Paris, Durand aîné, sans date (circa 1830). In-folio de: un frontispice en couleurs et 105 planches en couleurs, gravées sur cuivre par Georges-Jacques Gatine. Les planches sont en édition originale et le titre de deuxième émission. Excellent état intérieur. Demi-maroquin rouge à coins, double filet or sur les plats, dos à nerfs richement orné de caissons fleuris, pièce de titre de maroquin olive, tête dorée. Reliure fin XIXème en bel état.
Reference : 23004
Magnifiques illustrations en couleurs de costumes normands principalement d'après Louis-Marie Lanté (quelques-unes d'après Pécheux), et rehaussées de couleurs. Pécheux, peintre de grand renom, spécialiste de fresques à l'italienne (il était né à Rome) travaillait en France depuis la campagne d'Italie et dirigeait un atelier de peintres italiens ambulants. En 1811, la , fabrique de l'église d'Yvetot s'adresse à lui pour décorer la chapelle de la Vierge. La même année, il décore la coupole de Saint-Romain à Rouen. Il est aussi appelé à Limpiville, à Fécamp et au Havre. Les dimanches et jours de fête, il côtoie des Cauchoises parées de coiffes originales et il les dessine avant de rentrer à Paris. La Mésangère, qui dirige dans la capitale le Journal des Dames et des Modes, envoie à son tour un artiste chargé de faire un reportage plus complet: c'est Lanté qui, en 1819, va séjourner dans le Caux puis dans les autres parties de la province, fréquentant surtout les foires et les ports de la côte, pour fixer sur le papier les particularités du costume. Le premier tirage est daté 1827 et comprend 23 feuillets d'explication des planches. Après la mort de La Mésangère, cette collection passa dans les mains de M. Mancel qui fit graver un nouveau titre "Cent cinq costumes des départements..., Paris, Durand aîné. Dans ces exemplaires le texte est souvent absent. Colas (Bibliographie générale du costume et de la mode) en donne la description : « Je nai pas pu arriver à me persuader quil y ait eu réellement une seconde édition de ce recueil vers 1830 comme lindiquent Brunet et Vinet ; il me semble probable que les planches originales furent cédées à dautres éditeurs qui en firent des collections sans texte et avec le frontispice comme titre; ces éditeurs firent graver sur le frontispice leurs adresses ; il existe donc deux états du frontispice : sans ou avec ces adresses () Les planches de cette seconde émission me paraissent aussi bonnes que celles de la première». Exemplaire en bel état de fraîcheur et agréablement relié. Frère, M.Bruneau (Connaître Rouen) ; Colas 1770.
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