Bernard Grasset Broché 1945 In-12 (12,2 x 18,8 cm), broché, 249 pages, édition originale ; volume bruni, pliures au dos légèrement de biais en tête, rousseurs sur les plats, par ailleurs assez bon état général. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Reference : va1380
Abraxas-Libris
Patricia Pichot
7 et 11 rue du faubourg Bertault
35190 Bécherel
France
33 02 99 66 78 68
Les livres sont décrits d'une façon précise et claire. Pour toutes questions n'hésitez pas à nous envoyer un courrier. Les frais de port sont à la charge du client. Frais de port, 6 euro pour le colissimo, colieco 4, 20. Les prix sont TTC, les librairies anciennes ne facturant pas de TVA. Abraxas-Libris accepte les paiements par chèque, virement bancaire et par carte bancaire. En cas de désaccord sur une transaction vous aurez trois jours après ouverture du courrier pour déposer une réclamation.
Orné de 40 gravures sur bois, imprimées en 1532. Lyon, Olivier Arnoullet, 12 juillet 1532. In-4 gothique de (136) ff. Maroquin bleu nuit, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs joliment orné avec chiffre doré répété dans les caissons, double filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Trautz-Bauzonnet, 1847. 191 x 132 mm.
Premier recueil de nouvelles de la littérature française. Le plus bel exemplaire cité et décrit par Brunet de cette rarissime édition de 1532 des «Cent nouvelles nouvelles». L'œuvre a été composée entre 1464 et 1467 à la cour de Philippe le Bon, duc de Bourgogne. Il en est le dédicataire et figure lui-même parmi les trente-cinq conteurs. Longtemps attribué à Antoine de La Sale, auteur de la cinquantième nouvelle, on admet aujourd'hui que les Cent Nouvelles nouvelles sont de la main d'un rédacteur unique et anonyme, qui serait ainsi le trente-sixième conteur, parmi les seigneurs bourguignons devisant. « Ce recueil, faussement attribué parfois à Antoine de la Sale, fut composé à la demande du duc de Bourgogne Philippe le Bon, vers 1462, par un écrivain de cour, peut-être Philippe Pot. Plusieurs seigneurs bourguignons pour se divertir racontent à tour de rôle de gaillardes histoires, avec abondance de ripailles, joutes amoureuses, feintes et jeux de mots, qui forment une suite au Décameron de Boccace et annoncent les contes du XVIe. Pourtant, derrière la gaîté d'apparence, on sent les inquiétudes d'un siècle qui finit mal : la loyauté chevaleresque a disparu, l'amour filial, le mariage, l'amitié même sont touchés par la dégradation des mœurs et l'avènement du mensonge. Le texte original fut plusieurs fois adapté, compilé, remis en forme au XVIe siècle.» (Bechtel). « Chef-d’œuvre de style et le premier ouvrage en prose, sans contredit, où la langue française montre cette clarté et cette facile élégance qui l'ont rendue la langue de l'Europe civilisée" (Viollet-le- Duc, Bibliographie des chansons, fabliaux, contes en vers et en prose, 1859, p. 144). « Un bel exemplaire en mar. v. a été vendu 465 fr. chez le pr. d'Essling; 14 liv. sterl. Utterson.» (Brunet, I, 1735). Précieuse et belle édition illustrée de 40 figures gravées sur bois dans le texte; quelques-unes sont répétées. Titre imprimé en rouge et noir, orné d’une grande figure: « Trois personnages, dont un tient un manuscrit, autour d’une table où se trouve un vase». Au dernier f. : Roi de France entouré de 6 personnages. Et 38 bois plus petits (dont des répétés) dans le texte. Nombreuses initiales ornées. Ces récits d'après boire où l'indécence est de mise s'inspirent de la tradition orale et d'un fonds commun aux fabliaux, aux Facéties du Pogge et au Décaméron. Les effets scabreux sont plus appuyés: maris benêts perpétuellement cocus, épouses rouées, truculences érotiques, feintes et jeux de mots sont rendus avec un art très vif du dialogue et de la mise en scène. Très bel exemplaire cité par Brunet et Bechtel relié en maroquin par Trautz au chiffre du Baron de Ruble provenant des bibliothèques de François-Victor Masséna, Prince d’Essling (cat. 1845, n°349: exemplaire alors relié par Duru); baron Alphonse de Ruble qui le fit relier de nouveau par Trautz-Bauzonnet (Paris, 1889, n°463); Emile Rossignol avec ex-libris; Bernard Clavreuil; Pierre Bergé. Bechtel ne mentionne qu’un seul exemplaire passé sur le marché au cours des quarante dernières années: l’exemplaire Edouard Vernon Utterson, relié au XIXe siècle par Niedrée avec 3 feuillets restaurés et le dernier feuillet refait, vendu 7 500 € en juin 1985, il y a 39 ans.
