Nouvelle édition revue et purgée avec soin par une société d'Ecclésiastiques. Suivie d'un appendice extrait d'un voyage inédit par M. l'Abbé ***. Tours. Mame. 1837. In-12 (107 x 172mm) dos lisse chagrin café, filets or, plats marbrés, VI, 304 pages. Vue de Saint-Pierre de Rome en frontispice, vignette mythologique sur le titre. Rousseurs parfois importantes, bel aspect extérieur,reliure en excellent état.
Reference : ORD-3452
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Paris, Levavasseur, Paris, Levavasseur1836 ; 2 vol. in-8, demi-veau outremer glacé , fil. dor., tranches jasp., XXVIII pp., 434 pp., 1f. errata.- 2 ff., 507 pp., ( 1 p. errata).ÉDITION ORIGINALE COMPLÈTE, donnant le texte intégral des lettres. Elle fut établie par R. Colomb, cousin et ami de Stendhal. Edition très recherchée, car la première en trois volumes publiée sous le Directoire par Seryès d’après une mauvaise copie trouvée dans les papiers d’un émigré est extrêmement fautive. Ami de Buffon, de Crébillon, lié aux encyclopédistes, le Président de Brosses ( Dijon 1709-1777) fut un de ces hommes « qui, presque par système, vivent pleinement par leur esprit et leur corps » J.P. de Beaumarchais. Ses Lettres sur l’Italie, fruit d’un vrai coup de foudre pour cette terre de plaisir et de culture, , demeurent « un chef d’œuvre d’humour et de drôlerie. L’Italie de notre Président est un monde à l’envers où les amants sont plus jaloux que les époux, où les jeunes filles soutiennent un débat en latin, où les courtisanes veulent être aimées » Id.- « Le Voltaire des voyageurs en Italie ! » dira Stendhal. Charles de Brosses est un compagnon de voyage unique, toujours gai, gourmand, curieux et qui a le sens des formules. Celle-ci est célèbre, mais on a oublié qu’il en était l’auteur : « à vous parler net, la Provence n’est qu’une gueuse parfumée » ( tome I, p. 38). Envoi autographe de l’éditeur Romain COLOMB à Casimir Leconte (écrivain, traducteur et économiste auquel on doit divers ouvrages sur la Suède, la Grèce et l’Orient). Romain Colomb fut le véritable artisan de la gloire posthume de Stendhal. On lui doit la réédition de ses œuvres chez Hetzel et chez Michel Lévy. Il a veillé à ce que ses manuscrits inachevés ne fussent pas détruits, comme leur dépositaire Crozet avait l’intention de le faire. En tête du premier tome on a relié un portrait de Ch. de Brosses.
Chez Ponthieu, à Paris 1799 (An VII), In-8 (12,5x19,5cm), viij, 415pp. et (4) 455pp. et (4) 400pp., relié.
