Avec un portrait de l'auteur par R. Delaunay. Paris. N. R.F. 1932. In-8 (130 x 183mm) broché, couverture jaune imprimée, 95 pages. Edition originale tirée à 1035 exemplaires sur vergé de Rives après 15 Japon, celui-ci N°739. Etat neuf.
Reference : ORD-378
Librairie Les Vieux Ordinaires
Mme, M. Jeannine et Francis Etienne
6 rue Molière
83000 Toulon
France
livres.vieux-ordinaires@wanadoo.fr
0494895924
Les prix (en euros) s'entendent frais de port en plus (emballage gratuit), expédition en colissimo suivi à réception du règlement. Nous acceptons les chèques bancaires français, les mandats et virements internationaux en euros, (nous n'acceptons pas les paiements par carte bancaire). IBAN: FR 68 20041 01008 0533649T029 clé 81. BIC: PSSTFRPPMAR. <br />
Les Aventures de Télémaque" et "Les Aventures d'Aristonous" sont deux œuvres distinctes écrites par François de Salignac de la Mothe-Fénelon, mieux connu sous le nom de Fénelon. "Les Aventures de Télémaque" (Les aventures de Télémaque, fils d'Ulysse) est un roman éducatif et utopique écrit par Fénelon au début du XVIIIe siècle. L'œuvre a été rédigée pour l'éducation du duc de Bourgogne, petit-fils du roi Louis XIV. Dans ce récit, Télémaque, le fils d'Ulysse, est le protagoniste et est accompagné par son précepteur, Mentor (une figure inspirée de Fénelon lui-même), dans ses voyages à la recherche de la sagesse et de la vertu. L'ouvrage aborde des thèmes politiques, sociaux et moraux et vise à transmettre des leçons éducatives aux jeunes lecteurs. "Les Aventures d'Aristonous" (Les aventures d'Aristonous, fils d'Ulysse) est une suite fictive que Fénelon a ajoutée aux "Aventures de Télémaque". Dans cette suite, Fénelon raconte les aventures du personnage d'Aristonous, le frère de Télémaque. Cette partie de l'histoire suit les aventures d'Aristonous après qu'il se soit séparé de Télémaque et Mentor. Nouvelle édition accompagnées de notes philologiques et littéraires, orné de nombreuses gravures Vol in-8, 180x120, superbe reliure demi cuir, tranche de tête dorée, parfait état intérieur, 520pp Paris Garnier sans date vers 1900 ref/C29
Imprimerie de J. M. Eberhart 1810 2 tomes, in-4, reliure demi-basane noir à coins, plats jaspés écaille de tortue, dos à nerfs et caissons ornés, avec titre et tomaison dorés, tranches marbrées, 72 LLXXII estampes gravées sous serpente, d’après les dessins de Charles Monet par J. B. Tilliard, 255 + 240 pp. Coiffes et coins légèrement frottés, rousseurs éparses
Fénelon (1651-1715) , le Cygne de Cambrai, est considéré aujourd’hui, avec “Les Aventures de Télémaque” comme un précurseur du siècle des Lumières. Précepteur du duc de Bourgogne, archevêque de Cambrai (1695-1715), il s'opposa à Bossuet et tomba en disgrâce lors de la querelle du quiétisme, et surtout, après la publication de son roman, Les Aventures de Télémaque (1699), considéré comme une critique de la politique de Louis XIV. L'influence littéraire de ce roman fut considérable pendant plus de deux siècles. Les Aventures de Télémaque sont à la fois une épopée et un traité de morale et de politique. Ce roman de 1699 connaît un grand succès jusqu'à la Première guerre mondiale (Aragon et Sartre l'avaient lu dans leur jeunesse). Les “Aventures de Télémaque” furent publiées en 1699 sans l'accord de l'auteur, et réimprimées en 1717 