1883 A Paris, Guimmaumin & Cie, éditeurs / Auguste Ghio, éditeur - 1883 - In-8, broché - 568 p. - Un frontispice + 1 planche dépliante
Reference : 115159
Bon état - Légers plis de lecture au dos - Petites rousseurs sur la couverture, ainsi qu'une petite déchirure sans manque en bas de la 1ère de couverture - Rousseurs éparses dans l'ouvrage
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Paris, Guillaumin & Cie, Auguste Ghio, 1883 In-8 de 568 pp., broché, entièrement non rogné, sous couvertures imprimées de papier gris-vert, tranches nues.
"Édition originale. Issu d'une famille d'artisans serruriers, Jean-Baptiste André Godin (1817-1888) accompli un tour de France à la façon des compagnons du devoir, avant de fonder, en 1840, son propre atelier et de déposer un brevet pour la production de poêles en fonte. Six ans plus tard, il installe son entreprise à l'essor rapide, à Guise, dans l'Aisne. En 1842, il découvre les théories fouriéristes et s'investis dans le mouvement, diffusant les idées de l'École sociétaire. Entre 1854 et 1855, il participe financièrement à la fondation de la colonie texane de la Réunion, qui sous la direction de Victor Considérant, se révèle finalement un échec. Tirant les leçons de cette expérience malheureuse de phalanstère, Godin se lance en 1857 dans la création de son Familistère, ""association coopérative du capital et du travail"". Autour de l'usine de Guise, il fait construire le Palais social pour loger les familles des ouvriers, et installe également lavoir, magasins d'approvisionnement, école obligatoire, théâtre, piscine, bibliothèque, etc. Parallèlement, il met en place un système associatif, coopératif et mutualiste, garantissant protection sociale, retraite, mais aussi services médicaux gratuits, cours du soir, crèche, etc. Godin qui avait pris fait et cause en 1848 pour la République, s'engage à nouveau dans l'action publique à la fin de l'Empire. Après le 4 septembre, il préside la commission municipale de Guise, puis est élu député de l'Aisne en 1871. Parallèlement à son engagement public, Godin publie plusieurs ouvrages dans lesquels il expose ses convictions socialistes et ses réalisations à Guise. Dans Le Gouvernement ce qu'il a été ce qu'il doit être, revient sur les institutions et le fonctionnement de la démocratie représentative, et affirme ses convictions sociales, notamment sur les questions des assurances mutuelles, de l'instruction, de l'association du capital et du travail, mais aussi de l'habitat, avec l'exemple du ""Palais social"". Portrait photogravure de l'auteur en frontispice. Planche dépliante du plan d'un habitat de type de Guise. Bel exemplaire."