Précieuse et rare quatrième édition des Nouvelles exemplaires, dédiée au Comte de Lemos, gouverneur du royaume de Naples. La première avait paru à Madrid l’année précédente. Première édition parue hors d’Espagne. Bruxelles, Roger Velpio et Huberto Antonio, 1614. In-8 de (8) ff., 616 pp., pte. mouillure ds. la marge inf. d’une dizaine de ff. Vélin souple ivoire, dos lisse muet, traces d’attaches, petit manque au bas du second plat. Reliure parlante de l’époque. 172 x 105 mm.
Précieuse et rare quatrième édition des Nouvelles exemplaires, dédiée au Comte de Lemos, gouverneur du royaume de Naples. La première avait paru à Madrid l’année précédente. Première édition parue hors d’Espagne. Composées entre la première et la seconde partie de Don Quichotte, les Nouvelles exemplaires représentent le monument le plus achevé de l'œuvre narrative de Cervantès. Le recueil se compose de 12 nouvelles : « La petite gitane », «L’amant généreux », «Rinconète et Cortadillo », « L’espagnole anglaise », « Le licencié Vidriera », « La force du sang », «L’illustre servante », « Les deux jeunes filles », « Cornelia », « Le mariage trompeur », «Lecolloque des chiens », « La fausse tante ». Toutes ces Nouvelles ou Contes moraux brossent un tableau achevé de la société espagnole à la manière d’un manuel de savoir-vivre, brodé des perles rares des « entremeses », sorte de sketches alertement troussés qui évoquent avec une étrange résonance psychologique et une amère gaieté une société en dissolution. « Le cadre conventionnel de la nouvelle italienne se brise ici - pour atteindre un équilibre esthétique intérieur qui ne dépend plus de règles apparentes et fixes. Cervantès part de la tradition pour cueillir, au-delà de toute convention, les aspects de cette humanité qui s’agitait sur les places et dans les rues de l’Espagne de son temps. Il arrive à ce résultat par l’emploi de procédés esthétiques entièrement nouveaux, dont il est l’initiateur ; grâce à un dialogue serré et vif, le récit progresse, sans une faille, traduisant fidèlement l’évolution psychologique des personnages ; point de notations qui ne soient déduites, et toujours avec bonheur, de la situation elle-même ; la peinture est sobre, juste ; le style, brillant et précis ; la vie s’y reflète dans ses aspects multiples ; tour à tour tragique et comique ; dans certains récits où s’affrontent les instincts élémentaires de la vie - et qui comptent parmi les meilleurs, - on assiste à la naissance d'une poésie brutale et cependant jamais vulgaire ; car si rien n’échappe au regard pénétrant de l’auteur, rien non plus qui ne soit évoqué avec amertume : mais constamment ce sourire ironique, légèrement résigné, et, somme toute, bienveillant, où s’exprime un amour malheureux mais attentif des hommes. » La rareté des toutes premières éditions des Nouvelles de Cervantès est légendaire et soulignée à juste titre par les bibliographes. Brunet mentionne ainsi qu’en 1828, Salva ne connaissait qu’un seul exemplaire en Espagne de la première édition de 1613. Le bibliographe cite seulement 2 autres exemplaires. La seconde édition est considérée « comme presque aussi rare et aussi recherchée que la première». La troisième imprimée à Pampelune en 1614 présente la même rareté. Brunet répertorie ensuite cette présente édition imprimée à Bruxelles en 1614 et ne cite que 2exemplaires: les exemplaires des bibliothèques Hibbert et Heber. Précieux et bel exemplaire de cette édition précoce des nouvelles de Cervantès, de toute rareté en séduisante et rarissime reliure parlante de l’époque portant les lettres majuscules «V» en bas du premier plat et «L. D. B.» en queue du second plat.
Paris, Adolphe Delahays, Bibliothèque Gauloise, 1858. In-12 de XXVI-510-[2]-52 (catalogue de l'éditeur) pages, pleine percaline verte, titre doré au dos, filets, roulettes et encadrements à froid. Tranches et gardes jaunies, dos passé avec petits plis, intérieur frais exempt de rousseurs.
