Paris. Laurens Sonnius. 1621. Fort in-f°(230 x 356mm) pleine basane racinée, dos à 6 nerfs, caissons et fleurons dorés, pièce de titre brun foncé, gardes peignées, 9ff., 1019 pages et 73 pages (Table des matières et Privilège). Vignette sur le titre doublée. Mouillures claires et petits travaux de vers, la plupart du temps dans les marges. Belle reliure à l'imitation du XVIIe en très bon état. Première édition en 10 livres.
Reference : ORD-16844
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Paris Jean Petit-Pas 1621 fort vol. in-folio veau moucheté, dos à nerfs orné, chiffre "DB" répété entre nerfs et aux angles des plats, tranches marbrées [Rel. du XVIIIe siècle], discrètes restaurations, 2 premiers ff réparés sans manque
10 ff.n.ch. avec le portrait de l'auteur au verso du dernier feuillet, 1019 pp., 38 ff.n.ch., plus 1 f. ajouté au début du volume.Thickett, Bibliographie des œuvres d'Estienne Pasquier, 15. Brunet, IV, 407. Tchemerzine, IX, 84. Édition la plus complète, en partie originale.Précieux exemplaire, offert en 1744 au futur navigateur Louis-Antoine de Bougainville (1729-1811), à l'époque élève au collège de Dormans-Beauvais. Il contient un feuillet additionnel, imprimé et manuscrit, signé par le principal du collège, Charles Coffin, attestant de la remise du prix à l'élève :"Anno Domini M.DCCXLIIII die vero vigesimo Augusti, quo die Collegium Dormano-Bellovacum, ab Eminentissimo Cardinali de Dormano […]; ingenuus Adolescens Ludovicus Antonius de Bougainville in secunda Scola Auditor alterum solutae orationis latinæ præmium meritus & consecutus est. In cujus rei fidem ego Collegii Primarius subscripti, die & anno supradictis".Situé à Paris, dans l'actuelle rue Jean-de-Beauvais, cet établissement fut fondé en 1370 par le cardinal Jean de Dormans, évêque et comte de Beauvais, chancelier de France sous les rois Jean le Bon et Charles V. A la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle, le collège de Beauvais, fréquenté par de nombreux enfants de parlementaires, fut l'un des hauts lieux du jansénisme. Outre Bougainville, quelques pensionnaires célèbres y séjournèrent : Nicolas Boileau, Charles Perrault, Cyrano de Bergerac, Claude-Nicolas Ledoux, Edme Mentelle…Considéré comme l'un des meilleurs latinistes de son temps, Charles Coffin (1676-1749) fut, en 1701, nommé par Rollin régent de seconde au collège de Dormans-Beauvais, où il lui succéda comme principal en 1713. Il conserva ce poste jusqu'à sa mort. Ayant occupé les fonctions de recteur de l'Université de Paris, il contribua à l'instauration de l'enseignement gratuit dans les collèges.L'auteur du prix offert à Bougainville est le célèbre avocat et historien Etienne Pasquier (1529-1615). Ancien élève de Cujas, il publia pour la première fois en 1560 les Recherches sur la France, son principal ouvrage, qu'il ne cessera d'augmenter jusqu'à la présente édition. A partir de l'examen de nombreux documents : actes officiels de la monarchie, registres du Parlement de Paris et du Trésor, pièces de procédure, chartes, bulles, conciles, épitaphes, chroniques…, Pasquier montre que dès ses débuts la nation française avait son organisation politique et juridique, donc son identité permanente au travers des mutations territoriales et dynastiques. Cf. Dict. des Lettres françaises, XVIe siècle. Émouvant souvenir personnel du grand navigateur, conservé dans une reliure au chiffre du collège de Dormans-Beauvais, où il effectua ses études
A Paris, chez Pierre Ménard, 1643. In-folio de (16)-1019-(67) pp., maroquin rouge, dos orné à nerfs, double encadrement de filets dorés à la Duseuil sur les plats (reliure de l'époque).
Exemplaire en grand papier, réglé. Vignette au titre ; portrait d'Étienne Pasquier signé Jaspar Isac. Nouvelle édition complète, augmentée de trois livres.« Monument unique élevé aux antiquités, les Recherches comportent par leur variété et leur hardiesse, tout ce que pouvait prétendre un érudit du XVIe siècle » (Robert Barroux).« Les Recherches de la France forment l'instant fondateur d'une histoire du pays débarrassée de la mythologie, des légendes et de la fascination du militaire. En bon juriste, attentif au droit et au fonctionnement régulier des institutions, Pasquier donne à lire une histoire à la fois juridique, culturelle et sociale. Il touche à de multiples sujets en apparence hétérogènes, mais l'unité est dans le regard critique étonnamment moderne avec lequel il analyse et dépouille l'événement de toute gangue. En vérité, Pasquier est le premier historien de la France ».Brunet, IV, 407 ; Thickett, Bibliographie des oeuvres d'Estienne Pasquier, 17 ; Tchemerzine-Scheler V, 82.