perfection politique de Venise est le rite du trionfo - ou procession ducale - où hiérarchie, ordre, harmonie et respect collectif se veulent les caractéristiques de cette liturgie d’État. Ce rite, voire rituel, urbain est un grand moment de la vie politique - et de la vie, tout court - de Venise. En effet, la procession ducale se veut une proclamation de la cohésion de l’État et de sa forte structuration aux yeux des Vénitiens comme aux yeux des étrangers qui en recevront nécessairement des échos. Le milanais Pietro Casolo, de passage à Venise à la fin du XVIe siècle, a été impressionné par l’ordonnancement immuable - et discipliné - de ces processions vénitiennes : Selon moi, un seul homme semblait ordonner toutes choses et il était obéi de tous, sans résistance. Cela m’a rempli d’admiration car je n’ai jamais assisté à une telle discipline lors de spectacles similaires. Ils marchent deux par deux, derrière le doge, dans un ordre tout différent de ce que j’ai vu dans de nombreuses cours religieuses ou profanes où, dès que le prince est passé, tout part dans tous les sens et en désordre. Ici, devant et derrière, tout est aussi parfaitement en ordre que possible. L’ordonnancement et la place de chacun ne sont pas le fruit du hasard mais le résultat d’un cérémonial rigoureusement pensé et immuable. Cette immuabilité est démontrée par l’existence de gravures commentées c’est-à-dire que les artistes notent l’ordre de la succession des personnages comme un élément aussi pérenne que les architectures qui encadrent cette cérémonie. Un exemple, la gravure de Giacomo Franco qui nous montre le début de la procession qui entre dans la basilique. L’ordonnancement en frise évoque les triomphes romains de l’Ara pacis ou de la colonne Trajane. » (Marie-Viallon, La procession ducale à Venise). Précieux et bel exemplaire provenant de la bibliothèque du XIXe siècle A. Brölemann avec ex-libris.
QUADRI Antoine (Secrétaire du Gouvernement Impérial et Royal et Membre de l'Athénée Vénitien)
Reference : 25962
(1828)
Venise François ANDREOLA 1828 in-16 broché un volume, broché (agraphé) crème in-seize Editeur (paperback in-16 editor)(16 x 10 cm), dos et couverture imprimés en noir, 1ère de couverture avec titre imprimé en noir dans un encadrement à décor floral gravé en noir, 4ème de couverture ornée d'une gravure du "Monument Colléoni à St-Jean et Paul" gravée en noir dans un encadrement à décor floral en noir, tête lisse, gouttière et tranche de queue non-rognées, Edition ornée de 2 plans dépliants gravés en noir + 19 gravures hors-texte en noir + 1 gravure en noir en 4ème de couverture, 404 pages + 3 pages intitulées "Oeuvres d'Antoine QUADRI sur Venise", 1828 Venise chez François ANDREOLA Editeur,
Ce Guide de Venise a un autre titre imprimé sur la 1ère de couverture ; "AN 1828 - OBJETS LES PLUS REMARQUABLES DANS VENISE ET DANS LES ILES ADJACENTES AVEC LE PORTRAIT DE CANOVA ET LE MONUMENT QUI LUI A ÉTÉ ÉLEVÉ" ....... PLANCHES COMME SUIT : 1- Plan (dépliant) de Venise, 2- Plan (dépliant) des Lagunes de Venise, 3- Monument érigé à Canova, 4- portrait de Canova, 5- Grand Hôtel Royal, 6-Grand Hôtel de L'Europe sur le Grand Canal, 7- Vue du Grand Canal de l'Hôtel Royal du Lion Blanc jusques et compris l'Auberge de l'Ecu de France, 8- Hôtel de la Reine d'Angleterre, vu du Canal au Pont de Fuseri, 9- Basilique Saint-Marc, 10- le Palais Public sur la Piazzetta, 11- Le Pont de Rialto, 12- Eglise du S.S. Redempreur à la Guidecca, 13- Eglise de S.Sts. Jean et Paul, 14- entrée aux Jardins Publics, 15- Place de Saint Marc, 16- Vue du Quai à la Piazzetta, 17- Bucintoro : Vaifseau consacré à la cérémonie de Mariage du Doge avec la Mer, 18- un des 4 cavalier de Bronze de Venise, 19- Portrait de Giove EGIOCO, Camée trouvé à Venise, 20- Vue d'un des 4 Lions de l'Arsenal de Venise, 21- Gondola Veneziana, 22- Monument Colléoni à St JEAN et PAUL (gravure de la 4ème de couverture) ...... Rare et bel exemplaire ....... en trés bon état (very good condition). en trés bon état
Intéressante édition de cette virulente critique du gouvernement vénitien, condamnée au feu et qui valut à son auteur d’être enfermé à la Bastille. Précieux exemplaire provenant de la collection Yemeniz et cité par Willems. Sur la Copie, A Paris, chez Frederic Leonard, 1677.Relié avec : Examen de la liberté originaire de Venise. Traduit de l’Italien. Avec une Harangue de Louis Hélian Ambassadeur de France contre les Vénitiens, Traduite du Latin. Et des Remarques Historiques. Sur la Copie à Ratisbonne, chez Jean Aubri, 1677. 2 volumes in-12 de : I/ (2) ff.bl., (12) ff. dont 1 frontispice gravé, 550 pp., (19) ff. pour la table, (2) ff.bl.; II/ (2) ff.bl., 237 pp., (3) pp. de table, (6) ff., 211 pp., (3) pp., (2) ff.bl. Reliés en plein maroquin bleu nuit, triple filet doré d’encadrement sur les plats, dos à nerfs richement ornés, double filet doré sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée de Bauzonnet-Trautz. 134 x 74 mm.