par les soins de sa famille. L'ouvrage a connu une foule d'éditions, a été traduit dans toutes les langues et a même été mis en vers latins (une première fois à Berlin en 1743, une seconde fois à Paris, par Étienne Viel en 1808). Ce roman a provoqué la disgrâce de Fénelon à la cour. Ce dernier avait écrit ce roman d'aventures à l'attention des élèves royaux et en particulier du duc de Bourgogne, le fils du dauphin, dont il était le précepteur. Peintre et dessinateur prolifique, Charles Monnet (1732-1808) est l'un des plus célèbres illustrateurs de la fin du XVIIIe siècle. Bon état d’occasion
Luxueuse édition typographique sur papier vélin, imprimée sous la direction de Pierre-François Didot, avec les nouveaux caractères de sa fonderie. Paris, De l’imprimerie de Monsieur, 1785. 2 volumes grand in-4 sur papier vélin de: I/ (5) ff., 309 pp., 49 planches et 12 titres gravés; II/ (2) ff., 1 frontispice, 297 pp., (1) f., 48 planches et 12 titres gravés. En tout 1 titre-frontispice gravé par Montulay, 72 gravures d'après Monnet gravées par Tilliard et 24 planches ornées de culs-de-lampe contenant les sommaires. Sur les titres sont les armes de Monsieur, gravées sur bois d'après Choffard. Sont en outre reliées les 24 superbes gravures de Moitte gravées au lavis par Parisot. Plein maroquin rouge à grain long, triple filet et roulette dorés en encadrement sur les plats, dos lisses richement ornés, roulette sur les coupes, tranches dorées, roulette intérieure dorée. Reliure de l’époque. 324 x 237 mm.
Luxueuse édition typographique sur papier vélin, imprimée sous la direction de Pierre-François Didot, avec les nouveaux caractères de sa fonderie. Dans l'avertissement joint à quelques exemplaires de ce livre, l'éditeur indiquait que « la suite des figures de Monnet gravées par Tilliard n'étant point tirée sur le même papier et la nuance et le grain du papier étant si opposés... ils en ont fait dessiner d'autres par Moitte, gravées au lavis par Parisot et tirées sur même papier vélin que l'ouvrage. » « C'est dès 1771 que Monnet fit pour le graveur Tilliard sa belle illustration de Télémaque dont les dessins furent exposés en partie à l'exposition de l'Académie de cette même année, et dont la série de gravures se vendait séparément. Voici du reste, quelques extraits de l'annonce qui fut faite, en janvier 1773, dans le Mercure de France, au sujet de ces figures : « Aventures de Télémaque. 72 estampes, in-4. Les sieurs Monnet, peintre du roi, et Tilliard, graveur, ont cru devoir réunir leurs talents pour en présenter au public les traits les plus intéressants, ils se proposent d'en former une suite d'estampes exécutées d'une manière nouvelle, et propre à orner les cabinets ou à joindre aux différentes éditions qui ont été faites de cet ouvrage. » Les libraires profitèrent de l'occasion, comme le prouve le passage suivant, pour lancer une nouvelle édition de luxe du Télémaque, dans laquelle on pût insérer facilement ces estampes : « Comme l'imprimerie et la gravure sont deux arts qui se tiennent et que les amateurs pourront souhaiter de joindre aux estampes le texte même de Télémaque, les libraires associés qui en ont le privilège annoncent qu'ils se disposent d'en faire une édition in-quarto, dans le même format, dont ils se flattent que l'exécution, pour le papier