Paris, Imprimerie royale, 1757. Quatre forts volumes in-4 d'environ 700 pages chacun. Beau papier vergé. Quelques rousseurs éparses. Séduisant veau fauve glacé, dos à nerfs orné de caissons fleuronnés, pièce de titre et tomaison de maroquin rouge et havane, triple filet doré d'encadrement sur les plats, roulette intérieure, tranches dorées. (4 coins légèrement émoussés, minime manque de cuir en pied et petites taches au dos du T.I.). Reliure de l'époque.
Reference : 20253
Philippe Néricault, de son nom de scène Destouches (né à Tours en 1680 / 1754). Après avoir été comédien, il fut attaché à lambassade de Dubois à Londres et devint ministre plénipotentiaire ; il était protégé du Régent, faillit être ministre des Affaires étrangères et refusa lambassade de Russie. Il écrivit lun des trois discours qui servirent au maréchal de Richelieu pour composer le sien. Auteur de nombreuses comédies : la Fausse Agnès, le Dissipateur, le Philosophe hardi, etc., qui occupent un rang élevé dans le théâtre du XVIIIe siècle. Destouches ne publia son chef-duvre Le Glorieux quaprès son admission à lAcadémie où le 5 août 1723, il remplaça Campistron et où il fut reçu par Fontenelle le 25 août suivant. Il répondit au discours de réception de Giry de Saint-Cyr. Voltaire a dit de lui dans son Siècle de Louis XIV : « On ne trouve pas dans ses pièces la force et la gaieté de Regnard, encore moins ces peintures du cur humain, ce naturel, cette vraie plaisanterie, cet excellent comique, qui fait le mérite de linimitable Molière ; mais il na pas laissé de se faire de la réputation après eux. On a de lui quelques pièces qui ont eu du succès, quoique le comique en soit un peu forcé. Il a du moins évité le genre de la comédie qui nest que langoureuse, de cette espèce de tragédie bourgeoise, qui nest ni tragique, ni comique, monstre né de limpuissance des auteurs et de la satiété du public après les beaux jours du siècle de Louis XIV. Sa comédie du Glorieux est son meilleur ouvrage, et probablement restera au théâtre, quoique le personnage du Glorieux soit, dit-on, manqué ; mais les autres caractères paraissent traités supérieurement. » Édition collective donnée par le fils de l'auteur qui l'a établie d'après les manuscrits et corrections laissés par son père. Bel exemplaire en veau glacé de l'époque. Brunet II - 653.
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Un des rares exemplaires sur grand papier vélin, comprenant le portrait tiré sur chine collé. Paris, Ladvocat, 1821. 6 volumes in-8, 1 portrait de l’auteur, (2) ff., clii pp., 250 pp. ; (2) ff., 389 pp. ; (2 ff)., 389 pp. ; (5) ff., vi pp., 391 pp. ; (2)ff., 363 pp. ; (2) ff., 426 pp. Maroquin lie de vin, plats ornés d’une grande et belle plaque restauration dorée et à froid, dos à nerfs ornés, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque signée «Doll». 220 x 138 mm.
Edition originale de la traduction française donnée par le baron Prosper Brugière de Barante des Œuvres dramatiques de Friedrich Von Schiller. Elle est illustrée d’un portrait de l’auteur gravé par Massol d’après Théophile Behaeghel. Un des rares exemplaires sur grand papier vélin, comprenant le portrait tiré sur chine collé. «Je me vois créer et modeler ; j’observe le jeu de mon enthousiasme et ma force d'imagination s’exerce avec une moindre liberté depuis qu'elle se sait observée, mais une fois atteint le point où ma technique artistique sera devenue pour moi une seconde nature, comme l'éducation pour un homme bien élevé, ma fantaisie recouvrera sa liberté éternelle et ne s'imposera plus d'autres limitations volontaires»... « Je ne me mesure pas avec Goethe lorsqu'il met en œuvre tout son génie. Il en a bien plus que moi et aussi des connaissances infiniment plus nombreuses, des sens plus parfaits, et, en outre, un sens artistique plus fin et plus pur, grâce à tout ce qu'il sait de l'art dans tous ses genres, choses qui me font défaut à un degré qui confine à l'ignorance. Si je n'avais quelques autres talents et assez de finesse pour déployer ces talents et ces qualités dans le domaine du drame, je serais passé inaperçu à côté de lui. » Schiller. « À présent, il est vrai, on dit du bon Schiller qu’il n’est pas poète mais nous avons là-dessus notre opinion... Je prends la liberté de tenir Schiller pour un poète, un très grand poète [...] Les Allemands se chamaillent pour savoir qui est le plus grand de Schiller ou de moi. Ils devraient se réjouir d'avoir des gaillards comme nous sur lesquels ils puissent discuter. » Goethe. Somptueuse reliure de l’époque signée de Doll qui fut ouvrier chez Bozérian et qui travailla notamment pour Napoléon 1er et pour la reine Marie-Amélie. Précieux exemplaire - peu de rousseurs - imprimé sur grand papier vélin provenant des familles Rochechouart - Mortemart avec cachet armorié en tête de chacun des volumes et Bourlon de Rouvre avec ex-libris armorié. Mention manuscrite au début du premier volume: «Très bel exemplaire relié par Doll. Exposé en juin 65 à l’exposition du cercle de la bibliophilie».