Seconde édition, largement augmentée, de cette histoire du gouvernement de Venise qui valut à son auteur d’être emprisonné à la Bastille. Willems 1907 ; Ruble, Catalogue des livres rares, 671 ; Brunet, V, 502. L’auteur était le secrétaire de l’ambassade française à Venise. A travers ce récit comportant d’importantes révélations sur la politique du gouvernement vénitien, Amelot de la Houssaye entreprit de critiquer l’administration de cette république et d’exposer les causes de sa décadence. L’ouvrage parut d’abord en mars 1676 et, ne semblant pas être désapprouvé par le pouvoir royal, provoqua des protestations indignées de l’ambassadeur vénitien Giustiniani. L’auteur fut envoyé à la Bastille où il ne resta que six mois. Une seconde édition, avec suppléments, publiée immédiatement après, renouvela ces protestations, et l’édition fut interdite. Cette persécution fit une publicité extraordinaire à cet ouvrage qui connut vingt-deux éditions en trois ans, et de nombreuses traductions. « Amelot de la Houssaye, célèbre publiciste français, né à Orléans en février 1634, mort à Paris le 8 décembre 1706. Il fut d’abord secrétaire d’ambassade à Venise, et se consacra ensuite à l’étude de l’histoire, de la morale et de la philosophie : voilà tout ce que l’on sait de sa vie. On lui reproche de la dureté dans le style ; mais son exactitude dans les faits et la justesse de son esprit font pardonner ce défaut. Les principaux ouvrages d’Amelot sont : ‘Histoire du gouvernement de Venise’, Amsterdam, 1676, 1705, 3 vol. in-12, avec un supplément. Cet ouvrage, qui, pour la première fois, mit au jour les maximes de la république de Venise, devint l’objet des réclamations du sénat vénitien auprès de la cour de France. Bayle dit que l’auteur fut enfermé à la Bastille ». (Nouvelle Biographie générale, II, 351). Le présent exemplaire est cité par Willems : « Vendu mar. bl. (Bauzonnet) 100 frs. Yemeniz ». « Cet ouvrage, rempli de traits satiriques, mais cependant très propre à faire connaître le gouvernement de Venise, déplut au Sénat, qui s’en plaignit à la cour de France ; on prétend même que l’auteur fut enfermé à la Bastille » (Michaud, Biographie universelle, 36). « Le lieutenant-général de police d’Argenson écrivait au ministre, le 24 février 1700 : ‘J’ai parlé au syndic des libraires, touchant ‘l’Histoire du gouvernement de Venise’, par le sieur Amelot de la Houssaye, et j’ai donné ordre, en exécution de celui dont il vous a plu de m’honorer, qu’on fit une perquisition exacte dans toutes les boutiques. Je savais qu’il était du nombre des livres défendus, et depuis trois ans plusieurs exemplaires de cet ouvrage ont été supprimés de mon ordonnance ». « Cet ouvrage fit beaucoup de bruit lorsqu’il parut, et le sénat de Venise, l’ayant qualifié de séditieux, le condamna au feu… On en a une traduction française sous le titre d’’Examen de la liberté originaire de Venise’, par Amelot de la Houssaye, qui y a joint la traduction d’une harangue latine de Louis Helian, contre les Vénitiens, prononcée en 1510, le tout imprimé sous la date de Ratisbonne, 1677, in-12 » (Brunet). Précieux exemplaire de cet ouvrage politique condamné au feu des sa publication, finement relié en maroquin bleu nuit par Trautz-Bauzonnet, cite par Willems. Provenance : Bibliothèque du Duc de Chartres et collection Yemeniz (ex libris).