et la partie typographique, répondra aux soins des artistes pour la gravure , ainsi il ne restera rien à désirer dans une pareille entreprise. La première suite, qui se publie actuellement, est de la plus grande beauté ; les dessins sont parfaitement composés et les gravures sont faites avec beaucoup d'art, de soin et de goût. » Baron Roger Portalis, Les dessinateurs d'illustrations au XVIIIe siècle. Les Aventures de Télémaque sont une œuvre de circonstance dans toute l'acception du terme. En effet, en 1689, Fénelon devint le précepteur des trois fils du grand dauphin. Il dut s'occuper surtout du Duc de Bourgogne, le plus difficile d'entre eux, qui se trouvait être en même temps l'héritier de la couronne. Précieux et rare exemplaire contenant les deux suites d’illustrations, celle d’après Monnet gravée par Tilliard et celle, superbe, de Moitte gravée au lavis par Parisot, soit un total de 121 estampes ainsi qu’une intéressante lettre autographe de Fénelon au marquis de Risbourg ayant trait à la princesse Christine de Salm signée «Cambray, 6 décembre 1713». «Monsieur, Je me trouve bien flatté par les marques de confiance, dont il vous plaît de m’honorer. Je voudrais bien les mériter par mes soins, et j’espère que Madame la Marquise de Risbourg vous répondra de mes bonnes intentions. J’ai pris la liberté d’écrire selon les vôtres, et selon les siennes, mais il faut un peu de tems pour calmer les esprits – vôtre prudence, vos insinuations, et un procédé conforme aux règles, que vous connaissez sans doute parfaitement, pourront applanir les difficultez pour Madame la princesse Christine de Salm, il y a bien des années que j’ai l’honneur d’être connu d’elle. Elle m’a toujours paru équitable, modérée, et d’un très bon esprit dans les affaires très épineuses qu’elle avait autrefois à Paris. Ainsi, Monsieur, j’apprécirois que vous trouveriez de quoi parvenir a une bonne conclusion si vous pouviez traiter avec elle l’affaire que vous avez avec sa maison. Je lui ai représenté ce que les règles peuvent demander, et je la crois trop éclairée pour refuser de les suivre. Rien n’est plus sincère que le zèle, avec lequel je suis pour toujours très parfaittement. Votre très humble, et très obéissant serviteur Duc de Cambray. A Cambray, 6 décembre 1713.» La lettre de Fénelon, écrite deux ans avant sa mort, la même année que Louis XIV, renvoie à la fin de vie désabusée de l’écrivain, bloqué politiquement après la dispute sur le quiétisme où il avait affronté Bossuet et son réseau d’amitiés; et surtout, après la publication à son insu du Télémaque en 1699, que le roi avait perçu comme une critique de l’autorité monarchique et dont il avait suspendu l’impression. Bel exemplaire avec la suite des lavis de Parisot gravée pour quelques exemplaires de cette édition. Des bibliothèques M. Rosenbaum et Charles Hayoit avec ex-libris.
L’un des rarissimes exemplaires somptueusement gouachés à l’époque. Paris, De l’imprimerie de Monsieur, 1785. 2 tomes en deux volumes in-4 de : I/ (2) ff., 309 pp., 13 planches à pleine page hors texte ; II/ (2) ff., 297 pp., (7) pp., 12 planches hors texte à pleine page. Demi-maroquin rouge à long grain à coins de maroquin rouge, filets dorés, dos à nerfs orné de filets dorés et de motifs dotés et mosaïqués. Reliure postérieure. 328 x 245 mm.