Librairie des Bibliophiles 1877-1879, 6 volumes in-12 reliés demi-basane rouge (dos à 5 nerfs), 300 à 350 p. par volume (bel état) Tiré à 560 exemplaires, 1 des 500 exemplaires non justifié sur papier de Hollande. Ensemble complet de cette jolie petite édition.
Londres, 1783. "7 x 12, 5 volumes, 352 + 270 + 256 + 267 + 276 pages, reliure d'époque plein cuir, dos en léger relief, 2 pièces de titre et riche décor doré, plats encadrés d'un triple filet doré, chants et chasses décorés, 3 tranches dorées, bon état (reliures état d'usage; papier banc sans rousseurs)."
"Série complète en 5 volumes; 2 gravures en frontispice."
traduction de M. de Barante Nouvelle édition entièrement revue avec une étude sur Schiller, des notices sur chaque pièce et des notes. Tome I. Étude sur la vie de Schiller - les Brigands - la conjuration de Fiesque à Gênes - l'Intrigue et l'Amour Tome II. Don Carlos - le Camp de Wallenstein - les Piccolomini - la mort de Wallenstein - le Misanthrope - Sémélé Tome III. la Pucelle d'Orléans - Marie Stuart - Guillaume Tell - la Fiancée de Messine ou les frères ennemis - plan et fragments trouvés dans les papiers de Schiller. complet en 3 vols, gd in8, 230x150, reliés demi cuir, frottements, bel état intérieur. 400, 495, & 538pp. Belle série, rare ! Paris, Didier & Cie, 1863
Les Chefs-d’œuvre de Pierre et Thomas Corneille reliés en maroquin olive de l’époque aux armes de Béatrix de Choiseul-Stainville, duchesse de Gramont, sœur du duc de Choiseul, ministre des affaires étrangères de Louis XV. Oxford, s.n., 1760.3 volumes in-12 de: I/ (4) ff. et 384 pp.; II/ (2) ff. et 382 pp., (1) f.; III/ (2) ff. et 557 pp. Pte. restauration et pte. mouillure dans l’angle inférieur du faux-titre du tome 1 sans atteinte au texte. Reliés en maroquin olive, triple filet doré encadrant les plats, armes frappées or au centre, dos lisses richement ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque. 160 x 96 mm.
Jolie édition des «chefs-d’œuvre» de Pierre et Thomas Corneille. Elle contient Le Cid, Horace, Cinna, Polyeucte, La Mort de Pompée, Rodogune, Heraclius et Othon de Pierre Corneille et Ariane, Le Comte d’Essex, Le Menteur, Le Baron d’Albikrac, Le Festin de Pierre, La Comtesse d’orgueil et L’Inconnu de Thomas Corneille. Précieux exemplaire spécialement relié en maroquin olive de l’époque aux armes de Béatrix de Choiseul-Stainville (1730-1794), duchesse de Gramont, sœur du duc de Choiseul, ministre des affaires étrangères de Louis XV. «Elle exerça par son courage et son énergie viriles une très grande influence sur son frère le ministre duc de Choiseul. Elle épousa le 16 août 1759 Antoine-Antonin, duc de Gramont, pair de France, gouverneur de la Navarre et du Béarn, dont elle fut la seconde femme. Elle mourut sur l’échafaud le 17 avril 1794. La duchesse de Gramont avait rassemblé une bibliothèque considérable reliée en maroquin rouge ou vert.» (Olivier, pl. 2160). «Les livres de la duchesse de Gramont se recommandent surtout par la qualité exceptionnelle du maroquin dont la couleur a résisté à l’action incisive du temps. Le soin avec lequel a été exécuté le ‘corps de l’ouvrage’ justifie l’empressement dont ils sont l’objet de la part des bibliophiles et les prix quelquefois élevés qu’ils obtiennent dans les ventes publiques». (E. Quentin-Bauchart, Les Femmes Bibliophiles de France, II, pp. 108-110). Les éditions de nos grands classiques conservées dans des reliures armoriées d’une provenance si prestigieuse sont fort rares.