"Les Cent Nouvelles nouvelles, dites du roi Louis XI, recueil de contes, composés de 1456 à 1461 à la cour du duc de Bourgogne Philippe le Bon, pendant le séjour que fit au château de Genappe le dauphin Louis, fils de Charles VII. Pour distraire les ennuis de l'exil du dauphin, chaque seigneur à son tour faisait un joyeux récit [...] Un secrétaire recueillit et rédigea ces histoires qui égayaient la cour de Bourgogne. [La tradition] s'accorde à reconnaître aux Cent nouvelles nouvelles un auteur unique qui donna au livre sa forme et son style. A n'en pas douter, cet auteur est Antoine de La Sale, à qui l'on doit encore Les quinze joyes du mariage et l'Histoire du petit Jehan de Saintré." Imago Mundi.
Paris, Au Moulin de Pen-Mur, 1948, En feuilles sous chemise et emboitage., Oeuvres complètes. 12 vols. Poésies: 1. Contes d'Espagne et d'Italie, Poésies diverses, Poésies complémentaires; 2. Un spectacle dans un fauteuil, Namouna, Poésies posthumes, 3. Poésies nouvelles; Prose: 1. Contes & nouvelles; 2. Contes & nouvelles; 3. Romans & nouvelles; 4. La confession d'un enfant du siècle; 5. Littérature & critique; Théâtre: 1. Lorenzaccio, André del Sarto, Les caprices de Marianne; 2. La nuit vénitienne, On ne Badine pas avec l'amour, Barberine, Le chandelier, Il ne faut jurer de rien; 3. Fantasio, Caprice, Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée, Louison, On ne saurait penser a tout, Carmosine; 4. Bettine, Théatre complémentaire, Théatre posthume, Fragments. Bel exemplaire, frais. Justification : Edition tirée à 1200 ex. sur les presses de Viglino. Les illustrations ont été rehaussées au pochoir par Renson fils. La décoration typographique est de Roger-Schardner. Un des 400 ex. sur chiffon O.C.F. des Papeteries de France. (n°970)
Paris, Pierre-Jacques Bienvenu, 1722. Deux volumes in-12, frontispice, portrait et sept figures. [7]ff., 473p. +[3]ff., 483p., [2]ff., plein maroquin vert, quintuple filet d’encadrement doré sur les plats, dos à nerfs ornés, coupes & coiffes ornées, triple fil. dor. int. Reliure signée R. P. Ginain, un des meilleurs ouvrier de la période romantique dont Charles Nodier disait: « M. Ginain est un de ses artistes consommés auxquels les amateurs peuvent confier leurs livres les plus précieux avec une assurance qui ne sera jamais trompée. La solidité de sa construction, le bon goût de ses ornements, la netteté et l’élégance de son exécution, la modération de ses prix le recommandent depuis longtemps à la librairie de luxe et aux propriétaires de collections choisies».
Jolie édition bien établie de ce recueil de six nouvelles. Segrais fait de brillantes études au collège des Jésuites de Caen, où il compose entre l'âge de dix-huit et vingt ans plusieurs oeuvres poétiques, un roman et une tragédie. En 1647, entraîné par le fils de la gouvernante de la duchesse de Montpensier, il se rend à Paris et demeure pendant vingt-quatre ans au service de « la grande Mademoiselle ». Il accompagne la duchesse à Saint-Fargeau, en 1652 et fréquente l'académie de Habert de Montmor. Oubliant l'état ecclésiastique auquel on le destinait, il traduit Virgile et compose des poèmes pastoraux. En 1656, il publie un recueil de nouvelles fait d'historiettes et de portraits de femmes de la cour, Les Nouvelles françaises, dont l'atmosphère galante évoque celle des fêtes données chez la duchesse au temps de la Fronde. Ami de Paul Scarron, Gilles Ménage, Pierre-Daniel Huet, Paul Pellisson et Nicolas Boileau, Segrais est élu membre de l'Académie française en 1662. En 1670, s'étant brouillé avec la duchesse pour avoir désapprouvé son mariage avec Lauzun, il entre chez Madame de La Fayette. Devenu son secrétaire, il participe avec La Rochefoucauld à la composition de ses premiers romans et publie sous son nom les premières éditions de La Princesse de Montpensier, Zaïde et La Princesse de Clèves. Après trente ans passés dans la capitale, lassé du tourbillon de la cour, Segrais retourne dans sa contrée natale, qu'il appelle « ma célèbre patrie, et ma première amour» et dont il a gardé l'accent toute sa vie. Lui-même se jugeait « quoique Normand, sans fraude et sans finesses. » Voltaire, tout en corrigeant un mot de la duchesse de Montpensier, renchérit : « Mademoiselle l’appelle une manière de bel esprit : mais c’était en effet un très bel esprit et un véritable homme de lettres. ».