Magnifique édition typographique, imprimée sur papier vélin d’Annonay de la fabrique de Montgolfier. Cette superbe édition faite sous la direction de P-Fr. Didot, avec de nouveaux caractères spécialement créés, devait initialement accueillir la suite d’estampes de Monnet et Tilliard illustrant le texte. Cependant les éditeurs, par souci d’harmonisation des papiers, écartèrent ladite suite et en firent graver une autre par Moitte. « ... la suite des figures de Monnet gravées par Tilliard n’étant point tirée sur le même papier et la nuance et le grain du papier étant si opposés... ils en ont fait dessiner d’autres par Moitte, gravées au lavis par Parisot et tirées sur le même papier vélin que l’ouvrage. » C’est ici l’un de ces exemplaires parfaits aux yeux de l’éditeur, accompagné des 24 figures de Moitte. L’avertissement annonçait également que Didot avait réservé quelques exemplaires des suites coloriées ou peintes à la gouache mais que pour l’un ou l’autre exemplaire de ces dernières, il était nécessaire de se faire inscrire. Cohen a omis d’informer qu’il existe deux sortes d’exemplaires coloriés : ceux simplement coloriés, et ceux peints à la gouache. L’exemplaire est ici orné d’une composition au portrait de Fénelon et des 24 figures de Moitte gouachées à l’époque, bordées de cadres peints. Chacun des titres porte les armes de Monsieur, frère du roi Louis XVI, gravées sur bois d’après Choffard. Les Aventures de Télémaque sont une œuvre de circonstance dans toute l’acception du terme. En effet, en 1689, Fénelon devint le précepteur des trois fils du Grand Dauphin. Il dut s’occuper surtout du duc de Bourgogne, le plus difficile d’entre eux, qui se trouvait être en même temps l’héritier de la couronne. « C’est dans ‘l’Odyssée’ d’Homère que Fénelon a puisé son sujet. Faisant fond sur le livre quatrième, il choisit le héros le plus propre à intéresser son élève : le jeune Télémaque, fils d’Ulysse, que l’on voit entreprendre un voyage périlleux afin de retrouver son père dont l’absence menace de causer de graves désordres dans le royaume. Fénelon se trouve avoir un élève difficile. Selon Saint-Simon, le jeune duc « était né terrible, dur et colère jusqu’aux derniers emportements, opiniâtre à l’excès et naturellement porté à la cruauté. » Il fallait donc tout mettre en œuvre pour fixer son attention. Fénelon fit si bien qu’il parvint à le dompter. Pris tout entier par sa mission, il était assurément homme à tout lui sacrifier – fût-ce la qualité de son œuvre. Séduisant, certes, et chimérique autant qu’on voudra, mais capable à l’occasion de nourrir un feu sauvage que rien ne peut éteindre. Car, en ce grand seigneur, l’écriture n’est pas moins complexe que les sentiments. « Quand on aura fait, dit Brunetière, toutes les critiques qu’on peut faire, et l’on peut en faire beaucoup, il restera toujours que dans le Télémaque, on retrouve beaucoup de Fénelon lui-même, et longtemps encore, c’est ce qui suffira. » Précieux exemplaire, l’un des rarissimes avec la suite habilement coloriée à la gouache à l’époque ; avec les épreuves avant la lettre. « En maroquin rouge de Kalthoeber, aussi avec les figures gouachées, 400 fr., vente R. Portalis (février 1878, n° 110), puis vente Piet (n° 299), en maroquin rouge ancien, 310 fr., même vente (n° 111). » Cohen, 385.
Paris, Belin-Leprieur, 1844. In-8 (245 x 160 mm), XVI pp., 495 pp. Demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné, titre et auteur dorés, rousseurs éparses, quelques frottements (reliure de l’époque).
L’illustration comprend 21 planches hors-texte dont un portrait en frontispice de l’auteur et 20 compositions dessinées et gravées par Rouargue illustrant chacune un épisode du célèbre roman antique de Fénelon. Les Aventures de Télémaque sont suivies des Aventures d’Aristonoüs et précédées d’une notice biographique et littéraire de l’auteur donnée par l’académicien et ministre Abel-François Villemain. Ecrites par Fénelon (Sainte-Modane 1651 - Cambrai 1715), les Aventures de Télémaque étaient destinées à l’enseignement du duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV. Dans une civilisation moderne imprégnée de culture antique, le roman devait transmettre au futur souverain l'art de régner et de faire prospérer un royaume à travers l’histoire d’Ulysse et de son fils Télémaque. Publié en 1699 à l'insu de l'auteur, le texte contenait une implicite critique de l'absolutisme et les plus hauts personnages de la cour ont cru se reconnaître à travers certains portraits satiriques. Malgré sa défense, Fénelon dut quitter la cour et l'ouvrage fut rapidement interdit et diffusé clandestinement dans toute l'Europe. Bon exemplaire.