Edition originale. Reliure en demi basane brune mouchetée à plat de papier jaune flammé, adroit pastiche de la fin du XIXe. Dos lisse orné de filets gras et maigres. Pièces de chagrin noir. Infimes traces de frottement. Restauration au dos de la page de titre du tome 2, comblant une mince déchirure en marge sur 3 cm. P. 149, manque en marge. Bel exemplaire, bien frais. Le président de Brosses réalise son voyage en Italie dans les années 1739 et 1740, âgé alors de 30 ans, certaines lettres datent de cette période et furent effectivement envoyées d'Italie, mais la plupart furent écrites après le voyage. Ces lettres intéressent à la fois les beaux-arts et les moeurs, l'auteur s'y montre un observateur fin et léger et nous dresse le plus charmant portrait de l'Italie qui ait été écrit, comme une délicieuse promenade pleine d'anecdotes et de traits piquants, il y parle notamment beaucoup de musique, de sa visite à Vivaldi et aux jeunes filles de L'hôpital de la piété (Ospedale de la Pieta). Bien que d'autres éditions suivirent cette première au XIXe, se prétendant plus correctes, cette édition originale est la plus conforme aux manuscrits, même si elle a été faite avec une certaine négligence. C'est Antoine Sérieys, archiviste, qui a réalisé cette édition avec des notes assez piquantes puisqu'elles sentent un esprit post-révolutionnaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -
P., Aimé Payen, 1825, 2 vol. in-16, 250 et 249 pp, 3 gravures hors texte (un portrait de l'auteur, Tivoli, le Vésuve), reliures demi-basane havane, dos lisse, fleurons à froid, palettes en queue, pièce de titre et de tomaison basane noire (rel. de l'époque), mque la coiffe sup. du tome 2, bon état
Charles Dupaty (1744-1788), avocat général au parlement de Bordeaux, avait pris la défense de La Chalotais ; il se retrouva enfermé au château de Pierre-en-Cise, dont il ne sortit que pour un exil qui dura jusqu'en 1774. A sa parution, littérateurs et philosophes vantaient avec enthousiasme cet ouvrage qui regorgeait d'aperçus ingénieux et de renseignements utiles. Dans un style soigné, Dupaty fait entre autres ici montre de ses préoccupations à l'égard des galériens, des lois ou encore des gouvernements. Homme profondément engagé contre la royauté, taxé d'athéisme (il fit de la prison et le présent ouvrage fut mis à l'index par le Vatican), il plaide ici pour une justice équitable. Mais il n'omet pas non plus – loin s'en faut – de proposer des descriptions pleines de charme des monuments et tableaux de lItalie. — "Les Lumières françaises ont été portées par une multitude d'auteurs bien souvent oubliés au-delà du cercle des spécialistes du XVIIIe siècle. Parmi eux, Charles Marguerite Jean-Baptiste Mercier Dupaty (1746-1788) a pourtant connu sa part de gloire littéraire. A tel point que ses Lettres sur l'Italie eurent l'honneur d'être mises à l'Index par l'Eglise en 1826, près de quarante ans après leur publication. Juriste – il fut président à mortier du Parlement de Bordeaux, une des charges les plus élevées de la magistrature de l'époque – , Dupaty s'est fait un nom comme pourfendeur des insuffisances du système judiciaire de l'époque. Les annales ont retenu son intervention, décisive, en faveur de trois Champenois injustement condamnés au supplice de la roue, et qu'il réussit à faire libérer en 1787 grâce à la rédaction d'un mémoire qu'il sut intelligemment diffuser. Voyager à travers l'Italie et ses petits Etats plus ou moins autonomes sous la double férule, ici des Habsbourg, là des papes, fournit en effet au penseur politique et observateur social l'occasion de multiples réflexions et comparaisons... On apprend ainsi que Monaco était à l'époque une terre désolée. « La misère y est extrême », précise même notre philosophe, qui passe aussi par Gênes, où il s'en va voir les galères. Dupaty nous explique qu'il existe des galériens « volontaires », qui n'ont plus d'autre solution pour vivre que de s'engager à ramer contre rétribution, s'engageant ainsi dans un parcours infernal dont ils ne peuvent que rarement sortir. Toujours à Gênes, il décrit les conditions de détention abominables des Turcs prisonniers et constate, surpris, qu'on leur a tout de même accordé une mosquée alors que les protestants, en France, n'ont toujours pas le droit d'ouvrir des temples. On appréciera l'analyse proposée des successions pontificales, attendues avec impatience par les ambitieux locaux : « Le plus grand tort que les papes puissent avoir avec les Romains, c'est de vivre trop longtemps, de retarder le tirage d'une loterie où tout le monde a des billets, et qui a des lots pour tout le monde. » Il n'est pas non plus inutile de lire les lignes consacrées à la manière dont les Juifs du ghetto de Rome étaient traités à l'époque par l'administration papale, humiliés en permanence et incités en permanence à la conversion. Dupaty a de l'humour, écrit d'une manière alerte et n'hésite jamais devant les effets de style propres à l'époque, ce qui contribue naturellement au charme de ces lettres. (...) Suivant en cela la plupart de ses illustres amis, Dupaty est aussi sans pitié pour la « superstition », c'est-à-dire pour la religion catholique. La simple vue de clercs le rend malade. A Salerne, il les compare à des insectes : « Misérable ville ! Dévorée par des insectes blancs, noirs, gris, rouges, de toutes les couleurs. Toutes les maisons en sont pleines. Le temps viendra où les Italiens, en se décrassant, secoueront aussi cette vermine. »..." (Jérôme Anciberro, Témoignage chrétien, mai 2010)
Paris, Alphonse Levavasseur, 1836. 2 vol. in-8, XVI-434 pp. 5 pl. + 507 pp. 14 pl., demi-chagrin à coins aubergine de Petit successeur de Simier, double filet doré sur les plats, dos à nerfs orné de caissons dorés et du chiffre doré B.B., tête dorée (dos légèrement éclairci, minuscules frottements et épidermures, pâles rousseurs, p. XVI relié entre le frontispice et le titre, l'encre ferro-gallique de la lettrine a dégradé le papier).
