1987 Belin - 1987 - In-8 broché - 287 pages - quelques reproductions photographiques
Reference : 101293
Bon état, coins légèrement émoussés
Librairie Le Père Pénard
S.A.R.L. Nicolas RIVAT (gérant)
2, quai Fulchiron
69005 Lyon
France
librairie.le.pere.penard@wanadoo.fr
04 78 38 32 46
vente par correspondance / envoi à la réception du chèque de règlement augmenté des frais de port . Paiement en espèces ou chèques
Belin, 1987, in-8°, 287 pp, qqs gravures et documents, notices biographiques, annexes, broché, couv. illustrée, bon état
"Maintes fois rapportée, l'histoire des origines de l'Ecole polytechnique ne l'avait cependant jamais été de façon suffisamment approfondie, permettant de saisir vraiment les raisons et les modes de sa genèse. Cette lacune est comblée par cet ouvrage d'un chercheur canadien de l'Université de Toronto. Il repose sur des documents connus mais insuffisamment exploités, et surtout sur une source précieuse qui n'avait pas encore été mise à jour : le journal de service de Charles Gardeur-Lebrun, premier inspecteur des élèves, qui ne couvre malheureusement que la première année de l'Ecole. L'histoire que retrace J. Langins ne porte pas sur les aspects institutionnels de la création de l'Ecole, mais essentiellement sur les premiers cours, qualifiés de « révolutionnaires » — ce terme n'avait pas le sens qui nous est habituel, mais était alors synonyme d'accéléré, d'expéditif. Il fallait en effet répondre en peu de temps à des besoins d'enseignement scientifique et technique. Il s'agissait de porter remède à la désorganisation de cet enseignement dans les premières années de la Révolution, de l'adapter aux progrès récents si notables des sciences et des techniques, et d'apporter à l'effort de guerre du pays les ressources de savoir et de technique qui lui étaient indispensables. Rappelons que la création de l'Ecole polytechnique qui, durant sa première année, fut dénommée Ecole centrale des travaux publics, amorcée dès le printemps de 1794, procède d'une loi de la Convention du 28 septembre 1794, donc deux mois à peine après la chute de Robespierre, loi votée après un rapport de Fourcroy, membre du Comité de Salut public. Les cours furent inaugurés le 21 décembre 1794. L'ouvrage comporte deux parties : le texte même de J. Langins (100 p.), une série d'annexes dont les deux plus importantes et les plus développées sont la reproduction du rapport de Fourcroy où sont présentés, avec la logomachie et l'emphase de l'époque, les objectifs visés par la création de l'Ecole, et les Programmes de l'enseignement tels qu'ils furent publiés le 8 février 1795. Ces cours, où l'on reconnaît l'influence de l'Encyclopédie, sont ainsi partagés : Analyse appliquée à la géométrie, Analyse appliquée à la mécanique, Stéréotomie, Architecture, Fortification, Dessin, Physique générale, Chimie (substances salines, végétales, minérales). Parmi les enseignants, à côté de Monge, il faut citer, parmi les plus illustres, Lagrange et Berthollet. Comme le note E. Grison dans la préface de l'ouvrage, la création de l'Ecole polytechnique s'inscrit dans un puissant et large effort de renouvellement de l'enseignement pour les sciences et les techniques, oeuvre d'un groupe de savants où Monge a tenu la place primordiale, qui ont pris d'autres initiatives, principalement la création de l'Ecole normale de l'an III qui avait un objectif de formation quasi encyclopédique, mais qui ne vécut que trois mois, et le Conservatoire national des Arts et Métiers, lui promis à la durée." (François Russo, Revue d'histoire des sciences, 1989)