2 pages in-4, 270 x 210, sur papier bleu ; accompagné de son enveloppe portant le cachet de la Poste de Paris, le 6 avril 1944.
Reference : 1572
Gentiment installée dans une vie tranquille auprès de son dernier mari Maurice Goudeket, Colette évoque avec une pointe de nostalgie, son retrait de la vie médiatique : « Notre vie, à Maurice et à moi, est toute petite, et prudente. Par une chance rare, nos soirées cloîtrées ne nous paraissent ni longues, ni lourdes. Est-ce que ça ne suffit pas à faire de nous des privilégiés ? Ah ! Si rien, ni personne, ne menaçait ce privilège, ce serait une bien belle vie. J’ai dit au journalisme un au revoir qui pourrait bien être un adieu. On équilibre le tremblant édifice à l’aide de nouvelles assez longues (hebdo. De Lyon et d’ailleurs) et d’éditions dites de luxes. » Elle charge Curnonsky d’une commission auprès d’une amie commune : « Embrasse pour moi Madame Mélanie ! N’importe quel jour, et l’heure n’importe pas non plus. L’huître fraîche, son eau salée, son iode, que de mirages… Quand nous serons tous trois à Riec-sur-Belon au bord d’une table, sous le bel oeil de Mélanie, nous évoquerons, entre-autre, ce 5 avril 44, où un brave homme (?) Me vint proposer une affaire : des petites pommes blanchâtres et cotonneuses à 90 f. le kilo… ». Il s’agit de Mélanie Rouat qui ouvrit son propre restaurant en 1923, sous l’impulsion d’un Curnonsky conquis par ses plats traditionnels bretons et sa cuisine épurée.
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