Première édition complète de ce recueil de lettres de Charles de Brosses, rédigées lors de son voyage en Italie. L'édition originale était fautive et ne donnait pas le texte intégral des lettres. Elle est ornée d'un portrait de l'auteur en frontispice, d'après Cochin et gravé par Saint-Aubin et des portraits de Jean Bouhier, de François Ier de Lorraine, de Charles III d'Espagne par Barbié, de Buffon d'après un buste de Houdon par Delafontaine gravé par Duperel, au premier volume. Le second comprend un frontispice un profil d'homme non identifié, une vue de la Place d'Espagne de Rome dépliante contrecollée sur papier fort et des portraits du père Guérin de Tencin par Desrochers, daté sur la planche 1740, de Clément XII, de Domenico Silvio Passionei, de Jacques III d'Angleterre d'après Belle gravé par Busan, du prince Charles Édouard Stuart d'après Toqué gravé par Busan, de Neri Maria Corsini, de Niccolò Coscia, de Troiano Acquaviva d'Aragona, de Jean François de Troy, d'Annibale Albani, d'Alessandro Albani et de Benoît XIV. Le second volume contient également un poème manuscrit d'un sonnet en italien, signé du docteur Nicolò Bonanno e Lanza, un noble de la ville de Lupane, en l'honneur du cardinal Alessandro Albani orné d'un belle lettrine et joliment calligraphié. Les deux volumes sont complets de leur errata. Ex-libris héraldique du comte de Baillon. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
1816 Paris et Genève, J. J. Paschoud, 1816, 2 tomes en 1 vol. in-12 de 238 ; 238-(2) pp. (table des lettres), rel. d'ép. demi-veau fauve à coins, dos lisse orné de filets dorés, pièce de titre orange, bel ex.
Ed. orig. L'auteur, Frédéric Lullin de Chateauvieux, (1772-1841), était le petit-fils de l'agronome genevois Michel Lullin de Chateauvieux. Il nous décrit ici, l'économie et les mœurs rurales pendant la 2e décennie du XIXe siècle en Italie. Officier au service de la France (jusqu'en 1790), il fut par la suite membre du Conseil général du département du Léman, premier inspecteur des dépôts de laine de mérinos du quatrième arrondissement français (1812), membre du Conseil représentatif de Genève (1814-1837) et maire de Satigny (1828). Ami de Germaine de Staël, il fréquentait assidûment le groupe de Coppet. Frédéric Lullin fut l'un des plus importants agronomes genevois du XIXe s. et membre de nombreuses sociétés, notamment de l'Académie des sciences de Paris et de l'Académie des Georgofili de Florence. Rédacteur de la série "Agriculture anglaise" de la Bibliothèque britannique, il est l'auteur des Lettres écrites d'Italie en 1812 et 1813 (1816) sur l'agriculture italienne et du célèbre Manuscrit venu de Sainte-Hélène d'une manière inconnue (1817), mémoires attribués à Napoléon Ier qui firent sensation à l'époque. Libéral, proche de Jean Charles Léonard Simonde de Sismondi, avec qui il partageait un certain nombre d'analyses socio-économiques.